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Wyatt Kendrick-Smith
Wyatt Kendrick-Smith
MESSAGES : 247
RACE : magicien
MÉTIER/ÉTUDE : guichetier au cinéma
La nuit était noire quand Wyatt ferma silencieusement la porte de la ferme derrière lui. Il avait appris depuis longtemps à se faire discret, à ne pas se laisser avoir par une planche grinçante ou autre chose qui pourrait signaler ses intentions. Combien de fois s'était-il échappé ainsi, allant souffler à l'extérieur, participer à une fête clandestine ou tout simplement rejoindre Charlie ? Mais cette nuit, ce n'était rien de tout cela. La mort de Leïla avait débloqué quelque chose chez le magicien, quelque chose qu'il n'aurait jamais cru être en lui : la volonté d'agir. Réellement agir. Il l'avait toujours voulu et c'est la raison pour laquelle Sarah était morte, mais cette fois ce serait différent. Cette fois il avait tout prévu, rien ne pourrait mal tourner. C'est sa culpabilité, celle qui l'avait envahi, avait absorbé chaque parcelle de son être, allant au-dessus de la douleur, au-dessus de la tristesse pour l'englober tout entier, lui créant une seule et unique obsession : réparer ses erreurs, retrouver sa sœur. S'il avait pu avoir le recul nécessaire, il aurait compris que tout ça n'était qu'un tournant qu'il n'aurait jamais dû prendre, que rien ne justifiait les actes qu'il s'apprêtait à commettre, pas même ses remords. Mais il était bien trop proche de la situation, avait enclenché la machine depuis trop longtemps pour s'arrêter en chemin. Rien ne pouvait l'en dissuader, pas maintenant qu'il avait l'impression de toucher son but du doigt. Il avait encore du chemin à parcourir, mais il avait toutes les clés en main.

Son sac sur l'épaule une cage dans une main et une lampe torche dans l'autre, le magicien s'enfonça dans la forêt. Il devait être aux alentours de minuit et demie. Ça lui laissait environ une heure et demie pour mettre le rituel en place. C'était la première fois qu'il allait utiliser l'une des formules qui se trouvait dans l'un des livres qu'il avait acquis récemment. Il avait mis du temps à la déchiffrer, mais elle semblait être la première étape pour ce qu'il voulait faire. Il lui fallait toucher à des forces qui le dépassait. Wyatt était encore en apprentissage dans sa magie et il devait alors faire appel à une aide extérieure, bien plus puissante que ce qu'il pouvait rêver d'être. Mais en magie blanche comme noire, tout était question d'équilibre, de balance. Le regard perdu vers la lune désormais pleine, le jeune homme frissonna à l'entente des bruissements des feuillages. Il était parti en reconnaissance quelques jours plus tôt et savait exactement où aller. Il y avait une clairière un peu plus loin, c'est là qu'il avait choisi d'effectuer son incantation.

Arrivé à l'endroit qu'il avait marqué, Wyatt ne perdit pas de temps. Il devait d'abord dessiner un pentacle. Le schéma qu'il devait reproduire était complexe, ça n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu faire auparavant. S'il s'était entraîné, son trait était loin d'être assuré, pourtant il se força, prit un soin particulier dans son dessin. Il ne fallait pas qu'il se trompe, il ne fallait pas qu'un seul mouvement dévie de sa trajectoire. On avait bien vu ces dernières années ce qu'un faux trait pouvait donner de terrible. Si les djinns n'étaient plus de ce monde, les esprits que Wyatt avait besoin d'invoquer n'étaient pas moins puissants et personne ne savait réellement ce qu'ils étaient capables de faire. Prenant quelques pas de recul, les yeux sur le livre, puis sur sa propre création, un sourire se dessina sur ses lèvres. Il n'avait rien de rassurant, même tout le contraire. Quiconque l'aurait vu là aurait sans doute reculé devant l'éclat que l'on pouvait voir dans son regard. Jamais Wyatt n'avait été aussi sûr de lui, convaincu que ce qu'il faisait était la bonne chose tout en sachant, au fond, que s'il persistait, rien ni personne ne pourrait vraiment le sauver.

Détachant son regard du dessin, le magicien sortit de son sac cinq bougies, qu'il plaça sur les cinq branches du pentacle. Il en sortit également une coupe. Il savait ce qu'il avait à faire maintenant. C'était la partie la plus compliquée, celle où il devait faire taire sa conscience, de toute manière inexistante depuis l'annonce qui avait de nouveau chamboulé leur vie. S'approchant de la cage, il en sortit un chat. Il était endormi, drogué à l'extrême pour éviter de se faire entendre à la ferme mais aussi de se débattre. Abandonnant l'habitacle temporaire de l'animal sur le côté, le livre devant lui, Wyatt s'assit. Il était l'heure. L'incantation était précise, paramétrée. Une syllabe et c'en était fini, une mauvaise traduction et rien ne marcherait. Un temps de retard et ce serait le même résultat. La langue était ancienne, difficile à prononcer. Mais les mots sortirent, de même que le couteau qu'il avait dans sa veste. L'animal reposait à ses pieds, mais ce n'était pas encore son heure. Une pause dans ses phrases, Wyatt s'ouvrit la paume de la main, en faisant s'écouler du sang qu'il laissa tomber dans la coupe. Reprise de l'incantation. Trois, quatre, cinq. A six, il agrippa le chat qui fit mine d'ouvrir un œil sans pour autant réussir à bouger. A sept il serra sa main blessée autour du couteau, priant pour avoir assez de force. A neuf, la lame s'enfonça dans la gorge du chat, la tranchant nette, le sang s'écoulant de la plaie jusqu'au contenant, éclaboussant ses mains d'un liquide vermeille. La dernière partie siffla entre ses lèvres bien trop naturellement, il pouvait presque voir l'intérieur de la coupe tourner d'elle-même. Le magicien la porta à ses lèvres juste après avoir prononcé le dernier mot, en avala la moindre goutte. Le cadavre de l'animal face à lui, l'envie de vomir face à ce qu'il était en train de faire, rien n'était aussi fort que cette volonté, ce besoin de pouvoir qui le prenait maintenant. Il avait besoin des esprits qu'il cherchait à attirer, espérait que l'incantation marcherait. Le vent lui répondit, se levant. Puis un bruit, face à lui, avant qu'une ombre n'apparaisse face à l'autel, le sortant de la transe dans laquelle il était plongé.  
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Morrigan McGuire
Morrigan McGuire
MESSAGES : 109
RACE : Humains
MÉTIER/ÉTUDE : Illustratrice de livres pour enfant.
Elle avait fait des efforts toute la semaine, et elle n'avait pas tenu. Il lui avait suffit d'une petite contrariété, d'une crise de delirium pour avoir envie de replonger. Elle s'était traînée au bard, avait enchaînée rasade sur rasade et était rentrée au milieu de la nuit complètement saoule. Elle se sentait mal et coupable, en plus de ressentir ce fort sentiment d'échec.

Le lendemain, elle avait poussé la porte d'une supérette dans l'après-midi. Une bouteille à chaque main,  c'était honteuse qu'elle était ressortie de celle-ci. Il lui serait difficile de tout arrêter d'un coup, toute seule, elle s'en rendait compte désormais. Mais elle cherchait encore à faire mieux, avec en ligne de mire le bonheur de sa fille. Elle avait bu une bouteille, puis forcée à se rationner de l'autre, en la posant la bouteille sur la table.

L'obsession de celle-ci n'avait fait que grandir, pourtant, quand elle chercha à palier cette envie, ce besoin, en nettoyant leur maisonnette du sol au plafond, fait tourner des lessives. Tantôt se plongeant dans le travail, tantôt en s'aérant l'esprit. Jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. Tant pis. Si elle se faisait du mal, au moins ne l'infligerait-elle plus aux yeux de sa fille.

Et ce fut ainsi qu'elle se retint jusqu'à ce que l'adolescente s'endorme. Elle attendit encore un peu, jusqu'au milieu de la nuit ou elle crut qu'elle allait exploser. Bouteille à la main, le sac à main dans l'autre, elle avait marché jusqu'à ce parc avant de bifurquer pour une randonnée en forêt, à West-End. Et puis elle avait bu quelques gorgées avant de se mettre à pleurer et jeter finalement les restes de la bouteille presque remplie à la poubelle. Cela ne pourrait plus durer, il faudrait qu'elle aille se faire aider.

Elle s'endormit un moment, une heure, ou deux, peut-être moins, peut-être plus sur un banc. Elle ne savait plus très bien. Elle n'était pas ivre, mais juste fatiguée de la situation et de sentir son corps réclamer après son poison, sa drogue. Elle se sentait groggy quand elle réussit enfin à se redresser. Il allait falloir qu'elle rentre. Demain, elle se ferait aidée...

Elle fit une dernière promenade nocturne, la nature l'ayant toujours apaisée, finalement et comptait bien rentrer quand elle aperçue une lueur un peu blafarde alentour. Elle crût d'abord à un début d'incendie et se décida à aller voir pour évaluer l'ampleur des dégâts avant de téléphoner au autorités compétentes.

Cependant, quand elle approcha de l'endroit, elle réalisa qu'il ne s'agissait aucunement d'un incendie mais de bougies disposées d'une étrange façon. Elle se dit qu'il s'agissait peut-être d'un rendez-vous galant et romantique entre deux personnes et failli rebrousser chemin jusqu'à ce qu'elle s'empêtre les pieds dans une branche d'arbre.

S'époussetant alors les vêtements, elle fut emportée par sa curiosité. Elle avait cru entendre quelqu'un chanter à voix basse, ou faire une prière. Se disant qu'une personne avait peut-être besoin d'aide et s'était peut-être grièvement blessé, elle s'arma de son courage et s'avança plus avant.

Elle n'avait pas eut le temps d'assister à toute la scène, sinon elle aurait déjà hurlé au gros taré de ne rien faire au félin, mais elle arrivait visiblement trop tard. Le chat gisait au sol tandis que l'homme...

-Mais quel genre de monstre être vous !? Qu'avez-vous fait ?! Et au nom de quoi ?

Elle se précipita sur le corps de l'animal en constatant qu'il était trop tard, puis avisa le couteau... Et s'il lui prenait de l'attaquer elle aussi ?

Elle le regardait avec un tel dégoût et une grimace d'horreur mêlée à l'incompréhension, les yeux grotesquement grossis par la peur et la surprise, qu'elle en oublia tout le reste, les bougies, la coupe -occultée par son cerveau- bref, tout indice qui laissait à comprendre qu'il s'agissait d'un rituel.

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Wyatt Kendrick-Smith
Wyatt Kendrick-Smith
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RACE : magicien
MÉTIER/ÉTUDE : guichetier au cinéma
Wyatt fut sorti de sa transe par le cri de la jeune femme. C’est là qu’il la sentit, la flamme au fond de ses yeux, comme un embrasement. Pendant l’espace d’une seconde, ils devinrent entièrement noir. Il avait réussi, il le sentait au plus profond de son être. Tout ça n’avait pas été vain. Il regardait le cadavre gisant devant lui, ses mains rougies par le sang vermeille, la terre autour de lui noyant les tâches sombres dans la nuit, la lueur des bougies n’étant pas assez puissante pour les éclairer réellement. Il n’était plus lui-même, ne regrettait pas vraiment son geste. La seule chose qui lui vint en tête à ce moment précis fut la peur d’être découvert. Il fallait qu’il gère cette situation. Qui diable pouvait bien se promener en pleine nuit à cette heure? Le but même de trouver un coin reculé était que personne, absolument personne, ne devait le découvrir. S’il finissait en prison pour son rituel, c’en était fini de la magie pour lui, il ne pourrait jamais atteindre son but. Il était hors de question d’en arriver là. Le couteau ensanglanté dans la main, il avisa la personne qui venait d’arriver, qui criait. Plissant les yeux pour combattre l’obscurité, il reconnut la jeune femme qui avait volé les vêtements de Leïla. Leïla la morte. Leïla qu’il ne pouvait qu’imaginer. Ses yeux vides de toute vie, l’eau ayant boursouflé ses traits. Son frère lui avait dit qu’ils ne pourraient pas lui dire adieu. Parce que ses traits ne pouvaient être reconnus, un cercueil ouvert était hors de question. Leïla qu’il ne pourrait jamais revoir. Si ce n’était grâce à ses sortilèges. A ça il se raccrochait comme le dernier canot de sauvetage possible.

L’air frais de la nuit s’engouffra dans ses vêtements, le vent soufflant une partie des bougies allumées, rendant la scène encore un peu plus morbide alors qu’il fixait de ses yeux ronds la jeune femme. Il ne se rappelait même plus du couteau qu’il tenait dans la main alors que la chose à faire aurait été de le jeter directement au sol, d’apaiser la situation. Mais le magicien se retrouvait acculé à un mur. Il ne savait pas si la jeune femme avait conscience du surnaturel qui évoluait autour d’elle, et quand bien même; comment pouvait-il expliquer pareille scène sans passer pour un monstre? Ses mots, pas les siens. “ Je …” C’est lorsque Wyatt pris la parole qu’il se rendit compte de ce qu’il avait fait, comme réalisant pour la première fois le cadavre de la bête à ses pieds. Doucement, il se leva. “ Il était malade, je … Je n’ai pas eu le choix.” Et le pire mensonge de l’univers revint à … Wyatt Kendrick-Smith. Son histoire aurait pu tenir debout s’ils étaient dans une autre époque et pas celle où les vétérinaires existaient. Ou que le pentacle n’existait pas, ni la coupe emplie de sang, ou les bougies. Rien n’allait dans cette scène, absolument rien.

Wyatt n’était pas quelqu’un de mauvais. Il avait un bon fond, avait toujours été présent pour ses proches plus que pour lui-même. Mais il était désespéré. Il voulait vaincre la mort et Sirius lui avait donné l’opportunité d’y croire. Qu’est-ce qu’un homme ne ferait pas pour qu’on exauce son plus grand souhait? Sûrement pas ça. Il se trouvait des excuses alors que la magie brûlait petit à petit ce qu’il avait de meilleur à offrir. Mais rester aveugle sur ce sacrifice était ce qu’il y avait de mieux à faire pour qu’il garde un tant soit peu l’esprit clair. “ Ecoutez, je peux vous expliquer.” Il tenta un pas vers la jeune femme, passant au-dessus du chat et de la coupe désormais vide. Il n’avait plus face à lui que le choix de la vérité, ce qui serait dur à sortir face à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. “ Je veux juste revoir ma soeur, je ne vous veux aucun mal.” Son air désespéré parlait peut-être pour lui, mais serait-elle prête à l’entendre avec tout ce qu’elle voyait? Il pouvait être fou, mauvais, ou pire, celui qui kidnappait les enfants disparus. Qui savait réellement ce qu’il se passait dans l’esprit de cette femme? Ce qu’il savait, lui, c’était qu’il ne pouvait décemment pas la laisser partir. Pas après ça.
 
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Morrigan McGuire
Morrigan McGuire
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MÉTIER/ÉTUDE : Illustratrice de livres pour enfant.


Elle continuait à le regarder, son corps refusant de réagir. Elle aurait dû s'enfuir, chercher de l'aide, bref, prendre ses jambes à son cou avant de ne plus pouvoir le faire. Pourtant, quelque chose la retint sur place, comme si elle était enracinée à même le sol. La peur glaçante s'insinuait en elle, l'empêchant de réagir comme il le faudrait. Et elle regardait cet homme, couteau en main, se relever et tenter de justifier son acte inconsidéré et injustifiable.

Elle aurait voulu gueuler au meurtrier, quand il évoqua son excuse. Ceci dit, elle fut incapable d'articuler quoi que ce soit, les mots semblant mourir sur ses lèvres, sans produire aucun son dans sa bouche. Son cerveau avait beau tourner à plein régime, il était bien décidé à ne pas la laisser reprendre les commandes. Elle n'était pas une sainte non plus. Elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses, qu'elle aussi avait ôté la vie. Certes par légitime défense, mais elle n'en était pas moins une meurtrière elle aussi.

Elle commença à trembler de tout son corps et des larmes roulèrent sur ses joues. Elle ne devait pas écouter ce cinglé. Elle n'avait pas seulement pris conscience qu'il s'agissait du jeune homme rencontré dans la laverie, celui qui l'avait à la fois fait tourné en bourrique et bien rire. C'est quand elle se mit à sangloter que quelque chose sembla se débloquer en elle. Elle poussa un petit cri d'hystérie, presque discret, puis souffla :

-Me touchez pas... ! Reculez avec votre satané couteau ! Je ne veux pas entendre vos fausses excuses !

Elle recula alors un peu, alors que lui l'approchait. Elle vit, à la lueur blafarde de la lune quelque chose qui fit grimper son mal-être crescendo :

-Et moi je veux rentrer chez moi saine et sauve et revoir ma fille !, pas une minute elle n'arriva à penser au cinglé qui sévissait dans sa région, sinon n'aurait-elle pas parlé d'Emma ainsi.

Pas même chercher ne serait-ce que l'idée de chercher la compassion du type histoire de gagner des chances de repartir saine et sauve ne l'avait effleuré. Non, elle avait sorti ça, par bravade, par pur esprit de provocation. Le contraire de ce qu'elle aurait sans doute dû faire. Peut-être parce qu'intérieurement elle brûlait d'envie qu'il mette fin à ses propres jours. Ainsi, elle ne décevrait plus sa fille, elle ne pourrait plus lui faire aucun mal... Ce raisonnement ô combien irrationnel ne cessait de tourner en boucle dans son esprit fatigué.

-Comment je pourrais vous croire, alors que vous avez du sang sur la bouche... C'est tellement ignoble ! Quel fou oserai tuer un chat pour revoir sa sœur. Vous pouvez pas passer lui faire un petit coucou comme tout autre être humain qui se respecte ?

Inconsciente du mal qu'elle devait infliger avec ses paroles puisqu'elle ne savait pas pour sa soeur, elle recula pourtant d'un pas, comme par réflexe. Elle trébucha cependant sur la branche qui l'avait déséquilibrée juste un peu avant et l'avait vu choir, salissant ses mains d'herbe et de terre. Elle se retrouvait désormais sur les fesses, l'homme debout au-dessus d'elle .

-Alors?! Qu'est-ce que tu attends ? Tues moi.... Tues moi ! TUES-MOI !!!!!!
QU 'ON EN FINISSE UNE BONNE FOIS POUR TOUTES !!!
, finit-elle par crier comme pour l'inciter à ce geste.

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Wyatt Kendrick-Smith
Wyatt Kendrick-Smith
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C’est souvent lorsque l’on est pris sur le fait que l’on se retrouve à s’imaginer les implications de nos actes. Bien trop restent impunis, souvent des plus horribles, cachés par le secret de l’inconscience collective, d’une discrétion meurtrière. Les esprits les plus torturés n’en sont donc jamais soignés car jamais mis devant les conséquences de leurs actes, presque dans l’attente qu’ils s’en rendent compte par eux-mêmes, une demande de salvation prenant sa source on ne sait où. Bien entendu, le monde n’était ni juste, ni droit, ni réellement beau lorsqu’on le regardait dans l’obscurité inquiétante de la nuit et il est plus simple, sous la lumière blafarde de la lune, d’accepter de laisser derrière soi toute naïveté et d’imaginer que si monstres il y avait bel et bien dans cette forêt, ils ne seraient jamais rattrapés par une quelconque justice.
Wyatt ne se considérait pas comme l’un d’eux. Mais encore une fois, de ceux que l’on a vus de néfastes dans cette ville, combien se voyaient comme méritants la peine de mort? Parmi les Sirius Brown, Basil Egerton, Castiel et Gidéon Ò Murchù, qui se serait pointé du doigt comme le pire de l’humanité? Tous avaient leurs raisons, aucune ne valait la destruction, le sadisme, les vices et le sang qu’ils avaient engendrés. Mais il était bien trop tôt pour une prise de conscience. Le magicien, couteau imbibé du sang félin à la main, ne voyait que la femme qui risquait de l’amener tout droit en prison, l’empêchant de mener à bien sa mission. Ce serait en cette occasion là, une fois privé de sa magie, qu’il se retrouverait à la conclusion que la mort du pauvre chat avait été en vain. “Mais écoutez-moi bon sang !” Comme un flashback des dîners de famille où sa voix se fondait dans celle de son frère, invisible, ignorée. Il n’avait pas son mot à dire, tous s’étaient déjà faits une idée sans qu’il ne puisse un instant se défendre. La même colère, la même frustration le prit, rendant ses gestes plus saccadés, le couteau fendant dangereusement l’air alors qu’il agitait les bras comme pour se faire voir.

Wyatt ne se rendait pas compte de ce que la scène signifiait pour la rousse en face de lui. Il n’était pas encore totalement dans son état normal, perdu encore après sa transe. “Se perdre dans la forêt complètement bourrée c’était pas la bonne stratégie pour ça, du coup.” Agacé, Wyatt continuait de passer le couteau d’une main à l’autre, peu préoccupé par le fait que c’était en grande partie ce qui affolait la nouvelle venue. ça et le sang qui recouvrait ses lèvres et qu’il avait tenté d’essuyer tant bien que mal sans complètement y réussir.

La phrase, pourtant, qui rompit le silence, le fit tourner réellement le regard vers elle, comme s’il arrivait enfin à la voir plus qu’à ne contempler que sa propre erreur. “Hein? Tu ne comprends pas. Ma soeur est morte.” Quel fou oserait tuer un chat pour revoir sa sœur. La vérité n’était pas loin et bientôt, Wyatt comprit ce que ça impliquait. “Tu n’as aucune idée du monde qui t’entoure, pas vrai?” Le jeune homme était beaucoup moins fébrile, bien plus calme. Comme s’il avait enfin compris la situation, ou au moins le moyen de la régler. D’une voix un peu moins forte, beaucoup plus douce, il continua, ignorant la peur que l’on pouvait toujours observer chez son interlocutrice. “ Est-ce que tu crois aux fantômes?” Si elle n’était pas encore ouverte à de nouvelles connaissances, elle allait le devenir. Wyatt ne pouvait pas se résoudre à la laisser s’échapper ainsi, conscient que si elle le faisait maintenant, il risquait de voir les autorités débarquer chez lui au petit matin. Ce n’était pas comme s’il était doué pour camoufler ses traces. Mais s’il lui expliquait, lui ouvrait les yeux, peut-être qu’elle pourrait comprendre, voir qu’il n’avait pas le choix, qu’il n’y avait que cette solution pour qu’il revoie enfin Sarah, pour que la douleur et la culpabilité s’estompe. “ Est-ce que si ta fille mourrait tu ne ferais pas tout pour la revoir? Si le prix est un cadavre d’animal, c’est bien peu cher payé.” Le magicien était conscient qu’il passait pour un illuminé, ses paroles faisant pour le moment bien peu de sens aux yeux de la jeune femme. Mais elle ne l’écoutait plus, était tombée et les mains sur le sol, se trouvait désormais à sa merci, lui criant de l’achever. “ Mais c’est quoi ton problème? T’as envie de mourir?” Consterné, il la fixait alors qu’elle finissait enfin par se taire. “ Ce serait facile, ce serait pas douloureux … Mais je suis pas un meurtrier. Par contre, si tu t’arrêtes pas de bouger deux secondes, j’ai toujours un couteau dans les mains et j’hésiterais pas à te le planter dans la jambe.” Les pensées se bousculaient dans son crâne et il ne savait plus que faire, espérant qu’elle se calme, assez pour qu’il retrouve son cheminement d’idées, qu’il lui explique. Il n’était pas exclu de l’assommer non plus pour avoir le temps de trouver un sort qui lui permette une amnésie passagère, mais ce n’était pas vraiment des sortilèges qu’il avait sous la main.

 
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Morrigan McGuire
Morrigan McGuire
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RACE : Humains
MÉTIER/ÉTUDE : Illustratrice de livres pour enfant.


Un aliéné. C'est l'effet qu'il lui faisait, à lui demander d'écouter de cette façon, avec une telle rage et fureur inscrite sur le visage, déformant ses doux traits en une grimace grotesque, comme ceux que l'ont voyait sur les masques de théâtre antiques. Il la menaçait de son couteau, c'est ainsi qu'elle le voyait, tandis qu'il découpait l'air de son ustensile de mort. Elle avait peur, mais plus que de l'homme lui-même, c'était de commettre les mêmes erreurs que par le passé, cette même erreur. L'horreur qu'elle avait commise, par légitime défense et qui lui avait fort coûté et plongé dans la descente aux enfers dans laquelle elle se trouvait encore ce soir-là.

A ses supplications il répondait avec énormément de franchise, appuyant là où cela faisait mal sans même le savoir. Elle aurait voulu lui crier qu'elle était prise au piège de l'alcool, comme un insecte pris dans sa toile. Elle ne put même s'empêcher de faire le parallèle avec la situation actuelle dans laquelle elle s'était fourrée. Elle s'était mise dans la merde seule, ce gars avait raison, et il ne pouvait savoir à quel point.

Ses yeux, suivirent les mouvements du couteau entre chacune des mains de Wyatt, à l'instar d'une épée de Damoclès, comme s'il traduisait les pensées que Morrigan imaginait défiler dans l'esprit du jeune homme. Tuer, pas tuer, la laisser vivre, ou la laisser mourir. Comme s'il pesait mentalement le pour et le contre de la garder en vie ou de la laisser partir.

Cette fois- c'était elle qui lui avait lancé sans le savoir la phrase choc, assassine. Non, trop effrayée, les émotions et l'hystérie avaient pris le pas sur sa gentillesse, la transformant en monstre de méchanceté. Elle avait fait en sorte de le pousser à bout, pour qu'ils en finissent, une fois pour toute, mais seulement elle comprit la gravité et la réalité des choses. Le pauvre erre avait perdu sa sœur. Pour de vrai. Comme Aaren, l'amour de sa vie, sa sœur s'en était allé, pour le néant. Car elle se refusait à penser qu'il puisse y avoir un au-delà où son défunt mari attendait dans le but de résoudre des affaires irrésolues dans ce monde. C'était plus facile de se dire que le fou en lequel il s'était transformé et lui avait fait craindre pour la vie de sa fille n'était plus, que de penser qu'il pourrait tenter de poursuivre sa tâche depuis un autre monde.

Elle frissonna de plus belle. Secouant vivement la tête. Non, elle ne croyait pas aux fantômes. Du moins, ne voulait-elle pas y croire, sinon, elle avait bien peur d'être définitivement envoyée en asile. Loin de la rassurée, le fait que son timbre de voix diminuait fit grimper sa peur d'un cran. Elle en avait connu des patients, quand elle était aide soignante. Et tous ceux croisés n'étaient pas forcément saints d'esprit. Il était arrivé une fois où d'eux qu'elle accueille des patients qui dérivaient et qu'il fallait gérer en attendant de les faire transférer pour un hôpital psychiatrique. Il baissait bien souvent en volume avant de se remettre à beugler ou de se montrer menaçant ou violent. Le calme avant la tempête.

Vint le moment où il tenta de justifier son geste, de rendre légitime l'acte qu'il venait de commettre, pour ne pas en assumer les conséquences. Peut-être que cela lui donnait la sensation que ce qu'il avait fait était moins laid, moins inhumain. Elle s'en fichait bien de tout cela. Elle, elle avait tué, elle savait quel en était le prix à payer. Prostrée, au sol, c'est pour cette raison qu'elle ne cherchait plus à se défendre, qu'elle faisait tout pour qu'il fasse cesser la peur, la douleur. Elle était fatiguée de tout cela, de faire semblant d'aller bien, pour protéger sa fille, encore et encore. Elle était persuadée de toute façon que sa fille serait bien plus heureuse sans elle. Sans cette mère qui recevait homme sur homme dans sa couche pour oublier de sentiment de solitude et tenter de combler le gouffre béant dans son cœur, cette mère indigne, alcoolique, qui ne lui causait que des tracas, égoïste au possible. Oui, elle aurait voulu beugler tout ça au visage de Wyatt, non pas pour le faire céder mais pour se décharger.

Au lieu de quoi, elle choisit de ne pas être égoïste, pour une fois. Elle cherchait une solution, se taisant, parce qu'elle voyait que ça le calmait, un petit peu, déjà. Elle devait aider ce type, ne pas l'abandonner. Il n'était plus temps pour Aaren, mais pour ce petit gars-là... En souvenir de ce jeune homme drôle et vaillant qui n'avait pas hésité à défendre l'honneur et le linge de sa sœur. Celui qui se pavanait dans le lavomatic en disant que sa petite culotte lui ferait un cul d'enfer. Ou même dans une vague tentative de réparation du passé, de son propre passé?

Elle changea alors son fusil d'épaule... La compassion... C'était la compassion de son psy qui l'avait beaucoup aidé. Elle devrait faire preuve de plus d'empathie. Est-ce qu'elle connaissait seulement encore ce mot ?

-Je te demande pardon... J'avais pas réalisé que c'était si important pour toi, de revoir ta sœur... Mais maintenant je me rends compte... Je ne dis pas que j'aurais fait les choses comme ça, je ne sais pas comment j'aurais fait en réalité, pour revoir Emma, si jamais elle m'avait quittée, elle aussi. Mais je repense à cet amour que tu avais pour elle, cet amour qui crevait les yeux quand tu as voulu récupérer son linge que j'avais enfilé. Je suis triste qu'elle ne soit plus de ce monde et que en souffres.

Bon, elle avait trop parlé, beaucoup trop, oui. Mais est-ce qu'elle en avait trop fait ? Elle ne lui jouait pas la comédie pourtant, elle essayait juste de se mettre à sa place, justement comme il le lui avait demandé. Et elle reconnaissait à quel point c'était tragique que sa sœur ait trouvé la mort.

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