One way ride | Sammy

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No stop signs, speed limit, Nobody's gonna slow me down. Like a wheel, gonna spin it, Nobody's gonna mess me around. Hey Satan, paid my dues, Playing in a rocking band. Hey mama, look at me, I'm on my way to the promised land


Ça va ? Non ça va pas. Ça fait un moment que ça va pas. Ton humeur est mise à mal depuis ton expédition au Pérou, instable, de vraies montagnes russes. Les premières semaines après ton retour, tu es simplement restée chez toi. Couchée, alitée, refusant de prendre l’air, de voir du monde, de sortir. Séchant de la fac, prétextant auprès de ta mère que le voyage et le décalage horaire t’avaient épuisée. Les deux premiers jours peut-être, mais au bout de deux semaines, elle s’était fait une autre idée – surtout qu’elle en avait entendu des bruits, dans les couloirs de l’OBCM. C’était pas souvent que tu mentais à ta mère, quelque part c’était le signe que c’était pas anodin. Et puis cette apathie chargée de peine, elle avait changé de forme, te faisant osciller entre la perte d’intérêt et une impulsivité féroce, une irritabilité à atteindre des sommets. C’était pas nouveau chez toi, la colère, quand ça n’allait pas : c’était cette même colère qui te poussait à la médisance, aux cris, aux bousculades, quand ton père s’en allait trop longtemps, quand tu te sentais seule, quand tu te confrontais à l'impuissance, et au sentiment d'abandon. C’était ça, aujourd’hui encore. Cette espèce d’armure à clous pour ne pas dire que tu avais peur, que tu te sentais perdue, en danger, en plein doute. Cette armure un peu bizarre, difficile à prendre au sérieux parce qu'elle était à ta taille, et qui te rendait difficile à cerner dans ces moments de crise.

Tu te sens seule. Non seulement tu te sens seule mais tu te sens mal, t’en as presque la nausée. Tu en avais encore des jours joyeux, des jours avec de la bonne volonté, mais pour cette fois c’était un jour sans, ou plutôt un jour avec. Puisque c’est de l’irritation que tu manifestes, on ne pense pas forcément à la dépression quand on te côtoie, pourtant ça n'en était vraiment pas si loin. Cette impression de vide, de perdre prise, doublée d’une pulsion de mort qu’incarnait ta recherche du danger. C’est pour ça que tu débarquais, là, dans la planque de Myst&Co. Sans prévenir, avec tes jeans usés, tes bottines, tes mitaines de motard coquées et ta veste en cuir. Peut-être que t’avais l’air contrariée, en tout cas c’était pas la bonne humeur qui dominait sur ton visage. Tu as forcé un sourire pourtant, en voyant Samuel posé dans l’appart. Un sourire qui n’avait pas grand-chose de sincère, sinon pour exprimer ton soulagement de le trouver là. Parce que t’avais des idées en tête, et quelque chose au fond de toi te disait que tu voulais pas être seule pour le faire. Tu avais espéré qu’il soit là, parce qu’il fallait que ce soit lui. « Je veux que tu viennes faire de la moto avec moi, saute dans ton fauteuil je t’emmène. » T’as fouillé le bordel ambiant machinalement, soulevant les fringues, les bouquins et les cartons de pizza potentiellement éparpillés jusqu’à trouver la laisse du mâtin napolitain. « Viens Pataud, on part en promenade, on va prendre l’air. Tu vas voir, ça va te plaire. » T’en es pas sûre de ça, mais ça ne t’empêche pas pour autant de venir attacher la laisse à son collier, comme si t’avais tes droits sur lui alors que tu vivais même pas avec. Mais il te connaissait bien, ce cabot, surtout que dans le coin t’étais parmi les plus tactiles – quand t’avais pas des idées noires en tête comme ce matin.


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I took a walk on a Saturday night,fog in the air, just to make my mind seem clear where do I go from here? I see my breath pushing steam through the air, shaking hands run through my hair, my fears, where do I go from here?

Paquet de chips : paré ! Casque sur les oreilles : paré ! Frein sur les roues du fauteuil : paré ! Mode “Ne pas déranger” sur Discord : paré !
Ok, il était chaud, au taquet, prêt à se lancer ! La saison 2019 sur LoL était partie, ce qui signifiait que les classements ont été remis à zéro. Il a un titre Platine à défendre, le BlackSam. Du coup, il s’y était mit dès cette nuit. Ses cours ? Oh, ça allait le faire. De toutes façons, les gars du Myst&Co étaient prévenus et habitués : on entre dans une période où il ne fallait pas le déranger. Seuls quelques pokes occasionnels étaient autorisés pour lui signaler que ça serait bien de songer à dormir et à manger, mais c’était tout. La sourie surchauffait de ses cliques à répétition, et son clavier commençait seulement à couiner péniblement. La fin de ses peines ne sera pas pour tout de suite, car il a objectif de cinq victoire à remplir. De temps en temps, des insultes fleuries arrivaient à traverser ses lèvres. Quelle équipe de merde, y avait sûrement du bronze dans le lot. En temps normal, il ne faisait pas partit de ces connards qui descendent gratuitement les bas-level, hein ? Chacun sa chance.

Mais là, c’est particulier, car tout le monde est mit en pot-pourrie dans une partie, et bon courage pour trouver l’équilibre du niveau là-dedans.
Samuel était éclaté. De légères cernes avaient commencés à pousser sous ses yeux, et il savait pertinemment qu’Oliver n’était pas disponible pour venir en soutien. Ce n’est pas non Stanley qui allait l’aider, il n’y connaissait rien en jeux vidéo. C’est comme vouloir mettre au commande d’une formule 1 un bébé. Misère, il n’avait aucun renfort. Il frotte ses yeux avec le revers de sa main par réflexe, roulant jusqu’au canapé pour s’y poser un peu, et prendre une pause.

Pas de chance, ce n’est pas maintenant qu’il allait avoir du repos. Janet déboule dans l’appartement, manquant de le faire sursauter. Oh merde... Adieu, sieste tant désirée, bonjour panique. «Ja-janet, mais ! Attends, non j’peux pas, j’allais me coucher ...» Ouai, bah visiblement, c’était nique ta mère (pardon Karen), et viens ! Parce que le pauvre Pataud qui s’en allait prendre le même rendez-vous avec Morphée était déjà sur ses quatre pattes.

Ok !
Les mains levées quelques instants, il se traîne pour monter sur son fauteuil, il enfile une veste, et c’est partit ! Il suit Janet. «On va où exactement ? Je monte derrière toi, j’te préviens. C’est Pataud qui va dans le Sidecar.» Note dans un coin de sa tête : bien attacher le chien.

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Quand tu te pointes dans l’appart, c’est l’égoïsme qui te mène. Forcément, avec cette humeur que t’as, ce bordel d’émotions que tu ressens, c’est presque malgré toi que tu te centres sur toi-même. Pourtant quand tu vois la mine exténuée de Samuel et ses crevasses tellement profondes sous les yeux qu’on y ferait du motocross, tu peux pas t’empêcher un léger sentiment de culpabilité. Il te l’avait dit en plus, que c’était pas ces jours-ci qu’il se rendrait disponible – il était en plein rush, ça te revient maintenant : il avait autre chose à faire que de se laisser embarquer dans mille autres galères à cause de ton goût du risque et de tes amis pas fréquentables. Cela dit, tu t’en veux d’accord, mais clairement pas assez pour renoncer à ce projet, parce que ça sera lui et personne d’autre. Il te fera pas changer d’avis, même lui il le sait : c’est touchant de le voir renoncer si rapidement à son sommeil pour répondre à ton appel de type SOS. Putain ce mec, tu l’échangerais pas contre mille hommes, t’es pas d’humeur à lui dire maintenant mais clairement tu le penses : c’est la crème de la crème, et t’aurais de quoi le remercier dix fois.

Mais pas maintenant. Tu lui laisses quand même le temps d’enfiler une veste et de grimper dans son fauteuil, pour pas partir trop en avant et le laisser derrière, mais ton irritation se meut tout de même en impatience, et on sent que tu veux pas traîner. Tu l’accompagnes en bas, et ça saute aux yeux tout de suite : t’as bossé sur ta moto, accroché de nouvelles sangles et pimpé le sidecar. T’as coqué l’avant, en fait globalement t’as tout sécurisé le double de la version précédente. Un indice que tu prévoyais quelque chose de potentiellement dangereux, mais tu te passes de commentaires, et fais grimper Pataud dans la mini-voiture amovible sur le côté. « On va à West End, voire peut-être un peu plus loin, j’ai repéré un chemin dégagé et assez large, peu de passage et peu de relief » finis-tu par lui dire pour ne pas le laisser dans la plus totale incompréhension. Après lui avoir mis un casque en main, tu l’aides à s’installer à l’arrière comme à ton habitude, laissant la plupart des sangles inutilisée – lui adressant un regard et une explication vague : « On en aura besoin plus tard. » Un second tour côté Pataud et tu grimpes à l’avant du bolide, casque sur la tête à ton tour, attendant d’avoir ses mains sur ta taille pour décoller.

Et tu démarres. Rejoignant dans le plus parfait silence nerveux bercé de vrombissements ce fameux petit coin de paradis dont tu lui as tantôt parlé, à quelques bons kilomètres de son appart, de son PC et de sa sieste tant espérée. Une belle piste de terre droit devant qui promettait de belles sensations fortes sur une relativement grande distance. Pour le coup, c’était plus trop Bray, pas trop Dublin non plus – plutôt la belle Irlande avec ses moutons, sa verdure et ses champs. Tu mets pied à terre, mais tu n’amorces aucun geste pour le faire descendre, de toute façon monsieur le fauteuil est resté à Bray loin derrière. Une pensée de compassion pour Sammy qui doit se sentir sacrément démuni là tout de suite. Mais qu’à cela ne tienne : toi, ce qui t’intéresse, c’est d’attacher ces fameuses sangles plus solides à ton meilleur ami dans l’idée d’éviter qu’il crève. Tu relèves d’un coup ta visière pour le regarder intensément dans les yeux, et accrocher ta main à la sienne. « J’vais te faire oublier ta fatigue, tu vas pouvoir rempiler pour 10 heures derrière. Ok alors : on se trouve un code si jamais t’as vraiment besoin que je m’arrête. Tu peux me pincer les côtes très fort, ça te va ? » Et son opinion alors ? Vraisemblablement c’est secondaire, t’as pas l’air prête à tolérer un refus. Mais le but c’est pas non plus qu’il te fasse un malaise à l’arrière, donc un minimum de normes en amont pourrait s’avérer judicieux.


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Une fusée. C’est la première chose à laquelle pensait Sammy lorsqu’il voyait Janet entrer et faire comme chez-elle. En plus, elle se permettait de mettre la laisse à Pataud sans lui demander son avis. Bon, l’horloge biologique des chiens, c’est un peu le merdier, mais peut-être que le pépère avait autant envie de dormir que Sammy, non ? Surtout qu’il avait veillé aussi tard que lui, avec tout le bordel qu’il faisait en râlant contre son ordinateur. Ouai, à cause des lags. Non, bon, de toute façon, il laisse tomber. Ça serait batailler pour des prunes, et puis il dit pas non à prendre un peu l’air. C’est vrai que ça fait un moment qu’il n’était pas sortit avec cette histoire de rush platine. Ça ne va pas lui faire de mal finalement.

Quoi que ?
Samuel dévisage la moto pimper de toute part, avec triple couche de protection supplémentaire. Même s’il ne connaissait pas la miss, il sentirait que ça pue quand même vachement beaucoup cette histoire. Un chemin assez escarpé, hein ? Donc en clair : elle voulait aller faire du cross. Ou un truc qui y ressemble. Quelque chose de suffisamment dangereux pour avoir des sangles de toute part. «Est-ce que c’est vraiment nécessaire d’emmener Pataud ?» Il a peur pour le chien, le magicien, parce qu’il aimerait éviter de le tuer avec leur connerie. C’est Galaad qui n’allait pas être ravi s’ils lui ramenaient son toutou en gigot. Enfin bon, le chien a l’air de s’en battre les couilles, puisqu’il est monté directement dans le side-car. Ouai, c’est une ballade pour lui, alors forcément ça l’emballe. Si seulement Samuel pouvait être aussi joyeux à l’idée qu’on le traîne pour aller se promener...
De toute façon, il est trop tard pour reculer maintenant. Alors il galère, l’estropié. Putain ce qu’il galère. Je vous jure, il pose ses fesses sur l’arrière de la moto, et il en bouge plus. Laissant son fauteuil à une âme charitable qui voudra bien le ramasser plutôt que de le laisser traîner dans le jardin, il avait enfilé son casque et paf ! Ça fait un koala dans le dos de Janet. Bouarf, c’était devenu une habitude maintenant de la serrer dans ses bras. Il aurait pas fait le malin y a quelque année, quand il était amoureux d’elle.

Allez, yolo, en avant pour se planter. Déjà rien que la conduite de Janet lui foutait les boules, alors qu’est-ce que ça sera après ? Bah... La réponse tout de suite ! «Oh, j’le sens pas là...» Il voit le chemin de terre, la lande irlandaise avec quelques pauvres moutons qui vont se faire shooter s’ils restent au milieu du passage, Janet et ses yeux frétillants : oh merde. Sammy jette un coup d’oeil au chien qui ... s’en bat toujours autant les couilles en faite. Cet effronté se permet même de se gratter derrière l’oreille. Il écoute Janet, prends une grande inspiration et hoche vivement la tête. «T’étonnes pas si j’me met à hurler plutôt que de te pincer les côtes. Te connaissant, ça va pas être une promenade de santé cette histoire. Me casses pas les bras, c’est tout ce que j’demande. J’en ai besoin pour jouer.» Soupire-t-il en essayant de cacher son inquiétude, il acquiesce et se rend à l’évidence : de toute façon, il ne va pas pouvoir y échapper. Alors autant foncer dans le tas.

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Samuel était une crème, s’il y avait une chose donc on pouvait être sûr c’est que tu ne le méritais pas, ou qu’il méritait mieux. La patience dont il pouvait faire preuve avec toi était une véritable bénédiction, et tu ne pouvais t’empêcher vraiment de ressentir pour lui un peu de compassion, sachant combien dans un moment pareil tu étais incapable d’écoute et d’un égocentrisme monstre. Tu as juste ce qu’il faut de lucidité dans ce moment pour le prendre en pitié, Pataud aussi d’ailleurs – mais lutter contre ta propre obstination était hors de vos compétences alors qu’à cela ne tienne. Emmener le chien dans ton périple était-il vraiment nécessaire ? Pas vraiment, sans doute pas, mais ceci étant dit, le rush que ton meilleur ami venait de passer sur son jeu vidéo avait probablement privé Pataud de toute occasion de prendre l’air, vider sa vessie et se dégourdir les pattes – il avait sans doute passé plus de temps à dormir et se prélasser qu’à vraiment s’épuiser à l’instar de Sammy. Alors tu avais haussé les épaules, jetant un regard à la bête qui n’avait pas réellement tenté de résister à ton appel, et avait joyeusement pris place dans le sidecar sans vraie protestation. Si même Pataud s’y mettait alors, Samuel n’avait plus tellement d’excuse pour refuser.

Tu l’avais aidé à s’installer et enfourché ta moto – non sans prendre le temps tout d’abord de déplacer le fauteuil de Samuel. Tu n’allais tout de même pas le laisser en plein milieu, d’autant que ce genre d’équipement valait une petite fortune et pour l’avoir pimpé autant, celui-ci en était devenu particulièrement personnel. Et puis vous aviez pris la route, jusqu’à cette vaste étendue qui était moins escarpée que gigantesque, présageant pour ceux qui n’étaient pas néophytes d’une angoissante pointe de vitesse. J’le sens pas là… Oh, vraiment ? Mais toi Janet, tu ne t’en rendais sans doute pas compte, du danger qu’il y avait à ton caprice – ou peut-être justement que c’était de ce danger dont tu rêvais, pour faire grimper l’adrénaline et te vider la tête, en pleine conscience du trou où cela pourrait pour expédier. Tous les deux. Six pieds sous terre. C’était une pure connerie, mais tu n’étais pas la plus mature, surtout pas dans ton état psychique actuel – et puis, il faut profiter de sa jeunesse aussi longtemps qu’elle dure, pas vrai ? Mais le reste du monde préférerait sans doute que tu profites de cette jeunesse sans y embarquer après toi un gosse déjà handicapé des deux jambes.
Pourtant il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même, parce que le "gosse" en question n’objecte pas une seule seconde. C’est pourtant flagrant sur son visage que la proposition ne le rassure pas des masses, mais il te fait confiance et se laisse aller dans tes bêtises avec cette pointe d’humour touchante – tu regretterais presque de lui infliger ça, c’est pas humain d’être aussi doux, le monde perdrait un de ses meilleurs spécimens si jamais tu foirais un peu trop ton coup. Tu as un petit sourire en coin malgré toi, lorsqu’il te dit de ne pas t’étonner dans le cas où il se mettrait à hurler. « J’vais rien te casser promis, mais je m’attends à ce que tu flippes grave. Imagine que t’es dans une attraction à sensations fortes, genre Space Mountain, ok ? Et puis évite de t’évanouir, ou c’est Pataud qui fera le prince charmant pour te réveiller – et il bave. » Tu lui donnes une petite tape sur le bras, et t’attèles aussitôt à détacher le sidecar pour laisser trotter le prince en question. Faudrait pas que ce poids vous déséquilibre, ou vous seriez trois gus à ne plus vivre bien longtemps.

Une fois ton démontage terminé, tu as enfourché ta moto de nouveau, pétaradant tranquillement jusqu’à te positionner comme tu le voulais. « Accroche-toi bien, on va tâter le terrain une première fois en aller-retour, et si ça passe tranquille on fera un record du monde de vitesse jusqu’à ce qu’il y ait plus de route. » Tu plaisantais bien sûr, quoique. Toujours est-il que tu n’attendis pas plus, et partit dans un vrombissement, grimpant les vitesses fonction de ton humeur sur la route de terre, frôlant malicieusement le danger sans pour autant passer la barrière – pour la mise en bouche, pour mettre en confiance ton compagnon de jeu, ou l’agiter un peu qui sait : tâter le terrain de son côté aussi, pour ne pas dépasser les bornes. La route n’était pas des plus plates, mais elle te paraissait praticable, quelques nids de poule mais pas de véritables buttes. Le demi-tour brusque qui fit valser Sammy dans ses sangles sur le siège arrière ne fut sans doute pas des plus tendre, mais c’était le genre de virage sec dont tu raffolais, et tu fonçais déjà direction du sidecar délaissé, avant d’y freiner net. Verdict ? Le terrain te plaisait, vous alliez pouvoir vous amuser un moment, du moins c’est ce que tu te disais à ce moment-là. Un pied à terre mais toujours à demi assise sur ton véhicule, tu as relevé ta visière de nouveau, demandant à voix haute à ta victime sur le siège arrière : « T’as survécu c’est bon ? Comment t’as trouvé ça ? » Il aurait pu en dire des tas de choses sans doute, il fallait être un peu taré pour aimer ces choses-là, surtout avec deux jambes en pâté Henaff ; pour autant, quand on entendait cet enthousiasme dans ta voix, on y pensait à deux fois avant de casser ton moral et t’envoyer bouler, rancunière comme tu étais.


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