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 Bastard ! ft. Max

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Bastard !


Une journée comme une autre qui commence ? Oui mais non. Un énième rendez-vous chez le psy m'attend et étonnement, aujourd'hui plus qu'un autre jour, je ne me sens pas de le voir et de me faire psychanalyser. Depuis quelques temps, je tournais en rond et mon psy plus que quiconque savait pertinemment que ça ne finissait jamais bien quand j'avais bien trop de temps pour moi. Enfin, j'avais bien le job à l'hôtel mais je ne travaille qu'à mi-temps, je n'avais pas la tête à avancer mes projets personnels et je me sentais même pas de jouer, ou alors vraiment pas assez car je retombais doucement mais sûrement dans cette saloperie de routine où je broie du noir et rumine au lieu d'avancer. La grande partie de mon entourage est persuadée que depuis le temps, je vais bien. Que je n'ai plus de moment de faiblesse, ou alors, ils ne sont que courts et passagers. La réalité est toute autre et à bien des niveaux bien plus complexes. C'est plus qu'une question de bien se porter. J'ai beau accepté la prothèse, j'ai beau me rendre compte que ma vie est très bien et me dire que je ne me suis privée de rien malgré l'accident, c'est dur. Un rien peut déclencher cette humeur maussade qui me turlupine depuis quelques temps.

Je me dirige vers l'hôpital à reculons. J'ai failli appeler pour annuler avant de me dire que ça ne me menait à rien. Je le verrais à un moment ou à un autre et au fond, c'est certes bien enfoui, mais je sais parfaitement que j'en ai en réalité vraiment besoin. Me soulager de la pression que j'exerçais sur ma propre personne.
Comme je l'avais anticipé, cette séance ne fût pas glorieuse. Pas étonnant, je me suis dérobée face à la majorité de ses questions mais ce n'est pas ma faute ! C'est lui là qui arrête pas d'appuyer là où ça fait mal. Je n'ai pas besoin qui me balance mes quatre vérités en pleine tête, merci bien. Je ne le paye pas pour ça ! enfin, peut-être un peu. C'est un détail, roh. Il est aussi payé à me rassurer que je sache ! Et pourtant, il n'en a rien fait, il m'a juste sorti une de ces fameuses phrases philosophiques que je mettrais des jours à décrypter. Arh.

Je sors donc de son bureau avec pour seule consolation un casse-tête à venir et une ordonnance pour des anti-dépresseurs que je ne prendrais pas. Je devais partir directement quand je captais quelqu'un dans mon champ de vision. Vous voyez, si j'étais dans mon état normal, j'aurais passé mon chemin en marmonnant dans ma barbe des injures, mais dans ce cas précis... Ça devait vraiment sortir.

- Oh vous ! Espèce d'enfoiré !

Énervée, je bouscule le médecin, mon doigt accusateur posé sur son torse. Je le fixe et dans mon regard bleu toute trace de sympathie a laissé place à un mélange de dégoût, d'agacement et de colère. Oh lui, si je pouvais lui arracher les couilles et les lui faire bouffer que je ne m'en priverais pas. Il méritait la castration. Sérieusement, pourquoi est-ce que ce n'est plus au goût du jour ce genre de châtiment ? Pour ce genre d'ordure, ça serait parfaitement approprié, non ? Je trouve personnellement que oui. Tant pis pour l'avis public, j'ai juste besoin de me dégoter un kit de dissection.
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Bastard !


En cette saison estivale, les hôpitaux semblaient moins remplis. Il suffisait de quelques rayons de soleil pour que les gens oublient leurs problèmes. Bien sûr, il y avait toujours les irréductibles râleurs qui n’étaient pas près de laisser la bonne humeur ambiante gagner du terrain sur leur quotidien. Maxwell ne faisait pas vraiment partie de cette catégorie, l’air fermé constamment affiché était plus en lien avec sa misanthropie naturelle qu’avec une quelconque propension à râler. Un équilibre plutôt précaire s’était installé dans sa vie, le transformant en équilibriste. Les choses étaient tellement plus faciles lorsque le plus grand problème de sa vie personnelle était de savoir quel avion il allait prendre pour rentrer voir sa famille à Noël. Désormais il avait un copain à gérer, une mère malade qui allait lui provoquer un ulcère et une vie professionnelle plus compliquée à organiser qu’il ne l’aurait cru. Toutes ces raisons étaient donc tout à fait suffisantes pour que le soleil ne suffise pas à lui coller un air béat sur le visage.

Comme si les problèmes généraux de son quotidien n’étaient pas assez importants, la vie s’amusait à lui proposer différentes épreuves supplémentaires dans son quotidien. De l’accident de voiture à un dîner rater avec la mère de sa nièce en passant par un voisin complètement attardé, les idées ne manquaient pas. Aujourd’hui, c’était un nouveau patient hospitalisé dans son service. Contrairement à la grande majorité de ses voisins de couloir, il n’avait pas fait un petit tour par les urgences juste avant. Il s’agissait d’un homme qui avait précédemment séjourné en psychiatrie. La simple vision du numéro de l’unité depuis laquelle il était transféré avait suffi aux médecins pour soupirer et se plaindre. Les psychiatres de l’hôpital avaient la fâcheuse tendance à ne pas communiquer assez d’informations aux autres services. Respecter la vie privée du patient, c’est bien. Emmerder ses collègues, c’est mal. Son esclave personne … euh stagiaire n’étant pas là, c’était Maxwell dans sa blouse blanche qui devait se taper le chemin jusqu’en psychiatrie. Ce n’était pas la première fois qu’il s’y rendait et, il n’avait toujours pas réussi à trancher une question épineuse : qui l’emmerdait le plus ? Les patients insupportables ou les soignants sous xanax ? En cette belle journée étouffante pour les victimes de l’épaisse blouse blanche en coton, il penchait plus pour les soignants.

Après avoir expliqué la situation pendant plus de cinq minutes à l’étudiante débile qui remplaçait la secrétaire, il se décala près de la porte d’entrée, attendant son dossier. Encore fallait-il que la petite nouvelle comprenne la tâche qui lui était assignée et qu’elle la mène à bien. Il resta donc debout plusieurs minutes, à maudire l’incompétence quand une voix résonna dans la salle dans sa direction.

- Oh vous ! Espèce d'enfoiré !

Une espèce de furie rousse venait l’agresser avec toute la colère du monde dans les yeux. Ayant de la glace dans les veines, il en fallait plus pour le déstabiliser. Il se posa simplement la question du pourquoi. Pourquoi donc la vie en avait-elle après lui personnellement ? Sa bitch face habituelle s’était transformée en un air blasé, l’air de subir chaque seconde de sa vie. Avec un soupir bien sonore, il ignora complètement la jeune fille qui avait une dent contre lui. Son attention se porta sur une des infirmières qui passait dans le couloir. Il l’apostropha d’une voix plutôt calme pour un mec dans sa situation :

« Je crois que vous avez perdu une de vos psychotiques … »

Pour avoir déjà fait preuve d’un langage plus coloré à propos de patient, Maxwell avait appris à se contenter du minimum lorsqu’il était en public. Après tout, il fallait le comprendre. Quelqu’un qu’il ne connaissait absolument pas venait l’insulter et ce au cœur d’un service psychiatrique, il n’allait pas directement songer qu’il avait encore froissé un pauvre petit être humain.

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