PV Edouardo ♥ - Un titre.

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ertes, tu es de ceux qui lisent l'horoscope tout les matins, riant quand cela te promet des choses comme l'amour mais hochant la tête quand ton mood ressemble étrangement beaucoup à celui décrit sur le papier journal. Pourtant ça ne fait pas de toi un de ces gens étranges qui croient au Destin. Qui pense réellement que leur vie n'est qu'un long fil qui se déroule au fur et à mesure et qui les guidera du point A au point Z en passant par là où ils devaient passer.
Oui, pour toi, le Destin n'est qu'un ramassis de connerie. La seule chose à laquelle tu pourrais croire, c'est le Karma, car il t'es déjà arrivé d'en faire l'expérience, et pas de la meilleure des façons. Mais le Destin, y'a pas. Tes actions, elles découlent de toi de et toi même. Tu choisis quel bowtie tu met chaque matin, tu choisis si tu traverse la rue à ce moment là ou pas. Ce n'est pas une connerie de principe qui fera que s'il doit t'arriver quelque chose, cela t'arrivera. [Haha. Si tu savais.]

C'était donc un pur hasard qui te décidait à emprunter le chemin de la forêt pour faire ton traditionnel jogging du dimanche. Il fallait bien éliminer le maximum de calories de la semaine, et le dimanche était le jour du work-out. Il ne fallait pas être con au point de penser que ton parfait corps pouvait exister sans efforts. Il faisait encore nuit alors que tu quittais ton petit appartement, glissant son casque sur tes oreilles, ta montre connectée pour checker tes efforts -si, si, c'est un achat totalement utile !- au poignet et ta magnifique tenue de sport sur le dos. Il fallait savoir rester fashion en toute occasion.
Courant au rythme des musiques, chantonnant quand ton souffle te le permettait, tu rentrais ainsi dans les bois. Et alors que tout allait bien dans le meilleur des mondes, une odeur âpres se fit sentir. Ca sentait le cochon grillé. Voir même cramé. Calciné. Bref. Ca puait gravement. Mais le problème était que, toute merveilleuse commère que tu étais, tu ne pouvais pas résister. Tu devais savoir d'où venait cette odeur. Des campeurs grillés ? Un wendigo qui avait oublié son humain sur le feu ? Un simple feu de camp qui avait emporté avec lui un malheureux paquet de bacon et un bout de foret ? Tu prenais donc le chemin, fronçant le nez alors que l'odeur se faisait plus forte, marchant simplement, alors que "Angel of the morning" retentissait dans ton casque. Et alors que tu t'approchais de la zone de carnage, tu baissais lentement le dit casque, à volume si fort qu'on pouvait te prendre pour un haut parleur.

Et le spectacle te laissa un instant sans voix. Un mec, qui devait être beau, complètement rétamé au sol. Et oh dear cette odeur.. [They call me Angel of the morning, angel.. Just touch my cheek before you leave, baby..] C'était trop pour toi. La preuve, t'appuyant contre l'arbre, tu te penchais et vomissais ton petit déjeuner super équilibré.
Mais franchement, que le Destin aille se faire foutre.  

l fallait bien reconnaître que comme première rencontre, on faisait beaucoup mieux. Dans les tas de comédies romantiques tu voyais, par exemple. Le pire que la fille faisait, c'était brûler au 3e degré le futur homme de sa vie avec son café, pas.. Vomir devant le spectacle qu'il offrait. Parce que tu devais avouer, tout le monde devait avouer, que la scène était dégueulasse. Et cette odeur ! Tu l'entends à peine râler, mais tu marmonne quand même pour la forme - tu crois bien que c'est de l'Italien d'ailleurs, tu lui dis d'aller se faire foutre. Certes, tu venais de vomir tes tripes, mais tu avais toutes les raisons du monde de faire ça : Ca puait et la scène n'était pas vraiment jolie jolie. Toi, tu étais un garçon sensible, tu avais des tendances à tomber dans les pommes à la vue du sang petit, il ne fallait donc pas trop s'étonner que ce qui aurait pu sortir d'un film d'action un peu trop violent réussisse à faire fuir ton petit déjeuner hors de ton estomac.
Mais bon, le pauvre a quand même l'air déjà bien foutu. Dans les deux sens du terme. Parce qu'il avait l'air presque agonisant et surtout piping hot. Tu l'aurais bien croquer, si tu n'avais pas peur d'attraper une indigestion vu l'état de la viande.
Tu souffles un coup, essuyant avec le dos de ta main ta bouche. Berk. Inspirant un dernier grand coup, tu te redresses et grimaces à la situation qui te fait face. Tu te retiens de te remettre à vomir. Et tu te demandes bien ce que c'est ce putain de bordel ? D'ailleurs ce sont les premiers mots qui échappent de ta jolie bouche ( si on retire tes insultes ).

— « What the fuck ?  »

Oui car c'était bien quelque chose qu'il fallait demander. Qu'est ce qu'il s'était passé ici ? C'était un bordel sans nom. Et alors que tu t'approchais, tu te demandais si ce type était mignon derrière ce sang et ces blessures, ou si c'était juste un gros fake. Ca arrive tellement souvent. De loin ils sont beaux, magnifiques, parfaits, et à un mètre de toi, ils sont totalement dégueulasses. (#vécu)
Mais alors que tu détaillais les alentours, tu apercevais un sac à dos (Hello kitty ? Franchement ? Ca ralentit direct la badassitude), d'ou dépassait des armes à feu ?! Tu t'arrêtais alors directement, replaçant tes yeux sur la loque humaine en face. T'étais quand même pas tombé sur un foutu chasseur hein ? Oh dear.