So young. So damaged. ▲Willow

nom Bien que ton nom officiel soit Davies, tu as choisi de reprendre "Evans" celui avec lequel tu es née pour des raisons évidentes. prénom Soit tes parents ont un sens de l'humour plutôt douteux, soit ce sont de gros beaufs. Ils t'ont appelés Willow en l'honneur du héro du film éponyme. âge 28 ans. lieu et date de naissance Tu es née le 7 Novembre 1989 dans une petite ville d'Angleterre. orientation sexuelle Tu te dis hétérosexuelle parce que l'inverse n'est pas très bien acceptée dans ta famille. En réalité tu n'as pas de préférences. Homme ou femme, tu as déjà couché avec les deux sexes de toute façon. statut marital Mariée à un homme que tu fuis comme la peste. métier/études Tu as pris le premier job que tu as trouvé, serveuse au coffee shop. Pas vraiment un endroit où tu t’épanouiras mais tant que tu as un salaire, c'est le principal. situation financière C'est la dèche. organisation Tu ne connais rien de tout ce monde. ft Shailene Woodley

Affable + Introvertie + Réservée + Aimante + Calme + Discrète + Compatissante + Débrouillarde + Dévouée + Vigilante + Douce + Humble + Indulgente + Ordonnée + Soignée + Organisée + Passionnée + Crédule + Pacifique + Anxieuse + Docile + Patiente + Timide + Tolérante + Prévenante + Protectrice + Prudente + Complexée + Maladroite + Solitaire + Distante + Silencieuse + Manque cruellement de confiance + Semble froide + Garde ses émotions pour elle

• Il y a une femme qui crie. Il y a du personnel médical qui s'agite. Il y a un homme qui panique. Et enfin, il y a toi, Willow. Petite prématurée de sept mois. Déjà à ta naissance, on pouvait deviner que la vie ne te ferait aucun cadeau. Parce que la vie est une pute et qu'elle allait être ton harceleur number one. Plus d'une fois t'allais passer à côté de la mort sans jamais la serrer dans tes bras. Sans jamais l’étreindre si fort qu'elle t’aurait emmenée avec elle. Peut-être que finalement, le mieux aurait été que tu décèdes maintenant, dans cet hôpital. Que tu ne connaisses pas la vie dehors, pas les humains, pas les connards et les pétasses. Que tu ne grandisses pas. Que t'apprennes pas à lire, à écrire, à compter, à marcher, à parler. Juste que tu restes là, dans ta couveuse et que tu t’éteignes lentement, doucement. •

• Willow, dans ta famille t'es la dernière, la cadette, celle qu'on est censé cajoler et chouchouter. Sauf que chez les Evans, c'est pas vraiment le genre de la maison. Pour commencer, tes cadeaux de Noël ou d'anniversaire n'étaient rien d'autre que les vieux jouets et vêtements de tes grandes sœurs. Des soeurs, tu en as trois. Tout d'abord, il y a Lauren. C'est la plus vieille, vous avez douze ans d'écart. T'es pas excessivement proche d'elle mais tu sais qu'elle est là en cas de besoin. Et puis c'est un peu elle qui t'a élevée finalement. Elle préparait ton biberon et se levait pour toi la nuit quand t'étais qu'un nourrisson parce que tes parents avaient juste la flemme. Et puis ensuite, il y a Bethany. Elle avait huit ans quand t'es née. Avec celle-ci, tu ne t'entends clairement pas bien. Ça a toujours été le cas. Beth a toujours été du genre à se réfugier dans les jupons de votre mère, à faire son enfant parfaite, sa surdouée. Elle n'était rien d'autre qu'une pleurnicharde. Avec la plus jeune de tes sœurs aînées, Isobel, tu n'as que trois ans d'écart. Entre vous, c'est compliqué. Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas, c'est totalement votre cas. Tu la trouves trop proche de Bethany, elle pense la même chose de Rhys et toi. Finalement jalouse l'une de l'autre sans jamais se l'avouer. Mais alors qui est ce fameux Rhys ? Tout simplement ton frère jumeau, le seul garçon de la fratrie, ton seul réel soutient. •

• Tes parents, ils sont pas faciles. Pas tant agréables, pas gentils, pas aimants. À se demander si ce sont vraiment des parents. Bien sûr, y a des exceptions pour tout. Bethany c'est la chouchoute. Bethany elle est aimée de tes parents. Vous autre ? Pas tellement. Vous n'êtes pas aussi beaux qu'elle, pas aussi intelligent. Forcément, des différences il y en a eu. L'erreur qu'ils ont fait c'est de vous avoir eu, Isobel, Rhys et toi. La vie était bien mieux quand ils n'avaient que deux autres petites bouches à nourrir. Malheureusement, des enfants ça s'assume. Venant d'une famille très stricte et conservatrice, il était impossible de parler d'avortement, ni même d'adoption. C'est Dieu qui l'a voulu. Ah oui, Dieu il s'est bien foutu de ta gueule. Donner cinq mioches à des adultes irresponsables, quelle preuve de sagesse ! Un jour, alors que tu n'étais qu'une petite fille, ton père a perdu son travail. Ça a été l'enfer sur terre. Gerald était là toute la journée. Affalé dans son fauteuil, il se grattait l'entre-jambes grossièrement, donnant des ordres à ses enfants sans jamais bouger le petit doigt. "Lauren, fais à manger !", "Isobel, va aider Willow à se laver.", "Rhys, apporte-moi une bière !", "Bethany ma chérie, souris mon ange. Souris." Il était alcoolique ton père. Tu n'en avais pas conscience à l'époque. •

• T'avais seize ans et clairement, t'avais déconné. Faire l'amour sans protection, à quoi pensais-tu ? Le verdict n'a pas tardé à se faire entendre. Tu étais enceinte. Étonnamment, cet enfant tu le voulais, tu le désirais plus que tout au monde. Plus étonnant encore, la réaction d'Erin et Gerald. Ils en étaient à te menacer de te couper les vivres et de te foutre à la porte si tu n'avortais pas. S'en suivis d'une énorme dispute. Des coups, les poings de ton père qui s'abattait sur ton frêle corps. C'était pas la première fois qu'il te frappait, mais rarement avec une telle violence. Sans Rhys, tu ne serais peut-être plus en vie. Ou alors tu aurais perdu ton bébé. Ton jumeau c'est ton héro. Il s'est dressé contre ton père, il t'a protégé du haut de son jeune âge. Ça a toujours été toi avant les autres.Ensemble, vous avez quitté le domicile familiale pour partir vivre chez Lauren. Elle connaissait la situation et refusait de toute façon de vous laisser là-bas. Mais voilà, elle avait sa vie maintenant. Son mari, ses enfants, sa maison, son job, son labrador. Et toi, t'étais juste une tâche sur le tableau. Un parasite avec un alien dans le bide. Un alien nommé Charlie. •

• Pendant deux ans, tu as vécu chez ta soeur avec ton frère et ton fils. Il fallait l'avouer, avoir Lauren près de toi pour les débuts de ta maternité avait été plus que bénéfique. Pour sûr que sans elle, tu ne serais pas la maman que tu es aujourd'hui. C'est elle qui t'a appris à changer une couche, à porter un bébé, à monter le lit parapluie de démon. Ta mère c'était pas Erin, mais Lauren. Ça a toujours été comme ça et t'es persuadée que ça ne changera pas. Fatiguée de vivre au crochet de ton aînée, tu as décidé d’emménager à Londres avec ton petit copain de l'époque. Alistair Davies, un grand homme blond de dix ans plus vieux que toi. Il était beau, gentil et financièrement indépendant. Il pourrait subvenir à vos besoins. Surtout ceux de Charlie en fait. C'était tout ce qui comptait à tes yeux, que ton fils ait la vie que toi tu n'as jamais pu avoir dans le luxe, la tolérance et l'attention. Inconsciemment c'est peut-être pour ça que tu t'es attachée à cet homme. Et encore, attachée est un bien grand mot. Jamais tu n'as ressenti une forte passion. Tu n'étais pas amoureuse, mais l'emprise qu'il avait déjà sur toi te rendait complètement aveugle. Si bien que lorsqu'il te demanda ta main deux ans plus tard, tu acceptas avec un enthousiasme étrange. •

• Ta vie de femme n'était pas des plus palpitantes. Mère au foyer et épouse parfaite à vingt-deux ans, on ne peut pas dire que c'était ce dont tu rêvais petite. Tes jours se ressemblaient tous. Tu te levais tôt afin de t'occuper de Charlie qu'il fallait emmener à l'école. Alistair ne partait travailler qu'une fois que tu étais rentrée. Quitter la maison plus tôt lui était impossible. C'était comme s'il avait peur que tu ne reviennes pas. Une fois seule, tu avais pour mission de ranger et nettoyer la maison de fond en comble. Elle devait être nickel avant le retour de ton mari. Dans le cas contraire, il n'était pas rare que tu te fasses insulter de bonne à rien et/ou que tu te prennes quelques gifles. N'ayant connu que ça, c'était presque normal pour toi. C'était triste, mais c'était l'histoire de ta vie. Maîtresse de maison, tu avais le rôle de tout faire. En rentrant, tout ce que monsieur avait à faire c'était de poser les pieds sous la table et d'attendre que sa délicieuse femme s'occupe de lui. Parce qu'évidemment, tu n'avais que cela à faire. Alistair avait bien joué. Pervers narcissique qu'il était, il a réussi son coup de t'éloigner de ta famille, même de Rhys c'est dire. Pour lui, tu as renoncer à tes études et à la danse. Ta vie lui était dédiée et il trouvait cela normal. Un jour, n'en pouvant plus de cette situation, tu as décidé de partir en vacances pendant quelques jours à Bray, ville dans laquelle vit ton jumeau, seule avec Charlie. Il ne s'y est pas opposé une seule seconde. Un instant tu as même cru que l'idée venait de lui. Pendant ces vacances, tu as commis l'irréparable. Tu as couché avec un autre. Pour autant, tu ne regrettes pas. Il était bel homme. Et toi, tu avais oublié ce que c'était que de séduire. C'est de retour chez toi à Londres que tu t'es rendue compte de ta bêtise. Tu étais enceinte. Tu aurais pu faire croire à Alistair que cet enfant était le sien. Ça aurai sans doute marché s'il n'avait pas été stérile. Pendant neuf mois, tu ne reçus aucuns coups. Il ne fallait pas blesser le bébé après tout. Comme il l'avait fait avec Charlie, il comptait bien l'élever comme son fils et le reconnaître. Ainsi, Arthur Davies a vu le jour dans un foyer sous tentions. •

• Si la vie avant cette grossesse était loin d'être rose, après c'était un véritable enfer. Ton mari ne manquait pas une seule occasion pour te rabaisser. Mais c'était ta faute après tout, si tu n'avais pas été voir ailleurs rien de ne serait arrivé. Et tu as fini par le croire. S'il te frappait c'était de ta faute. S'il t'insultait, c'était de ta faute. Tu n'étais qu'une moins que rien, une salope sans cœur. Tu ne le méritais pas. Et tu ne méritais pas non plus tes fils. Ils étaient trop bien pour toi. Les garçons étaient adorables, gentils et serviables. Alors tu restais avec lui, pensant que c'était une fleur qu'il te faisait et que de toute façon tu ne pourrais jamais trouver quelqu'un d'autre. Il a fallu que six années passent pour que tu te rendes compte de sa vraie nature. Six ans pour que tu ouvres les yeux. C'est qu'un jour, tu as remarqué des marques sur les corps de tes fils. Des marques semblables aux tiennes. Tu n'y avais jamais fait attention auparavant. Et pour cause, Alistair se gardait bien de faire du mal aux petits en ta présence. Il mettait également un point d'honneur à choisir leurs habits, comme il le faisait avec toi. Si bien que tu n'avais jamais remarqué qu'il les battait aussi. Sur le corps du plus grand, des hématomes, des plaies, sans doute des coups de ceinture. Sur celui du plus petit, des traces de brûlures de cigarettes. Sur le tien, tout ça à la fois. Désemparée, il ne t'a pas fallu beaucoup plus de temps pour faire vos valises. Ton mari étant encore au travail, cela vous laisserez quelques heures d'avance. Un coup de fil passé à Rhys plus tard et tu étais au volant de ta voiture, Charlie et Arthur assis à l'arrière. Il fallait fuir. •

• Arrivés à Bray début janvier, vous vous êtes installés pendant une durée indéterminée chez Rhys qui a accepté avant grand plaisir de vous loger. Ici, tu n'es pas connu sous le nom de Willow Davies mais de Willow Evans. Tes fils ont également repris ton nom de jeune fille. Pour la première fois de ta vie, tu as travaillé. Rien de bien extravagant ni même intéressant, tu ne fais que servir des cafés à longueur de journée. Mais tant que tu peux subvenir aux besoins des garçons tout en restant éloignée d'Alistair alors ça te va parfaitement. Et puis tu as également cet objectif en tête, retrouvé le père biologique d'Arthur. Loin de toi l'envie de t'imposer dans sa vie. Tu penses simplement qu'il est important qu'il connaisse l'existence de son enfant. Tu n'as pas pu le faire pour Charlie mais là tu en as probablement l'occasion. Tout ce que tu veux c'est de vivre ta vie simplement désormais. Or tu le sais, il n'abandonnera pas. Alistair va vous retrouver. Tu en es persuadée. Et tu appréhendes déjà ce jour. •