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 I don't mind you coming here and wasting all my time | Alix & Rod

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I don't mind you coming here and wasting all my time
V. Alix Sweetman & Rod S. Wilde

« I don't mind you coming here and wasting all my time, cause when you're standing oh so near I kinda lose my mind. It's not the perfume that you wear, it's not the ribbons in your hair, I don't mind you coming here and wasting all my time, I guess you're just what I needed »
Tu te sentais débile. Débile à t’affoler de pas grand chose. Débile à lui sortir des grandes déclarations de soutien quand t’étais déjà pas capable de t’occuper de toi tout seul. Débile de lui laisser décider de votre destination parce que tu savais pas où aller, parce que rien d’autre que lui ne t’intéressait dans l’immédiat. Débile parce que t’étais pas en mesure de l’aider, de le consoler, de rien faire sinon lui laisser endurer ta présence, ta peau blafarde et tes mains moites. Tu passais plus de temps à essayer de maîtriser tes sourires, tes larmes et tes rougeurs qu’à faire attention à lui ou aux expressions de son visage. Tu saurais même pas dire comment il se sentait tant tu étais abruti par tes propres émotions. Tout ce qui comptait, c’était de ne rien faire qui puisse le contrarier, le vexer, l’offenser. Eviter aussi de te montrer stupide ou ridicule. Eviter de lui faire mal, éviter de te plaindre, éviter d’envahir son espace vital, éviter aussi d’avoir l’air de le fuir, éviter de trébucher dans tes pieds à chaque fois que tu faisais un pas, éviter de te vautrer et de t’humilier, éviter de lui montrer à quel point il te faisait de l’effet, à quel point il te déroutait, à quel point tu avais du mal à réfléchir, à te comporter naturellement, à quel point tout avait l’air forcé ou artificiel, à quel point ton état crevait l’oeil. T’avais toujours ta main dans la sienne, sa main dans la tienne - tu te demandais même si ça le dérangeait pas, si ça lui posait pas de problème d’être vu tenant la main à quelqu’un comme toi. Ce genre de réflexion, que t’aurais pas eu sans doute si tu te traînais pas tout ce bagage de sentiments. Au moins, on pouvait dire que Victor t’extirpait de tes préoccupations habituelles. Pour t’en coller des dizaines d’autres, certes, mais celles-ci étaient de loin plus agréables, même si tu passais quand même chaque seconde de ton temps à t’inquiéter.

Le pire dans tout ça, c’est que tu n’étais visiblement pas au bout de tes émotions. Il a choisi pour toi, finalement, puisque tu ne voulais pas faire l’effort de vous déterminer une destination. Alors il te propose - non, il t’impose plutôt d’aller chez lui. « Chez... » Tu t’es interrompu aussitôt, n’ayant pu te contrôler suffisamment tôt pour retenir ce début de phrase. Tu restes muet une seconde ou deux, ayant de réaliser à quel point l’embarras dans lequel tu es plongé est idiot. Oui, chez lui. Ce n’est pas comme si tu n’y avais jamais mis les pieds. Enfin, dans ce chez-lui à proprement parler non, mais quand vous étiez enfants, cela avait dû arriver plus d’une fois, que vous mettiez les pieds l’un chez l’autre. Et pourtant, bêtement, tu te sentais comme si… Comme si… Tu ne saurais pas dire, c’était ridicule, c’était ridicule et pourtant ton coeur s’était encore mis à battre trop fort. Heureusement qu’il avait poursuivi sa phrase, cela te permettait de garder une certaine discrétion. Tu avais acquiescé finalement, il ne te demandait pas ton avis pas vrai ? Alors tu n’aurais pas été capable de refuser. Et de toute façon, tu n’en avais pas envie. « Oh, d’accord. » Tu avais attendu qu’il se remette en mouvement, ignorant parfaitement où il vivait, mais tu le suivrais à la trace à n’en pas douter. Tu attendais aussi de voir s’il comptait lâcher ta main ou s’il avait finalement décidé d’y rester accroché. Aller chez lui en lui tenant la main, n’était-ce pas un peu… Enfin, enfin ce n’était pas comme si tu allais t’y opposer, pas vrai ? Seulement ton visage était définitivement résolu à ne plus quitter l’écarlate, et pour cette seule raison tu ne pouvais plus le regarder en face et tournait ta tête vers le pavé. Rien qui l’étonnerait en soi je pense, tu avais toujours été un peu comme ça, si facilement honteux, si facilement embarrassé, il suffisait d’un rien pour te coller un peu mal à l’aise. Un comportement bizarre et un peu déstabilisant, qui comptait dans les innombrables raisons qu’avaient eu certaines personnes de te taper dessus. Mais c'était sans importance, tant que cela ne le dérangeait pas lui.
(c) DΛNDELION
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