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 I was born sick, but I love it + Achille et Gally

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
I was born sick, but I love it
Achille & Gally

“The whole of life is just like watching a film. Only it's as though you always get in ten minutes after the big picture has started, and no-one will tell you the plot, so you have to work it out all yourself from the clues.”
Quand je suis entre deux tournages, il m’arrive de passer beaucoup de temps sur Myst&Co jusqu’à avoir le cerveau plombé et une envie de suicide pratiquement constante. Je bosse trop, on me l’a souvent dit, et celui qui a dit que si on faisait ce qu’on aime, on aurait pas l’impression de travailler devait particulièrement aimer ne rien faire. Parce que pour autant que j’aime la réalisation de mon émission, je ne dirais pas que c’est comme si «  je ne travaillais pas ». Quand on bosse de sa passion, y a des moments où on a même plus l’impression d’en avoir. Chez moi ça marche malheureusement dans ce sens là. Avec un soupir, je décolle mon nez de mon pc pour prendre une grande inspiration, les yeux fermés. Je sens la migraine arriver, je suis sur des effets depuis hier soir, je suis même pas sûr d’avoir dormi. Mis à part dix minutes où je me suis assoupi sur mon clavier, mais je pense pas que ça compte réellement, pas vrai ? Il faut que je sorte, que je laisse tomber l’émission pour une journée, que je prenne une douche et que j’aille un peu voir le monde extérieur. Le duplex a beau être lumineux, j’ai l’impression de pas avoir vu le soleil depuis une semaine. J’attrape mon téléphone pour envoyer, dans le même temps, un message à mes chers collègues. Y a personne à part moi, même le chien semble sorti, sans doute Malia, aussi, je peux pas vraiment demander à mes colocs si ça les branche de voir le monde, eux y sont déjà. J’envoie toutefois un message aux Mysts. J’ai certes envie de sortir, mais je ne suis pas un grand adepte de solitude, j’essaie de m’entourer au maximum, comme si ça allait m’éviter les états d’âme. J’en profite pour en envoyer un également à Achille. Je sais qu’il est arrivé depuis peu en ville et ça me dérange pas spécialement de rajouter une personne au groupe habituel, je suis du genre à accueillir quiconque veut bien de ma présence … Quand je suis dans mes bons jours. Dans les mauvais je suis même pas sûr que ce soit souhaitable pour qui que ce soit, de toute manière, de se retrouver en ma compagnie. Une douche et une préparation plus tard, je me rends compte qu’à part l’infirmier, personne ne m’a répondu. Haussant les épaules comme si quelqu’un pouvait me voir, ça ne m’émut pas plus que ça. J’ai l’habitude des aléas du groupe, on se familiarise plus vraiment de ce genre de choses depuis le temps. Aussi je lui propose de se retrouver devant le cinéma. Parce que s’il y a bien quelque part où je veux m’enfermer, c’est là-bas, et avec le temps que j’aperçois à travers la baie vitrée, se caler dans le parc avec ma guitare n’est pas une option : la pluie s’abat sur les vitres comme s’il s’agissait de la fin du monde. Ce genre de temps était rare mais pas vraiment étonnant que ça arrive justement lorsque je décidais de mettre le nez dehors. Le karma, qu’on disait. Je me dépêchais d’arriver sur le lieu de rendez-vous. Je n’aimais pas être en retard, c’était quelque chose que j’avais retenu de mes nombreux tournages. Au départ, j’étais celui qu’on attendait, celui sur lequel on râlait, l’acteur qui se faisait attendre, jusqu’au jour où on m’a tout simplement retiré du casting pour un écart de trop. Je vous le dis, ça vous sèche l’envie de recommencer. Depuis je suis presque réglé comme une horloge, j’exagère à peine quand je dis que mes pas sont chronométrés. J’arrive devant le cinéma, en avance plus qu’à l’heure, pour attendre Achille, qui ne devrait pas tarder à débarquer. Fouillant dans mon sac, j’en sors mon paquet de clopes et m’en allume une. Foutue habitude qui veut pas s’en aller, j’ai l’impression que je passe ma vie une cigarette à la bouche. Pas quelque chose qui serait salué par beaucoup. C’est à ce moment que je vois arriver le blondinet, à qui je souris. « Salut ! C’est gentil de te joindre à moi, fallait à tout prix que je sorte de l’appart ! Comment est-ce que tu te portes ? » Je parle vite, je le sais, je suis toujours à deux cent à l’heure et le fait que j’ai un accent français accentué n’aide pas, l’effet du sud, quand on a vécu une partie de sa vie à Aix-en-Provence, on s’en débarrasse pas si facilement. Je sais pas vraiment comment les gens font pour me comprendre, mais quand je me concentre j’arrive plus ou moins à faire disparaître le français en moi. C’est déjà ça.
(c) DΛNDELION
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I was born sick, but I love it
Gally & Achille

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Achille se trouvait chez lui quand son téléphone s’était mis à sonner. Avec le temps qu’il faisait, sa motivation de sortir ne s’était pas vraiment pointée, pas même pour son petit tour quotidien à la salle de sport. Il avait préféré resté à la maison, en compagnie de sa sœur, même si cette dernière révisait ses cours. En fait, même s’ils se trouvaient dans la même pièce, les deux derniers de la fratrie Solomos ne discutaient même pas. Elle, plongée dans ses cours, était totalement concentrée à ce qu’elle faisait, et lui, les yeux fixés sur l’écran de télévision, étaient totalement absorbé par son jeu vidéo. Et il aurait d’ailleurs pu rester comme ça des heures durant si la sonnerie de son téléphone ne s’était pas faite entendre. Gally. Le seul potentiel ami que le blond avait pu se faire en arrivant ici. Même s’il n’arrivait pas encore à le considérer totalement comme un ami, il était une personne qu’il appréciait, et dont la compagnie ne le dérangeait pas. Ce qui en soit était plutôt rare depuis qu’il vivait ici. Avec sa méfiance, en même temps, un rien pouvait l’agacer et devenir l’excuse parfaite pour ne pas nouer un semblant d’amitié avec quelqu’un. Et d’ailleurs, si sa sœur ne l’avait pas un peu poussé, il n’aurait très certainement jamais entamé la moindre relation avec Gally. Comme quoi, elle avait quand même une bonne influence sur lui malgré son jeune âge.

Du coup, Achille s’était un peu bougé. Pas tellement rapidement, vu qu’il avait le temps, et juste à enfiler ses chaussures et une bonne grosse veste avant de sortir. Le temps ici était bien différent de celui qu’il avait connu en Grèce toute sa vie, et parfois, il voyait les gens se balader en gilet alors que lui, il avait encore sa veste d’hiver. Ouais, le climat méditerranéen lui manquait quand même pas mal. Surtout le soleil, parce qu’ici, il n’était pas très souvent de sortie, malheureusement. Mais bon, vu que le grec passait la plupart de son temps à l’hôpital, ça lui permettait d’oublier un peu qu’il était venu se paumer dans le grand nord, comme il aimait bien l’appeler. Enfin, autant dire qu’il était sorti habillé chaudement quoi. Et qu’il n’était même pas si en avance que ça quand il avait rejoint Gally qui se fumait une cigarette. Pas bien. Mais il s’abstient de la moindre remarque, sinon il allait passer pour l’infirmier hyper chiant et c’était pas forcément l’effet voulut. « Salut ! Je vais bien et toi ? » Toujours au plus concis, sans chichi. C’était Achille tout craché ça. Oh, avant il était beaucoup plus bavard, il aimait d’ailleurs parler avec les gens. Mais depuis qu’il avait été trahit par la femme dont il était tombé amoureux, il avait un peu plus de mal. Forcément, il se méfiait de tout le monde, de tout, et il avait peur de dire quelque chose qui pourrait nuire à lui ou à sa sœur. Alors il se contentait du minimum syndical.

C’était certainement principalement pour cela qu’il n’avait pas beaucoup d’amis en réalité. Quand les gens le croisaient à l’hôpital, ça allait, il avait l’air du gars gentil, vraiment cool avec les enfants, et il faisait bien son travail. Mais une fois dehors, c’était un peu le type que personne ne voulait voir, celui qui parlait pas beaucoup, qui avait les yeux partout, et qui faisait un peu flipper. Du moins quand sa sœur était pas dans le coin. Quand elle était là, il essayait de paraître un peu plus… Détendu, on va dire. « Alors comme ça tu bosses trop ? » S’il avait eu besoin de sortir, c’était la conclusion qui était venu à l’esprit d’Achille. Le jeune homme savait quel métier exerçait Gally, et il savait qu’il restait parfois plusieurs journées entières enfermé chez lui pour bosser. Et c’était bien pour ça que le blond préférait clairement bosser en hôpital, en dehors de chez lui. C’était ce qu’il y avait de mieux à ses yeux pour tout séparer, le boulot du privé. Mais il comprenait que certains préféraient bosser de chez eux.
(c) DΛNDELION
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Sayanel Z. Pritchard
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Achille & Gally

“The whole of life is just like watching a film. Only it's as though you always get in ten minutes after the big picture has started, and no-one will tell you the plot, so you have to work it out all yourself from the clues.”
On peut dire que ça me soulage de sortir de chez moi. J’aime le duplex, je m’y sens réellement bien, j’y suis à la maison. Mais si je peux y passer des jours sans discontinuer, à un certain moment, c’est beaucoup trop. Certes, je sors pour m’enfermer ailleurs, mais ça me fait voir du monde, rien que les passants, je les regarde avec attention. C’est une habitude que j’ai depuis gamin, observer tous ceux qui me passent autour, comme si je pouvais deviner leur vie rien qu’en les regardant. Ou leur en imaginer une, bien qu’elle doive être à des kilomètres de la vérité. Mais c’est pas vraiment le but, être fidèle. On stimule son imagination comme on peut, parfois sans donner le moindre effort, juste à coup d’observation et d’un peu de fantaisie. Parfois je croise quelqu’un qui me reconnait, qui réagit au fait que je passe à côté, et je souris. Je sais que plus j’avance dans ma carrière, plus je suis susceptible de me prendre pour ce que je suis pas. C’est sans doute pour ça que j’ai Malia, pour me remettre sur le droit chemin et tenter de me rendre un peu moins arrogant. Si elle était pas là, sans doute que j’aurais déjà chuté jusqu’à ne pas m’en relever. Et puis il y a Morgane, surtout. Qui me rappelle mon humanité, ce pourquoi je fais tout ça. Pour elle, ça a toujours été pour elle. C’est quelque chose que je partage, en un sens, avec Achille. Si je n’en sais pas beaucoup sur lui, peut être parce qu’il m’a l’air de ne pas beaucoup partager et que je ne suis pas du genre à brusquer, le fait qu’il ait de la famille et qu’il en soit proche ne m’a pas échappé. C’est le truc des grands frères, vouloir protéger ceux qui comptent plus que tout. Et lorsqu’on me voit avec Morgane, je suis loin d’être le même. Beaucoup plus prévenant, beaucoup plus attentionné. Peureux, aussi. Je sais jamais quand quelqu’un fera le pas de trop avec elle et je crois qu’au bout d’un moment, elle tente de me cacher des choses. Elle n’y arrive pas spécialement bien, il faut l’avouer, mais rien que le fait qu’elle essaie pour ne pas m’inquiéter me fout une angoisse incroyable. Comme lorsque je suis seul ou en attente, mes pensées dérivent sur elle. Je crois qu’il n’y a pas une minute où elle n’est pas au creux de mon esprit quelque part, où je me demande pas où elle est, ce qu’elle fait, si elle va bien. Je sais qu’elle est pas en danger, pas spécialement en tout cas. Mais trop de fois je l’ai vue en crise pour que je n’appréhende pas ce genre de rechute. Je finis cependant par m’en sortir la tête alors que mon compagnon de la journée arrive. « Super, je redécouvre le soleil ! Enfin … Ce qu’on a en guise de soleil.» Il est vrai que l’Irlande ce n’était pas non plus le meilleur endroit pour parler beau temps, le printemps peinant à se faire une place. Le ciel était beaucoup trop souvent couvert, comme aujourd’hui, où la pluie se joignait à la danse. Je regrette parfois Paris, sa chaleur insoutenable en plein été et surtout Aix. Je n’y suis allé qu’en vacances, du moins le moment où je m’en souviens, et il est vrai que le soleil ne manque jamais dans ce coin là. Je devrais peut-être songer à y faire une escale cet été. Je grimace suite à la question du blond. Il était plutôt simple de trouver le pourquoi du comment cette envie d’extérieur, et Achille avait tapé dans le mille. « J’adore le montage, mais ça fait des jours que je suis dessus, fallait que je m’aère. Et rien ne mieux qu’une douche à l’air libre pour ça. Si j’aimais pas mon job je crois que j’irais bosser quelque part où j’aurais moins d’heures supp’ à faire !» Je souriais, comme souvent. Je fais rarement la gueule, ce qui est un bon point, je parle parfois beaucoup trop, ce qui en est un mauvais. Mais on se refait pas. Je désigne le cinéma. « Je sais pas vraiment quoi aller voir, je me suis dit qu’on verrait sur place. Quelque chose te tente particulièrement ? »
(c) DΛNDELION
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