Maya Shadid - Pain addiction

nom | Shadid (cela peut être traduit par "force" en langue arabe). Maya a spécifiquement choisi ce nom pour marquer sa supériorité et honorer la mémoire de son apprentie Magicienne préférée, une esclave Egyptienne qui a préféré réclamer vengeance que de supplier pour sa propre vie.
prenom | Maya. Lors de sa première invocation, des millénaires auparavant, l'homme qui l'avait appelée sur Terre l'avait surnommée "Dumaya", ce qui signifie "Ange de la Mort" et lui avait ordonné d'anéantir un village tout entier, par tous les moyens à sa disposition. Maya s'en était donnée à coeur joie. Elle a conservé cette appellation depuis tout ce temps, le réduisant à un surnom plus adapté aux temps modernes.
âge | Maya n'a pas réellement d'âge. Néanmoins, le corps physique qu'elle a adopté depuis plus de cinq années a désormais trente-quatre ans.
race | Djinn
lieu et date de naissance | Maya ne saurait dire exactement à quel moment elle a commencé à exister. Elle a été néanmoins invoquée pour la première fois il ya plusieurs millénaires en Syrie, qu'elle considère donc comme son lieu de naissance.
orientation sexuelle | Les humains ont cette triste tendance à limiter leurs appétits à un genre en particulier, une apparence ou une manière d'être. Maya aime tout et tout le monde avec la même passion dévorante. Mais ceux et celles qui attirent tout particulièrement son attention ne le font pas par leur beauté, mais par la noirceur que leur coeur peut renfermer. Maya "aime" tout le monde, à sa manière. Elle adore la perversité de certains humains, qui ne cesse de la fasciner.
statut marital | Maya a eu bien des liaisons au cours des années qu'elle a passé sur Terre. Certains l'ont même invoquée spécifiquement pour ses charmes, jouant avec un feu dévorant. Mais elle ne s'est jamais attachée à qui que ce soit et certainement pas par les liens du mariage. Sa liberté sur cette planète est conditionnelle, Maya ne va pas, de surcroît, s'imposer d'autres chaînes.
metier/etudes | Après avoir tué l'incompétent Magicien qui avait cru pouvoir la soumettre, Maya a trouvé un travail de strip-teaseuse au Coco & Nuts. Jouer de ses charmes pour attiser la passion, c'est là une de ses spécialités. Et, accro à la "souffrance" procurée par son incarnation sur Terre en tant qu'humaine, Maya s'inflige les tourments de la Petite Sirène d'Andersen, dansant sur ses pieds en feu jusqu'à être submergée par un plaisir malsain.
situation financiere | L'inconvénient de dépendre du bon vouloir d'un Magicien pour se retrouver sur Terre, c'est bien la difficulté à établir une situation quelque part, à un temps donné. Combien de temps pourra-t-elle rester ? Quand sera-t-elle à nouveau invoquée ? Maya a déjà passé des siècles entiers à attendre de retourner auprès des humains. Néanmoins, après avoir tué son magicien, elle a enfin eu la possibilité de se créer une vie et de trouver un métier. Le job de strip-teaseuse paie assez bien, surtout avec les pourboires des clients qui peuvent l'apprécier tranquillement lors d'une danse VIP. Pas touche, toutefois !
organisation | Maya est libre comme l'air, elle ne fait partie d'aucune organisation. Pour l'instant, toutefois.
ft | Sofia Boutella (c)unicorn

Maya est aussi bien masochiste que sadique. Elle en est venue à détester les moments passés dans le monde immatériel, loin de cette souffrance perpétuelle à laquelle elle est addict. Elle se délecte de la douleur, qu'il s'agisse de l'infliger ou de la recevoir, et ne se lasse jamais de découvrir les façons qu'ont les humains de se faire souffrir, physiquement et/ou mentalement. + Il lui est difficile de faire preuve d'empathie, mais cela ne veut pas dire qu'elle est toujours cruelle ou mauvaise. Pour les personnes qu'elle juge dignes de son "adoration", Maya peut se montrer d'une grande loyauté et d'une toute aussi immense générosité. Et ce, sans se jouer d'eux. Ou à peine, tout du moins... + Elle a appris à aimer autant qu'à haïr les Magiciens. Les aimer, car ils sont son seul moyen de rejoindre le monde humain et de retrouver la douce souffrance qu'elle aime tant. Les haïr, car elle est bien trop souvent à leur merci, soumise par leurs incantations et leurs dessins ésotériques, ne pouvant que courber l'échine et redoutant l'instant où ils n'auront plus besoin d'elle. Elle est toujours à la recherche de failles, au moment de son invocation ou lors de l'énonciation de leur souhait, prête à s'y engouffrer à coeur joie dans la plupart des cas. + Elle a une affection unique et bien particulière pour les enfants, aimant à encourager leur curiosité morbide. Elle s'amuse de les voir brûler des fourmis, comme de puissants dieux se gaussant de la misère humaine qu'ils provoquent. Quel dommage qu'ils doivent grandir et devenir... empathiques. Bleh. + Depuis sa rencontre avec son apprentie magicienne préférée, Maya revêtit toujours son apparence lorsqu'elle est invoquée sur Terre, avec quelques variations ici ou là. Elle aime à se parer d'une aura effrayante, pour intimer les Magiciens qui l'invoquent et tenter de les pousser à commettre une erreur. Ce qui est loin de fonctionner souvent, malheureusement. + Elle adore danser, contorsionner son corps matériel dans des positions invraisemblables et ressentir la douleur parcourir ses muscles éreintés. Elle a profité de ses siècles passés sur Terre pour apprendre toutes sortes de danses, anciennes et modernes, un apprentissage qu'elle met en pratique dans son métier actuel. + S'il y a bien des personnes qu'elle déteste, ce sont les gens dénués d'imagination. Quel ennui que d'être invoquée pour tuer untel dans son sommeil ou faire passer la mort de machin pour un banal accident... Elle préfère encore fréquenter de purs gentils, naïfs et innocents à souhait, que de passer du temps auprès des personnes qu'elle juge ennuyeuses. + Maya est d'un calme olympien, très rarement troublé. Elle considère le monde avec un doux amusement, ne se déchaînant que pour réaliser les souhaits morbides de ceux qui l'invoquent. Fut une époque où elle était une véritable plaie d'Egypte, semant la destruction y compris lorsqu'elle échappait au contrôle de son Magicien, mais après toutes ces années, elle apprécie d'être simple spectatrice de la folie humaine. Et d'y apporter sa modeste contribution, de temps à autre.  + Elle aime pousser son enveloppe charnelle dans ses derniers retranchements. Maya ne craint pas la mort, envers laquelle elle entretient même une sorte de curiosité. Elle l'accueillerait comme une nouvelle partenaire de danse, avec excitation et passion. En attendant, la Djinn croque la vie à pleines dents, sans préoccuper de basses considérations comme sa "santé". + Elle considère les humains comme des bêtes évoluant dans un zoo, au milieu duquel elle évoluerait, spectatrice se fondant dans la masse sauvage pour mieux apprécier le show. Oh, humains... Leur complexe simplicité est si envoûtante.  + Si elle reste très professionnelle durant ses heures de travail, il lui est déjà arrivé de retrouver des clients en-dehors pour des séances "privées", où le contact physique est permis et même activement encouragé. Elle s'efforce de rester discrète dessus, consciente que cela pourrait lui coûter ce travail qu'elle adore. Les humains et leur réserve... + Les autres créatures magiques, bien qu'elles ne la fascinent pas autant que les humains, attisent également sa curiosité. Les sirènes et tritons, tout particulièrement, et leur chant ensorcelant. Un don que leur jalouse la Djinn, mais dont elle rêve également d'être victime un jour venu... Une forme de souffrance qu'elle n'a pas encore eu la "joie" d'éprouver. + Elle prend rarement la forme d'un oiseau, privilégiant la souffrance de sa forme humaine, mais lorsqu'elle le fait, il s'agit toujours du même : une corneille noire, présage de mauvais augure. + Sous incantation, Maya est une Djinn à la puissance redoutable, alimentée par des siècles et des siècles d'invocations. Libérée, elle est beaucoup plus faible, ce qu'elle a appris à apprécier. Un sacré défi que de devoir vivre dans ce monde sans ses pouvoirs fabuleux... ou, tout du moins, sans leur puissance habituelle. + Maya est une joueuse invétérée, à toute heure, pour tout jeu et tout enjeu : qu'il s'agisse de pierre/feuille/ciseaux ou de parier à la roulette, on peut toujours compter sur elle. Elle a déjà joué sa soumission avec un Magicien ayant commis une erreur dans ses incantations, un pari qu'elle a perdu, ce qui a valu la vie sauve à cet homme bien chanceux...

En des millénaires de conscience et d'existence, Maya avait largement eu le temps d'oublier nombre et nombre d'années, de les enfouir pour se laisser envahir par de nouveaux souvenirs, des nouvelles sensations, par la joyeuse souffrance qui accompagnait chacun de ses séjours sur Terre. Mais il y avait certaines invocations qu'elle n'avait jamais oublié, peu importe les siècles écoulés.

Il y avait eu sa première invocation, dans la Syrie ancienne, des siècles et des siècles avant Jésus Christ.

Avant cela, Maya n'avait pas de nom, pas de caractère, pas de perception d'elle-même en tant que "personne". L'homme qui l'avait "invitée" sur Terre l'avait surnommée Dumaya, l'Ange de la Mort, un nom qu'elle conserverait éternellement. Elle avait pris son apparence, par automatisme, avant de remodeler ses traits au fil du temps, au fil de ses rencontres. Homme, femme, quelle importance ? Tout ce qui comptait, c'était d'être. De sentir. De ressentir. De souffrir. De vivre.

Il n'y avait pas de faille dans son invocation. Dumaya n'en avait pas spécifiquement recherché, de toute façon. Première invocation, la Djinn était encore maladroite, une simple débutante. Il lui avait ordonné d'anéantir un village tout entier et de ne s'arrêter dans son massacre que lorsqu'il le lui commanderait, à la vue de tous. Ce qu'elle fit, apprivoisant ses capacités, son nouveau corps, se délectant de la peur et de la souffrance qu'elle engendrait autant que de la douleur qu'elle éprouvait dans cette enveloppe charnelle. Vivante. Elle était vivante.

Il s'était interposé alors que presque toute vie s'était éteinte dans le village, prétendant la "chasser" par sa parole empruntée aux Dieux. Amusée, Dumaya s'était retirée et avait feint de s'enfuir dans l'agonie, alors que son Magicien gagnait le statut d'envoyé des Dieux. Elle demeura à son service quelques années, accomplissant plusieurs miracles pour lui, avant que sa santé ne se décline et qu'il ne préfère la congédier, par crainte qu'elle prenne avantage de sa faiblesse.

Retour au monde immatériel. Quel ennui... Quelle plaie... Nulle souffrance dans ce plan. Maya ne pouvait qu'attendre la prochaine invocation. Aucune ne fut particulièrement marquante et certaines se révélèrent même particulièrement rébarbatives jusqu'à une certaine apprentie magicienne...

Esclave dans l'Egypte antique, son maître, un homme cruel, était le véritable magicien. Aspirant à la liberté, elle avait copié ses rituels grossièrement et était parvenue à l'invoquer, elle, l'Ange de la Mort. Rien ne pouvait soumettre Maya dans cette invocation particulière, qu'il s'agisse des dessins maladroits ou des incantations incomplètes. Et pourtant, alors qu'elle s'apprêtait à la tuer pour savourer sa liberté, Maya avait retenu sa main.

L'apprentie magicienne n'avait pas reculé lorsque Maya avait fondu sur elle. Elle n'avait pas supplié pour sa vie, non. Elle l'avait prié de le tuer, de la torturer, lui, avant de la dévorer. Maya avait été surprise, puis charmée. Charmée par cette humaine à l'existence si noire qu'elle était prête à renoncer à la vie pour obtenir sa vengeance sur l'homme qui la contrôlait et la tourmentait depuis toutes ces années... Fascinant. Magnifique.

Maya était entrée à son service, alors que rien ne la retenait auprès de l'imprudente. Et elle avait réalisé son souhait avec la plus grande joie, se délectant de la douleur qu'elle causait, du rire de l'esclave qui savourait ses premiers instants de liberté. Cette humaine, elle fit plus que l'aimer. Elle l'adora, demeurant auprès d'elle jusqu'à ce que la vieillesse ne finisse par l'emporter. Le souhait de la magicienne ayant été réalisée, Maya avait regagné son plan, mais ne l'avait jamais oubliée. Depuis, elle avait toujours revêtu son apparence, une manière de continuer à la faire vivre malgré toues les années passées.

Des invocations, Maya en connut. Invoquée par des hommes, des femmes, des seigneurs, des gens plus modestes, des magiciens ayant tous en commun le même désir, celui d'exaucer un souhait profondément mauvais, mais de la plus haute importance, qui valait bien de risquer d'appeler l'Ange de la Mort à la terrible réputation.

Certaines invocations la divertirent. D'autres l'ennuyèrent à mourir. Invocation après invocation, le temps passa et Maya entra dans l'ère moderne, où elle raccourcit son prénom et se prit de passion pour cette civilisation évoluant à toute vitesse. La Djinn attendait son heure, l'instant où elle pourrait se défaire d'un Magicien et profiter pleinement de la vie sur cette Terre emplie de souffrances.

L'occasion finit par se présenter, il y a cinq années de là. L'homme était arrogant, en dépit de son inexpérience. Il voulait prouver à ses pairs sa valeur, soumettre Dumaya et asseoir sa puissance. Il était si obnubilé par le brillant avenir qui l'attendait qu'il avait terriblement manqué de prudence autant que de jugement.

Oh, son invocation avait été sans défaut, Maya ne pouvait pas le nier. Mais, alors qu'elle remplissait les termes de son contrat, l'homme s'était montré vague. Suffisamment pour que la Djinn puisse user de cela à son avantage. Maya aurait aimé pouvoir se montrer plus féroce, plus inventive encore pour le tuer. Mais c'aurait été prendre trop de risques pour conserver cette vie sur Terre qu'elle aimait tant.

Alors, elle avait eu recours au service d'autrui. Les humains étaient si aisés à manipuler. Il n'avait été guère difficile d'en convaincre un de tuer le Magicien. Ceci fait, Maya était libre. Libre de partir. Libre de vivre.

Se changeant en oiseau, elle avait pris son envol jusqu'à ce que la fatigue la force à se poser. Elle avait repris forme humaine, tant bien que mal. La liberté l'affaiblissait considérablement.

Elle avait atterri dans la ville de Bray, où elle avait entrepris de construire sa vie. Un job où on ne lui posait pas trop de questions, un logement un peu miteux et Maya était prête pour mener sa nouvelle vie. Cinq années à vivre sur Terre sans se soumettre à qui que ce soit. Cinq années à exister. Cinq années à souffrir. Ah, quel bonheur...