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 c'est mon tofu (cill&bj)

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c’est mon tofulâche-le !T’avais encore passé des heures (des jours ?) au comico et t’avais autant faim que sommeil. Du coup, t’avançais comme un zombie dans l’épicerie, à la recherche de ce que t’allais bien manger, parce que bordel, t’avais peut-être un peu plus les crocs que la paupière tombante. Après tout, tu étais capable d’enchaîner les gardes pourvu que t’aies du café, par contre, la bouffe, c’était proprement essentiel à tes méninges comme à tes muscles. Sans nourriture, tu étais tout raplapla, et il n’y avait rien de pire pour toi que d’être raplapla.

T’avais donc ton petit caddie aux roues qui grinçaient, t’avançais, snobant le rayon des viandes, pour te diriger vers le rayon bio. Tu préférais l’idée d’acheter de la nourriture qui ne faisait pas de mal à la Terre, t’avais l’espoir que ta planète puisse exister encore longtemps sans souffrir, et puis tu avais surtout, surtout, une envie de tofu absolument énorme. Tu voyais déjà d’ailleurs dans le frigo qu’il n’en restait qu’une seule boîte… Mais tu ne te pressais pas vraiment, d’abord car t’étais mou, sérieux, et surtout parce qu’il n’y avait qu’une blonde dans le rayon, et elle devait s’être perdue, comme beaucoup de gens qui finissaient là.

Parfois tu t’amusais à observer les gens qui arrivaient ici, regardaient les prix, les produits puis s’en allaient en mode je ne suis jamais venu ici, moi. Tu étais la brigade du bio, et c’était marrant. Enfin, là tu n’avais pas l’énergie de fixer du regard cette blonde, aussi canon soit-elle – bien qu’il lui faudrait quelques kilos de plus, tu avais l’impression qu’elle pourrait s’envoler au moindre coup de vent – même s’il n’y en a généralement pas dans un magasin.

Pourtant, quand tu arrivas enfin à la boîte de tofu, que tu avais ouvert la porte, pour poser ta main sur le produit, la blonde avait fait pareil, tout cela sans vous concerter, et vous avez fini comme ça, tous les deux, comme des cons, à vous regarder, toi un peu surpris qu’elle aie vraiment voulu du tofu. D’ailleurs, sur le coup, t’es vraiment resté con. « Oh. » puis, tu as repris contenance, parce que tu le voulais réellement, ce tofu, sans déconner. Puis, c’était pas que tu étais un connard, mais si, t’allai pas le laisser à une donzelle qui, si ça se trouvait, n’allait même pas savoir le cuisiner. « Vous avez la main sur ma boîte. Vous voulez bien ?... » Tu restais poli un peu malgré tout, parce que ouais, connard un peu, mais pas non plus imbuvable – du moins pas si vite. Par contre, tu marquas tes paroles en tirant un peu vers toi le tofu, sans l’arracher, pas encore. La bagarre n’était pas encore au programme, par contre, tu assurais bien la prise de tes doigts.

C’était le dernier tofu bio, et ça allait être le tien, parole de Cillian Craig.
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C'est mon tofu !


Une petite mélodie fredonnée sur le bord de ses lèvres, ses pensées voletant de l’autre côté de l’océan, ses yeux qui ne regardaient rien de réel, Billie Jean avançait nonchalante dans ces rues qu’elle ne connaissait toujours pas. Un sac en toile beige qui portait l’inscription « go vegan » était accroché à son épaule, lui rappelant qu’elle avait quitté le confort de son appartement pour trouver quelques victuailles dans les rues voisines. Bray était bien différente de Los Angeles et si la jeune américaine lui reconnaissait son calme et son aura mystique, le manque de magasins bio et d’alimentations alternatives ne lui facilitait pas la vie. Google maps ne lui semblait presque d’aucune utilité tant elle se perdait facilement et se retrouvait à errer un peu partout avant de retrouver son chemin par miracle ou de rencontrer une âme bienveillante. Ce fut l’une d’elle qui la guida vers le saint graal de son expédition dont le simple perçu de la devanture lui fit accélérer le pas. Ce n’était malheureusement qu’un supermarché traditionnel comme il y en avait tant mais on lui avait assuré que le rayon bio était assez large et qu’elle y trouverait bien de quoi remplir son petit estomac.

En tant que touriste sans responsabilités, elle aurait pu venir un mardi matin à 10h mais, tels ces retraités frustrés, elle venait emplir les files déjà impressionnantes du vendredi 16h. Pendant deux secondes, elle se figea dans l’entrée, soudainement perturbée par le nombre de personnes et tous ces couloirs artificiels de boites de conserves où résonnaient des annonces de promotions. Elle fut ramenée à la réalité par une dame qui devait faire au bas mot trois fois son poids et qui la bouscula sans ménagement, décidée à ne pas laisser la blonde un peu stupide rester trop longtemps dans l’entrée. Elle se recula en s’excusant mais ne put s’empêcher qu’après c’était les américains qu’on venait qualifier de mal poli. Aussi idiot que ça pouvait sembler, faire ses courses dans un magasin qu’elle ne connaissait pas du tout relevait du parcours du combattant pour elle. Elle ressorti une liste chiffonnée du fond de son sac et s’attela à partir à la recherche de son chou khale dans un rayon rempli de conserves avant de se rappeler que c’était au rayon frais qu’elle trouverait son bonheur. Complètement dépassée, elle se fit avoir par un vendeur qui réussit à lui refourguer des crevettes surgelées enroulées dans du bacon. Après quelques pas, ravie de cette promotion, elle se rappela qu’elle n’avait rien mangé de ce genre depuis ses 14 ans et que la crevette ce n’était pas vraiment une sous-famille du chou et fit une demi-douzaine d’acrobaties de ninja pour redéposer la boite sans se faire griller par le vendeur et paraitre encore plus stupide qu’une meuf avec un sac go vegan qui achetait des crevettes roulées dans du bacon.

Déjà fatiguée et énervée par sa propre incompétence, elle décida d’écourter sa liste et de quitter cet endroit bruyant le plus vite possible. Malheureusement, impossible de sortir d’ici sans un peu de temph. Une autre âme bienveillante lui indiqua le chemin du rayon vegan où le calme environnant rendit un petit sourire sur son visage inquiet. Billie Jean se jura que c’était la dernière fois qu’elle venait aux heures de pointes elle détailla tous les étages pour trouver le temph ses rêves. Malheureusement, le magasin ne devait pas être réapprovisionné souvent car de nombreux produits manquaient. Tant pis, du tofu ferait l’affaire. Alors qu’elle posa la main sur la boite, un autre être humain sorti de nulle part décida de faire pareil, lui arrachant un sursaut. Bon sang, ce magasin avait-il décidé qu’elle mourra de fin ce soir ou quoi ? L’inconnu semblait surpris, quoi il pensait être le seul sur terre à manger du soja ? Quoi qu’il en soit, la boite était la cible de deux individus différents et avant qu’elle ait pu ouvrir la bouche pour s’excuser, presque par réflexe, son concurrent du jour la pris de court :

« Vous avez la main sur ma boîte. Vous voulez bien ?... »

Ah ouais la politesse il ne connaissait pas ce connard ? Tant pis, Billie n’avait pas la force nécessaire pour se disputer, si l’univers avait décidé qu’elle mangerait de l’eau ce soir, ainsi soit-il. Elle lâcha la boite et s’excusa avec son air de petite fille perdue dans un trop grand monde :

« Désolée, je ne vous avais pas vu. Bon appétit »

Au moins, quitter le magasin sans rien lui épargnerait les longues files aux caisses.



panic!attack
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c’est mon tofulâche-le !T’avais la main sur la boîte de tofu, et cette blonde n’allait certainement pas te retirer le tofu de la bouche, t’en étais certain. Quitte à passer pour un connard, t’avais l’habitude. Après tout, t’en étais un, non ? Connard, va. Mais quand t’avais gagné la bagarre sans voir la moindre bagarre, en réalité, bah ça t’avait fait hausser un sourcil. Déjà que c’était rare de croiser quelqu’un dans ce rayon, mais en plus, si c’était une p’tite blonde jeunette qui arborait un air de chien battu du plus bel effet, t’avais de quoi monter ton sourcil au moins jusqu’à ton début de calvitie – n’essaye pas de nier, t’as un front mastoc et t’avais pas toujours eu ça.

En fait, son air de chien battu avait quelque chose qui faisait limite appel à la bonté. Un peu comme ces gens qui quémandaient la charité pour ces ONG dans la rue, et que tu n’arrivais pas à les envoyer chier – ce qui faisait que t’avais pas mal de prélèvements chaque mois, des dessins d’enfants que tu parrainais ainsi que ces lettres de remerciement par dizaines. Puis, elle avait l’air famélique cette gosse, on aurait dit qu’elle te venait tout droit d’un village pauvre du fin fond de l’Ukraine.

T’avais tenté de te forcer à tourner les talons, parce que la charité ça allait bien deux secondes, mais fallait croire que t’étais vraiment crevé, car t’avais envie d’être sympa. Cette envie, t’avais envie de la défoncer, de la ranger au couché panier, quitte à avoir des regrets pour la forme une fois rentré chez toi. Mais non. T’as fini par faire demi-tour pour rattraper la fille, et dire : « Bon, j’aurai pas besoin de tout ce tofu pour la recette. T’veux partager ? » Ca t’arrachait un peu la gueule en même temps que quelque part, ça soulageait ta zone du cerveau dédié à la bonté. A vrai dire, tu voudrais bien qu’elle s’éteigne un peu, qu’elle ferme sa gueule et se plie à ta volonté, ça aurait été vraiment pas mal.

Surtout que si tu voulais partager, fallait ouvrir la barquette. Et du coup, trouver un tupperware. T’avais pas envie d’en acheter un, ça faisait cher pour une seule utilisation et tu n’étais pas généreux à ce point-là. Vous auriez pu aller chez l’un pour partager le repas, mais d’une pas chez toi, t’avais invité personne depuis quasi la dernière décennie, pas même ton partenaire, t’allais pas commencer avec une blondinette sans tofu fixe, et aller chez elle, c’était le meilleur moyen pour passer pour un pervers.

En bref, t’avais l’air con avec ta proposition de partage, et le mieux que t’avais à faire, c’était laisser flotter cette proposition, en espérant que la fille se décide seule sur comment vous alliez procéder au partage, ou pire, si vous n’alliez rien partager du tout.
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C'est mon tofu !


Billie Jean avait cet air de princesse Disney perdue au milieu d’une forêt où de vilains arbres essayaient de lui défoncer sa mère. Avec ses cheveux blonds et ses grands yeux bleus, elle avait la capacité d’attendrir n’importe quel être humain. Sauf que là, elle n’avait pas le courage de jouer la pleurnicheuse en mal d’amour. Nan, là elle s’était contentée de lâcher l’affaire et de s’en aller avec cet air de chien battu. Après seulement un pas, elle essaya de se consoler en se disant que ce n’était pas la marque à laquelle elle était habituée et que ce type lui avait sans doute évité un mauvais repas. Mouais, on se rassurait comme on pouvait.

« Bon, j’aurai pas besoin de tout ce tofu pour la recette. T’veux partager ? »

Hein quoi ? Elle se retourna, visiblement, ses airs de victime avaient provoqué un peu de sympathie chez Monsieur connard. Tiens, c’était rassurant de se dire que ses dons naturels fonctionnaient même quand son cerveau était aussi performant qu’un ordinateur windows qui fait ses mises à jour sans prévenir. Allait-elle mettre la main sur le tofu de mauvaise marque ? C’était possible. Un tout petit sourire timide éclaira son visage. Oui celui-là, elle l’avait fait exprès. Maintenant que le poisson avait mordu à l’appât, la suite allait être vraiment plus facile. Avec un air surprise digne des plus beaux memes d’internet, elle demanda :

« Oh ! Tu es sûr ? C’est tellement gentil … »

En quoi c’était gentil ? Ce connard s’était approprié la bouffe qui passait alors qu’il n’avait aucun droit dessus. Et en plus, la galanterie ce n’était pas pour les chiens. Oui le féminisme c’était bien quand ça l’arrangeait l’américaine ici. Même si elle avait envie d’insulter sa mère, Billie Jean garda ce faciès adorable et plein d’espoir. Sans geste brusque, elle prit le tofu dans ses mains, faisant mine d’observer la barquette sous tous les angles.

« Mais comment on pourrait partager ? C’est sous vide et je ne pense pas que la caissière acceptera de diviser le prix en deux … »

Elle savait très bien qu’il suffisait d’un morceau d’aluminium pour emporter sa partie ou qu’une fois l’article payer, un échange de pièces suffirait à régler les comptes. Mais, maintenant que la peste blonde avait trouvé une faille, elle comptait ne pas lâcher l’affaire si facilement. Repartir avec le tofu tant convoité et en entier, était son but.

« Ca risque d’être compliqué nan ? »

Elle insistait avec son petit sourire timide et cet air de chercher toutes les solutions possibles, passant pour la blonde de service qui n’était pas toujours très douée pour régler les problèmes simples.


panic!attack
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c’est mon tofulâche-le !Pour une fois t’avais voulu être sympa. Et qu’on te dise à toi que tu faisais quelque chose de « tellement gentil », c’était vraiment étrange. D’habitude, on te virait des salles d’interrogatoire, on te traitait de connard ou on t’évitait cordialement – ou pas cordialement en fait. Mais là, fallait croire que t’avais droit comme à une seconde chance, puisque la bonde en face de toi te regardait comme si tu allais lui offrir une villa, un caniche chiot et le sac qui allait avec. Bon, t’allais pas le faire hein, t’avais juste prévu de partager ton tofu, et ça juste parce que t’avais pris la dernière boîte. En tout cas, t’avais répondu « Ouais. » après avoir refermé la porte du frigo. Sauf qu’elle le récupéra, le regardant comme si c’était le messie. Ouais alors, t’étais gentil mais fallait pas abuser. Tu le récupéras. Eh oh hein.

Puis quant à sa question sur le partage, t’avais la solution toute simple, plutôt qu’elle se mette à faire son idiote avec son compliqué. Bon t’avais pas de patience donc tu fus légèrement sec, en lui répondant : « Je vais payer, ça va, c’est qu’un tofu hein. Pas comme si ça coutait une blinde non plus. » C’était peut-être un petit peu méprisant, comme façon de dire, après tout, tout le monde n’avait pas les moyens. Enfin, d’un autre côté, si elle était là à vouloir le prendre, c’était certainement qu’elle les avait. Sinon elle prendrait un sachet de pâtes ou de riz, un truc dans le genre, un poil plus nourrissant que ce truc. En bref, si elle voulait vraiment faire en sorte que son caprice soit satisfait, elle n’allait pas faire chier.

Tu rangeas le tofu dans ton panier, puis tu prévins : « Je finis rapidement mes courses, puis je vais payer. » Tu t’attendais pas à ce qu’elle fasse de même, en fait elle avait l’air d’être venue que pour ça. Enfin, t’allais pas très loin, tout le rayon que t’aimais, il était là. Tu pris quelques sauces en passant, quelques steaks bio un peu plus loin, des pâtes fraiches, et quelques légumes au rayon libre-service.

Et une fois cela fait, tu passas enfin à la caisse, histoire de payer tes courses, que tu mis dans un sac en papier. Et enfin à ce moment-là, avec toute l’autorité que t’avais pu récupérer en tes années de boulot d’inspecteur : « On va chez toi, que tu récupères la moitié du tofu. Chez moi, c’est pas possible, j’habite trop loin. » Et surtout, tu n’y accueillais absolument personne, pas même ton partenaire. Donc, c’était comme ça, ou rien.
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