♛ la Vie est parsemées d'Obstacles, les rues aussi... ♕ {PV. Aidan!}

♛ la Vie est parsemées d'Obstacles, les rues aussi... ♕

Aidan ~ Mark

La vie, quelque chose de si magnifique, mais en même temps de si cruelle par moment, que c'est à se demander parfois si cela vaut vraiment le coup de vivre. En fait, je ne sais pas pour les autres, car nous sommes tous différents les un des autres sur cette belle Terre, mais pour moi en tout cas, il m'est arrivé de me le demander et vu les quelques horreurs que j'ai subis dans ma jeunesse et même une fois adulte, c'était tout à fait légitime, selon moi. Non mais quand même, violer par un homme sans scrupule, qui avait déjà fait ce genre de choses à d'autres enfants, garçon ou fille, peu lui importait, pour lui c'était vraiment ''un trou est un trou'' et donc à l'âge de sept ans, j'avais une de ses dernières victimes. Puis genre, huit ans plus tard, alors que la vie avait reprit son cours, ma mère et mon oncle furent tués sous mes yeux et mon père expira dans mes bras après m'avoir fait part de sa dernière volonté en quelque sorte, je n'étais qu'un adolescent à l'époque, dur de vivre avec cela sur les épaules. Mais je n'étais pas seul et vivre ces années aux côtés de ma tante, ma jumelle et celle qui était comme une petite-sœur à mes yeux, me permirent de surmonter tout cela, car comme mon papa l'avait si bien dit, j'étais ′l'Homme de la Famille′ maintenant.

Oui, grâce à elles et à notre soutien mutuelle, nous avons réussi à arriver là où en sommes aujourd'hui et tout allait pour le mieux désormais ▬ en espérant que ça dure ▬. Tarja avait réussi à se trouver une place de pédiatre non loin de l'université de Dublin, lieu où Simone et moi-même avions trouvé sans grande difficulté un poste d'enseignant dans nos domaines respectifs, l'histoire des Vikings pour elle et l'Anglais pour moi. Nous avions également trouvé une belle maison située dans la ′Forêt de Cheslow′ dans laquelle nous apprécions particulièrement vivre, premièrement, elle était non loin d'un lieu naturel, ce qui nous plaisait vu que nous étions des ′Métamorphes′, mais aussi et surtout, car elle ressemblait à celle que nous avions quand mes parents étaient toujours en vie. Mais le plus important est que depuis notre arrivée à Bray, nous n'étions plus harcelés par le chasseur qui nous traquait depuis la Finlande afin d'achever ce qu'il avait commencé lors de cette funeste nuit.

Ne voulant pas passer ma journée de repos à ressasser mon passé, comme j'étais en train de le faire actuellement, je décidais d'aller m'aérer l'esprit. Enfilant alors le premier short qui me passait sous la main, un tee-shirt spécialement fait pour la course à pied et pour terminer mes chaussures pour courir, je prévenais mes sœurs que j'allais faire un petit footing et que je ne savais pas quand je rentrerais exactement. Faire un jogging n'est pas seulement un moyen de garder une bonne forme physique et d'augmenter son endurance, pour moi c'était aussi un excellent moment durant lequel, j'arrivais à ne pas penser à des choses négatives, préférant me concentrer sur ce que j'avais sous les yeux. En effet, commençant ma course directement après que j'ai franchis la porte de la maison et après un long moment dans la forêt, j'aimais bien bifurquer sur la ville de Bray, car il y avait quelques endroits où les bâtiments étaient plutôt agréables pour les yeux. Passant quelques minutes sur le pallier de ma demeure, je fis quelques étirements afin de chauffer en douceurs mes muscles et diminuer les chances de me faire un claquage, après tout, je n'avais pas envie d'être blessé et rater le reste de la saison de Foot en Salle.

* Et c'est parti! *

Me disant ceci intérieurement était comme un rite pour me donner du courage, je me mis ainsi à courir, en appuyant sur le chronomètre de la montre que j'utilisais dès que je faisais un footing. Ayant l'habitude de faire pas mal de sport, il n'était pas trop dur pour moi d'avoir un rythme plutôt rapide et je ne m'essoufflais que rarement, seulement si je faisais des distances allant au-delà de mes limites, mais en général j'étais capable de ternir deux bonnes heures sans trop grande difficulté. La seule chose noire au tableau actuellement était que j'étais tout seul, courir en solo était plutôt ennuyant, même avec de la musique dans les oreilles, parfois ma jumelle adorée me tenait compagnie et pour la remercier, je baissais la cadence, car elle avait un peu de mal à suivre mon rythme à moi. Quoiqu'il en soit, comme elle travaillait aujourd'hui et Simone aussi, j'allais donc devoir faire avec le fait qu'aujourd'hui, je serais en tête-à-tête avec moi-même, enfin, cela ne me dérangeait pas tant que cela non plus, j'étais tellement beau que voir quelques regards se tourner vers moi quand je passais était amplement suffisant.

Le temps passa vite, tellement vite qu'une heure s'était déjà écoulée depuis mon départ de chez moi. Je me trouvais maintenant, dans une ruelle de Bray plutôt large, avec de jolies maisons aussi bien à droite qu'à gauche, les regardant tout en gardant ma cadence, je remarquais qu'elles étaient toutes similaires, la grosse différence venait surtout de la peinture extérieure. Alors que je continuais ma route, je vis alors une sublime demoiselle qui marchait sur le trottoir opposé, nous échangeâmes un petit sourire et elle bifurqua dans une autre direction. Reportant mon regard droit devant moi, je remarquais alors que j'étais sur le point d'entrer dans une petite dame en âge avancé, préférant me faire mal plutôt que de la percuter à la vitesse à laquelle j'allais, vu qu'elle pourrait ne pas s'en remettre quoi, alors que moi si. C'est ainsi que je fis un gros bon sur le côté et alors que je pensais atterrir dans le vide, mais non, il y avait quelqu'un d'autre apparemment, ne voulant pas lui faire bobo non plus, je parvins tant bien que mal à me réceptionner sur mes jambes... mais avec la vitesse, j'avais comme l'impression de glisser sur la pelouse d'une des maisons. Le résultat fût que malgré mes efforts, je mis un coup d'épaule à la personne que j'avais voulu éviter et avec mon élan, au moment où elle allait tomber, je la rattrapais dans une position pas du tout avantageuse lorsque je vis qu'il s'agissait en réalité d'un gars. En effet, le tenir comme une princesse n'était pas la meilleure des choses, enfin, personnellement, je n'aimerais pas me trouver à sa place quoi, mais ne sachant pas vraiment quoi faire dans cette situation, je me contentais alors de lui faire un petit sourire.

♛ Tout va bien? ♕

J'avais encore du mal à me dire qu'on allait rester dans cette petite ville pour plus de quelques semaines. J'avais pris l'habitude de voyager beaucoup avec mon frère et en général, si on se posait, c'était dans des grandes villes en attendant de préparer notre prochain coup. Mais vu ce qu'il c'était passé à Nantes... Je n'étais pas sûr qu'Ezeckiel était près pour un nouveau braquage. Enfin, cela ne nous avait pas vraiment empêcher de glaner quelques renseignement sur une banque de Dublin. Que voulez-vous braqueurs un jour... Même si on était plus à plaindre niveau argent, c'était presque devenu maladif. Il nous en fallait toujours plus et je crois que c'est le frisson de l'action qui nous manquait aussi. Quoique, pour ma part, je préférait toute cette partie avant le braquage où on planifiait le moindre détail. Le mettre en application après, ce n'était qu'une belle conclusion.

En attendant si j'avais encore passé une bonne partie de ma nuit devant l'écran de mon ordinateur, cela ne m'avait pas empêcher de dormir. Je plaignais sincèrement les personnes qui allaient toujours se coucher avec l'idée en tête qu'ils allaient devoir se lever tôt pour aller bosser dans quelques heures. Personnellement, ce n'était pas mon problème, je pouvais me réveiller n'importe quand, tout le monde s'en foutait. Enfin à la limite, il y avait Ezeckiel, mais vu qu'il n'était pas mieux en la matière, il n'avait rien à dire. De mon avis, on vivait tout de même la belle vie comparer à ceux qui se prenaient la tête pour un rien. Enfin, ce n'était pas sans danger non plus; Tous les jours je devais affronter le regard d'Ezeckiel et même si il avait fait des progrès depuis, je savais que le souvenir d'Orphée le hantait encore. Comment lui en vouloir ? Cette fille avait été toute sa vie. Et je dois bien l'admettre, elle avait vraiment quelque chose qui donnait envie de la suivre partout et de se plonger dans n'importe qu'elle affaire tant qu'elle y allait.

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était en me réveillant. Je n'avais pas ce réflexe de consulter tout le temps l'heure. J'allais tranquillement prendre une douche. Ezeckiel n'était pas là, mais je ne m'inquiétais pas trop. Ce n'était pas parce que nous étions jumeaux qu'on devait toujours être collés au basque l'un de l'autre. C'était l'avantage de vivre avec son frère de mon avis. Quoique, peut-être que si j'avais fait de la coloc avec une fille, notre frigo serait plsu rempli que dans l'immédiat. C'était le triangle des Bermudes ce truc. J'avais l'impression dès que quelqu'un ramenait de la bouffe, elle disparaissait. Du coup, j'allais devoir sortir si je voulais me mettre un truc sous la dent. Soupirant longuement, je trouvrais tout de même l'ultime cannette de boisson énergisante de cet appartement.

Ce n'était peut-être pas très conseiller par les médecins, mais de mon avis, avoir une boisson énergisante en guise de petit-déjeuner, c'était déjà mieux que rien. De toute façon, j'étais en chemin pour aller manger. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais trouver, je ne connaissais pas encore la ville par coeur, mais vu le quartier où nous vivions, j'étais bien sûr que je n'allais pas crever de faim. Ce n'était pas les resto hors de prix qui courraient les rues de Dragon Alley et c'était plutôt pas mal. Dès que je fus sortis de l'appartement, je me roulais une cigarette et l'alluma. Ca faisait longtemps que j'avais arrêter de compter combien de cigarette je fumais par jour. Je fumais quand j'en avais envie, c'était aussi simple que ça. Je partis alors en expédition, à la recherche d'un boui-boui pas trop dégueux où je pourrais manger.

Un peu distrait, je n'avais pas la tête à regarder où je marchais, je pensais à Dublin. Ce coup allait vraiment être énorme. Puis je pensais à mon frère, à tout ce qu'on avait fait pour en arriver là. Je me demandais si les choses auraient pu être différentes si on avait pas fugué ou si on avait pas rencontré Violet puis Orphée... Occupé à jeter le mégot de ma cigarette au loin je ne fis pas attention à la petite vieille devant moi et encore moi au coureur qui me fonça dessus. Ce dernier me tapa violemment dans l'épaule, me faisant perdre mon équilibre. Je m'attendais à heurter le sol, mais je ne sais pas par quel réflexe, le coureur me rattrapa avant même qu'un seul de mes cheveux ne frôle le bitume. Je le regardais un instant avec de grands yeux. Si je m'étais attendu à ça... Il me demanda alors si tout allait bien et je ne pu m'empêcher de lui adresser un sourire ironique.

- Parfaitement bien. C'est toujours un plaisir de se faire réceptionner comme une princesse par le prince Charmant !

C'est mal de se foutre de la gueule des gens, même quand on les connait pas. Je sais, on me l'a répété une centaine de fois. Quoique, non, une petite dizaine peut-être. Mais comment rester sérieux dans une situation pareille ? Personnellement j'en était incapable. Peut-être qu'une personne normale se serait contenter de remercier ce brave tout en se relevant et en lui accordant une tape amicale sur l'épaule. Pour ma part, je me contentais de rester là en attendant qu'il se passe quelque chose. Heureusement que la France ne comptait pas sur moi pour les représenter à l'étranger. On ne serait pas dans la merde sinon. Sans cesser de sourire, vu qu'un silence assez gênant c'était installé, je repris.

- Hum... Du coup, ce n'est pas sensé être le moment où tu m'embrasse et on repart ensemble pour vivre heureux et avoir plein d'enfants ?

Je ris à ma propre blague. Un de mes avantages, j'arrivais à me faire rire tout seul. Oui, je sais, c'est con. Je commençais alors à me relever, non sans prendre appuies sur mon interlocuteur. Ben quoi ? C'était lui qui m'avait heurté ! Puis même si il avait eu le réflexe de me rattraper, il pouvait bien m'aider à me relever aussi ! Bn après, c'est peut-être juste moi qui était sans gène. Mais que voulez-vous, je me revendique bien sociable, mais j'ai jamais dit que j'avais un tact légendaire non plus ! Puis ce n'était pas franchement la politesse qui m'étouffait non plus.

- Tire pas cette tête, je blaguais, hein ! Je me contenterai de te faire des enfants ! Oh... Je vais peut-être trop loin là, désolé...

Je n'étais pas vraiment désolé, je l'avoues. Je m'excusais pour la forme. Mais je ne regrettais jamais ce que je disais ou ce que je faisais. Mais c'est vrai que, même habillé en bon joggeur, mon interlocuteur n'avait pas l'air d'être le genre de gars qui déconne facilement. Je dirais même le genre de gars imbu de lui-même qui fait très attention aux apparences. Le genre de gars que j'allais embêter et qui allait mal réagir.

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