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 Une nouvelle sortie de placard, fracassante celle-ci ! [Ais']

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Sortir du placard, c'est accepter ce que l'on est et l'annoncer aux autres. On utilise cette expression surtout pour parler des coming-out mais elle est vraie pour tout ce qui demande d'ouvrir les yeux sur ce que l'on est et l'apprendre à nos proches. J'avais dû sortir du placard plusieurs fois. Pour accepter que je suis tempestaire et non métamorphe, pour m'accepter en tant qu'autiste et pour accepter que mon élément était pas très classe ! Pas autant que ma mère, je veux dire.
Bien sûr, mes parents m'ont toujours aidée. C'est eux qui ont appris mon autisme à ma plus proche amie : Aisling. Âgée de quatre ans de plus que moi, elle était un peu plus en mesure de comprendre que moi. Ais' était comme ma grande soeur. Nous étions voisines jusqu'à ce qu'elle déménage près de la boutique de tatouage de ma mère, au dessus de la librairie de son grand-père lorsqu'elle a hérité de celle-ci. Mais c'était une humaine. Alors, tout ce qu'elle sait réellement sur moi, c'est que je suis autiste et que j'ai 19 ans. Elle pense que je suis humaine. Certes, garder ce secret me fait mal. J'avais envie de lui en parler et qu'elle connaisse réellement tout de moi. Mais c'était risqué. Alors, je gardais le silence.
Mais aujourd'hui j'allais sortir du placard sans le vouloir, sans aucune douceur.

Aujourd'hui avait été fatiguant. J'avais le début d'une migraine qui arrivait. J'étais rentrée sans passer ni par le bar, ni par la boutique de tatouage, ni même par la boulangerie. J'étais juste rentrée pour m'enfermer dans ma chambre, musique à fond sur mes oreilles. Assise a mon bureau, je me défoule en manipulant le sable grâce à ma magie, ne pensant à rien. Le sable danse sous mes yeux au rythme de la musique.
Si seulement j'avais su que ma mère avait demandé à Aisling, quelques jours plus tôt, de passer me voir, parce qu'elle me trouvait bizarre, changeante. Je n'aurais pas pris le risque. Mais je ne le savais pas. Alors me voilà à jouer magiquement avec mon sable, chantant le refrain de "In your room" d'Halestorm.

"Let me in your room
I've seen the rest of you
But I know there's something more in your room
I'm right outside your door
Show me things you've never shown before"


Je sens un regard sur moi, alors j'arrête ma musique et tourne mon siège, persuadée de me retrouver face à ma mère.

"Tu as fermé pl... Ais' ?!"


Le sable, assemblé en une magnifique colonne bien droite d'effondre, en en mettant partout autour de mon petit bac. Mais je suis surprise. Je ne maîtrise pas encore bien mes pouvoirs. Alors le sable tremble, la fenêtre est fermée, il n'y a aucun courant d'air...
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Une nouvelle sortie de placard, fracassante celle-ci
Herjka Halfrodottir & Aisling Fitzpatrick

C’était avec le sourire aux lèvres que j’étais sorti de la maison de mes parents. Je ne leur rendais pas souvent visite, débordée comme je l’étais par la librairie, aussi j’avais tendance à plutôt les appeler, même si nous habitions la même ville. Mais puisque je passais par-là, j’avais décidé de leur faire un petit coucou, et ma mère s’était senti obligée de me nourrir – ce dont je ne m’étais pas plainte. C’était donc rassasiée que j’avais rapidement dans la rue, ma destination originelle étant toute proche. Pour cause j’avais prévu de rendre visite à ma voisine d’enfance et meilleure amie, Herjka. Sa mère m’avait contacté pour me dire qu’elle trouvait celle-ci étrange et je m’étais donc mise en devoir de venir lui rendre visite au plut tôt. Sauf qu’il avait débord fallu que je m’arrange pour que Siam puisse faire la fermeture, et au plus tôt s’était donc révélé quelques jours plus tard. Enfin l’important était d’être là.

Je sonnai à la porte des Halfrodottir, et patientai quelques minutes sans toutefois obtenir de réponses. Actionnant la poignée, la porte s’ouvrit, et je sus que Rjka était là. Elle n’avait sans doute pas entendu la sonnette, peut-être concentrée sur autre chose ? Je haussai les épaules et entrai, refermant derrière moi. Après tout je n’étais pas une inconnue et je doutais que la fille ou la mère se formalise de mon entrée chez elles. Connaissant les lieux je me dirigeai vers la chambre de ma presque petite sœur en l’appelant, mais sans entendre sa voix en retour, ce qui ne m’étonnait pas vraiment et ne m’inquiétait donc pas. Je ne pris donc pas la peine de toquer à la porte de la chambre, d’autant que j’entendis sa voix à travers le panneau de moi. Je reconnus la chanson, du groupe Halestorm, et les paroles manquèrent de me faire rire. Au mojns elles étaient appropriées à la situation. J’ouvris donc directement la porte, pour y trouver la brune assise, un casque sur les oreilles, et je souris amusée de la voir dans son monde.

Je m’apprêtais à m’avancer pour aller la saluer quand mon regard tomba sur quelque chose qui me fit arrêter net. J’ouvris de grands yeux alors qu’une colonne de quelque chose qui ressemblait à du sable s’agitait au rythme de la musique au-dessus du bureau de Rjka. J’en restai bouche bée, mais lorsque Herjka me parla et que la colonne s’effondra. Même s’il ne restait plus de preuve de cet élément surnaturel en face de moi, je savais que je ne l’avais pas imaginé, que ce n’était pas une vision non plus, puisque je n’avais pas mal à la tête. D’autant que je pouvais voir le sable continuer de s’agiter, et qu’Herjka était mal à l’aise, preuve que tout ne tournait pas rond. Je secouai la tête, tâchant de me reprendre, avant de lâcher : « Hey, salut Rjka ! Tu peux me dire ce que c’est que ça ? Je n’ai pas rêvé n’est-ce pas, le sable bouge tout seul ? »

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Détachée. Je sais pas mais quand on voit que son monde n'est pas tel qu'il est, notre réaction est tout sauf détachée. Mais pas pour Aiseling. Genre, elle voit du sable voler, s'assembler, le tout sans vent et elle, tout ce qu'elle me sort, c'est "qu'est ce que c'est ?". Je déglutit et éteint ma musique puis la regarde. Plusieurs choix s'offrent à moi :
-Mentir, prétexter que c'est juste du sable aimanté avec un peu de connectique dedans. Mais je n'aime pas mentir. Surtout pas à ma grande soeur de coeur. Lui cacher la vérité, pour son bien, je veux bien. Mais réellement lui mentir alors qu'elle a été mise devant le fait accompli... Non ! Je ne peux pas faire ça? Je la respecte bien trop.
-Lui dire la vérité mais comme si c'était une blague et ensuite la gaver de mots à une vitesse incroyable pour qu'elle oublie tout et passer à autre chose. Mais c'est loupé d'avance, je parle trop lentement, cherchant et pesant constamment mes mots, sauf pour parler de musique. et ça ferait trop bizarre comme enchaînement.
Pendant que je réfléchis à la meilleure réaction à adopter, j'étouffe un petit rire : la musique que je chantais, quelques instants plus tôt collait parfaitement à la situation. Ca en serait risible si les risques n'étaient pas si présents.
J'opte finalement pour la dernière option : Dire la vérité. Simplement. Je pousse un gros soupir, prend une immense respiration et souffle à nouveau, cherchant mes mots. Mais mon souhait d'enfance le plus cher était réalisé : je me sentais comme un loup. Un loup pris au piège. Et je détestais ça. Je regarde mon amie mais évite ses yeux. Plus que d'habitude, prise de honte. Je dois faire extrêmement attention aux mots que j'emploie, le risque de la faire fuir et de la perdre est là. Et je m'y refuse.

-"Le sable bougeait pas tout seul..."

A nouveau gros soupir de ma part. Mais je me calme et le sable se stabilise. Je me focalise sur lui et remets les grains de sable dans le bac sur mon bureau, avec la force de mon esprit.

-"C'est moi... Qui fais ça. Je contrôle les grains de sable avec mon esprit..."

Une fois le sable rangé, je m'assois sur mon lit et tapote à côté de moi. Une boule se forme dans ma gorge et dans mon estomac. Je la regarde dans les yeux. Les miens sont embués de larmes.

-"Tu peux partir si tu veux, si je te fais peur... Ou... Ou je peux t'expliquer... Et personnellement, je préférerais que tu choisisse la seconde option... Mais je comprendrais que tu veuilles partir. Mais je veux pas... Avant que tu prennes ta décision... Saches juste que c'est pas de gaieté de coeur que je te cache ça depuis quelques années. C'est pour ton bien. Ton insouciance et évier de te mettre en danger..."

Je lui laisse donc le choix, le coeur gros. Espérant qu'elle apprécie mon honnêteté et n'aie pas peur de faire basculer le monde auquel elle croit.
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Une nouvelle sortie de placard, fracassante celle-ci
Herjka Halfrodottir & Aisling Fitzpatrick

Face à cette situation hors du commun, je tâchai de garder un air calme. Je ne savais pas trop de quoi il en retournait, j’étais stupéfaite mais aussi intriguée. Et sauter sur Herjka pour lui demandait d’expliquer tout ça vite fait ne me semblait pas être une bonne idée. Alors je me la jouais détachée, détendue, comme si ce n’était pas une situation si extraordinaire. De son côté mon amie éteignit la musique, hésitant visiblement sur la façon d’aborder le sujet. Pourtant je bouillonnais sous mon apparente sérénité, voulant avoir des explications sur le champ. Ma bouche resta néanmoins close, laissant le temps à Rjka de choisir ses mots. Ce qu’elle fit en prenant son temps, et je pris sur moi pour faire preuve de patience. Lentement, après de visibles efforts de sa part qui me calmèrent quelque peu, elle me fit savoir que le sable ne se mouvait pas seul. Après avoir tourné son regard vers les petits grains, ceux-ci reprirent leur place dans le bas, avant qu’elle ne m’avoue être la responsable de leurs mouvements, par la force de son esprit. Il n’en fallut pas plus pour que mon esprit soit assailli de questions, à tel point que je ne savais pas par quoi commencer.

Son regard brouillé croisa alors le mien, alors qu’elle lança dans une tirade plutôt longue pour elle. Sa peur et tristesse apparentes me figèrent, et me donnèrent envie d’aller lui faire un câlin, de la rassurer aussitôt. J’attendis donc qu’elle ait fini de s’exprimer, avant de lui répondre en m’approchant d’elle doucement : « Hey ne t’inquiète pas comme ça ! Je ne vais pas m’enfuir en criant comme une idiote, tu sais. ». Je lui fis un clin d’œil pour appuyer mes propos avant de reprendre : « Ensuite, c’est trop cool ce que tu fais, j’espère que tu vas me dire que tu peux m’apprendre à faire pareil ! ». Un peu plus sérieusement j’ajoutai : « Je n’avais pas imaginé que tu m’aies caché ça par plaisir, ça ne te correspond pas vraiment ma belle. Et je comprends que tu ne puisses pas le raconter à tout le monde. Je connais des vieux superstitieux capables de prétendre que des fées t’ont enlevé et remplacé par l’une des leurs. Donc ne t’inquiète pas pour tout ça. Je suis déçue de ne pas l’avoir su plus tôt, mais je ne t’en veux pas. ». Herjka était du genre sincère, sans la moindre once de malignité. Puis les émotions qui transparaissait dans son regard et sa gestuelle prouvait encore plus sa sincérité. Dans ces conditions, il était difficile de lui en vouloir. Je la rejoignis donc sur le lit, m’asseyant près d’elle, un sourire sur les lèvres. « Alors vas-y, dis-moi tout : comment tu fais bouger le sable ? Comment tu l’as appris ? Il y a combien de temps ? ». J’avais hâte d’en savoir plus, de comprendre ce que j’avais aperçu, ce pan de l’univers qui m’avait été jusque-là inconnu. Ou peut-être pas si inconnu réalisai-je en pensant à mes visions. Peut-être que je tenais là enfin les explications à mes prémonitions. Si Herjka n’abordait pas le sujet, je le ferais sans aucun doute. J’avais besoin de savoir, tout savoir, mais je ne voulais pas non plus la brusquer. Je n’étais pas pressée après tout, alors autant laisser mon amie aller à son rythme.

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Ma lenteur l'énervait un peu. Mais je ne voulais pas risque de la dégoûter de moi ou de lui faire peur. A mes paroles, elle pouvait sentir toute ma peur de la perdre.
Mais sa réaction ne se fit pas attendre. Elle me câlina et ça eu l'effet escompté : je m'apaise immédiatement. Puis elle me dit de ne pas m'inquiéter, qu'elle ne va pas partir et je resserre l'étreinte en soupirant de soulagement.

-"Merci... Si je te perdais... Je crois que je serais inconsolable..."

Son clin d'oeil me fait rire doucement et j'essuie mes larmes. Moi je ne savais pas en faire mais j'essaie quand même : je cligne des deux yeux en même temps. Puis elle enquille sur le fait que mes pouvoirs sont trop cool. Elle voudrait même apprendre à le faire. Je ris doucement.

-"Non, je ne peux pas t'apprendre, c'est de naissance. Enfin c'est héréditaire, je veux dire.. Mes pouvoirs se sont déclenchés bien après ma naissance."

Elle reprend sérieusement et me dit qu'elle sait parfaitement que je n'ai pas caché ça pour être méchante ou par égoïsme. Elle parle aussi de fées et je souris.

-"Pourquoi les fées auraient fait ça ? Je ne leur serais d'aucune utilité. Je les pense pas si méchante.
Merci d'être aussi gentille avec moi. "


Elle se montre curieuse, elle a envie d'appréhender ce nouveau monde qui s'ouvre à elle et je souris. Je me demande jusqu'où je peux aller. Déjà, hors de question que je parle de Dagda. Ce n'est pas à moi de lui avouer des secrets de famille.

-"Eh bah... J'ai juste à me concentrer et à imaginer ce que je veux faire faire au sable.

Je me concentre et le sable flotte dans les airs. Les grains se suivent à la queue leuleu et encerclent mon amie, frôlant ses cheveux. Puis ils retournent dans le bocal.

-"Je sais depuis que je suis née que je suis une créature magique... Papa est métamorphe. Il se transforme en un animal. Son animal à lui c'est un gros loup noir. Assez intimidant quand tu le croise comme ça. Mais tu connais mon père, il ne ferait pas de mal à une mouche... Du moins, pas si la mouche n'a pas fait de mal aux gens qui lui sont proches. Quand j'étais petite je pensais que je serais comme lui. Et j'espérais même avoir le même animal totem que lui. J'aurais été canon en louve, tu crois pas ?

Je ris doucement avant de continuer.

-"Maman est tempestaire. Ca veut dire qu'elle contrôle un élément. Elle maîtrise l'encre. Tiens regarde."

Je me lève et fouille dans un tiroir de mon bureau. J'en sors un dessin à l'encre de chine et lui apporte. C'était un portrait de moi en encre noire, stylisée à la japonaise avec en fond des fleurs de cerisier rouges. Mes lèvres étaient rouges aussi. Et je n'avais aucun tatouage.

-"Elle l'a fait uniquement avec ses pouvoirs. Je l'y avais mise au défi de le faire quand je cherchais à maîtriser mes dons."

Je soupire et retourne m'asseoir.

-"En fait, j'étais tellement persuadée d'être métamorphe que quand mes pouvoirs de tempestaire se sont déclarés, j'ai été assez déçue. Même si mes parents n'arrêtaient pas de me dire qu'on était de l'espèce de notre mère. A cause de mon hypersensibilité j'étais persuadée qu'ils se trompaient. Et puis à mes quinze ans, on s'est baladés à la plage. Et je me suis noyée... C'est là que du sable m'a sauvée. Depuis j'essaie de contrôler mes pouvoirs. Et comme ils sont liés à mes émotions... J'ai encore du mal lorsque mes sentiments sont trop forts..."

Je soupire à nouveau. J'avais le coeur un peu lourd. Ce monde était rempli de dangers. Il faut que je la mette en garde.

-"Je sais que pour les simples humains ça peut paraître génial... Mais ce monde peut être dangereux, Ais'... S'il y a des fées, des magiciens, j'en passe et des meilleurs, il y a des chasseurs qui ne nous veulent pas du bien, tu t'en doutes. Tu es maintenant dans la confession mais ça te met en danger. C'est pour ça que j'ai gardé le secret. Si on sait que tu as un lien spécial avec moi ou même mon père -qui est plus menaçant que moi, du point de vue des chasseurs - on peut te faire du mal pour nous atteindre. Et ça... Je peux pas l'accepter. Je veux bien répondre à toutes tes questions sur ce nouveau monde... Mais fais attention, s'il te plaît... S'il t'arrivait malheur par ma faute...

Je sers les poings et pousse un troisième soupire. Je n'imagine pas ma réaction si on m'avait appris qu'elle a été enlevée ou, pire, tuée par des chasseurs juste pour m'avoir... Non, ce serait bien trop horrible à mon goût.
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Une nouvelle sortie de placard, fracassante celle-ci
Herjka Halfrodottir & Aisling Fitzpatrick

Il était évident qu’Herjka était bouleversée, elle avait cru me faire peur, me choquer, me pousser à la fuir. Pourtant jamais je n’aurais pu le faire. Elle était mon amie, ma presque sœur. Peu importe qu’elle soit différente, elle l’avait toujours été de toute façon. Même si elle m’avait annoncé être un extra-terrestre, je ne l’aurais pas repoussé. Je la savais douce et gentille, et incapable d’être méchante ou cruelle. Je la consolais donc de mon mieux, la câlinant. Je n’étais pas de ceux qui aimaient une personne qu’à certaines conditions. Pour moi l’amour se devait d’être inconditionnel, et ce serait hypocrite donc de ma part d’arrêter de l’aimer juste parce que j’avais découvert son don. Herjka se calma doucement, acceptant de me dire qu’elle ne pouvait malheureusement rien m’apprendre, puisque c’était héréditaire. Soit, je pouvais vivre, même si ça aurait été pratique. Curieuse sur le fonctionnement de son don, et captivée par la danse du sable autour de moi, je n’avais pas tout de suite réalisé la réponse qu’elle m’avait faite à ma blague sur les fées. Ce n’est qu’après que je comprends ce qu’elle sous-entendait : les fées existent. Sous le coup de la surprise, je m’apprêtais à répondre quand Herjka se mit à parler de son père métamorphe, et de sa mère tempestaire. Mon cerveau se rebella contre le trop plein d’informations, mais je ne voulais pas l’interrompre, et j’attendis donc qu’elle se lève pour aller fouiller ses tiroirs avant d’ouvrir la bouche. « Ok, ça fait beaucoup d’infos, va me falloir du temps pour tout assimiler. Et j’ai tellement de questions que je ne sais pas par où commencer. » Docilement j’attrapai le dessin à l’encre qu’elle me tendit un magnifique portrait d’Herjka qui me fit sourire de tendresse.

Alors que la version en chair et en os s’asseyait de nouveau auprès de moi, elle me raconta son histoire personnelle qui me toucha. Je devinai qu’elle aurait voulu m’en parlé plus tôt, se confier sur ce qu’elle avait ressenti, mais que la nécessité de garder le secret sur sa nature l’en avait empêché. Je tendis la main qui ne tenait pas le dessin pour attraper et serrer la sienne, en signe de soutien. Un soupire lu échappa et je ne puis m’empêchai de la serrer brièvement contre moi, avant qu’elle ne reprenne en me mettant en garde. J’écoutais ses avertissements mais mon esprit était ailleurs, ressassant tout ce qu’elle m’avait déjà dit jusque-là. Je me doutais que je ne devais pas révéler à tout le monde ce que j’avais découvert, que tout le monde ne verrait pas l’existence de créatures surnaturelles du bon œil. Cette histoire de chasseurs ne m’étonnait qu’à moitié. Le monde était en grande partie intolérance. Je m’empressais donc de lui répondre : « Ne t’inquiète pas ma belle. Je serais prudente, je ne vais pas crier ce que je sais sur les toits, tu sais. Et puis si ce sont des êtres humains tes chasseurs, je ne peux les gérer, je sais me défendre. ». Je lui fis un autre clin d’œil. En effet, après le procès de mon frère emprisonné pour m’avoir défendu, j’avais appris à le faire par moi-même, parce que je ne voulais plus que qui que ce soit fasse mes combats à ma place. Qui que soient ces chasseurs, aussi dangereux qu’ils pouvaient être, ils ne me faisaient pas peur, et s’il fallait je m’interposerais pour sauver mon amie. Car il fallait être bien idiot pour ne pas réaliser qu’elle n’était pas un danger, douce comme elle l’était. Mais je ne dis rien à voix haute, ne voulant pas l’inquiéter. A la place, je lui repris : « Allons-y alors, si tu es prête pour mes questions : tu as parlé de fées, magiciens, métamorphes et tempestaires, qu’est-ce qu’il y a comme autres créatures là dehors ? Des vampires ? Remarque en Irlande ça serait plutôt des lépréchauns non ? Et que sont les tempestaires exactement ? Les autres je visualise à peu près, même si je suppose que ça doit être différent de tout ce à quoi nous ont habitués les médias. ». Pour le moment je m’arrêtai là, quand bien même j’avais dix mille autres questions, je préférai y allait par étapes.

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La sécurité. C'est ce que la famille m'apporte. Et Aisling fait partie de cette famille, même si elle n'est pas de mon sang. Et je l'aime comme une soeur. Voilà pourquoi je savais que mes mises en garde ne tomberaient pas dans l'oreille d'une sourde. En revanche, lorsqu'elle dit qu'elle peut se défendre, je grimace.

-"Ce ne sont pas que des humains, ma belle... Y'a beaucoup d'humains, mais pas que... J'en sais pas beaucoup plus. Je sais que tu es douée pour te défendre... Mais si tu te bats contre un métamorphe qui contrôle bien ses métamorphoses ou même un tempestaire qui maîtrise avec perfection ses dons... Tu n'as que peu de chances."

Elle réfléchit et une trace d'inquiétude traverse son visage. Mais je n'ai pas le temps de lui demander ce qui ne va pas, elle me pose une salve de question. J'ai du mal à assimiler et j'ai un mouvement de recul.

-"Ok... Alors doucement... Une question à la fois. Alors... Il y a des Djinns, des Sirènes et Tritons et des Oracles... Pas de vampires, ni d'anges et encore moins de zombies. Pas de leprechaun non plus."

Je ris doucement.

-"Il y a des mythes qui ne sont là que pour amuser les enfants..."

J'étais en train de réfléchir à sa dernière question. Qu'est ce qu'on était, nous les tempestaires ? Je pousse un long soupire.

-"Je sais pas trop... C'est compliqué... On maîtrise un élément spécifique mais on ne peut pas le créer. C'est nul parce que j'aurais nettement préféré pouvoir créer du sable. Je préfère le sable fin et blond. Comme toujours, plus on s'entraîne, plus on est puissant et endurant... En revanche... Au delà d'une certaine limite... Trop d'utilisation des pouvoirs, ça peut nous tuer..."

Je baisse la tête, mal à l'aise.

-"C'est tout ce que je sais... Au fait, non pas que ça me dérange que tu sois là. loin de ça ! Mais pourquoi tu es là ? Enfin je parie que ça a un rapport avec ma mère... Elle m'embête en ce moment... Elle devient collante."

J'aime ma mère. Mais elle s'est mise en tête que j'étais étrange en ce moment. Je pousse un long soupire. Je vais dans les bras de ma grande soeur de coeur et m'y blottis.

-"Je suis soulagée que tu sois au courant pour ce que je suis... Ca me faisait mal d'avoir des secrets pour toi... Mais je suis obligée de garder certains secrets... J'ai fait des promesses, tu sais ? Et je suis quelqu'un d'honnête. Quand je promets de garder un secret, je le fais. Pour toi comme pour les autres. Je veux pas que tu m'en tienne rigueur..."

Je resserre doucement l'étreinte. Etreinte qui reflétait toute la douceur et la tendresse que j'avais pour elle. Rien de romantique, que du fraternel. Puis je me redresse.

-"Tu as sans doute oublié que je suis hypersensible et que je perçois beaucoup les émotions des gens... Mais tout à l'heure, juste avant que tu me pose toutes tes questions... Tu t'inquiétais... De quoi tu t'inquiétais ? Tu sais, je suis dans ce monde depuis ma naissance... Et mes parents sont là pour me protéger. Et maintenant que tu es au courant, ils vont te protéger aussi... Tu fais partie de la famille. T'as pas à t'inquiéter..."

Je caresse ses cheveux doucement. Et lui souris doucement, de manière à la rassurer.

-"Tout va bien et va aller bien. Je t'en fais la promesse. Il suffit juste d'être discrètes et de pas trop parler... Ca fait Dix neuf ans que je vis dans ce monde,
avec ces risques... Cette fois, c'est à toi de me faire confiance et de te fier à moi."
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Herjka Halfrodottir & Aisling Fitzpatrick

Malgré mon apparente confiance en moi, je voyais bien qu’Herjka, ma petite sœur de cœur, s’inquiétait quand même des ennuis que ses révélations pourraient me causer. Comme si le fait de savoir allait me mettre plus en danger. J’étais plutôt d’avis que c’était l’ignorance qui était dangereuse, au moins maintenant je saurais ne pas être prise au dépourvu par une quelconque attaque. Même quand elle parla du fait que ces chasseurs n’étaient pas forcément humains, je me retins à grande peine de hausser les épaules. Quand bien même ils auraient des facultés en plus, j’aurais toujours l’effet de surprise de mon côté, tout le monde me sous-estimait, j’y trouvais un avantage parfois. Et puis, s’il s’avérait que j’étais vraiment en danger, il y avait moyen de se procurer des armes – même illégalement. Je préférais éviter, mais si ce devenait nécessaire, je saurais faire avec. Il était hors de question que je dépende des autres pour me défendre. C’était déjà arrivé et … non, jamais plus. Je détournais donc la conversation en lui posant mille questions, à tel point qu’elle me demanda de ralentir. Je me mordis la lèvre, un peu contrite de l’avoir bousculé de la sorte, et je la laisse reprendre la conversation à son rythme. Je ne savais pas si je devais être déçue ou pas que les leprechauns n’existent pas, cela aurait été drôle de mettre la main sur l’un d’entre eux pour lui faire exaucer des vœux. Du genre soigner ma vue pour commencer. Sirènes et tritons, oracles, métamorphes, tempestaires, djinns, le monde comptait bien plus de créatures qu’on pourrait le croire. Alors qu’elle essayait de m’expliquer ce qu’était un tempestaire, en utilisant son propre exemple, je réalisai la situation où se trouvaient les créatures surnaturelles comme Herjka. Ce n’était pas comme s’il y avait des cours à l’école sur ce qu’était un djinn ou une sirène, ou encore des réunions extra-scolaires et/ou extra-professionnels, vu qu’ils étaient soumis au secret. Donc mis à part de qu’elle savait d’expérience, mon amie ne devait pas savoir grand-chose de sa nature, ou de celles des autres êtres magiques.

Avant que je ne puisse lui poser d’autres questions, elle me demanda pourquoi j’étais venue, devinant que sa mère avait trait à ma présence. Je lui souris amusée, avant de lui répondre : « Alors déjà ne pense pas que j’ai fini, j’ai encore d’autres interrogations, mais je te laisse tranquille avec ça pour le moment. Et oui, ta mère m’a demandé de passer te voir, elle s’inquiète pour toi. C’est le rôle d’une mère, et crois-moi, la mienne aussi peut se montrer collante. ». La seule raison pour que laquelle Blodwyn Fitzpatrick ne se mêlait guère de mes affaires, c’est qu’elle me savait fière et entreprenante, pas du genre à me laisser donc, et qu’en plus de respecter, elle évitait de se confronter à mon caractère belliqueux quand on essayait de trop me materner – même si je l’acceptais plus facilement de sa part que de la part des autres. Herjka était différente pourtant, plus sensible au monde que je ne l’étais, d’une certaine manière, et c’était sans doute pour cela que tout le monde dans son entourage veillait sur elle. Je la serrais donc fort contre moi quand elle vint dans mes bras, lui transmettant ma force, en tout cas je l’espérais. Elle m’avoua être soulagé de ne plus me cacher ça, ajoutant qu’elle était une personne honnête et qu’elle gardait aussi bien mes secrets que ceux des autres. Attendrie, je lui caresse le dos en lui répliquant : « Je sais, ne t’inquiète pas Rjka. Je te l’ai dit, je ne t’en veux pas, je comprends. ». Mes paroles semblent faire effet puisqu’elle se dégage avant de me demander ce qui m’avait inquiété, l’ai senti un peu plus tôt, rajoutant le fait que ses parents me protégeraient tout comme ils la protégeaient. Après un instant de réflexion, pendant lesquelles elle me caresse la tête pour me rassurer, geste que je ne reniais pas même si je n’en avais pas réellement besoin, je lui dis : « Je ne m’inquiétais pas vraiment tu sais, disons plutôt que j’étais agacée à l’idée que quelqu’un puisse s’en prendre à toi juste à cause de ta nature, alors que tu n’es pas dangereuse, c’est tout. ». Elle continua à me rassurer en disant que nous irions tous les deux biens, qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter. Je lui souris, un peu perplexe par l’échange de nos rôles, mais je n’en fis aucune mention. Toutefois j’étais quelqu’un de déterminée, et je savais ne pas laisser mon attention se détournait. « Maintenant dis-moi tout, pourquoi ta maman s’inquiète à ton sujet ?. »

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