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 (rashlan) rosenrot, oh rosenrot, tiefe wasser sind nicht still

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rosenrot, oh rosenrot, tiefe wasser sind nicht still
rashlan et wolfgang

« On doit creuser les fontaines profondes si on veut de l'eau claire. Rose rouge, oh rose rouge, les eaux profondes ne dorment pas. »
Te revoilà Professeur, dans ton impeccable costume et ce haute-forme qui te donne des airs de cruel magicien d’Oz. Tes marmots s’en sont allés, retournant sans doute à leurs appartements ou à une quelconques occupations festives. Tu ne pouvais pas leur en vouloir, c’est ce que tu avais prévu de faire aussi. Elèves étrangement calmes durant tes heures de cours où tu parles, tu expliques, tu transmets ta passion et ton savoir. Tu es Orateur avec un grand O, usant de ta voix naturellement puissante pour atteindre les oreilles les plus attentives jusqu’à l’autre bout de cette immense salle. Ils t’écoutent, par fascination ou par terreur, tu ne le sais pas. Mais tu t’en fiches un peu à vrai dire. Tu es payé à les assommer avec l’occultisme et tous ses dérivés. Et Dieu sait qu’il y a bien des façons de voir à travers les signes, les cartes, l’astrologie. Des presques-balivernes car étant toi-même magicien, et donc relégué au rang de conte, tu ne pouvais pas prétendre que c’était faux. Tu n’étais juste pas doté de telles capacitées et tu préférais laisser cet inconvénient aux Oracles. Chacuns sont domaines de prédilections après tout. L’avantage avec la matière que tu enseigne, c’est qu’il n’y a rien de mieux que la pratique pour apprendre. Cela ne sert à rien de retenir encore et encore des théories. Pour que cela rentre, il fallait faire, souhaiter et ouvrir ses esprits. Cependant, ton sadisme se déteint aussi de temps-en-temps sur tes des coups-bas envers tes élèves. Si tu avais le malheur de les trouver trop bruyant, tu n'hésitais pas à mettre leur moral au plus bas avec une petite évaluation surprise. Ne serait-ce que pour les descendre à coup de plume corrective acérée. C’est ce dont ils avaient eu le droit aujourd’hui. Un brin de fatigue à cause d’une nuit trop courte sans doute et aussi un peu d’agacement contre toi-même. Tu pestais en silence à l’idée d’avoir relâché ce Rod dans la nature. C’était un jeu dangereux, tu n’étais pas à l’abris qu’il ébruite des choses à ton sujet. Tout ça parce que tu avais un tant soit peu d’honneur et que tu lui avais promis de lui laisser la vie sauve s’il répondait à ta question. Tu essayais de relativiser, de te rassurer. Qui croirait un aveugle borgne s’il affirmait avoir vu quelque chose d’effroyable de toutes façons ? Le simple pléonasme de ta phrase te faisait rire un peu dans ta voiture. Fidèle à toi-même, tout était rangé dans ton sac en cuirs et le tout par ordre alphabétique bien sûr. Petit caprice de maniac que tu étais, ou bien simple tic visant à y voir plus clair. Le portail était grand ouvert et il ne t’avait fallu que quelques manoeuvres avec le volant de cette Jaguar pour te garer. Le beau temps revenait, et peut-être aurais-tu envie de sortir ce soir. Du coup, tu ne l’avais pas remise dans le garage. Tu t’étais contenté de reprendre ta canne en main et de descendre sans peine. Tu avais l’habitude maintenant, tu n’y prêtais même plus attention. Tu étais aller fermé le portail toi-même car quelque part, tu n’étais pas pressé de rentrer. Tu essayais de retarder l’échéance du mieux que tu pouvais, car tu savais qu’il t’attendait qu’il te prendrait la tête au bout d’un moment. Tu aimerais l’ignorer, faire comme s’il n’était qu’une de ces nombreuses statues dans ton manoir. Cela ne serait pas difficile, mais tu as quand même besoin de parler à quelqu’un. Avant, tu n’avais pas besoin de ça, tu avais Mirana. Tu avais tes jumeaux. Mais maintenant, ils se sont enfuis, tous ! Et cela te met dans une colère noire. Rien que d’y penser, tu manques de briser la clé dans la serrure de ta grille à l’entrée. Un quart de tour trop sec, trop ferme et te revoilà reparti, traversant la cours en récupérant ton cartable sur le siège passager. Tu ne prenais pas la peine de verrouiller ton véhicule, il faudrait être fou pour tenter de te voler. Tu rentres, stoïque, déboutonnant ta veste pour la déposer sur le porte-manteau. Tu y laisses également ton couvre-chef, et tu desserres ton nœuds de cravate pour te mettre à ton aise. “Bonsoir Rashlan, personne n’est venu ?” Ce n’était ni un ton lasse, ni un ton enjoué. Cela empestait la banalité à tel point d’être totalement plat. Les claquements de sa canne sur le parquet se fit entendre, témoins de ta direction. Tu étais partit dans le salon où t’attendait ton bureau et ton piano. Tu t’installeras sur ce dernier plus tard, tu avais du travail avant. Plus vite cela sera fait, plus vite tu pourras te détendre.
(c) DΛNDELION
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Tourner en rond, attendre que l’heure passe. C’était interminable ce genre de journée pour Rashlan. Il regardait l’horloge du salon sous sa forme de chat tigré. Il était seul dans cette immense bâtisse. Il savait qu’il pouvait sortir, faire des choses, mais le Djinn ne voulait pas. L’esprit mauvais se sentait mal dans son corps et cela l’énervait énormément, encore plus que d’habitude. La mauvaise humeur risquait de prendre le pas sur le reste. Il décida de faire quelque chose, de reprendre forme humaine et d’être actif. Iblis regarda ses mains quelque seconde, soupira et se concentra pour changer l’apparence de ses habits qui faisaient partie de lui. Quelque chose de passe-partout qui ne mettait pas en valeur comme disaient les humains. Ce n’était pas quelque chose qui l’important réellement. Le Djinn savait juste que c’était nécessaire dans ce monde et en plus de vingt ans, il avait compris les codes de la société moderne. L’air frais passa dans ses cheveux courts qui devenaient gris au fil du temps. Ici il n’était pas immortel. Ici c’était un mortel qui vieillissait. La créature enfonça ses mains dans ses poches de veste et se mit à observer les humains. Son regard clair était perçant et il tentait de déstabiliser ceux qu’il pouvait. Il n’allait pas chasser, pas aujourd’hui, pas sans son invocateur.

Il était comme un loup en laisse qui tournait en rond. Il s’enfonça dans les sombres quartiers de la ville, là où l’humanité touchait le plus le fond. Il regardait les humains se battre, boire, se cracher à la figure. Iblis décida de passer sa journée dans un bar et d’attendre que le temps passe ainsi. Il ne buvait même pas vraiment. Le Djinn n’était pas très alcool mine de rien. Il ne savait pas vraiment quand Wolfgang rentrait du travail, pas par cœur du moins. Il avait une montre et la regarda négligemment. Il se dit que son invocateur devait bientôt rentrer. Se devait-il d’être à la maison quand le magicien rentrait ? Pas forcément. En tout cas, le Djinn ne pensait pas ainsi. Il n’était pas sa femme. Il pensa au passé, à la femme du magicien et fit tourner l’alcool dans son verre. Il comprenait difficilement le concept d’amour et les liens qui unissaient les êtres humains. Il avait beau être sur Terre depuis des années, bien des choses lui échappaient parfois. Rashlan finit son verre d’alcool qu’il buvait sur plusieurs heures. Il avait bien envie de se jouer de Wolfgang et de le titiller ce soir. Pourquoi pas après tout ? Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres alors qu’il quitta le bar miteux sans un mot. Il avait une idée de plan machiavélique pour embêter son maître. Caché dans une ruelle, le Djinn se transforma en oiseau pour rentrer plus vite à la maison. Non, il ne considérait pas cette maison comme sa maison car il n’aurait jamais de maison dans ce monde-ci.

Il appartenait au plan astral, pas ici. Il souffrait dans ce monde et avait envie de s’arracher la peau. L’oiseau qu’il était, atterrit sur le rebord de la fenêtre du manoir et se glissa dedans avant de reprendre forme humaine. Iblis grogna de douleur et alla dans un coin, décidant de s’occuper l’esprit jusqu’à que son invocateur rentre. Il traînait ici et là à lire des livres, jusqu’à qu’il entente une voiture dans l’allée. Le Djinn leva à peine la tête, attendant de voir qui rentrait. Oh il savait bien qui c’était, une seule personne rentrait ici, Wolfgang. La créature se leva quand il entendit la porte s’ouvrir et alla en direction de son magicien. Rashlan, il détestait ce prénom qui n’était pas sien, mais n’avait pas le choix de le porter. « Non personne. Il faut croire que les gens sont occupés. » Une petite pique, une fausse politesse. C’était un jeu entre eux. C’était à celui qui blessait le plus l’autre. « Les élèves ont été sages ? L’as-tu sanctionné ? » Iblis était sadique et aimait bien savoir quand Wolfgang s’en prenait aux élèves, leur imposait des interros surprises. Le Djinn était sadique et il appréciait année après année, voir son invocateur sombrer là-dedans lui aussi.
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rosenrot, oh rosenrot, tiefe wasser sind nicht still
rashlan et wolfgang

« On doit creuser les fontaines profondes si on veut de l'eau claire. Rose rouge, oh rose rouge, les eaux profondes ne dorment pas. »
Toi aussi, tu as tourné en rond, d’une certaine manière. Tu as rodé autour de ton bureau pendant la dernière heure, car tu ne savais pas quoi faire d’autre. Tous étaient penchés sur leurs tables, concentrés dans leurs interrogations que tu leur avais donné sans aucune once de pitié. Et par respect tu t’étais tût, mais tu ne savais pas quoi faire du temps restant. Tu as commencé par rôder dans les allés, puis tu es retourné à ta place pour effacer le tableau du jour. Qui ne portait pas sur le sujet que tu leur avais donné bien sûr, tu n’étais pas stupide. Quand le tableau noir n’avait plus une seule trace de craie, tu avais retenu un soupir et tu t’étais assis. Tu remplissais des papiers pour le lendemain afin de ne pas l’avoir à faire ce soir. Tu allais être occupé après tout à cause de ton petit caprice. Tu ne disais rien, mais tu n’en pensais pas moins, car tu étais embêté, Wolfgang. Même un aveugle s’en rendrait facilement compte. Sauf que tu inspirais la terreur, et personne n’osait te le faire remarquer par crainte d’un contrecoup cuisant. Les tics tacs de l’horloge avaient pris leur temps pour finir leur rengaine, et te voilà de nouveau libre. Avec une petite pile de papier, aux écritures aussi diverses que variées, et signés par chacuns de leurs noms. Tu avais feuilleté en diagonale sans te rendre compte que tes jumeaux faisaient partis des punis. Depuis qu’ils t’avaient laissé sur la touche après avoir eu tout ce qu’ils souhaitaient, ils n’existaient même plus à tes yeux. Tu plains la personne qui sera présente face à toi lorsque tu tomberas sur les copies d’Ulrick et Magda Weïssmüller, car la colère est susceptible de t’emporter. Tu ne sais pas pourquoi, la frustration sans doute. Celle qui t’encourage de rugir ta rage car tu as l’impression que tes propres enfants te narguent. Tous ! Ils se moquent tous de toi ! Ils te mentent ! Ils te connaissent mieux que tu ne te connais toi-même et cela te met dans une irritation cinglante. Mais pour le moment, il n’y a rien. Juste des mains qui dirigent un volant pour mettre la mécanique sur le droit chemin du retour. Tes grilles sont si austères, mais c’est pour ça que tu les as placé là après tout. Pour dissuader quiconque souhaite entrer. Une sorte d’avertissement visuel, une porte menaçante précurseuse de ce qui se trouve derrière. Tu l’as refermé d’ailleurs, ce portique de fer forgé. Et te voici revenu à la maison, te mettant à tes aises, prêt à affronter ce qui était ta plus grosse prise de tête. Tu ne l’entends pas tout de suite, tu t’attends alors à ce qu’il soit sorti et que tu te trouves seul. Ce n’est pas pour te déplaire, tu avais même commencer à élaborer tout un plan pour profiter de ta soirée. Une fois dans le salon et tes copies débarrassées sur ton bureau, tu t’étais rendu à ton scellier pour inspecter tes vins entamés. Parmi eux, tu avais trouvé un Bordeaux des années 2000, une de leurs années d’exceptions et tu avais légèrement acquiescé du regard. Pourquoi pas, tu avais au moins besoin de ça. Tu essayes de te remémorer la raison pour laquelle tu avais sorti une telle bouteille, avant de te souvenir la venue d’un collègue magicien. S’il y avait bien quelque chose sur lequel on ne pouvait rien te reprocher, c’était ta façon de recevoir tes camarades sorciers. Une réception impeccable, digne d’un maître hôtelier. Il paraîtrait que tu tiens ceci de ton père. Tu avais refermé ta cave, et tu étais aller te chercher un verre à vin. On peut le dire, tu t’étais mis à l’aise. Tu venais tout juste de t’asseoir pour te mettre à l’ouvrage que tu vis Rashlan arriver. Oh, dommage. Il était là. Tu n’avais cependant pas bronché et tu t’étais seulement contenter de relever le menton en ouvrant la première. “Tant mieux” avais-tu simplement mentionné en commençant à lire -ou du moins déchiffrer- les gribouillis sur les feuilles. A croire que la petite pique n’avait pas fait son effet. Difficile, puisque tu faisais tout pour que personne ne vienne te déranger. Et avec les derniers événements, tu espérais sincèrement que personne ne vienne. “Comme toujours, bien que bavards. Alors je leur ai donné de quoi les occuper pour avoir du silence comme tu peux le voir. Une petite interrogation surprise, cela fait toujours son effet. Même si je me punis également par la même occasion puisque ce caprice m’ajoute du travail en plus.” Tu rayes avec fermeté, tu déposes des notations, tu traces des lignes parfois pour signifier que les réponses ont été inversés. Tu corriges les cercles, les symboliques mais jamais tu ne mets un très bien, ou une quelconque félicitation. Tu étais dur de nature, tu l’as été même avec tes enfants. C’est peut-être pour ça qu’ils ont quitté ta demeure alors que, dis-en plus tôt, les papa pleuvait, et ils te réclamaient pour que tu viennes les border. Les enfants sont ingrats. “As-tu des nouvelles de notre ami Rod ? Est-ce qu’il tient toujours sa langue ?” Ton stoïcisme était ta meilleure arme face à ton Djinn maléfique. Parce que tu ne voulais pas lui donner ce qu’il souhaite, à commencer par ta colère. C’était sa victoire, et toi ta défaite. Mais, tu éprouvais le besoin d’être rassurer malgré tout. Par les faits, et non pas par sa bouche. Rashlan est tout sauf rassurant, mais il reste la seule personne à qui tu faisais une confiance aveugle. Tu enchaines, deuxième copie.
(c) DΛNDELION
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Iblis était sagement assis sur un bon fauteuil qui aurait ravi plus d’un humain, mais qui lui le laissait de marbre. Il regarda son maître avec toutes les copies sur son bureau et la bouteille de vin. Le Djinn flairait bien les ouvertures et il était convaincu d’en avoir une en ce moment-même. Wolfgang était seul et Rashlan était le seul présent, quoi qu’il arrive, pour le meilleur comme pour le pire. La créature faisait la conversation alors que rien ne l’y obligeait. Mais cela faisait vingt ans qu’il fréquentait Wolfgang. Vingt ans que jour après jour, il le supportait. Il l’écouta expliquer le cours, les élèves qui parlaient. Iblis ne connaissait pas ce concept humain, il le comprenait difficilement, mais il avait compris que comme tant de choses dans ce monde, il n’y avait aucune logique. Il devait juste écouter, s’imaginer la chose et accepter cela. Son esprit qui n’était pas de ce monde tentait de retourner les informations dans tous les sens sans forcément tout comprendre. Ce n’était pas grave, ce n’était pas lui que son maître allait interroger et heureusement se dit-il. Il le regarda tracer des lignes et observa le mouvement de sa main qui écrivait. Ah les élèves, ce n’était pas facile visiblement. Le Djinn ne fit aucun commentaire, habitué aux silences et à ne pas parler pour rien dire.

C’était un être silencieux. Il appréciait le silence même si paradoxalement, il appréciait quand Wolfgang était là et qu’ils pouvaient échanger ensemble. Même si échanger était un bien grand mot vu que le Djinn guettait le moindre mot, le moindre geste dans l’idée de faire du mal à son maître. C’était une relation à double tranchant et qui se méritait. Rashlan était sans cesse à l’affut et la moindre erreur pouvait le déchaîner. Même s’il savait Wolfgang suffisamment puissant pour le contenir, malheureusement. Iblis regardait son maître manipuler la copie, tombant presque dans la contemplation. La voie du sorcier le ramena à la réalité et il posa son regard sur lui. « Il n’a pas bougé. Il sait ce qui l’attend s’il parle. » Il le surveillait, car c’était son rôle. Ils avaient prévenu Rod de ce qui l’attendait s’il parlait. Iblis se remémora la séance de torture et un sourire mauvais se peignit sur son visage. Il avait adoré cette séance de torturer, de détruire un être, de voir le sang couler et se faire bercer par des cris. « On recommence quand ? » Il trouvait son maître bien trop stoïque et cela commençait à l’énerver.

Il avait envie de le voir réagir, bouger. Il n’aimait pas le voir aussi stoïque. Deuxième copie et Iblis se dit que le temps allait passer lentement. Était-ce une bonne idée de s’être installé là pour observer Wolfgang ? Iblis espérait que sa précédente question allait provoquer le sorcier et le faire réagir. « Tu en as combien ? » Cela commençait à l’agacer. Il savait vaguement le nombre d’élèves que son maître avait. Il avait aussi envie de boire. La créature se leva, presque lentement, comme s’il contrôlait ses mouvements. Rashlan pouvait paraître presque calme, mais c’était juste le calme de l’eau à la surface, en-dessous, il était une boule d’énergie négative et de colère. Il alla se chercher un verre dans une autre pièce. Le brun aimait bien le vin. C’était un liquide dont il appréciait le goût. C’était vraiment fascinant. Il revint dans le bureau et se servit un verre de vin sans demander la permission. Il n’était pas le genre à demander la permission, plutôt mourir. Il avait sa fierté après tout. Iblis retourna sagement s’asseoir pour déguster son verre. « Cette maison est bien vide. » Des mots qui pouvaient paraître anodins mais qui voulaient en réalité tant dire. Wolfgang était seul, seul avec lui-même, sans ses précieux enfants. Le Djinn remuait volontairement le couteau dans la plaie juste pour voir sa réaction.  
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rosenrot, oh rosenrot, tiefe wasser sind nicht still
rashlan et wolfgang

« On doit creuser les fontaines profondes si on veut de l'eau claire. Rose rouge, oh rose rouge, les eaux profondes ne dorment pas. »
Tu fais glisser ta plume avec rigueur, assassinant les copies de correction et de rabais. Trop terre-à-terre, trop pragmatique, la théorie avait certes une importance capitale comme dans chaque matière pour pratiquer la magie, mais c’était avant tout une question d’instinct. Un rapport de force psychologique qui empêchait tout dérapage pouvant entrainer une catastrophe proche de l’apocalypse. Tu pouvais lire dans leurs tracés un certain je-m’en-foutiste qui t’exaspérait. Pourtant, tu n’étais pas un exemple, Wolfgang, car c’est exactement ce que tu faisais actuellement avec la présence de ton Djinn dans la même salle que toi. Tu avais seulement la politesse de ne pas l’ignorer en supplément, car le connaissant, il traduirait ceci comme une victoire. Et tu devais faire de ton mieux pour ne pas relâcher trop les rennes afin qu’il croit être libre. Il ne l’était pas, tu l’interdisais. Qui sait les ravages qu’il pourrait faire si tu ne tenais pas un tant soit peu la bride. Tu lèves enfin les yeux en sa direction, voyant qu’il avait pris ses aises et qu’il souhaitait faire la conversation avec toi. Désir qui n’était pas partagé, puisque tu n’avais pas envie de parler sous peine que cela dégénère. Sauf que tu es poli, courtois et bien éduqué. Tu lui réponds de la manière la plus vaste possible pour ne pas qu’il prenne l’habitude et que cela s’éternise, profitant même de prendre quelques nouvelles de votre prisonnier en liberté conditionnelle. « Parfait, il n’est pas tout à fait idiot comme je l’aurais imaginé. De toutes manières, cela finira par se produire. Une prophétie se réalise toujours. L’être humain en moi le plaindrait presque de devoir attendre sa mort sans connaître la date exacte, seulement les circonstances. » Tu trouves cela encore plus barbare que de lui arracher un œil, cette mort annonçait. Puis il te demande quand est-ce que vous recommenceriez. Une gorgée de ton vin englouti, tu entends sans l’entendre. Pauvre être maléfique qui s’ennui, le voilà à t’interroger sur quand vous allez commettre une nouvelle atrocité. « Vois-tu, le problème étant que c’est la deuxième fois que nous laissons un prisonnier s’échapper. S’ils jurent autant de fois que nécessaire qu’ils ne diront rien, nous ne sommes pas à l’abri de bruits qui courent, et je ne souhaite pas que nos partenaires viennent nous poser des questions. De ce fait, il est préférable que nous nous fassions oublier une semaine ou deux. Je peux toujours voir avec eux s’ils n’ont pas une mission à nous confier cela dit, si tu t’ennuies vraiment … » Tu le dis à demi-mot, mais toi aussi, tu t’ennuis. Et tu es ennuyé, car te voilà coincé entre discrétion et action. Tu as horreur de ce genre de position, mais tu sais comment tourner la chose pour qu’aucune descente de police n’ait lieux dans ton manoir. Tu reprends tes corrections, et voilà qu’il t’interroge sur leurs nombres. Tu laisses un discret soupir s’échapper d’entre tes lèvres tandis que tes doigts feuillettent le tas de copie pour estimer leur nombre. « A vue d’œil, je dirais une quinzaine. » Il n’y avait nul besoin de tergiverser sur le sujet, ce n’était qu’une quantité que tu lui donnais avec banalité dans le timbre de ta voix. Et s’il veut que cela se termine au plus vite, il avait tout intérêt à ne pas t’interrompre sans cesse. Pendant une bonne dizaine de minute, tu avais cru qu’il avait compris ceci. Qu’il ne chercherait plus à te couper dans ton élan. Que le bruit de ta plume serait le seul à transpercer la pièce. Mais il rouvre la bouche, et frappe où cela fait mal. Oui, en effet. Cette maison est bien vide. Tu avais pris aussi grand en pensant que tes enfants resteraient indéfiniment chez-toi, mais ce n’est pas le cas. Te voilà maintenant dans une vaste demeure, à user de ta magie pour écourter l’entretien de cette dernière et à faire en sorte qu’elle demeure toujours propre et luxueuse. Tu ressens une forme d’injustice, d’absence de reconnaissance et la colère te prend doucement, mais sûrement. Si bien que tes doigts resserrent leur étreinte sur le bois de ton outil. « Le calme est aussi une très bonne chose, cela repose une fois que nous rentrons. » Tu caches l’amertume dans ta voix, et tu reprends tes corrections. Tu ne peux pas proférer la menace du si tu continues, tu retournes chez-toi car cela lui redonnerait des forces et lui ferait bien trop plaisir. Alors tu es prêt à supporter ses propos salés, aussi nombreux soient-ils, puisque tu ne comptes pas céder à ses provocations.
(c) DΛNDELION
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Iblis avait appris au fil des années à tenir une conversation et savoir comment l’alimenter. Il ne voyait aucunement l’intérêt de parler. Parler était inutile, des mots qui s’envolaient dans l’air et qui étouffaient les âmes. Mais il voulait étouffer son maître, le saucissonner et ne jamais plus le revoir. Un plaisir malsain le traversait toujours quand il s’imaginait rendre la monnaie de sa pièce à Wolfgang. Cela faisait plus de vingt ans qui le tenait en laisse. Tôt ou tard, Iblis se vengerait et abattrait son courroux sur cet homme. Il ne s’était jamais caché que de se faire tenir en laisse de la sorte ne faisait qu’attiser sa haine, jour après jour. Oui attendre sa mort était quelque chose d’affreux, d’indescriptible. Pour autant, le Djinn n’avait pas pitié, il trouvait même cela terriblement amusant. Lui sadique ? Juste à peine voyant ! Mais clairement, il s’amusait du malheur des autres, qui ne le ferait pas ? C’était dans sa nature. Rashlan osa demander quand ils recommenceraient. C’était de la faiblesse de dévoiler ainsi son désir de destruction, mais il n’avait pas pu s’empêcher. Cela avait été plus fort que lui pour le coup. Il fut déçu en apprenant qu’il faudrait rester sage et discret. Ce n’était pas vraiment le genre de réponse qu’il s’attendait à entendre. Il leva les yeux au ciel, agacé. Il pouvait avoir des réactions infantiles parfois, mais c’était plus la rage qui s’exprimait qu’autre chose. « On n’a qu’à pas faire de survivants la prochaine fois. » C’était aussi simple que cela.

Pas besoin de se poser la question mille ans. Même si une part de son savoir lui permettait de comprendre que de tuer quelqu’un, de cacher le corps, c’était bien plus compliqué que de laisser quelqu’un à demi-mort. « Je ne m’ennuie pas. » Mentit-il comme un arracheur de dent. Jamais il n’allait quémander une mission pour étancher sa soif de sang. Il était bien trop orgueilleux pour cela. Iblis continua de jacasser un peu, mais comprit que parler des copies était bien inutile. Il décida de se taire un petit peu. Cela lui laissa le temps de réfléchir à une remarque bien cinglante et piquante et il la trouva parfaite. Dès qu’elle eut franchi sa bouche, il toisa Wolfgang, se demandant bien comment son maître allait réagir. Ces réactions étaient subtiles et il dirait bien qu’il ne réagissait pas. C’était ce qu’il s’était dit au début de leur rencontre et puis il avait appris à connaître son maître et savait détailler les infimes réactions. Iblis était sûr d’avoir frappé là où cela faisait mal car justement, il le connaissait parfaitement. Le calme est une bonne chose ? Iblis plissa les yeux, son maître le prenait vraiment pour imbécile. « En effet, si on aime se rendre compte que jamais, ce calme ne disparaîtra. » Il aimait bien enfoncer le clou, juste pour tester les limites, pour voir jusqu’où aller.

Il le faisait depuis des années. Il cherchait les limites de son maître et les vérifiait régulièrement. Rashlan n’avait pas à se reposer, il ne travaillait pas. Il attendait là comme un vulgaire serviteur, comme un Djinn domestiqué. La colère monta en lui et il eut envie de tout exploser Il décida de se retenir car cela ne montrerait que sa faiblesse et il ne voulait pas montrer cela. Il ne voulait pas non plus utiliser ses pouvoirs comme un esprit faible. Il avait parfaitement conscience que Wolfgang pouvait tout aussi bien le provoquer et lui ne rien voir et se faire prendre au piège. Alors autant se tenir à carreaux car il se méfiait toujours un peu mine de rien de son maître.
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rashlan et wolfgang

« On doit creuser les fontaines profondes si on veut de l'eau claire. Rose rouge, oh rose rouge, les eaux profondes ne dorment pas. »
Tu ne te froisses pas, pas le moins du monde. Tu te contentes de garder les yeux rivés sur les lignes tracés et on pourrait croire que tu prends tout ton temps pour prolonger cette excuse aussi longtemps que tu le souhaites. De temps en temps, tu lèves les yeux en direction de Rashlan par politesse, et tu le fixes quelques secondes pour montrer à quel point tu n’es pas effrayé. Quelque part, tu sais ce qui t’attend. Tu as joué avec le feu pendant trop longtemps, et tu es conscient que cela ne sera pas éternel. Mais malheureusement, cela ne sera pas Rashlan. Pour la simple et bonne raison que s’il souhaite se reposer, il doit te garder en vie. Sinon quoi, il devra attendre le restant de ses jours, et “mourir” de vieillesse comme un humain lambda pour pouvoir rejoindre le plan astral et retrouver ses forces. Et tu te doutes que vaniteux comme il est, il ne supportera pas longtemps de n’être qu’un faible djinn qui vieillit et qui perds en force. On n’a qu’à pas faire de survivants la prochaine fois. Tu le sens agacé, et cela te fait décrocher un sourire de satisfaction. En échos à sa phrase, tu entendrais presque des reproches. Après tout, c’est toi qui a accepté de le laisser en vie. C’est toi qui a joué les diables pour échanger sa liberté contre son œil. Tu poses ta plume et tu croises tes mains sous ton menton pour apporter un soutien à ce dernier. Ta petite esquisse ne s’est pas dérobée, et tu reprends : « Allons, que dois-je comprendre, mon ami ? Me reprocherais-tu d’avoir laissé filer Rod ? Car il n’y a que lui que j’ai donné une autorisation exceptionnelle. Margot est partie de son propre chef. Et crois-moi, si elle recroise mon chemin, tu pourras la découper en filet si cela te chante. » Margot, la fille O’Neill, la petite sirène, votre Cendrillon, l’ingrate qui s’est échappée alors que vous lui avez tout appris. Tu ignores d’ailleurs ce qu’elle est devenue. Tu as entendu dire qu’elle avait quitté Bray. Tant mieux, cela te faisait un problème en moins. Cependant, pour Rod, c’était un peu plus ennuyant. Autant il était né pour mourir, autant s’il ne tenait pas sa langue, cela pourrait te mettre en péril. Tu reprends ta plume, ton écriture et tu l’écoutes mentir. Ainsi donc, il ne s’ennuie pas… Quel mauvais menteur. Mais tu préfères tourner ceci comme l’une des rares qualités que tu pouvais lui attribuer. « Etrangement, j’ai du mal à te croire. » lanças-tu sous le ton de la plaisanterie. Oui, cela t’arrive. Tu sais plaisanter, surtout lorsque c’est pour rappeler à ton Djinn qui est le maître ici. Tu avais profité du silence qui s’était installé entre vous pour avancer. Tu te lassais de cette tâche, c’était sans doute ce que tu apprécies le moins dans ton métier. Car c’était une corvée, et cela, les élèves ne s’en rendent pas forcément compte lorsqu’ils quittent leur salle de classe. Tu étais arrivé à la dernière lorsque la voix de Rashlan et ses remarques cinglantes avaient fini par briser le silence du salon. Tu ne vacilles pas. Pas dans l’exagération en tout cas. Car le seul signe qui pourrait témoigner d’une telle réaction physiquement, ce sont tes doigts qui resserrent leurs étreintes sur ta plume. Ton écriture devient tranchante sans que tu ne t’en rendes compte. Tes remarques tranchantes. Celui-ci n’avait pas eu de chance d’être le dernier de la pile, car tes commentaires seront acerbes pour palier à ta retenue face à ton Djinn. Tu termines pour avoir les esprits libres et t’occuper de lui. Car, de toute évidence, c’est ce qu’il souhaite. Monopoliser ton attention. Au fond, tu ne peux t’empêcher de trouver qu’il a le comportement d’un sale gosse malgré ses millénaires d’âge. « Et alors ? » Tu grondes, tu ne poses pas ta plume, tu la jettes. Tu finis par te lever, prenant ton verre de vin, mais pas ta canne. Tu n’en as pas besoin pour faire trois pas afin de changer de place et t’appuyer sur ton bureau. « Je crois me souvenir que tu te plaignais tout le temps lorsqu’ils étaient là. Parce que cela était trop bruyant. Maintenant, tu vas te plaindre parce que le calme est présent dans cette maison ? Il faut savoir ce que tu souhaites. » Tu ne fais plus attention aux politesses, tu te laisses emporter par la frustration même si tu la masques. Tu prends une gorgée de ton verre, calmes-toi. C’est une question de contrôle magique, et tu ne peux pas te permettre de lui laisser une ouverture. « Et toi, qu’as-tu fais aujourd’hui ? Je suppose que tu es retourné bomber le torse dans des endroits minables et dépravés. » Tu souris de nouveau, un sourire carnassier. S’il y a bien une marque de différence entre vous, ce sont vos préférences quant à vos lieux de repos. Toi, tu vas préférer Golden Coast pour son casino, son aspect luxueux et ses cabarets chics. Ce qui n’était pas forcément le cas pour ton Djinn.
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(rashlan) rosenrot, oh rosenrot, tiefe wasser sind nicht still
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