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 Shushu - Do you speak english or french ?

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Do you speak english or french?
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Sterenn trouva la question de son père un peu étrange. Il fallait dire que pour elle, le bleu gris était loin d’être triste. C’était une couleur magnifique, et qui actuellement était une de ses préférés. Elle transparaissait plus autre chose, comme de la douceur, de la liberté. Oui, Sterenn voyait la liberté dans les couleurs. C’était sa façon d’exprimer ses sentiments.

- Oh, ce n’est pas pour ça. C’est parce que cette couleur te correspond. Et elle n’est pas triste. A peine mélancolique

L’étoile souriait énigmatiquement, comme si elle seule comprenait ce qu’elle racontait. Il était vrai qu’elle aimait le ciel mais ça n’était pas lié à son choix de couleur.
Elle avait sa propre logique.
C’était souvent déroutant.

Elle observait ce père qui tentait de comprendre sa nouvelle fille, et restait toute douce, comme étoile. Elle se sentait si heureuse de parler avec cet être qu’elle avait touché chercher à connaître. Sterenn était la joie.
Alors que Shura disait qu’il n’avait pas de travail, elle se demandait ce qu’il faisait comme petits boulots. Travaillait-il sur des chantiers ? Mais en avait il seulement la carrure ? Faisait-il serveur ? Aidait-il les pauvres ?
Comme une enfant, Sterenn voyait en son père un modèle. Peut être parce qu’elle avait toujours voulu faire ça.
Et aussi parce que Daniel n’était plus tant un modèle en soi, maintenant que l’étoile savait ce qu’il faisait réellement à côté de son travail.
Quand son père l’interrogea sur son métier à elle, elle secoua doucement la tête. L’étoile aurait pu. Mais elle ne l’avait pas fait. Trop timide peut être, elle qui ne semblait jamais l’être. Ou bien elle s’était fait la réflexion que sa passion disparaitrait si elle en faisait un métier.
En vérité, elle ne se rappelait plus ce qui l’avait amené à faire les études qu’elle avait.

- Non j’étudie dans le développement informatique. C’est très différent, mais lié à la science et à la logique je dirais.

Logique parfois elle avait du mal à comprendre. Mais elle faisait avec. L’étoile savait s’adapter à ceux qui vivaient sur Terre.

- Et à côté, je fais des petits boulots de sécurité, comme vigile ou garde du corps.

Et quand on la voyait comme ça, menue, souriante, vulnérable, rigolote, difficile d’imaginer l’étoile capable de neutraliser une cible.
Mais sûrement que Shura allait finir par s’habituer à cette étrange personne qu’était Sterenn qui regorgeait de surprises.

- Daniel m’a appris à me défendre, alors du coup j’ai voulu utiliser ce que je savais faire pour gagner un peu d’argent.

Ca changeait de serveuse – qu’elle n’aurait jamais pu faire, trop rêveuse (enfin dans la sécurité il fallait être prudent aussi, mais….) – ou d’autres métiers.

- Du coup, tu n’auras même pas à craindre qu’il m’arrive du mal !

Sterenn voulait le rassurer, ce nouveau père. Parce qu’elle ne voulait pas qu’il s’éloigne en se disant qu’il pourrait la perdre pour X raisons.

- D’ailleurs, ce soir j’ai une garde à faire.

Elle y songeait, avant d’oublier. Cela aurait été trop dommage de ne pas y aller, et de perdre en crédibilité.
©️ Ely

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sterenn & shura

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Shura écoutait Stereen avec attention même si ce n’est pas ce qu’il dégageait à première vue. Son regard se perdait dans le ciel lorsqu’il avait relevé l’étrangeté de son choix de couleurs. Elle lui avait répondu et aussitôt, son entêtement reprenait le dessus. Ainsi, elle l’assimilait à une couleur triste et à peine mélancolique ? Le bleu était si froid, le gris si terne, alors le mélange des deux était difficile à rendre joyeux. Pourtant, selon elle, il devait la croire. Soit ! Il ne voulait pas la contrarier, il voulait seulement comprendre sa vision des choses. « Comment ça, elle me correspond ? Cette couleur m’évoque plutôt un ciel de pluie ou de neige, ai-je l’air si triste et si froid ? ». Contrairement aux premières minutes de leurs échanges, il n’y avait aucune agressivité dans la voix du russe. Son accent était même revenu sans qu’il ne s’en rendre compte et ses yeux avaient un éclat curieux. Ses mains venaient soutenir ses propos et il s’était un peu redresser. Pourquoi le bleu-gris ? Pourquoi pas une couleur plus verte ou plus calme. Puis, sans attendre la réponse de sa fille, il se mit à réfléchir et à se rappeler des codes couleurs. Ils n’étaient pas tous les mêmes en fonction des pays, mais il se souvenait vaguement de l’interprétation française. Le bleu pour la tranquillité, le gris pour la neutralité, une fusion des deux pour mettre l’accent sur ses deux caractéristiques et il comprenait mieux pourquoi. Il n’était pas la personne la plus nerveuse de Bray –bien qu’il ne fallait pas le croiser dans ses mauvais jours ou lui faire peur-, mais sa sérénité était illusoire. Elle n’était que le résultat de la marijuana qui lui grillait les neurones un peu plus tous les jours. Ce n’était pas une plénitude naturelle, seulement le résultat d’une cause à effet.

Il soupirait pour mettre fin à ses songes, il ne trouvait rien à redire. Ce n’était pas plus mal qu’elle le voit ainsi finalement, même si ce n’était pas tout à fait lui.
Le slave tentait tant bien que mal d’alimenter la discussion pour amasser le maximum d’information concernant Sterenn. Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Que faisait-elle ? Un retour de politesse qui lui avait permis de découvrir un autre lobby ; l’informatique. « Je crois voir de quoi tu parles, tu fais de la programmation en gros. Un peu comme ces types dans les films de science-fiction qui arrivent à donner vie à des machines en leur implantant des programmes qui sont le fruit de calculs. Ou un truc comme ça ». La technologie était passionnante, mais aussi très pratique pour ce qui était de l’épauler dans la vie de tous les jours. Shura aimait se tenir au courant des dernières prouesses technologiques et ils étaient relativement à l’aise avec les machines parce qu’il nourrissait un net intérêt. S’il n’était pas comme ces adultes complètement paumés avec la technologie, c’est parce qu’il se mettait régulièrement à la page et que c’était le seul point sur lequel il n’avait pas pris vingt ans de retard. Par contre, quand elle avait annoncé avec le plus grand des calmes qu’elle avait appris à se défendre, il avait manqué de s’étouffer. « Toi, garde du corps ? T’arrives vraiment à immobiliser des types qui peuvent faire trois têtes de plus que toi ? ». Le slave se rendait compte qu’après coup de l’absurdité de sa question. Lui-aussi, il n’avait pas besoin d’avoir la carrure de Vin Diesel pour foutre un gars au sol quand il en avait même. Il était même doté d’un atout surnaturel quand il se mettait vraiment en colère et que l’envie de leur briser les côtes à coups de sabots le prenait. Mais Sterenn… Elle avait l’air toute fragile, toute douce ! Il n’arrivait pas à l’imaginer décocher une droite quand ça partait en free style. Il n’allait probablement pas s’en remettre, il était sur le cul et il ne ménageait pas son expression. « Si tu le dis… Garde du corps … » Shura passait sa main sur son visage, il n’allait pas s’en remettre.
(c) DΛNDELION
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Sterenn haussa les épaules. Si elle décrivait les gens avec des couleurs c’était bien pour une raison. Parce qu’elle les ressentait comme ça, et que savoir exactement à quoi ça correspondait était plus difficile.
C’est pour ça qu’elle s’était contentée de ce geste. L’étoile n’était pas très précise, mais en somme, pouvait-on complètement décrire une personne avec des termes exacts, sans se tromper ? Rien n’était moins sûr que d’affirmer cela, ce pourquoi Sterenn ne donna pas plus de mots pour expliquer.

Elle se contentait de sourire.

De toute façon, l’étoile vit bien que le sujet changea pour autre chose. C’était sur le travail, les métiers, les choses du genre.
Et de fait, Sterenn hocha la tête quand son vrai père parla de la programmation. C’était ça, un très bon résumé. Elle eut un léger rire quand Shura parla des choses de science fiction.

- Je ne suis pas dans la robotique et je doute pouvoir créer une intelligence artificielle. Mon truc ça serait plus les logiciels.

Les choses qu’on utilisait sur les ordinateurs. Alors certes, certains pouvaient contenir une intelligence artificielle, mais ça n’était pas son cas.
Après, Sterenn trouvait amusant ce que son père avait pu imaginer, cela la faisait clairement sourire, l’étoile.

Par la suite, Shura paraissait surpris que sa fille puisse être garde du corps.
Mais ça… C’était quelque chose qui surprenait toujours. Comment quelqu’un d’aussi petit et à l’air d’avoir la tête dans les étoiles, pouvait prétendre pouvoir garder des gens ?
Pourtant c’était un fait. Sterenn en était capable.

Elle répondit dans un doux sourire :

- Mon père adoptif a voulu que je sache me défendre. Alors j’ai appris. Donc oui, j’arrive à immobiliser.

Dans la limite du possible. Bien qu’elle connaissait assez de techniques pour se débrouiller.
Et de fait, Sterenn savait que si elle savait se défendre, c’était aussi parce que Daniel était un chasseur, et que dans le doute…
Il avait préféré que sa fille puisse se défendre.

L’étoile voyait bien que Shura était un brin dépassé, et son sourire ne disparaissait pas :

- Après j’ai commencé récemment, en arrivant à Bray. Je me suis dit que je pouvais aider Daniel à obtenir un peu plus d’argent. Et comme ça j’ai de l’argent de poche aussi.

S’amusant toujours, l’étoile ajouta :

- Mais ce n’est pas ce que je veux faire plus tard.

Plus tard elle ne savait pas où elle irait. Sûrement dans l’informatique. Mais sinon ?

- Au fait, je peux t’appeler « papa » aussi ? Et tu penses qu’on pourrait s’échanger nos numéros ?

Après tout, pourquoi pas ? Sterenn ignorait combien de temps elle allait pouvoir rester avec ce père, alors autant demander.
©️ Ely

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sterenn & shura

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Ainsi donc, il n’aurait pas de réponses sur son questionnement. Sur le pourquoi avait-il était affublé d’une couleur aussi triste. Non pas qu’elle était fausse ou bien erronée, elle lui était même tout à fait approprié si on se réfère à ses différentes significations, mais lui n’en avait pas conscience. Il aurait aimé savoir. Il aurait aimé qu’il y ait un développement, une explication. Mais il n’avait eu qu’un sourire en guise de réponse et Shura ne savait pas quoi en tirer. Il demeurait immobile et pourtant, il y avait tout un tas de gestuelle et de toc qui s’opérait dans sa tête. Reculer légèrement la tête, resserrer ses doigts, plisser son regard, prendre une grande inspiration. Il n’avait rien laissé transparaître et il s’était contenté d’hausser les épaules en signe d’acceptation. La déception était amère, grande et envahissante. C’est elle qui l’empêchait de rendre son sourire à Sterenn, et qui nourrissait cette petite touche de résistance dans son esprit. D’accord, il accepte le fait qu’elle ne lui réponde pas. Ça ne veut pas pour autant dire qu’il n’allait pas cogiter de son côté. Pourquoi le bleu-gris ? Il comprendrait sûrement sous un état psychédélique, mais pour le moment, il était –relativement- clean, forcé de l’être pour un entretien factice. Aussi, le slave s’était prêté au jeu du changement de sujet. Un changement plus ou moins radical tandis qu’elle lui expliquait ce qu’elle faisait dans la vie. Aussitôt, il l’avait imaginé dans ses films de science-fiction remplit de vaisseaux spatiales et d’extra-terrestres, d’intelligence artificielle prenant le pouvoir. Il était féru de technologie, ce n’était pas si étonnant que son imagination tourne à plein régime quand on lui parle de programmation.
Il s’était peut-être emballé. Sa fille l’avait corrigé et pourtant, il n’y avait pas de changement sur son visage. Il continuait d’imaginer, de dessiner dans son esprit sans pour autant cesser de l’écouter. Pour preuve, ses lèvres s’étaient pliées tandis que son regard était dans le vague, une réaction à ses paroles. « Il y a un début à tout, ce sont des logiciels qui sont à la bases de la robotique. Ils ne se créaient pas toute seule, l’intelligence artificielle. Quel genre de logiciel ? ». Intéressé ? Pas qu’un peu. Shura ne faisait pas partit de cette catégorie d’adulte handicapé avec la technologie, toujours en train de stalker les enfants et les petits-enfants pour leur faire répéter une manipulation simple et loin d’être compliquée. Il s’était intéressé contrairement à eux qui ont craché pendant des années sur la technologie avant de se rendre compte que c’était pratique et qu’il fallait aller avec son temps. Un adulte moderne, qui serait prêt à sacrifier ses économies ou bien tuer quelqu’un pour un autre afin d’acheter le dernier iPhone ou la dernière console de salon. Il a ses préférences, ses marques, comme tout à chacun.

Ce qu’il préfère moins, c’est que Sterenn remette ce père adoptif sur le tapis. Il allait devoir s’y faire, ce Daniel a été nettement plus présent que lui. Aussi, il prenait son mal en patience et il se contentait d’effacer dans la phrase de Sterenn tout ce qui faisait référence à cet homme. Ça ne faisait pas beaucoup à la fin, mais il avait l’essentiel pour comprendre. Garde du corps, c’est tout de suite moins passionnants que la programmation, surtout quand c’est un autre homme qui transforme sa fille en espèce de Men In Black Minipouss. Il pouvait juste lui donner raison sur un point : la défense. Il était le mieux placé pour savoir que dans cette ville, si les bases de l’auto-défense n’étaient pas acquises, une réservation au cimetière pouvait être dorénavant faite. Les explications seules lui avaient suffis, il n’avait pas envie de rebondir sur ce sujet. D’où son silence interminable, ces longues minutes de mutisme total où il s’était contenté de triturer ses doigts en jetant des coups d’œil vers le ciel. « C’est compréhensible, peu de gens acceptent de faire les toutous pour des friqués qui ne savent même pas se défendre. Enfin cela dit, t’as un boulot, c’est déjà ça… » Avait-il dit dans un soupir, presque envieux de sa situation. Shura n’était pas capable d’avoir un boulot, car obéir provoquait une affreuse blessure dans son âme, alors que c’était la base de toute hiérarchie. Avoir un patron lui donner des relents et des envies de vomir. Oh, il acceptait de faire deux trois jobs à l’occasion, mais c’est parce qu’il pouvait avoir une marge de manœuvre et la liberté de choisir ses actions. Pas tous malheureusement, mais c’est comme tout. Rien n’est parfait, ça vaut aussi pour les situations.

Puis elle avait fini par demander l’autorisation pour user du mot fatidique avec lui. Papa, ouh, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Ce seul mot lui donnait des sueurs froides et un poids de responsabilité sur la conscience. Cela dit, ça serait vraiment salop de sa part de dire non…C’est un salop, oui, mais il faut bien prendre en compte le fait qu’il est des exceptions de temps en temps. Alors à contrecœur, il avait fini par ouvrir de nouveau la bouche. « Si tu veux, t’as même le droit au câlin, mais n’en abuses pas. Ce n’est pas trop mon domaine de prédilection… Et pour le numéro, c’est 018475699. T’auras qu’à m’envoyer un message pour que j’ai le tiens. Surtout gardes-le pour toi, ne le donnes à personne ». La petite précision qui n’est jamais de trop. Après tout, ce numéro était le sien, le vrai. Pas celui d’un portable random piqué à un de ses sous-traitants. Après cette réponse, Shura s’était détendu de nouveau, nageant toujours dans le questionnement mais de façon moindre. Il réfléchissait à tout ce que cela pouvait inclure. Sterenn avait beau le rassurer et lui dire qu’il savait se défendre, il n’était pas à l’abri qu’on se serve d’elle pour l’atteindre. Il ne regrette pas cependant. Cela fait toujours du bien d’apprendre qu’on n’est pas tout à fait seul et qu’il reste de la famille. Son père avait beau être un salop, il mettait un point d’honneur là-dessus. « Y a un planétarium à Bray ? » demanda-t-il pour continuer la conversation sur une touche plus joyeuse et plus enfantine. Avec une touche de curiosité masquée. S’il y en avait un, il serait ravi d’y aller.
(c) DΛNDELION
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Apparemment, son père semblait passionné par la simple idée que sa fille puisse faire de l’intelligence artificielle. Etait-il fan de science fiction et de ce genre de chose pour vouloir ceci avec tant d’ardeur ? Sterenn l’ignorait, mais elle trouvait ce fait intéressant. L’étoile appréciait connaître ce père qu’elle venait tout juste de reconnaître. Et s’ils pouvaient avoir des points communs, c’était tout bénef, au final, non ?
Alors, elle l’observa, puis décida de lui répondre pour les logiciels :

- Oh pas grand-chose… Là on s’amuse à faire un jeu d’échecs par exemple.

Travail de groupe qu’elle trouvait intéressant. Même si elle savait qu’un des garçons du groupe n’arrêtait pas de la regarder comme si elle venait d’une autre planète. Peut-être parce que l’étoile avait encore trouvé le moyen de relier l’astronomie à quelque chose de sa vie. Mais elle avait tellement cette habitude qu’elle n’était même pas sûre de se rappeler à quel moment elle avait dérapé. Au pire des cas, tant que le groupe fonctionnait bien et travaillait bien...Il n’y avait aucun problème à ce qu’un soit dérouté par l’étrange comportement de Sterenn.

- Mais plus tard j’aimerais bien produire des applications, ce genre de chose.

Elle y pensait déjà l’étoile. Pour que le jour où ses études se termineront, elle est de quoi chercher. En plus, elle comprenait avec plus de facilité le système pour produire des applications. Alors de fait, ça pouvait réellement l’intéresser.

Le sujet dériva un peu, et l’étoile qui observait les gens – voire les fixait tout court – s’aperçu du changement. Son père, Shura, semblait guère heureux d’entendre parler de son autre père Daniel. Elle imaginait déjà un éventuel conflit si les deux se rencontraient. Sterenn trouvait cela dommage. Pour elle, tant qu’elle avait une famille – donc une constance – peu importait d’où elle venait.
Après tout, il fut un temps où elle avait une mère du net, une amie à elle qu’elle appelait en rigolant « Maman ».

De fait, elle entendit Shura parler du fait que peu de gens désirait faire les gardes du corps. Pour le moment, elle n’avait pas tant gardé des friqués trop désagréables, mais Sterenn était du genre à tout supporter…

- Je fais avec.

L’étoile n’était que rarement embêté par la vie. Il fallait dire qu’il était aussi très rare qu’elle se prenne tant la tête. Elle vivait dans la lune, à côté de ses sœurs les étoiles, et ça lui allait très bien.
Le sujet de l’emploi s’estompant, Sterenn fut curieuse de savoir ce que ce nouveau père avait à redire à l’appelation de papa.
Un instant Sterenn s’imagina dire « papa » sans préciser lequel et perdre les gens. Et cela l’amusa quand même un peu. Bien qu’il était sûr et certain que cela lui arriverait souvent sans qu’elle n’en ait conscience ou ne le fasse volontairement.
Rappelez vous, l’étoile est ailleurs donc…

Shura répondit, et sa réponse fit sourire l’astre qui eut envie de le serrer contre elle dans l’instant. Bien que ça ne se voyait pas au premier abord, Sterenn aimait les marques de tendresse. Sûrement parce qu’elle n’en avait reçu que trop peu étant enfant.
Mais avant ça elle saisit son téléphone et nota le numéro, avec un sourire enfantin, avant d’envoyer un message très simple : « La constellation du Serpentaire est composée notamment de lettres grecques que mon clavier ne contient pas ».
Enfin, simple. Pour l’étoile du moins.

Elle releva la tête quand Shura demanda pour le planétarium :

- Oui, il y en a un. Mais il est petit. Par rapport à celui que j’ai pu voir en France. Papa...Daniel m’y avait amené.

A cet instant, ses yeux semblèrent étinceler, comme un ciel étoilé. Forcément, elle avait adoré cette expérience. Son père l’avait emmené à la Cité de l’Espace se trouvant tout au Sud de la France, mais aussi au Futuroscope, et à d’autres endroits consacrés à l’astronomie
Il lui avait promit un jour de l’emmener au plus grand planétarium du monde – se trouvant à Saint Petersbourg – et elle en rêvait.

- Mais si tu veux, on peut se retrouver parfois à ce planétarium.

Une autre pensée la traversa, filant tel une étoile qu’elle était. Elle la saisit au vol et changea alors presque totalement de sujet :

- Tu connais Tinguely ? Tu as l’air intéressé par les machines alors… C’est un artiste suisse qui a fait des inventions sur des sortes de machines. Il y a un musée en Suisse.

Elle y était allé au collège, et avait apprécié ce qu’elle avait vu. Et comme elle repensait à la réaction de Shura elle lui demandait...Peut-être qu’au fond elle voulait partager une chose unique avec ce père, qu’elle n’aurait jamais fait avec l’autre.
©️ Ely

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sterenn & shura

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Shura était dans une phase où il ne saurait pas dire s’il était détendu, ou bien au contraire stressé. C’est l’un de ses handicapes majeurs. On l’avait tellement formaté à ne rien laisser transparaître, à ne faire aucun excès que son visage demeurait toujours stoïque. De temps en temps il s’illuminait d’étonnement, de plaisir, de joie, de tristesse. Mais c’était toujours quelque chose de rare, et d’assez discret. Il fallait vraiment le pousser dans ses derniers retranchements pour voir apparaître un être humain normal avec des sentiments et des faiblesses. Là, dans ce cas présent, Sterenn était apaisante avant d’être étrange. C’était le trait de caractère sur lequel Shura s’était arrêté plutôt que de la voir comme une fille bizarre amoureuse des étoiles. Le premier abord n’avait pas été ainsi, j’en conviens, mais il y a eu des révélations depuis et il a revu son jugement. Il n’avait rien relevé à propos de son jeu d’échec, c’était sa façon d’approuver avec un petit hochement de tête. Le slave était détendu, et c’était surtout grâce à elle et son calme à toute épreuve. De temps en temps, il suivait du regard les gens qu’elle zyeutait ou bien fixait et inconsciemment, il faisait de même en se demandant ce qu’ils avaient de spéciaux pour qu’elle se fige ainsi. Sa voix grave à l’accent discret avait raisonné et son point de vue avait tombé. En faites, il y avait un sous-entendu dans ses propos. Parce que s’il détestait obéir, il avait malgré tout quelques obligations qui l’incombaient et qui le rendait aussi méprisant pour la “haute société“.
Elle faisait avec, disait-elle, et Shura y voyait là une certaine forme de courage. Plus que de l’innocence ou de la naïveté. Il faut avoir des nerfs d’aciers pour ne pas éprouver de la colère ou de la frustration. Kochtcheï n’était pas comme Sterenn sur ce point. Son état patient n’était qu’une illusion. Une accumulation de psychotrope et d’un cerveau embrumé dont la fausse-sérénité se heurtait à son naturel remuant pour donner lieu aux tremblements du manque, à l’épuisement dû aux nuits agitées et à des cernes sous ses yeux. Cette même fatigue avait joué en faveur de sa fille qui lui avait demandé si elle pouvait l’appeler papa. Il se maîtrisait, il se contrôlait pour ne pas grimacer. Cela allait être une épreuve pour lui, on ne s’improvise pas du jour au lendemain père. Et concrètement, Shura n’avait pas vraiment eu un modèle sur lequel se fier. Il ne se voyait pas imiter son propre patriarche et demander à Sterenn de tirer sur un homme juste pour le plaisir de lui inculquer que le monde est une meute de loup et qu’il faut se battre pour obtenir sa place. La voix de sa mère raisonne dans sa tête. Sa pauvre mère qu’il n’avait pas ménagée et dont il avait passé plus de temps à l’envoyer boulé sous prétexte qu’elle ne comprenait pas qu’à réellement l’écouter. Comme c’est ironique d’entendre sa voix vingt-cinq ans après son décès et ses conseils. Soit toi-même, mais qu’est-ce qu’il était ?

Il voudrait bien dire qu’il n’est pas un monstre, mais il avait du sang sur les mains. Un livre de compte débordant de rouge qu’il a beau vouloir enterrer, cela finira tôt ou tard par lui péter à la figure. Un irresponsable peut-être. L’idée même de nouer les liens avec sa propre fille vingt ans en retard le travaillait intérieurement. Elle était un potentiel point de faiblesse, une source d’ouverture pour l’atteindre. Un égoïste, pour penser ainsi. Il réfléchissait comme si sa survie seule comptait alors que ce n’était pas le cas. Malgré tout, il avait répondu oui et il lui avait donné son accord. Le mot papa était aussi agréable que des ongles frottant un tableau noir, mais il allait finir par s’y faire. Ça ne sera jamais pire que Daniel dont Sterenn s’était empressé de corriger pour ne pas froisser Shura. Oh, elle pouvait, se disait-il. Il aurait fait lui-même abstraction du mot qui fâche pour se concentrer sur le plus intéressant. « Je ne savais pas qu’il y avait ce genre de chose à Bray… » Soufflait-il, pensif. Il ne se souvenait pas avoir mis déjà les pieds dans ce genre d’endroit. Surement parce qu’il n’y avait jamais vraiment songé. « Pourquoi pas, faudra que tu me dises où il est par contre ». Il ne disait pas oui, il ne disait pas non. Parce qu’il ne savait pas vraiment s’il allait être capable de respecter ce rendez-vous. Il l’espérait au fond de lui, mais personne n’est à l’abri des imprévus. Ou alors, dans son cas, d’une décuve trop lente. Il avait senti son téléphone vibré et il l’avait presque aussitôt sortit de la poche intérieur de sa veste, devinant facilement l’auteur du message. Puis il avait souri brièvement, constant de lui-même que Sterenn n’avait pas lâché l’affaire à l’associer à la constellation du Serpentaire. Qui soit dit en passant, n’est pas une constellation officielle bien qu’ancienne. Ce qui  l’amuse un peu étant donné que cela fait échos à sa situation. Il n’est pas officiellement son père, bien que biologiquement parlant, il l’est. « Et si tu essayais de l’écrire juste Ophiuchus ? » demanda-t-il à voix haute tout en enregistrant son numéro.
Une fois fait, il avait rangé son téléphone et il écoutait la question. Shura se mit à réfléchir, fouillant dans ses souvenirs, mais rien ne lui venait. « Ça me dit vaguement quelque chose. Mais je ne visualise pas ce qu’il fait par contre. J’ai déjà dû croiser ces œuvres je suppose. Après, ce n’est pas vraiment les machines qui m’intéressent. Enfin si, je ne crache pas sur une console et ça serait vraiment cool que j’ai un robot pour faire le ménage, mais disons que je m’intéresse surtout à leur évolution. »  Les machines anciennes l’intéressaient au même titre qu’une vieillerie curieuse. Mais ce qu’il aimait surtout, c’était le high-teck, le dernier cri en matière d’ingénierie. Peut-être qu’il est un peu trop mordu de science-fiction mais eh. Quand Retour Vers Le Futur est sorti, on ne se doutait pas que les baskets qui se lassent toutes seules de Marty existeraient un jour. Bon, elles sont vendues hors de prix, mais elles sont belles et bien réelles maintenant. C’est à la fois fascinant et inquiétant, surtout si l’on arrive à inculquer la conscience humaine à un robot. L’humanité est déjà suffisamment autodestructrice entre elle pour y rajouter des boites de conserves suréquipées.
(c) DΛNDELION
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Au départ, Sterenn elle-même ne savait pas si elle avait envie d’aller à Bray, quand, son père avait décidé de l’emmener. Elle savait que c’était pour son travail et tout ce qui allait avec, mais sur le coup ça avait été assez fâcheux pour elle. De quitter la Bretagne, Brocéliande, les endroits liés à l’astronomie.
Presque à même de faire sa crise d’adolescence, l’étoile avait simplement manifesté son mécontentement par des silences pesants que Daniel avait reçu de façon assez négative. Puis, une fois qu’ils étaient arrivés, elle s’était empressée de trouver le maximum de moyen de se sentir à nouveau chez elle.
Parce que l’étoile était ainsi : bien qu’inconstante, toujours à changer de sujet, elle ne supportait pas que son environnement change de ses habitudes. Et aimait se trouve un moyen d’être constante au moins physiquement parlant, au moins avec ce qui l’entourait.

- D’accord, je te donnerais l’adresse exacte.

Maintenant qu’elle avait son numéro – fait qui ne cessait de lui faire plaisir – elle saurait lui donner.
Et puis, l’idée de faire une sortie entre père et fille, autre que celles qu’elle avait pu faire avec Daniel, la ravissait tout de même.
Cela montrait un peu de l’insouciance. Après tout, ce père nouveau n’avait pas donner totalement son accord, et si ça se trouve, cela ne se ferait pas. Mais elle espérait réellement que cela se réaliserait, en vérité.

Comme si elle retombait en enfance, et qu’elle avait besoin de la tendresse de ce nouveau père, de Shura, de cette consistance, cette nouvelle famille, ce point d’appui.

Les yeux de l’étoile s’illuminèrent quand son père paru connaître toujours plus l’astronomie. Bien évident, que Shura ait un minimum de connaissance sur le sujet préféré de Sterenn ne pouvait que lui apporter du bonheur, de la joie, du plaisir.
Elle se sentait lumineuse, et hocha la tête en souriant.

- C’est vrai que c’est plus facile.

Le sujet tourna ensuite sur l’artiste aux mécaniques. De cette façon, Sterenn découvrit alors un peu plus de choses sur son père, sur le fait qu’il ne s’intéressait pas tant aux machines, mais plus à ce qui ressemblait à l’intelligence artificielle et ce qui allait avec.
En un sens, c’était intéressant, et l’étoile ne pouvait s’empêcher d’en prendre note mentalement.

- Je vois…

Elle n’avait même pas conscience que ses doigts étaient gelés, qu’elle avait froid, que de fait elle n’avait plus de source de chaleur. Elle buvait les paroles de Shura, les écoutait, les analysait.

- J’ai un de mes profs qui aiment nous parler de ça. Mais je dois avouer que ce n’est pas le sujet dont je suis la plus friande. Bien que j’adore la science fiction.

Quelle surprise. Que l’étoile adore ça semblait parfaitement logique.

- Au fait, tu habites où dans Bray, toi ?

Voilà qu’à présent elle voulait visiter les lieux de vie de son père. Ou pas. Ou presque. Disons juste qu’elle voulait le situer. Voir à quel point ils étaient éloignés ou non.
[Gneuh, peu de relance, si jamais ça te va pas, hésite pas à me mp tout ça tout ça xD !]
©️ Ely

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sterenn & shura

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Shura était loin de se douter qu’une fois arriver dans cette ville, il trouverait une fille. Mais pas n’importe laquelle, sa fille. Il était plongé dans une forme de doute, où il remettait en cause de le hasard. Avec du recul, il se disait qu’il aurait très bien pu aller à Dublin au lieu de se perdre dans cette ville pour y trouver son homme. Qu’en plus, ce n’était pas son genre de rester plus de trois mois à la même place. C’était venu naturellement. Peut-être son côté métamorphe et son instinct l’empêchaient de partir de cette ville, parce qu’il estimait avoir quelque chose à faire ici. Peut-être que c’était parce que son magicien était ici, l’homme pour qui il se gardait de tuer à nouveau. Pour qu’il soit le dernier, l’ultime victime et qu’il puisse retourner chez lui en Russie la tête haute. Personne ne l’attendait là-bas. Personne ne l’accueillerait, alors à quoi bon ? Ses yeux étaient dans le vague, même si son regard était dirigé vers Sterenn. Il était pensif, une petite baisse d’attention très vite comblée avec la mention du planétarium. Il souriait faiblement, comme s’il n’en avait pas la force, son menton appuyait dans la paume de sa main, le tout prenant appuie sur le bras du banc. Shura se mit à hocher la tête vaguement de bas en haut pour faire comprendre qu’il avait bien reçu le message. Si cela pouvait lui faire plaisir. Il n’allait pas lui refuser ça. Qu’est-ce qu’il pouvait lui refuser maintenant ? Rien. Rien du tout. Autrement, il passera sans doute pour un être sans-cœur.
Cependant, il ne pouvait pas non plus se permettre de trop se rapprocher d’elle. Il a des ennemis, des relations étranges aussi fascinantes que dérangeantes. Il ne voulait pas que Sterenn en pâtisse et pour ça, il devait maintenir ses distances avec elle. Il devait continuer d’être cet esprit de la forêt de Brocéliande, ce cheval inconnu qui veillait sur la petite étoile sans qu’elle ne puisse mettre de nom dessus. Oh, il se doute qu’un jour, elle fera la liaison. Qu’elle devinera ce qui se cache derrière l’étalon noir. Et il devra s’en séparer définitivement, pour la maintenir hors de cause et ne pas lui attirer les chasseurs fous de cette fichue ville. Cependant, il comptait bien en profiter d’ici là. Ils avaient un peu de temps avant que les masques tombent. Devrait-il avoir honte de mentir à sa propre fille ? Oui. Sans aucuns doutes. Mais, il y avait le facteur temps qui jouait en sa faveur. Il n’a jamais été réellement là pour elle. Il n’est rien. Shura peut s’estimer déjà heureux qu’elle n’éprouve pas une violente envie de le baffer ou de le renier après cette découverte. Car il connaît des femmes beaucoup plus rancunière que cela. C’est ce qui le faisait rire nerveusement dans sa tête d’ailleurs. Pour la première fois dans cette ville, il a eu de la chance. Il devrait aller jouer au loto tien, pour voir jusqu’où le vice de la bonne fortune irait.

Un simple signe de tête de nouveau, Shura ne disait rien de plus. Ophiuchus, aussi imprononçable était-il, était plus simple à écrire. C’était une suggestion comme une autre et ainsi, si jamais ce fameux Daniel fouillait sur son téléphone, il ne pourrait pas faire directement référence à un dealer de bas étage. Une petite esquisse brève apparue dans le recoin de ses lèvres, et il ne l’avait pas perdu quand elle avait annoncé que l’intelligence artificielle n’était pas ce qui la branchait le plus. Il comprenait tout à fait, c’est à double tranchant. Soit on aime, soit on n’aime pas. Cela ne l’encouragera pas à couper les ponts de toutes manières. Tout comme il ne remettait pas la faute à ce professeur. Au moins, elle en avait un, ce qui prouvait que le père adoptif s’en occupait bien mieux que lui. Pas de pincement au cœur, juste un arrière-gout amer à se répéter et si. Et s’il avait su. Et s’il l’avait emmené avec elle. Et s’il l’avait arraché de cet orphelinat. Et s’il aurait poussé cette mégère à lui dire toute la vérité. Sauf qu’il avait vingt ans à l’époque, et pas forcément plus responsable que maintenant -c’était même pire- alors à quoi bon pester sur un passé impossible à corriger ? Il prenait une grande inspiration, puis il soupirait. Ce n’est pas plus mal, parce qu’il n’aurait jamais pu lui payer des études, ou bien rester en place à attendre qu’elle est finie ses classes. Shura avait étouffé ce soupir dans la main qui lui servait d’appuis. À la question suivante de Sterenn, il était de nouveau attentif et il hésitait.
Il se demandait s’il devait continuer de lui mentir, ou bien s’il devait lui dire la vérité.

Que son père, le vrai de vrai, vivait dans un appartement pourri de Dragon Alley, entouré de pieds de beuh et de console digne d’une chambre d’adulescent. Ou bien s’il devait dorer un peu son lieu de vie. Parler des posters accrochés sur les murs sans dire qu’ils cachaient une fissure, un trou ou du papier peint manquant. Qu’il avait dessiné sur sa porte pour embellir les traces de coups-de-poing donnés dedans. Qu’il avait un petit chat gris, et qui portait le nom d’un boss de jeu vidéo. Le silence commençait à devenir long, alors il avait enfin daigné à ouvrir la bouche, se redressant sur le banc. “Je … Je suis près du centre. J’vis dans un appartement pas trop cher. Bon, l'ascenseur est toujours en panne, mais je suis qu’au troisième donc ça va. Ce sont ceux qui vivent au cinquième que je plains”. Sans mentionner le nom de Dragon Alley, il avait répondu plus ou moins exactement à sa question. Il préférait ne pas prendre de risque et lui faire peur en mentionnant ce quartier merdique avec un taux élevé de petites frappes en tout genre. “Et toi, tu crèches où à Bray ?” Demandait-il pour lui retourner la politesse et pour éviter de s’attarder sur son sujet. Après tout, Shura n’était pas très bavard à son sujet. Il préférait que les gens se fassent leur propre idée pour mieux les décevoir, ou les surprendre.
(c) DΛNDELION

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A vrai dire, à y réfléchir, il semblait logique, quand on l’observait plus en détail, que son père ne devait pas mener une vie facile. Même son comportement et ses réponses laissaient à penser que de fait, il n’avait pas une vie de cadre où tout roulait et où tout allait bien.
Plus encore, il avait jusqu’alors ignoré qu’il avait une fille, prouvant que si sa mère biologique lui avait caché, c’est qu’il y avait une raison.
Seulement, Sterenn ne pensait pas à cela. Et même si elle y avait pensé, elle aurait sans doute haussé les épaules.

Durant de nombreuses années, et de façon pernicieuse, elle s’était senti inconstante. Comme s’il manquait un bout d’elle-même. Comme si jamais le monde n’était le même. Comme si elle n’appartenait pas à ce monde.
Maintenant, eh bien… Elle se découvrait un père, qui lui donnait une attache à la Terre même en étant débraillé, pas doué, et plutôt renfermé.
Alors qu’importe ?
Sterenn voulait bien l’accueillir dans une constellation. Elle se sentait trop bien pour le rejeter.

Ça aurait été s’il l’avait jeté, s’il avait fui, s’il avait refusé de l’admettre, que là, elle n’aurait rien fait.
Mais il s’était ouvert à elle. Et se sentit univers n’était pas rien pour Sterenn.
Sterenn savait que son père pouvait faire partie du sien, d’univers.

Alors, elle retint les indications données par Shura sur son habitation, se demandant si elle pourrait y aller, s’amusant du détail de l’ascenseur.

- Je suis à Pilgrim Village. Dans un disons…Petit appartement mais qui ne paye pas de mine.

Et puis, elle s’y sentait bien, là avec son père. Son autre père.

- J’aide au loyer.

Parce que son argent de poche ne passait pas que dans l’achat personnel. L’étoile était comme ça : reconnaissante et loyale, alors…

- J’ai un ascenseur, mais il marche souvent, je dirais. Je suis au premier, moi.

Souriante, elle songea à cela.
Et se dit qu’un jour, oui, elle pourrait inviter Shura. A rencontrer Daniel ou non d’ailleurs.

- Je te donnerais l’adresse.

Et alors… Ils pourraient un peu plus se rapprocher dans la constellation que s’imaginait la petite étoile trop heureuse d’avoir trouvé un père.
[Et je conclu comme ça de mon côté :p]
©️ Ely

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sterenn & shura

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Il y avait un je-ne-sais-quoi dans l’air qui le rendait incroyablement calme, même après avoir reçu une telle nouvelle dans la tronche. Les premières minutes avaient été haletante, mais les suivantes sont à présent apaisantes. Shura ne disait pas grand chose. Il se contentait de répondre à ses questions dès lors qu’elle en avait une, et à les lui retourner quand il le pouvait. Il ne voyait là aucunes raisons majeures de s’affoler, mais son palpitant lui faisait quand même mal. Etrange, personne n’était venu le titiller pour le moment. Cet idiot n’avait pas l’air de se rendre compte que son mal n’était pas physique, mais mental. Son subconscient souffrait de son irresponsabilité, de cette sensation de culpabilité rien qu’en la regardant. Elle avait quoi, vingt ans ? Où était-il pendant tout ce temps ? Comment ça a pu arriver ? Ce qui lui permettait de tenir bon, c’est cette innocence qu’elle dégageait. Il n’y avait pas un seul nuage de haine dans les airs, et c’était … Incroyable. Il n’aurait pas été aussi patient à sa place. Il aurait sûrement déjà explosé toute sa rage et toute sa haine, fait une quantité de reproche industrielle ou bien encore donner une baffe (parce que c’est nettement plus rapide pour se faire comprendre quand ça n’allait pas). Mais de là à prendre cette nouvelle aussi bien … Non. Il en était tout bonnement incapable et c’est pour ça qu’il se sentait dépassé.
Aussi, Shura se réinstallait pour essayer de détendre un maximum ses muscles et toute cette tension accumulée avec cette rencontre inopinée. Ils avaient longtemps discuter. Si longtemps que le Slave s’était étonné tout seul d’avoir autant tenu. Lui qui était loin d’être la personne la plus bavarde de cette planète. Il avait partagé quelques informations innocentes, et ça lui avait permit de prendre confiance. De ne plus s’inquiéter ou même se faire peur. Shura s’était fait une raison : il allait prendre cette nouvelle comme elle devait être, à savoir une bonne nouvelle. Si bien qu’une petite esquisse s’était réveillée dans le recoin de ses lèvres et qu’il avait l’air d’arborer une espèce de timidité. Comment cela pouvait-il être autrement ? C’est impressionnant de devenir papa en moins d’une heure quand même. En tout cas, une chose est sûre, c’est qu’une fois rentrer chez lui, il allait faire des recherches à fond les ballons pour étudier un peu le sujet. Pourquoi pas demander à Ethan un coup de main. Bien qu’il soit trop fier pour lui demander ça et qu’il fallait tout de même qu’il est le courage de lui annoncer ça aussi.

Il avait pris note de son lieu de villégiature. Ainsi donc, elle habitait dans le centre-ville. Ça devait être surement plus sympa niveau animation que Dragon Alley. Quelque part, il lui enviait sa position. Ne serait-ce que pour avoir les commerces à portée de mains, des voisins pas trop bruyants et un peu plus d’espaces. Mais il s’était attaché aussi aux petites frappes de son quartier. Puis c’est là-bas que le gros de son gagne-pain se trouvait, alors il aurait bien du mal à quitter cet endroit qui lui rappelait un peu le quartier de son enfance. En moins affamé et moins glacés. “D’accord, je passerais te voir un de ces quatres, si ton … Daniel est d’accord bien sûr”. Il n’avait pas dit Père parce que ça avait tout de même du mal à passer au travers de sa gorge. Le fait qu’un homme qui lui était totalement inconnu aux premiers abords s’occupent de sa fille, non. Il aimait savoir à qui il confiait ce genre de tâche -même si c’était la première fois dans ce cas de figure, et qu’il s’est fait prendre de court-. Il était loin de se douter que ledit Daniel était une connaissance à lui qu’il ne portait pas dans son coeur. Ne serait-ce que pour lui avoir laisser un cuisant souvenir et une autre cicatrice.

Il aurait beaucoup d’histoire et d’anecdote à lui raconter. Le problème, c’est qu’il était trop sur le cul pour lui en faire part et il était davantage pressé de s’isoler de nouveau chez-lui pour se reprendre et digérer la nouvelle en toute tranquillité. Shura avait fini par soupirer, se levant de son banc en prenant appuie sur ses cuisses avec ses mains. Il avait allumé un nouveau bâtonnet de nicotine pour la route et il avait fini par prononcer : “Bon, je dois me rentrer. Tu me tiens au jus pour le planétarium et tu m’envoies un message quand je peux passer chez toi pour continuer cette discussion. A plus tards…” Pas de “à la prochaine” ou “à bientôt”. Seulement à plus tards, car il ne savait pas quand. Quand il la reverrait, est-ce que seulement il allait la revoir ou bien dans quelle circonstance. Kochtcheï ne se voyait pas l’inviter chez-lui pour la simple et bonne raison que ça craint comme endroit pour dîner. Il n’a même pas de table chez-lui, tout se fait sur la petite table-basse qu’il avait récupéré dans un appartement voisin à l’abandon. Faisant un vague signe de la main à Sterenn, c’était encore trop neuf pour lui. Il ne se sentait pas capable de la prendre dans ses bras, ou bien de lui faire la bise comme un parent lambda et attentionné le ferait. Finalement, il a disparu aussi vite qu’il était apparu. Elle n’avait plus qu’à attendre qu’il revienne vers elle, et ça ne serait tarder.
(c) DΛNDELION

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