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 Do you come here often ? | ft. Nemesis

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
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ft. Nemesis Simmons
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Tu peines à croire à la tournure des événements. Némésis était une femme mystérieuse, qui t’avait laissé une impression quelque peu marquante, assez tout du moins pour que tu sois venu aujourd’hui à sa rencontre – mais tu n’aurais jamais imaginé à quel point. La conversation avait pris un tournant inattendu et formidable, et te découvrait une situation des plus distrayantes. Elle parle de son magicien au passé, ce qui te conforte dans l’idée qu’il soit celui enterré là-dessous, ou en tout cas qu’il soit mort. Auquel cas elle était en roue libre, et donc peut-être d’autant plus dangereuse ; ou au contraire, plus accessible et vulnérable, si tant est que ses capacités en soient altérées.
Et puis finalement, non, c’est plus surprenant encore. Son mari était un humain tout ce qu’il y a de plus banal, ignorant même jusqu’à l’existence du surnaturel. Ignorant donc très certainement la nature de sa femme. Tu ne sais pas ce qui te retient d’éclater de rire, mais tu trouves cela extrêmement drôle en tout cas – le pauvre homme était mort avant même de savoir dans quel pétrin il avait mis les pieds ! Oh, tu allais en avoir, de la conversation, lorsqu’il te viendrait l’idée saugrenue de lui tenir compagnie. Et votre femme immortelle alors ? Figurez-vous, elle se porte bien ! Mais à quel point ce devait être compliqué d’obéir à un autre homme qui n’était pas son mari, sans que ce dernier n’ait d’explication plausible. C’était à ce point compliqué et ridicule, et si follement intéressant qu’on aurait pu en écrire un livre. Et quelque part, tu te laissais déjà tenter par cette idée.

Tu es ravi. Le regard à demi plongé dans le vide, tantôt rivé sur elle, sur chaque pli de son visage pour y chercher un artifice. Tu te poses mille questions, et la seule chose qui te retient de l’accabler d’elles-toutes est ton incapacité à les poser toutes en même temps. Elle t’intriguait : maintenant elle te fascine. Et la bienséance t’ennuie, alors tu te mets à considérer de t’en débarrasser tout à fait. Après tout, sa patience n’est plus à démontrer, si elle n’a jamais été amenée à t’en vouloir jusqu’ici.
Elle s’excuse alors, ce qui te surprend - elle s’excuse de sa tristesse, de son deuil, celui que tu es venu toi-même chercher en l’abordant. Vous devez en voir assez dit-elle, et tu t’exclames sans même y penser : « Non pas du tout ! » Avec le recul, ce n’était peut-être pas la chose à dire, tu te corriges. « C’est tout naturel, je ne subis pas du tout, je trouve cela magnifique. » Non, attends, ce n’était pas ce mot-là qu’il fallait que tu dises. « Touchant, je voulais dire émouvant. Je vous en prie, ne vous inquiétez pas de ça, si je ne voulais pas voir de femmes pleurer je n’aurais jamais travaillé dans un cimetière. » Parce que tu voulais les voir pleurer, alors ? Oh, ce que c’était compliqué, le tact, à la fin. Et après tout oui, d’ailleurs, tu voulais les voir pleurer. C’était en voyant pleurer Meredith que tu étais tombé amoureux, alors tant pis pour ceux que cela dérangeait.
Tu regardes tes pieds, tu as un rire léger qui se veut alléger le tout. « Vous me troublez », lui dis-tu très clairement. « Honnêtement, j’ai un millier d’interrogations qui me vient après tout ce que vous m’avez dit. Si j’osais... » Mais bien sûr que tu oserais. Comme si il existait en ce monde des choses que tu n’avais pas l’audace de faire. Si ce n’est danser les claquettes, pour une raison inexplicable. « Je ne veux pas vous accabler davantage mais enfin, je trouve ça tout de même remarquable qu’un esprit épouse un humain. Je n’ai jamais rien entendu de semblable ! Et c’est plus fou encore qu’il n’en ait rien su. » Oh, Seigneur, ce que tu étais pris dans ce récit, tu en avais les yeux brillants d’apprendre tout un tas de choses nouvelles.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Basil & Némésis

   
“Tears shed for another person are not a sign of weakness. They are a sign of a pure heart.”    

   Cette conversation est surréaliste, je cherche à comprendre comment on en est arrivé là. De mon deuil à mon statue de Génie, en passant par la nécromancie, je n'avais définitivement pas envisagé cela ce matin en me levant. Mais il est trop rare que j'ai l'occasion de parler, ouvertement, de moi, sans mentir ni inventer, alors j'apprécie cet instant, si éphémère puisse-t-il être, où je n'ai pas à surveiller chacune de mes paroles.

Albrecht cela dit n'est pas de cet avis :


   

" Il est clairement pas net ce gars, le genre à te découper dans sa cave si tu veux mon avis.  ".

Je ne réagis pas, de ce coté là par contre je dois encore surveiller chacun de mes gestes, mais c'est devenu naturel, je n'y fais plus tellement attention. Même si parfois cela m'échappe malgré tout.

 

" Il est juste un peu timide, il manque de tact mais il est chouuuuuuuuuuu ".

C'est vrai qu'il semble un peu maladroit, malhabile de ses mots, mal à l'aise en société, ce fossoyeur étrange. Mais c'est vrai aussi que son regard a une lueur un peu malaisante, qu'au delà du manque de tact il  a quelque chose d'étrange à son sujet et.... Merde ! Me voilà d'accord avec Albrecht ! C'est terrifiant comme idée.

   

" Ou rassurant, j'ai enfin réussi à t'inculquer un peu d'instinct de survie et de sens critique.  ".


Terrifiant donc. Définitivement terrifiant. Je souris donc au fossoyeur qui ignore tout de mes débats intérieurs.

     

▬ "Osez, j'ai rarement l'occasion de parler franchement, personne à Bray ne sait ce que je suis.".


Bon il faut bien avouer que personne à Bray ne me connait vraiment, tout le monde voit vaguement qui je suis, mon mariage et ensuite mon veuvage ayant donné du grain à moudre à toutes les commères du coin. Il y a même eu une enquête, mais non je n'avais pas saboté les freins, ni drogué le conducteur, en tout cas ils n'ont pas pu le prouver. Certains commencent à envisager que, peut être, je sois sincère, mais c'est encore très très hypothétique. Je soupire légèrement, c'est épuisant d'être ainsi détestée et méprisée par des inconnus n'ayant aucune idée de ce que je ressens.


   

▬ "Et personne ne s'en soucie, sans doute. Il est plus facile de me prendre pour une veuve noire."


Même si cela ne semble pas le déranger autant ne pas m’appesantir sur mon chagrin, ce n'est pas comme si en parlait allait l'alléger, il parait que le temps guérit tous les maux, on me l'a dit et répété à l'enterrement, sur un ton un peu faux, comme si je n'avais pas vraiment mal. De toute façon je n'y crois guère, je présume que la blessure se refermera lentement en laissant une cicatrice toujours sensible. Mais encore faut-il laisser le temps au temps, comme disent les grands mères.

   


(Les pensées d'Albrecht de de Pénélope et de Sheldon ne sont audibles que de Nemésis, d'où l'italique)
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Basil Egerton
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MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière
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ft. Nemesis Simmons
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Tu es dans l’attente, fébrile, dans l’espoir d’un signe, d’une invitation, ou d’un indice qui te laisse entendre que tu ferais mieux de rebrousser chemin immédiatement car tu avais osé un peu trop. Mais trop incapable de lire un visage ou un silence, tu patientes pour te raccrocher à un mot. Un mot qui te fait éclater à l’intérieur de toi, qui éclaire ton visage plus qu’il ne l’était déjà : osez. Elle te permet d’être curieux, et te propose de parler en toute franchise. Tu es ravi, ravi de ne pas avoir à t’encombrer de faux semblants et d’avoir l’espoir de réponses constructives. Ravi aussi de détenir un secret connu de toi seul – tu aimes les belles histoires qui entourent ces tombes mystérieuses, celles qui font jaser les soirs de funérailles. Tu t’empresses d’ailleurs de la rassurer sur ce point : « Votre secret est entre de bonnes mains, je sais rester discret. Je jure de le garder pour moi. » Tout était fondé sur une bonne intention bien sûr, encore que la possessivité y crevait un peu, et que l’on serait tenté de se demander quels autres secrets un peu obscurs tu taisais parmi ces stèles silencieuses.
Personne ne s’en soucie dit-elle, tu souris, fort de l’envie de la conforter à ta manière. « Est-ce que le regard des autres est si important ? » Tu étais d’avis d’arguer que non, mais de la part d’un homme élevé strictement, la cuillère en argent dans la bouche, et qui s’en était allé au nez des crispations et grincements de dents de la bonne société creuser des trous dans un bled irlandais, c’était très attendu. Tu te sentais bien plus heureux et libre depuis que tu ne te laissais plus rien dicter, et tu ne faisais plus tant l’effort d’être agréable – puisque tu avais finalement appris à prendre plaisir à l’être.

Tu t’es mis à penser, à réfléchir, à toutes ces questions que tu pourrais lui poser, à laquelle tu pourrais poser en premier. Sur les génies en général, tu en avais beaucoup – et tout à la fois tu étais curieux d’en apprendre davantage sur son cas très spécifique, ta volonté oscillant de l'un à l'autre. « Voyons… » commences-tu, le temps de chercher un peu tes mots, levant les yeux au ciel pour ne pas l’accabler d’un regard trop envahissant – celui que tu plonges dans des entrailles comme on creuse la terre pour y chercher des trésors. « J’aimerais bien savoir ce que cela vous fait d’avoir soudain un corps, et s’il est si différent d’une véritable femme. Ce que l’on ressent… Est-ce que vous avez choisi cette forme, est-ce que c’est votre magicien ? Je peine à croire que vous n’ayez pas de véritable forme, si vous n’avez pas de cerveau, de nerfs, comment pourriez-vous avoir des émotions ou des sentiments ? Ou est-ce ce corps que vous incarnez qui vous le permet ? Je n’avais jamais entendu parler d’un esprit s’étant marié, ni d’un esprit amoureux. J’ignorais que cela se faisait. » C’était un peu te trahir, quelque part, de t’intéresser d’abord au corps, et aux émotions seulement ensuite, mais tu n’y pouvais rien. La saillie des muscles, la ligne d’un dos, la force d’une clavicule étaient autant de choses qui attachaient ton regard, et c’était d’autant plus troublant que de se dire que tout y était factice. Que tu parlais à une femme qui n’avait pas vraiment de dos, de muscle ou de clavicule, qui était – tu ne savais pas ce qu’elle était, tu ne croyais pas aux âmes, tu avais une colère indicible pour ces esprits dont tu n’arrivais pas à comprendre l’existence, qui ne devaient pas avoir d’existence physique et rien de plus palpable. Et c’était cette même colère qui se mêlait de passion lorsque tu parlais, la frustration en était le résultat permanent – une frustration terrible appelant désespérément des réponses.
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Basil & Némésis

   
“Tears shed for another person are not a sign of weakness. They are a sign of a pure heart.”    

   C'est étonnant cette intimité qui s'est créée, si vite, juste en avouant mon secret. Une intimité étrange, un peu malsaine peut être, déséquilibrée surement puisque je ne sais rien de lui -si ce n'est qu'il est quand même flippant, désolée Pénélope-. Mais cela me soulage d'une certaine façon d'avoir pu parler de ce que je suis. Je ne l'avais mentionné à personne auparavant, ce n'est pas vraiment quelque chose de facile à placer dans une conversation normale. Mais cette conversation est tout sauf normale puisqu'il m'a proposé... Je ne suis pas sure d'avoir compris ce qu'il me proposait, mais c'était anormal, ça j'en suis sure.

Je souris à sa première question, l'avis des autres n'est pas forcément intéressant mais lorsqu'ils vous le balancent violemment et répétitivement à la figure cela devient...Envahissant, pour le moins.

   

▬ " Peu m'importe ce que l'on pense de moi, en théorie. En pratique cela me touche quand cela me vaut des remarques agressives ou des insultes. ".


Je hausse les épaules, on ne changera pas les gens et leur besoin de détester ce qu'ils ne comprennent pas, autant s'y habituer et faire avec. Ses questions suivantes sont moins philosophiques et beaucoup plus personnelles et intimes. Je réfléchis un instant avant de répondre, difficile d'expliquer ce dont il parle.

   

▬ " Avoir un corps est....Désagréable, pesant, douloureux même. Je présume que c'est différent pour vous, que cela ne vous semble pas si désagréable. A moins que vous n'y soyez habitués, je ne saurais dire. Cette apparence a été choisie par mon magicien et je la garde pour ne pas attirer l'attention mais.... ".

Je vérifie que nous sommes bien seuls et change d'apparence, devenant un instant un corbeau qui vient se percher sur la tombe d'Allister avant de redevenir moi-même (c'est mieux pour communiquer).

   

▬ " je peux en changer si je le souhaite. J'aime bien être un oiseau, c'est plus léger, plus facile à supporter qu'un corps humain.  ".


   

" Tu veux pas lui montrer tous tes tours histoire d'être bien sur d'être coincée quand il t'enfermera dans sa cave ? Mais quelle idiote !  ".


 

" Il est juste curieux, je l'étais aussi à l'époque. ".

Sheldon ne posait que peu de questions cela dit il n'était pas très doué pour le contact humain, peur de paraitre étrange majoritairement. Bref il trouvait les réponses à ses questions dans des livres ou sur internet.

Je reprends le fil de ses questions :

   

▬ " Mes émotions sont les même sous forme animale, donc je présume que ce n'est pas lié au corps mais bien à mon être profond, l'esprit que je suis normalement. Seules les sensations diffèrent. Quant à tomber amoureux..... J'ignore ce qu'il en est des autres, ou de la norme, ou.... Je présume que nous sommes tous différents, comme les humains. ".




   


(Les pensées d'Albrecht de de Pénélope et de Sheldon ne sont audibles que de Nemésis, d'où l'italique)[/quote]
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Peu importe ce que l’on pense de moi dit-elle : en définitive, l’opinion des autres n’a pas la moindre importance, ce sont plutôt les insultes qui la fragilisent. Elle ferait mieux à ton sens de passer outre, ça n’était jamais que des mots – et donc autrement plus facile à ignorer que des coups de poing. Cela dit, il fallait y reconnaître la même violence, et une incertitude désagréable puisqu’on ne savait jamais trop à quel moment les déclarations se muaient en gestes. Elle n’était pas à l’abri un jour de devoir se confronter à des atteintes physiques, mais elle était un génie. Quoi qu’il arrive, quoi qu’ils fassent : à tes yeux, elle n’était pas exactement une femme démunie.

A l’entendre pourtant, sa condition ne se résume pas à la puissance : se réduire à la condition humaine est désagréable, douloureux dit-elle. Tu l’écoutes avec une attention exacerbée, trop curieux de tout ce qu’elle pourra t’en dire, et de son choix de mots surtout que tu t’assureras de retranscrire plus tard dans ses exacts termes. Elle soulève par ailleurs une idée étonnante qui t’intéresse plus que les autres : peut-être l’humain souffrirait-il constamment, mais simplement habitué à cette souffrance constante, il ignorait ce que cela faisait de ne plus la ressentir. Et cela faisait sens. Les nouveau-nés ne hurlaient-ils pas à la mort ? La science n’avait-elle pas déjà fait ces suppositions ? Quand on voyait l’activité et la complexité de l’organisme, tout ce à quoi il s’attelait chaque jour. Quand on pensait que l’on se rendait à peine compte de sa propre respiration, de ses propres battements de cœur, à force de les subir. L’existence était douloureuse, ce n’était pas un hasard si l’on parlait parfois de la mort comme d’une délivrance. Vous ne connaissiez pas le repos. Vous étiez incessamment soumis à la gravité, à une pression infiniment lourde. Vous évoluiez dans un déséquilibre constant, dans une cacophonie interne de reproduction et de destruction de cellules, dans une fresque de nerfs et un déluge d’informations. Et puis une autre idée se dégage de l’ensemble : celle du support de l’émotion. Bien sûr, cela repose sur les cognitions, le cerveau est ce qui permet à l’émotion d’exister, celle-ci n’étant rien d’autre que chimique – mais cette permanence d’un corps à l’autre quand chacun possédait un cerveau passablement différent remettait beaucoup de choses en question.
Toutes ces idées te fascinent, tu t’étais perdu dans tes pensées, le regard effacé passant à travers elle. Tu as entendu tout ce qu’elle a dit, tu as vu également sa transformation – bouleversante, soit dit en passant – tu as simplement tout mis sur pause le temps d’y penser. Reprenant le contact de ses yeux, tu lui adresses finalement un sourire un peu contrit, excusant ce moment où tu t’es oublié. « C’est étonnant. » Tu le murmures, encore à demi-absent, et tires de ta veste un petit carnet malmené par le manque de place. « Vraiment étonnant – excusez-moi. » Tu griffonnes à l’intérieur toutes ces réflexions pèle-mêles, cette idée que les esprits, en incarnant un corps sur un laps de temps restreint, pourraient peut-être éclairer la science des hommes sur bien des sujets. « C’est impoli je sais, rassurez-vous je n’écris rien sur vous personnellement, mais vous m’inspirez beaucoup. » Tu attendais généralement d’avoir mis fin à une entrevue pour en prendre des notes, mais cela t’avait paru si urgent que tu t’étais laissé emporter par le mouvement. Puis rangeant rapidement ton carnet à sa juste place, tu captures une nouvelle fois son regard. Tu pétillais, animé par cette passion si difficile à contenir.

« Je dois vous avouer que je suis un sceptique. J’ai connu au moins un autre djinn avant vous, et je vous vois – j’ai vu ce que vous venez de faire, pourtant j’ai un mal fou… » Tu peines à construire la suite de ta phrase, profondément chamboulé dans tes convictions, maladroit comme on avouerait ses sentiments. « Je le sais, et pourtant je n’arrive pas à admettre votre existence. C’est comme si… Comme si vous étiez un paradoxe de ce monde, pourtant vous y êtes, vous n’y seriez pas si vous ne pouviez pas y être : mais vous ne devriez pas, ce n’est pas logique. Vous comprenez ce que j’essaie de dire ? Je sais que je le dis très mal. » Tu lui adresses un autre sourire, cette fois un peu nerveux, un peu embarrassé. « Je ne crois pas à l’existence de l’âme. Tout du moins, tant qu’elle n’est pas scientifiquement prouvée, je refuse de considérer l’âme comme une certitude. Alors c’est d’autant plus – d’autant plus complexe, et vous… vous me fascinez parce que je ne peux pas comprendre votre essence. Vous voyez, c’est ce qui me rend curieux, et qui est en train de me monter à la tête. » Tu marques un temps de silence embarrassé et passes une main contre ton front jusque dans tes cheveux, les décoiffant avec une expression soucieuse. Et puis spontanément, curieux encore, plus vif, tu demandes : « Qu’a-t-il demandé de vous ? Votre magicien. Je sais que vous fonctionnez par contrat. Je ne comprends pas de quelle manière, mais je sais que c’est le cas. Enfin, si vous pouvez me le dire – après tout, cela ne me regarde pas. » Ta curiosité te perdra, c’était sans doute une information un peu trop intime. Mais tu n’avais rien à perdre à poser la question après tout. Elle ne t’avait pas rejeté jusque-là, elle n'avait pas plus de raison de le faire.
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