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 The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod

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Rod Wilde



nom | Wilde, comme Oscar quoi que vous ne partagiez pas grand chose. Un peu trop cossu, si ce n'est qu'à une lettre près il définit assez bien ta vie. Wild from start to finish.
prenom | Rod, la perche, la brindille. Court, craché et dégradant. Mais à l'entendre quotidiennement, tu n'y fais plus attention - tu ne saurais même plus dire si c'est ton vrai prénom, quoi qu'il soit encore écrit Roderick sur ta carte d'identité.
âge | 28 ans, malmené par l'anxiété et la sous-alimentation. Dans ta tête, un bordel de régression et de reprise en main, si bien qu'à t'entendre ou te regarder, on peinerait à deviner ton âge.
race | Oracle, de ces élus qui devinent ce qui vient, mais comment te sentir fier quand cela ne te sert à rien de mieux qu'à pourrir ton existence.
lieu et date de naissance | Bray, un premier avril. Un autre coup du sort, à moins que ce ne soit ta mère qui ait décidé de cette date d'anniversaire pour t'humilier. Si tant est qu'elle te le souhaite, ce qui n'arrive pour ainsi dire jamais.
orientation sexuelle | Le sexe te terrifie, le toucher t'angoisse et tu as peur des femmes autant que leur nudité te répugne. Il n'y a que les hommes qui font battre ton coeur, et te le font battre un peu trop.
statut marital | Trop peu dégourdi et trop timide pour délier ta langue quand il s'agit de tes sentiments, tu te résous au célibat et te nourris d'attentions brèves.
metier/etudes | Tu n'as pas terminé ton secondaire, et tes désastreuses tentatives dans le monde du travail n'ont jamais franchi la période d'essai. Bien que tu te fasses progressivement à ta cécité, tu n'en es pas encore au point de pouvoir te permettre un emploi.
situation financiere | Tu ne vis pas aux crochets du monde pour le plaisir, mais tu n'as pas vraiment le choix. Après une calamiteuse indépendance, tu es retourné vivre chez ta mère, et ce fut l'une des pires décisions que tu aies eu à prendre. Tu touches un peu de social depuis ta cécité, ta mère en prend la plupart et tu dépenses le reste pour ton chien et toi, quand tu ne te le fais pas racketter.
organisation | Suite à ton petit incident, l'OBCM t'a placé sous sa protection. Tu as très peu de contact avec elle, Chester et Dagda en sont tes seuls interlocuteurs, mais tu figures dans leurs fichiers.
ft | Mathias Lauridsen (c)faust




détails et anecdotes


+ Tu as des cils étonnamment longs, mais ce n'est sans doute pas ce que l'on remarque d'abord. Borgne d'un côté, aveugle de l'autre, au moins tu as l'iris d'une jolie couleur. Si chez toi, tu portes le cache-œil pour reposer la plaie, tu l'abandonnes toutefois pour sortir en public, au profit d'un œil en verre blanc légèrement plus discret. C'est le bon moment sans doute pour évoquer que tu es sévèrement daltonien - de moindre importance maintenant que tu es aveugle, mais toujours d'actualité dans tes visions.

+ Ta mère n'a jamais voulu d'animaux, prétextant l'odeur, les poils et la saleté, malgré ton désir d'avoir un compagnon depuis tout gosse. Il a fallu attendre ta cécité pour qu'elle puisse tolérer que tu possèdes un chien d'aveugle ; un chien d'ailleurs qu'elle oblige à rester dehors depuis que tu es retourné vivre chez elle. Et comme tu es le seul à pouvoir t'en occuper, tu te demandes parfois si il passera l'hiver.

+ Tu as changé, quelque part tu as vieilli. Tu en as eu assez, assez de ce monde pourri, de cette vie d'angoisse. Tu es devenu amer, tu es devenu salé - tu as le teint fatigué, tu ne lèves plus les bras pour te protéger la face. Tu encaisses, parce que c'est tout ce qu'il y a à faire. De toute façon, la vengeance n'a pas sa place dans ta façon de penser.

+ Parce que tu en as eu marre, tu es aussi devenu plus honnête. Puisque tu importes si peu aux autres, à quoi bon se démener aux cachotteries ? On ne t'aimera pas plus si tu mens, on ne t'aimait déjà pas des masses. Même si certaines choses sont encore trop difficiles à prononcer, même si tu changes pas pour les bonnes raisons. Cela t'arrive d'avoir des opinions. Cela t'arrive même de t'énerver. Quoi que tu restes Rod au fond, tu apprends peu à peu à ne plus écouter personne, même si tu demeures d'une grande crédulité.

+ Tu as appris à prendre sur toi, tu sais ce qui t'attend à te montrer trop faible. Les coups doublent et la douleur avec. Pourtant non, c'est encore bien trop dur quelque fois : crises de larmes, crises d'angoisse, à trop te pousser tu te prends la tête dans les mains et tu te mets à trembler. C'est trop dur, mais on s'y fait. Même un peu mieux cachée, toujours dans la détresse.

+ Tu te souviens que tu rêvais d'amour. Tu t'entiches trop vite d'un rien, un regard, un sourire, une once de bienveillance et tu t'y perds et t'y noies. Tu n'en veux plus, ça te fait mal, ça te fait peur. A quoi bon le goûter si c'est pour le perdre et infliger à l'autre de te voir réduit si bas. Tu ne leur souhaites pas ça, tu ne le souhaites à personne, de toute façon tu ne vois plus rien. Et pourtant, pourtant tu ne peux t'empêcher d'imaginer certaines nuits te faire souffler quelques mots tendres - et sentir presque aussitôt ton cœur s'emballer.

+ Mary Poppins est toujours ton film préféré, l'hiver te donne toujours une crève monstre, et tu continues de prendre des céréales Lion au petit déjeuner, les jours toutefois où ta mère te permet d'entrer dans la cuisine. Comme quoi, malgré le temps qui passe, il y a des choses qui ne changeront jamais.

+ Tu t'habilles mal, dépareillé et maladroit. Des vêtements qui ne te vont pas, parce que tu as à ce point du mal à manger. Toujours phobique du feu, toujours amoureux de la mer, certaines nuits tu rêves que tu te noies. Quand tu te réveilles le matin, tu te surprends à vouloir y retourner. Si tu pouvais te noyer pour de bon cette fois, si seulement - tout serait beaucoup plus simple, pas vrai ? Ou, faute de mieux, que l'on t'étrangle. Pardon, c'est déjà fait.

+ Quoi que tu répondes "le feu" lorsque l'on te demande ce dont tu as le plus peur, ce n'est étrangement pas ta pensée première. Ta mère. C'est elle qui te terrorise, qui te détruit à petit feu. Mais tu ne sais pas lui dire non, et tu es convaincu de n'avoir d'autre choix que de dépendre d'elle. Alors tu la laisses te détruire émotionnellement. Il y a pire qu'elle, dehors - la différence, c'est que d'elle, tu ne pourras jamais te débarrasser vraiment. Quelque part, tu as dans l'idée de mourir avant elle. Et à choisir, plutôt en te jetant d'un pont.

+ Tu as la poisse, voilà encore quelque chose qui n'a pas changé. S'il devait tomber un piano du ciel, il tomberait probablement sur ton pied - mais pas assez justement pour que tu puisses en mourir. La vie s'est donné comme mot d'ordre de te faire souffrir, à un point tel que tu en accuserais Dieu d'être un sacré comique. Et cela se manifeste dans les faits graves comme dans les trucs bénins.

+ A titre d'exemple du phénomène qu'est ta vie, tu as avalé dans ton sommeil la première dent de lait que tu as perdu. Tu t'es réveillé en pleine nuit avec un trou dans la bouche et tu as gardé près de huit heures la sensation de l'avoir coincée dans ta gorge. C'est d'autant plus drôle quand on sait que ta mère ne t'avait jamais dit qu'il était tout à fait normal de perdre ses dents de lait. Imaginez l'angoisse.

+ Tu parles mal ta propre langue maternelle. Plusieurs raisons à cela, la première étant que tu l'as peu pratiquée dans l'enfance puisque ta mère ne voulait pas t'entendre. Tu as été un buvard à grossièretés, mais la grammaire a eu du mal à rentrer, et ton vocabulaire lui-même est tristement restreint. Parmi tes mots les plus usités, le "pardon" se trouve en bonne place, mais tu as fait d'énormes progrès. Tu as peut-être compris que ça ne te sauverait pas, et qu'il valait mieux garder ta salive pour d'autres occasions.

+ Tu étais timide. Tu l'es encore beaucoup, lorsque ça te concerne, mais tu as de moins en moins peur de parler - sauf à ta mère. Tu t'es détaché de l'importance de tes mots lorsque tu as compris que tu finirais de toute façon par perdre tout le monde. Alix est parti. Yukon est parti. Utah est parti. Margot est morte. Oswald est mort. Oswald est mort. Alors autant parler aux gens, puisque s'ils ne te frappent pas, ils mourront de toute façon. La vie est cruelle, c'est comme ça. Tant pis, tu encaisses, tu ne sais faire que ça.

+ Tu es sain d'esprit, c'est assez exceptionnel pour le mentionner. Dépressif, angoissé, un tas d'affections de l'humeur et des difficultés à manger, mais pour quelqu'un qui mène cette vie, c'est un miracle que tu ne délires pas encore. Tu acceptes, tu laisses couler. Ton corps est aussi faible que ton âme reste bonne. Tu ne hais d'ailleurs qu'une chose, et c'est la vie elle-même.

+ Tu as toujours pensé que tu étais maladroit. C'est le regard des autres qui te met sous pression : pour peu que l'on te parle et tu n'es même plus capable de nouer tes lacets. Pourtant non, dans ces moments de calme que tu arrives à trouver parfois, depuis que tu es aveugle tu as pris confiance en tes mains. Tu en as besoin pour découvrir le monde, alors elles ont acquis une précision phénoménale. Bien que, évidemment, puisque la présence des autres te tue, personne n'en sache rien.

+ Tu as mis au placard ta susceptibilité, peut-être parce que personne ne t'insulte plus que toi-même. Tu es le premier à te moquer de ton œil borgne, de ta cécité, de ta maladresse, de ton inutilité dans le monde. Tu en ris, même si tu en ris jaune, parce que tu sais que c'est vrai. Tu ne devrais même pas être là, tu n'étais pas désiré. C'est quand même drôle non ? Tu pourrais même être fils d'unijambiste. Ça ne peut pas être pire que d'être fils de pute, et ça, c'est avéré.

Questions Additionnelles



Si vous connaissez l'existence du Surnaturel, quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? répondre ici
(pour les membres avec orgas) pourquoi avoir rejoint cette organisation et quel rôle y jouez-vous? répondre ici
(pour les sans orgas) Connaissez-vous l'existence des organisations et quel est votre avis les concernant? répondre ici
(pour ceux n'ayant pas connaissance du Surnaturel) Si votre personnage venait à être au courant du Surnaturel, quelle serait sa réaction? répondre ici




Children waiting for the day they feel good
Happy birthday, happy birthday

J'étais pas désiré. Des mots répétés, et répétés encore par la bouche de ma mère, jusqu'à ce que j'ai le bon sens de les répéter tout seul. J'ai pas de père. C'était ma plaie de naissance, la toute première : m'man a jamais voulu me parler de lui parce qu'elle avait pas même idée de qui c'était. Trop jeune, toute seule, sans moindre veine maternelle, elle avait déjà plus de parents sur lesquels prendre exemple. Ni fidèle, ni faite pour les relations. Elle baise, m'man, elle baise aux quatre vents, voilà pourquoi j'ai pas eu de père. J'avais qu'elle ; pour que je m'y attache, les hommes de passage de la nuit ou de la semaine restaient jamais très longtemps.
Elle m'a jamais donné le sein m'man, elle ne le donne qu'aux vrais hommes dit-elle, ça et sa bouche qui mord, crie et dévore, ça et ses mains pleines de nerfs. Elle est pas douce m'man, elle donne des claques ; elle crie souvent, surtout quand ça me concerne. J'ai toujours tort, elle a toujours raison. J'devrais être reconnaissant d'avoir un toit et me taire, pas bouger, obéir - mais j'me tais jamais assez vite pour lui plaire.

M'man m'a rien appris, j'ai grandi en pensant que tous les gens étaient comme elle. Quand j'ai mis les pieds à l'école, j'ai vite compris qu'ils étaient pire. J'ai vite fait tâche, c'était pas étonnant : plus chétif et pas bien fortuné, maladroit, éparpillé, à me recroqueviller quand on levait la main ou haussait le ton. Ils font quoi tes parents ? J'ai pas de père et m'man elle baise, moi j'répète ce que j'entends. J'en savais rien, où elle travaillait, parce que m'man me disait rien, parce que ça me regardait pas, qu'elle disait.
Je m'exprimais mal, la bouche pleine des gros mots que j'avais entendu et que j'comprenais pas. J'étais lent d'esprit, j'ai mis trop de temps à savoir lire, écrire, compter, et ça m'fatiguait tant que je le faisais jamais que quand j'y étais obligé. Une écriture patte de mouche, tremblante et pleine d'à-coups, parce que j'étais gaucher, parce que j'étais débile. J'étais mal noté, juste parce qu'on pouvait pas me relire. J'ai grandi dans l'injustice et je m'y suis habitué.
J'étais ridicule, tourné en ridicule aussi, moqué, humilié, trop naïf. On me mentait et j'étais trop crédule ; on mentait sur moi et ils étaient trop crédules. Poussé, bousculé, on a commencé à me faire mal, des croche-pattes, des coups sur l'oreille, dans les jambes et dans les joues. Que j'ose rapporter, on me parlait de punition. Que j'dise à m'man que j'voulais plus y aller. Là c'était elle qui criait et me tapait sur les bleus. Elle va me mettre à la porte, elle disait, j'y croyais et je suppliais que non.

Y'a jamais eu de vrai changement. Toujours nul en classe, toujours tête de turque, toujours pas désiré. Y'a que les insultes qui se sont mises à varier. Y'avait cette fois où ils ont trouvé m'man sur un site de cul et depuis ça a été fils de pute et m'man la salope. Y'avait le fait que les filles me donnent la nausée au cause de m'man qui fait que baiser, on a ri que j'avais le sida et que j'étais pd. Y'avait toujours le cerveau trop lent, le débile, l'handicapé, les vêtements sans gueule et pas de goûter parce que j'étais pauvre, et puis j'ai mué et ça a été pire, alors j'ai continué à la fermer.
J'ai vu plus de psy scolaires que j'ai eu d'amis. J'avais une sale réputation parce qu'on parlait de moi dans mon dos, des trucs vrais comme des rumeurs, mais ma voix portait pas assez pour que j'puisse y faire quelque chose. Y'en a quelques uns qui ont eu pitié de moi des fois, des gens qui ont voulu sympathiser, pas beaucoup. Souvent, ça restait quelques jours et puis ça en avait marre et ça me poignardait dans le dos. Y'a eu Alix, que j'ai aimé trop fort, une dispute et tout s'est fini comme ça. Margot, trop bien pour moi, pour le monde aussi faut croire, puisqu'elle a fini par se tuer un jour. Déjà au lycée, il me restait plus grand monde. Les Wright, y'avait plus qu'eux pour me supporter - Alaska, Utah, Yukon, et le quatrième avant qu'il meure. J'aurais aimé qu'ils partent pas tous ailleurs.

J'devrais parler d'Utah, parce que c'est mon meilleur ami, sûrement parce que c'était vraiment le seul. J'devrais parler d'Alix encore que j'ai jamais pu sortir de ma tête, qui me rendait encore plus débile que je l'étais. J'devrais même parler de Dagda, même si c'est une misère dont j'aime pas me rappeler : mon premier baiser, que j'lui ai donné presque malgré moi, avant de me faire jeter comme un déchet. J'devrais parler d'eux, tous ceux qui m'ont marqué, dire que j'étais pas non plus tout seul. Mais j'ai pas su leur parler, j'ai pas pu tout leur dire. J'ai tout laissé de côté quand j'ai quitté l'école.
Je finissais le secondaire quand ça a commencé. Des visions, il a fallu dix ans pour que je comprenne ce que j'étais : un oracle. La toute première, j'me suis vu brûler vif ; c'était sûrement ma mort, même si j'avais trop mal pour en être vraiment sûr. Et puis les suivantes, presque fondues dans le décor: la chaleur, la peau qui se met à brûler, l'odeur aussi, les bruits de canne, les regards mauvais dans l'ombre et les sourires dans le miroir. J'ai cru devenir fou, j'ai plus voulu quitter ma chambre. Le cinglé s'est ajouté à la liste des insultes dehors, j'ai coupé tous les ponts, je voulais que ça change.

J'ai passé des années, coincé avec m'man. Comme j'en sortais plus, elle a pas pu me supporter. C'est devenu plus dur, j'ai pas vu le temps passer. Quatre ans, je crois, à devenir timbré, à pas comprendre. J'voyais plus flou, j'me cognais, j'étais encore plus maladroit qu'avant. Moi non plus, j'me supportais plus, à force de me supporter. J'essayais de passer mon temps à dormir mais y'avait toujours un moment où j'finissais par m'réveiller.
Et puis j'ai fini à bout. J'en pouvais plus de l'entendre crier, la seule tête que je voyais encore c'était celle d'Utah, les rares fois où je sortais avant qu'il parte autour du monde. Quitte à être malheureux et mourir, j'ai préféré que le visage de m'man soit pas la dernière chose que j'verrais. J'suis parti, tout seul, sans rien. J'suis resté un moment dehors, j'préfère pas m'souvenir de ça, puis j'ai fini à Dragon Alley où j'ai trouvé un genre d'appart. Y'avait déjà plus de chauffage quand je m'y suis posé, je sais même pas si j'avais l'droit d'y être mais ça revenait pas cher. J'ai cherché du travail, on m'gardait jamais très longtemps, mais c'était déjà ça.
J'ai fait sept ans comme ça. A survivre au lieu de vivre, dans ce quartier mal zoné, où j'ai servi de souffre-douleur à quelques gars. J'ai souvent fini abîmé, jeté dans une poubelle et le nez plein de sang, j'avais beau marcher vite et regarder mes pieds - les gens là bas je crois, ils aiment emmerder ceux qui baissent la tête tout le temps et qui ont pas l'air de savoir dans quel sens ils vont. Peut-être que ça les amusait au fond de voir qu'au bout de dix fois je continuais à leur demander pardon.

Arrivé là, j'voyais plus qu'à peine, mais j'ai retrouvé du monde et je me dis que ça devait annoncer le pire. J'ai revu Alix, j'ai revu Yukon, j'ai revu Utah. J'ai même revu Dagda, j'aurais pas cru que ça puisse être pire que la première fois mais ça l'a clairement été. J'ai revu Oswald, le père de Margot. Moi j'avais pas de père, il avait plus sa fille lui. Je pouvais pas lui demander de me servir de père, mais je crois que quelque part, c'est comme ça que je pensais à lui. Le père que j'avais pas eu, que j'aurais aimé avoir. J'y tenais comme j'tenais à sa fille.
Et puis, de tous les visages connus, j'ai retrouvé le pire. Celui de ma vision, celui qui devait me tuer et m'brûler vif, et j'avais l'impression que j'avais pas vu aussi net en dix ans. J'ai jamais su son nom, un magicien et son djinn - j'ai su qu'après ce que c'était que ces trucs dont ma mère m'avait jamais parlé. J'ose même pas dire ce qu'il m'a fait, mais depuis ce jour j'ai un œil en moins, un souvenir creusé dans la joue. Depuis ce jour je sais ce que ça fait d'étouffer, de sentir l'odeur des morts et de marchander sa vie. Dire qu'avant ce jour, je pensais avoir vécu le pire.
J'ai perdu la vue à ce moment, mais c'est pas grand chose parce que j'aurais dû mourir. Et j'aurais préféré. A m'noyer dans une mer sans horizon, j'm'étais jamais senti aussi bien de ma vie. Mais il a fallu qu'on m'en tire, qu'on me ramène, dans ce monde trop pénible où j'avais même plus mes yeux pour voir. On s'attendait à de la reconnaissance, on m'disait que j'étais pas tout seul, que j'avais du monde à qui demander de l'aide. J'crois qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer.

Non seulement il a fallu que j'vive, mais que j'vive assez longtemps pour voir partir tout ce "monde" que j'avais. J'pouvais plus rien faire moi-même, ni marcher, ni manger, j'pouvais plus vivre. J'pouvais que les laisser partir, Alix, Yukon, Ethan, Yelena, Illarion - ces gens qui m'ont ramené à la vie. Laisser Oswald mourir. On venait de se disputer, j'ai jamais trouvé le temps de lui demander pardon. Me forcer à me confier et demander de l'aide au pire : Dagda, et m'en remettre à une organisation dont j'connaissais rien.
Maintenant c'est Utah qui s'en va, et j'ressens comme l'intuition qu'il reviendra pas de mon vivant. Obligé de retourner vivre chez m'man parce que j'ai plus d'endroit, parce que le magicien qui m'a défiguré est encore là que'que part et qu'il saurait où m'trouver. J'ai plus que Chester. Chester qui me guide, parce que c'est son travail, qui me lâchera aussi quand il aura terminé. Peut-être que j'pourrais retourner voir Emily, qui sait, par pitié puisqu'elle vit la même chose que moi. Mais j'ai plus rien à espérer de tout ça. Plus qu'à plier bagage, faire mes au-revoir au monde, parce qu'y a bien un jour où j'vais sauter d'un pont. Un jour où j'serai un petit peu moins lâche.

Salut salut ! Moi c'est Mos et je débarque du haut de mes 21 ans. J'aime danser sur mon lit en cadence avec "All I Want for Christmas is You" de Mariah Carey, je déteste quand les lattes du lit pètent et on me dit souvent que je suis hors-norme comme personne. On me verra dans les parages au moment où vous vous y attendrez le moins. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à moi-même et d'ailleurs je le trouve médiocre haha (non). Je suis un inventé 2.0 et puis je tenais à terminer en vous disant que la vie est ingrate mais quand même belle ! Une toute dernière chose: avoir un rp d'intégration avec l'un de nos parrains: Non

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coucou toé The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 755063539
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jolie coiffure The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 655785576
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J'te soulève, tu verras rien venir de toutes façons The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 503896398735998976
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M'en fout j't'aime toujours The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 3449999499
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The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 3999370391
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The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 2558650757
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Bienvenue chez nous !

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Le petit mot du staff

Déjà, je tiens à te dire que t'écris tout aussi bien à la première personne qu'à la seconde ou la troisième The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 508348443

Ensuite ... Putain mais quand c'est pas Wolfgang c'est sa mère (et j'ai jamais vu un "fils de pute" aussi bien employé) The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 84095573 La refonte est validée, il a un peu plus de gnaque mais gosh le pauvre, je te jure que j'ai envie de lui faire tout pleins de câlins à Rod The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 2210271934

Les liens utiles !

Maintenant que tu es validé, toutes les possibilités s'offrent à toi ! (Rien que ça). Voici la petite liste de ce que tu peux faire sur le forum:

+ recenser ton avatar
+ créer ta fiche de liens
+ te trouver un logement
+ créer ton cellphone
+ ouvrir ton sujet formspring
+ créer tes scénarios ou pré liens
+ voter sur le top site
+ te recenser dans ton organisation
+ faire un tour au QG de l'OBCM

Si tu te sens un peu perdu, tu peux m'envoyer un mp ou aller :

+ faire un tour du côté du parrainage

Si au contraire tu n'attends que de rp, tu peux :

+ faire une demande dans la recherche de rp
+ t'inscrire à la loterie rp
+ pimenter tes rps avec un défi

Tu peux aussi venir nous rejoindre sur notre discord !! (promis on ne mord pas The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 3722974542)

Je crois que je t'ai tout dit, si tu as besoin de quoique ce soit, nous sommes là pour t'aider Bon jeu
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Basil Egerton
Basil Egerton
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Mooh c'est gentil The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 2571641524 Tiens j'te le prête, donne-lui de l'amour The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 2558650757
(J'admets, j'ai un passif dans l'emploi des insultes The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 118876108)
Merci pour la validation t'es belle je t'aime The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod 655785576
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The dreams in which I'm dying are the best I've ever had | Rod
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