détails et anecdotes
+ Tu as des cils étonnamment longs, mais ce n'est sans doute pas ce que l'on remarque d'abord. Borgne d'un côté, aveugle de l'autre, au moins tu as l'iris d'une jolie couleur. Si chez toi, tu portes le cache-œil pour reposer la plaie, tu l'abandonnes toutefois pour sortir en public, au profit d'un œil en verre blanc légèrement plus discret. C'est le bon moment sans doute pour évoquer que tu es sévèrement daltonien - de moindre importance maintenant que tu es aveugle, mais toujours d'actualité dans tes visions.
+ Ta mère n'a jamais voulu d'animaux, prétextant l'odeur, les poils et la saleté, malgré ton désir d'avoir un compagnon depuis tout gosse. Il a fallu attendre ta cécité pour qu'elle puisse tolérer que tu possèdes un chien d'aveugle ; un chien d'ailleurs qu'elle oblige à rester dehors depuis que tu es retourné vivre chez elle. Et comme tu es le seul à pouvoir t'en occuper, tu te demandes parfois si il passera l'hiver.
+ Tu as changé, quelque part tu as vieilli. Tu en as eu assez, assez de ce monde pourri, de cette vie d'angoisse. Tu es devenu amer, tu es devenu salé - tu as le teint fatigué, tu ne lèves plus les bras pour te protéger la face. Tu encaisses, parce que c'est tout ce qu'il y a à faire. De toute façon, la vengeance n'a pas sa place dans ta façon de penser.
+ Parce que tu en as eu marre, tu es aussi devenu plus honnête. Puisque tu importes si peu aux autres, à quoi bon se démener aux cachotteries ? On ne t'aimera pas plus si tu mens, on ne t'aimait déjà pas des masses. Même si certaines choses sont encore trop difficiles à prononcer, même si tu changes pas pour les bonnes raisons. Cela t'arrive d'avoir des opinions. Cela t'arrive même de t'énerver. Quoi que tu restes Rod au fond, tu apprends peu à peu à ne plus écouter personne, même si tu demeures d'une grande crédulité.
+ Tu as appris à prendre sur toi, tu sais ce qui t'attend à te montrer trop faible. Les coups doublent et la douleur avec. Pourtant non, c'est encore bien trop dur quelque fois : crises de larmes, crises d'angoisse, à trop te pousser tu te prends la tête dans les mains et tu te mets à trembler. C'est trop dur, mais on s'y fait. Même un peu mieux cachée, toujours dans la détresse.
+ Tu te souviens que tu rêvais d'amour. Tu t'entiches trop vite d'un rien, un regard, un sourire, une once de bienveillance et tu t'y perds et t'y noies. Tu n'en veux plus, ça te fait mal, ça te fait peur. A quoi bon le goûter si c'est pour le perdre et infliger à l'autre de te voir réduit si bas. Tu ne leur souhaites pas ça, tu ne le souhaites à personne, de toute façon tu ne vois plus rien. Et pourtant, pourtant tu ne peux t'empêcher d'imaginer certaines nuits te faire souffler quelques mots tendres - et sentir presque aussitôt ton cœur s'emballer.
+ Mary Poppins est toujours ton film préféré, l'hiver te donne toujours une crève monstre, et tu continues de prendre des céréales Lion au petit déjeuner, les jours toutefois où ta mère te permet d'entrer dans la cuisine. Comme quoi, malgré le temps qui passe, il y a des choses qui ne changeront jamais.
+ Tu t'habilles mal, dépareillé et maladroit. Des vêtements qui ne te vont pas, parce que tu as à ce point du mal à manger. Toujours phobique du feu, toujours amoureux de la mer, certaines nuits tu rêves que tu te noies. Quand tu te réveilles le matin, tu te surprends à vouloir y retourner. Si tu pouvais te noyer pour de bon cette fois, si seulement - tout serait beaucoup plus simple, pas vrai ? Ou, faute de mieux, que l'on t'étrangle. Pardon, c'est déjà fait.
+ Quoi que tu répondes "le feu" lorsque l'on te demande ce dont tu as le plus peur, ce n'est étrangement pas ta pensée première. Ta mère. C'est elle qui te terrorise, qui te détruit à petit feu. Mais tu ne sais pas lui dire non, et tu es convaincu de n'avoir d'autre choix que de dépendre d'elle. Alors tu la laisses te détruire émotionnellement. Il y a pire qu'elle, dehors - la différence, c'est que d'elle, tu ne pourras jamais te débarrasser vraiment. Quelque part, tu as dans l'idée de mourir avant elle. Et à choisir, plutôt en te jetant d'un pont.
+ Tu as la poisse, voilà encore quelque chose qui n'a pas changé. S'il devait tomber un piano du ciel, il tomberait probablement sur ton pied - mais pas assez justement pour que tu puisses en mourir. La vie s'est donné comme mot d'ordre de te faire souffrir, à un point tel que tu en accuserais Dieu d'être un sacré comique. Et cela se manifeste dans les faits graves comme dans les trucs bénins.
+ A titre d'exemple du phénomène qu'est ta vie, tu as avalé dans ton sommeil la première dent de lait que tu as perdu. Tu t'es réveillé en pleine nuit avec un trou dans la bouche et tu as gardé près de huit heures la sensation de l'avoir coincée dans ta gorge. C'est d'autant plus drôle quand on sait que ta mère ne t'avait jamais dit qu'il était tout à fait normal de perdre ses dents de lait. Imaginez l'angoisse.
+ Tu parles mal ta propre langue maternelle. Plusieurs raisons à cela, la première étant que tu l'as peu pratiquée dans l'enfance puisque ta mère ne voulait pas t'entendre. Tu as été un buvard à grossièretés, mais la grammaire a eu du mal à rentrer, et ton vocabulaire lui-même est tristement restreint. Parmi tes mots les plus usités, le "pardon" se trouve en bonne place, mais tu as fait d'énormes progrès. Tu as peut-être compris que ça ne te sauverait pas, et qu'il valait mieux garder ta salive pour d'autres occasions.
+ Tu étais timide. Tu l'es encore beaucoup, lorsque ça te concerne, mais tu as de moins en moins peur de parler - sauf à ta mère. Tu t'es détaché de l'importance de tes mots lorsque tu as compris que tu finirais de toute façon par perdre tout le monde. Alix est parti. Yukon est parti. Utah est parti. Margot est morte. Oswald est mort. Oswald est mort. Alors autant parler aux gens, puisque s'ils ne te frappent pas, ils mourront de toute façon. La vie est cruelle, c'est comme ça. Tant pis, tu encaisses, tu ne sais faire que ça.
+ Tu es sain d'esprit, c'est assez exceptionnel pour le mentionner. Dépressif, angoissé, un tas d'affections de l'humeur et des difficultés à manger, mais pour quelqu'un qui mène cette vie, c'est un miracle que tu ne délires pas encore. Tu acceptes, tu laisses couler. Ton corps est aussi faible que ton âme reste bonne. Tu ne hais d'ailleurs qu'une chose, et c'est la vie elle-même.
+ Tu as toujours pensé que tu étais maladroit. C'est le regard des autres qui te met sous pression : pour peu que l'on te parle et tu n'es même plus capable de nouer tes lacets. Pourtant non, dans ces moments de calme que tu arrives à trouver parfois, depuis que tu es aveugle tu as pris confiance en tes mains. Tu en as besoin pour découvrir le monde, alors elles ont acquis une précision phénoménale. Bien que, évidemment, puisque la présence des autres te tue, personne n'en sache rien.
+ Tu as mis au placard ta susceptibilité, peut-être parce que personne ne t'insulte plus que toi-même. Tu es le premier à te moquer de ton œil borgne, de ta cécité, de ta maladresse, de ton inutilité dans le monde. Tu en ris, même si tu en ris jaune, parce que tu sais que c'est vrai. Tu ne devrais même pas être là, tu n'étais pas désiré. C'est quand même drôle non ? Tu pourrais même être fils d'unijambiste. Ça ne peut pas être pire que d'être fils de pute, et ça, c'est avéré.
+ Ta mère n'a jamais voulu d'animaux, prétextant l'odeur, les poils et la saleté, malgré ton désir d'avoir un compagnon depuis tout gosse. Il a fallu attendre ta cécité pour qu'elle puisse tolérer que tu possèdes un chien d'aveugle ; un chien d'ailleurs qu'elle oblige à rester dehors depuis que tu es retourné vivre chez elle. Et comme tu es le seul à pouvoir t'en occuper, tu te demandes parfois si il passera l'hiver.
+ Tu as changé, quelque part tu as vieilli. Tu en as eu assez, assez de ce monde pourri, de cette vie d'angoisse. Tu es devenu amer, tu es devenu salé - tu as le teint fatigué, tu ne lèves plus les bras pour te protéger la face. Tu encaisses, parce que c'est tout ce qu'il y a à faire. De toute façon, la vengeance n'a pas sa place dans ta façon de penser.
+ Parce que tu en as eu marre, tu es aussi devenu plus honnête. Puisque tu importes si peu aux autres, à quoi bon se démener aux cachotteries ? On ne t'aimera pas plus si tu mens, on ne t'aimait déjà pas des masses. Même si certaines choses sont encore trop difficiles à prononcer, même si tu changes pas pour les bonnes raisons. Cela t'arrive d'avoir des opinions. Cela t'arrive même de t'énerver. Quoi que tu restes Rod au fond, tu apprends peu à peu à ne plus écouter personne, même si tu demeures d'une grande crédulité.
+ Tu as appris à prendre sur toi, tu sais ce qui t'attend à te montrer trop faible. Les coups doublent et la douleur avec. Pourtant non, c'est encore bien trop dur quelque fois : crises de larmes, crises d'angoisse, à trop te pousser tu te prends la tête dans les mains et tu te mets à trembler. C'est trop dur, mais on s'y fait. Même un peu mieux cachée, toujours dans la détresse.
+ Tu te souviens que tu rêvais d'amour. Tu t'entiches trop vite d'un rien, un regard, un sourire, une once de bienveillance et tu t'y perds et t'y noies. Tu n'en veux plus, ça te fait mal, ça te fait peur. A quoi bon le goûter si c'est pour le perdre et infliger à l'autre de te voir réduit si bas. Tu ne leur souhaites pas ça, tu ne le souhaites à personne, de toute façon tu ne vois plus rien. Et pourtant, pourtant tu ne peux t'empêcher d'imaginer certaines nuits te faire souffler quelques mots tendres - et sentir presque aussitôt ton cœur s'emballer.
+ Mary Poppins est toujours ton film préféré, l'hiver te donne toujours une crève monstre, et tu continues de prendre des céréales Lion au petit déjeuner, les jours toutefois où ta mère te permet d'entrer dans la cuisine. Comme quoi, malgré le temps qui passe, il y a des choses qui ne changeront jamais.
+ Tu t'habilles mal, dépareillé et maladroit. Des vêtements qui ne te vont pas, parce que tu as à ce point du mal à manger. Toujours phobique du feu, toujours amoureux de la mer, certaines nuits tu rêves que tu te noies. Quand tu te réveilles le matin, tu te surprends à vouloir y retourner. Si tu pouvais te noyer pour de bon cette fois, si seulement - tout serait beaucoup plus simple, pas vrai ? Ou, faute de mieux, que l'on t'étrangle. Pardon, c'est déjà fait.
+ Quoi que tu répondes "le feu" lorsque l'on te demande ce dont tu as le plus peur, ce n'est étrangement pas ta pensée première. Ta mère. C'est elle qui te terrorise, qui te détruit à petit feu. Mais tu ne sais pas lui dire non, et tu es convaincu de n'avoir d'autre choix que de dépendre d'elle. Alors tu la laisses te détruire émotionnellement. Il y a pire qu'elle, dehors - la différence, c'est que d'elle, tu ne pourras jamais te débarrasser vraiment. Quelque part, tu as dans l'idée de mourir avant elle. Et à choisir, plutôt en te jetant d'un pont.
+ Tu as la poisse, voilà encore quelque chose qui n'a pas changé. S'il devait tomber un piano du ciel, il tomberait probablement sur ton pied - mais pas assez justement pour que tu puisses en mourir. La vie s'est donné comme mot d'ordre de te faire souffrir, à un point tel que tu en accuserais Dieu d'être un sacré comique. Et cela se manifeste dans les faits graves comme dans les trucs bénins.
+ A titre d'exemple du phénomène qu'est ta vie, tu as avalé dans ton sommeil la première dent de lait que tu as perdu. Tu t'es réveillé en pleine nuit avec un trou dans la bouche et tu as gardé près de huit heures la sensation de l'avoir coincée dans ta gorge. C'est d'autant plus drôle quand on sait que ta mère ne t'avait jamais dit qu'il était tout à fait normal de perdre ses dents de lait. Imaginez l'angoisse.
+ Tu parles mal ta propre langue maternelle. Plusieurs raisons à cela, la première étant que tu l'as peu pratiquée dans l'enfance puisque ta mère ne voulait pas t'entendre. Tu as été un buvard à grossièretés, mais la grammaire a eu du mal à rentrer, et ton vocabulaire lui-même est tristement restreint. Parmi tes mots les plus usités, le "pardon" se trouve en bonne place, mais tu as fait d'énormes progrès. Tu as peut-être compris que ça ne te sauverait pas, et qu'il valait mieux garder ta salive pour d'autres occasions.
+ Tu étais timide. Tu l'es encore beaucoup, lorsque ça te concerne, mais tu as de moins en moins peur de parler - sauf à ta mère. Tu t'es détaché de l'importance de tes mots lorsque tu as compris que tu finirais de toute façon par perdre tout le monde. Alix est parti. Yukon est parti. Utah est parti. Margot est morte. Oswald est mort. Oswald est mort. Alors autant parler aux gens, puisque s'ils ne te frappent pas, ils mourront de toute façon. La vie est cruelle, c'est comme ça. Tant pis, tu encaisses, tu ne sais faire que ça.
+ Tu es sain d'esprit, c'est assez exceptionnel pour le mentionner. Dépressif, angoissé, un tas d'affections de l'humeur et des difficultés à manger, mais pour quelqu'un qui mène cette vie, c'est un miracle que tu ne délires pas encore. Tu acceptes, tu laisses couler. Ton corps est aussi faible que ton âme reste bonne. Tu ne hais d'ailleurs qu'une chose, et c'est la vie elle-même.
+ Tu as toujours pensé que tu étais maladroit. C'est le regard des autres qui te met sous pression : pour peu que l'on te parle et tu n'es même plus capable de nouer tes lacets. Pourtant non, dans ces moments de calme que tu arrives à trouver parfois, depuis que tu es aveugle tu as pris confiance en tes mains. Tu en as besoin pour découvrir le monde, alors elles ont acquis une précision phénoménale. Bien que, évidemment, puisque la présence des autres te tue, personne n'en sache rien.
+ Tu as mis au placard ta susceptibilité, peut-être parce que personne ne t'insulte plus que toi-même. Tu es le premier à te moquer de ton œil borgne, de ta cécité, de ta maladresse, de ton inutilité dans le monde. Tu en ris, même si tu en ris jaune, parce que tu sais que c'est vrai. Tu ne devrais même pas être là, tu n'étais pas désiré. C'est quand même drôle non ? Tu pourrais même être fils d'unijambiste. Ça ne peut pas être pire que d'être fils de pute, et ça, c'est avéré.
Questions Additionnelles
Si vous connaissez l'existence du Surnaturel, quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? répondre ici
(pour les membres avec orgas) pourquoi avoir rejoint cette organisation et quel rôle y jouez-vous? répondre ici
(pour les sans orgas) Connaissez-vous l'existence des organisations et quel est votre avis les concernant? répondre ici
(pour ceux n'ayant pas connaissance du Surnaturel) Si votre personnage venait à être au courant du Surnaturel, quelle serait sa réaction? répondre ici
(pour les membres avec orgas) pourquoi avoir rejoint cette organisation et quel rôle y jouez-vous? répondre ici
(pour les sans orgas) Connaissez-vous l'existence des organisations et quel est votre avis les concernant? répondre ici
(pour ceux n'ayant pas connaissance du Surnaturel) Si votre personnage venait à être au courant du Surnaturel, quelle serait sa réaction? répondre ici