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 No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù

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Gidéon Ò Murchù
Triton

nom Ò Murchù prénom Gidéon âge 53 lieu et date de naissance Dublin, Irlande ; 19 novembre 1963 orientation sexuelle Hétérosexuel statut marital Veuf métier/études PDG d’Oax Pharmaceutics situation financière Très riche, trop organisation Dux Tenebris - Bras droit ft Jeffrey Dean Morgan

« You think you're the king of brooklyn
and that you've seen it all »

Mesure ses relations en chiffre et son humeur en pourcentage + maniaque du rangement, tout a une étiquette + TOC d’organisation et de symétrie + l’absence de titre et de légende l’insupporte + tient scrupuleusement son agenda + évite préférablement la première personne afin que ses dires soient davantage une affirmation qu’une opinion + de fait, est un excellent menteur + n’aime pas les individus + n'a pas réellement d'a priori sur les autres races puisqu'il les déteste toutes de manière égale + carrément raciste, vu qu'il pense les tritons supérieurs aux autres + apprécie peu la vie rurale + technophile + capitaliste paternaliste + entrepreneur + n'aime pas l'aristocratie puisqu'il valorise le mérite + préfère les critériums aux crayons de bois + ses stylos sont hors de prix + sort rarement sans cravate + saute quelques nuits / saute, quelques nuits + sent l’eau de Cologne, le tabac et le cuir neuf + athéiste convaincu + se renseigne et apprend tout sur tout pour ne pas être surpris à ignorer quoi que ce soit + porte des montres hors de prix + votre stupidité est une aberration + intransigeant sur l’orthographe + horripilé par le système scolaire et les institutions publiques + préfère les bijoux en métal et en argent plutôt qu’en or + garde une photo de chacun de ses enfants dans son portefeuille + sa mère n’était pas une cuisinière alors n’a jamais vraiment développé un goût pour la nourriture + ne supporte pas les plats en sauce, ni les sauces d'ailleurs + n'aime pas le sucre + n'aime pas le gras + sale beaucoup trop ses plats + a une villa de vacances dans le sud de l'Italie + avait un yacht jusqu'au tsunami + ne sort jamais quand il pleut + d'ailleurs, fait en général venir les autres à lui + diagnostiqué Haut Potentiel à un très jeune âge + avant tout car il pense et réfléchit différemment + rechutes chroniques dans l'alcoolisme et le tabagisme + plutôt scotch et bière brune + fume des Camel Black + santé de fer (pour ne pas dire en titane - n'a jamais attrapé un rhume) + commence néanmoins à développer de l'insuffisance cardiaque (à cause de son tempérament colérique) et un infarctus pourrait tantôt lui tomber sur le coin du nez , s'il ne développe pas un cancer du foie ou du poumon avant ça (combo sel + alcool + cigarette) + maintient sa forme physique et boxe à l'occasion, même s'il s'essouffle plus vite qu'avant + ne porte pratiquement que des chemises + réprouve l'existence des pantalons en jean + amateur de peinture, achète souvent des toiles pour habiller son intérieur + déteste les couleurs vives, préférant les tons sobres qui se font oublier à l’œil + déteste la musique, la raison étant que celle-ci lui suscite des émotions échappant à son contrôle + déteste ce qui est bruyant, il peut s'emporter très vite pour un simple bruit agaçant + considère tellement de choses comme "contre-nature" qu'il ne voit plus de pureté nul part, pas même en lui-même + collectionne les timbres + déteste chanter en dépit de sa belle voix profonde (que le tabagisme a déjà bien attaquée) + deux pieds gauches mais deux poings droits + friand du Black-jack, du Poker et du Backgammon + répugne l'idée de la retraite + l'eau l'agace (imaginez si vous deviez surveiller la moindre averse pendant plus de 50 ans, et osez me dire que ça ne vous horripilerait pas) + très régulier dans ses horaires, il mange toujours à la même heure et se lève à 7h00 tapante en toutes circonstances (il peut retarder l'heure de coucher en revanche).


Gidéon, c'est la primauté de l'intelligence sur tout le reste. C'est les montagnes de bouquins, le génie, la culture, le goût d'apprendre. C'est étudier le latin et le grec pour comprendre un mot plutôt que de simplement en connaître le sens. C'est être capable de débattre n'importe quand sur n'importe quel sujet. C'est tout savoir sur tout, et surtout sur tout le monde. C'est réfléchir sur tout ce qui importe mais aussi sur tout le reste. C'est penser chaque détail à l'avance, planifier et prévoir. C'est avoir des objectifs précis et ambitieux, et savoir comment y parvenir. C'est anticiper le comportement des autres, les événements de l'actualité, la fin d'un scénario. C'est calculer, apprendre du passé, se tourner vers l'avenir.
C'est aussi penser mille chose à la seconde, à vouloir s'en tirer une balle, ne plus supporter le bruit, la présence d'autrui, ne plus se supporter. C'est devenir fou à force d'être sensé, aimer la raison à en perdre la raison. C'est souffrir d'être plus intelligent, d'en savoir plus que les autres. Avoir l'impression d'être seul parce que les autres sont trop cons. Et vouloir être seul, dans un monde de silence, pour ne plus avoir à supporter les autres, quand on se supporte déjà pas tout seul.

Gidéon c'est aussi l'orgueil. Être surdoué et ne pas connaître la simplicité. C'est penser valoir et mériter mieux que tout le monde. C'est considérer que les autres ont tort tant qu'ils sont pas d'accord avec soi. C'est ne pas envisager autre chose quand on a pris une décision. C'est continuer tout droit avec des oeillères pour ne pas admettre son tort, et pousser le vice jusqu'au bout pour ne pas prendre le risque de faire un pas en arrière. C'est réduire le reste de l'humanité plus bas que terre dans le seul intérêt d'être au-dessus de tout le monde. C'est être convaincu qu'être triton, c'est être supérieur, et d'être supérieur parmi les tritons. C'est refuser un refus, c'est exiger et ordonner, c'est supposer être le Roi et avoir des pions, c'est décider pour les autres et être résolument borné. C'est persécuter mais de façon équitable, c'est prêter moins attention à ce qui a moins d'importance que soi. C'est avoir de l'ambition et piétiner les autres, mais trouver ça normal et quand les gens s'offusquent ne pas savoir pourquoi. C'est être égoïste, individualiste et avare, c'est ne partager ni l'argent ni la gloire, c'est préférer un deal quand celui d'en face n'en profite pas. C'est envier la chance du premier venu, jalouser le moindre bonheur, la moindre opportunité, et difficilement s'en cacher.

Gidéon surtout, c'est le travail. C'est vouloir les étoiles et viser le sommet. C'est mettre ses loisirs au service du travail, c'est répugner s'amuser et prendre plaisir au labeur. C'est rester enfermé et assis pendant vingt heures, c'est répondre aux exigences dans l'heure qui les suit. C'est travailler dur, être sérieux, être efficace. C'est avoir des standards et pas supporter ceux qui ne les ont pas. C'est être motivé et savoir ce qu'on veut, et ne jamais baisser les bras. C'est se donner une direction et s'y tenir, c'est incarner sa fonction plus que soi-même. C'est assumer ses responsabilités et répartir les tâches. C'est s'assurer de chaque détail, être minutieux, être perfectionniste, insister, mordre et ne jamais desserrer.
C'est détester la paresse et les gens paresseux, les jeux sans aboutissement, les humoristes et leurs one-man-show, les chômeurs et ceux qui vivent d'allocations. Considérer chaque pause comme un ressort d'efficacité, à ne prendre que quand on ne peut faire autrement. C'est ne pas supporter les mots retraite et congé. C'est répugner être laxiste et le fait de procrastiner. Ne pas se coucher sans avoir terminé, ne pas faire de pause clope et fumer devant ses dossiers. C'est se lasser de manger et ne le faire que par nécessité.

Gidéon c'est l'Everest, c'est une montagne, c'est l'immuabilité. C'est être dur et increvable, solide comme un rocher. C'est être indifférent et répugner être tendre, ne jamais faillir, ne jamais céder. C'est faire semblant de ne pas avoir de coeur, d'être dénué de sentiments. C'est rester le même, saison après saison. C'est faire primer la raison et outrepasser l'émotion. C'est la puissance, l'avidité et la domination. C'est être une façade pour les autres, un rempart pour les siens. C'est être froid et implacable, se faire craindre et respecter. C'est planquer ses faiblesses pour ne pas les voir exploitées. C'est refuser d'être sensible, regarder l'horreur dans les yeux, être capable de cruauté, être un tyran et l'assumer. C'est savoir à l'occasion se défaire de sa conscience et de son humanité. C'est rester insensible à la poésie et vivre de calculs. Distinguer le vrai du faux et le blanc du noir. C'est n'être ni bon ni mauvais, mais d'agir selon ses devoirs.

Gidéon c'est plus que tout la colère. C'est contrôler mieux les autres que soi-même, ne pas savoir se dominer. C'est être insupporté par le détail le plus anodin. C'est s'emporter trop vite contre tout le monde. C'est serrer les dents quand quelqu'un chante ou siffle, c'est élever la voix à la première critique. Être nerveux, dynamique et névrosé. C'est noircir son regard au moindre déplaisir, avoir la voix rauque à force de gueuler. C'est fumer, boire et coucher pour amoindrir le risque de s'emporter. C'est devenir violent avant d'avoir compris pourquoi, frapper ce qui lui est cher pour le remettre droit. C'est épuiser son coeur et quelques fois peiner à respirer. C'est être soudain et bouillonnant, vif et spontané. C'est faire sans cesse des choses que l'on devra regretter. C'est foutre en l'air des plans qu'on a mûrement pensé.
C'est savoir qu'on est colérique et avoir du mal à le supporter. C'est chercher la douceur et renoncer à se faire pardonner. C'est aimer l'idée d'une bonne compagnie, c'est trouver refuge auprès des femmes, dans la tendresse, la luxure, les excès. C'est répondre à l'amour par la force brute, mais revenir en quémander sans jamais l'assumer. Mais c'est défouler cette colère dans sa vie privée pour, quand c'est nécessaire, rester composé.


Gidéon c'est un père, Gidéon c'est son père, Gidéon c'est sa famille. Gidéon, c'est Ò Murchù.

story of my life

* Tu as juste à cliquer pour lire automatiquement la partie que tu souhaites, c'est magique No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 508348443
Chronologie / Table des matières:

PARTIE I : L'avènement d'un père

Gidéon Ò Murchù, né prématurément le 19 novembre 1963, à Dublin. L'enfance remonte à trop loin. Lorsqu'on atteint un certain âge, que l'on a eu une vie aussi pleine, les souvenirs commencent à perdre leurs couleurs et leurs contours, et on ne s’en rappelle plus que dans les récits des autres, plutôt que du fait de sa propre mémoire. Plus le temps passe, plus s’oublient l’agencement des pièces d’une maison, l'écoulement des saisons, les longues journées à étudier fenêtre close – mais Gidéon, tu te souviens davantage du parfum de chèvrefeuille de la mère qui refusait de t’embrasser. Tu te souviens la colère et la sévérité creusant le visage de ton père, la peur qu'il instillait d'un seul regard. Tu te souviens le martinet, les gifles, les orties. Les nuits passées sous les draps à lire à la lueur d’une lampe de poche, à écouter la radio à bas volume, tes pieds-de-nez au couvre-feu. L’ambition jusqu’aux étoiles. Tu voulais qu’elles t’appartiennent.
Trois frères pour une soeur, deux paires de jumeaux. Une fratrie de quatre, c’était pas facile tous les jours - surtout avec un père comme le vôtre. Il avait instauré cette compétition entre ses fils, une course au mérite et à la reconnaissance. L’amour n’a jamais pu naître entre vous trois car chacun de vous voyait l’autre comme un adversaire à abattre, vous étiez comme des clébards ayant oublié venir de la même portée. Des chiens qu’on lâche en arène pour s’arracher la gorge à pleines dents. Des chiens placés dans l’injustice, tour à tour punis pour les erreurs des deux autres - pour accroître cette haine en chacun, pour vous forger le caractère, pour vous préparer à la vie ; et pour vous faire comprendre qu’une famille, c’est autant la haine que l’union, et qu'on y est tous à regretter les fautes d'un seul. On t’a fait ignorer la tendresse, on t’a fait aimer cette rivalité, on t’a fait aimer en sortir vainqueur, et piétiner les autres, et mettre à profit les injustices que l’on te faisait. Rien de plus que le chien de ton père. Combien tu rêvais de mordre la main qui t’a dressé tant tu la haïssais à en crever, mais tu ne pouvais te passer de sa récompense, et tu l’enviais, et tu la respectais. Plus tard tu voulus faire de même avec tes fils, sauf que toi bien sûr tu as échoué.

Et à côté de ces bravades musclées, il y avait la soeur, Philomène. Il y a bien longtemps qu'elle est décédée, un coup de la mauvaise fortune une fois encore. Elle était née avec une condition rare et propre à la race sirène - une maladie qui lui rongeait les jambes, la rendant inapte à marcher, l'obligeant à passer un temps infini à demi-immergée, et qui lui interdisait toute sortie. Une histoire à fendre des coeurs, mais vous ne l'entendiez pas ainsi: pour vous, elle était le gène déficient, et votre père lui interdit formellement de jamais procréer. Pourtant le piège était de s'attendrir sur une pareille malchance - près de vingt ans, votre mère l'avait prise pour une sainte, bien qu'elle fut la seule. Car en vérité, Philomène était aussi infirme qu'elle était égoïste et mauvaise. Il faut le dire, bon nombre des écarts pour lesquels on vous avait si violemment fessés étaient de son fait, mais comment croire que cette enfant handicapée au visage épuré et si faible pusse être responsable ? Seulement toi, tu la voyais telle qu'elle était : une erreur génétique et une démente, qui mourut sans rien connaître de la vie, dans une énième crise de folie provoquée par ses douleurs.

L’argent, la stratégie, la race, c’était ton quotidien, le fonctionnement des Ò Murchù depuis des générations, un fonctionnement que tu as embrassé à peine enfant. Tu as mis ton incommensurable ambition au service de ce nom, tu t’es laissé dicter ton destin par ton père. Le père, celui qui sait, qui contrôle, qui dirige, une figure que tu te devais de perpétuer. L’homme dont tout dépend. De tes frères, tu es sans doute celui qui l’a compris le mieux. L’un était trop violent pour être composé, l’autre trop doux pour être ferme - mais toi, tu étais parfait. Parfait pour épurer le sang d'un si grand nom de toute faiblesse et de toute indiscipline. Toi - le roc indivisible, toi qui comprenais la nécessité de protéger et d’endurcir les siens. Toi qu'on fiança le premier, et au meilleur parti, en te faisant passer cela pour un honneur. On t'imposa une femme dont tu ignorais encore tout, le plus cocasse étant que tes frères en étaient jaloux, et que toi tu disais merci. Il faut dire que l'amour, tu ignorais ce que c'était, et qu'il n'y avait jamais que le devoir qui comptait à tes yeux.

Maryan Ederness, c'était son nom. Un grand nom d'ailleurs, dans le journalisme, et bien sûr une sirène de sang pur - le père ne laissait jamais rien au hasard. S'il fallait décrire ce que tu as ressenti en la rencontrant, c'était à peine moins qu'un sourcillement. Elle était belle, désirable même, avide de contrôle et de pouvoir, mais tout ce que tu parvenais à penser alors, c'était que ta vie serait la même avec ou sans elle à tes côtés. Elle n'était pas plus un vide qu'un plein, ni une associée ni un élément du décor, c'était à peine descriptible. Mais elle ressentait la même chose à ton égard, c'est ce qui a permis à votre mariage de fonctionner. 1984 - à 21 ans devant l'autel, tu disais oui avec ce sourire de façade qu'elle te rendait. Ce sourire plat comme une caricature de journal, et ce regard de pure indifférence. Le plus étrange, c'est que l'on vous trouvait fusionnels et assez semblables, à vous voir on aurait cru ces portraits des temps anciens; vous représentiez le même accord, la même droiture, les tricheries du peintre à même la réalité. Des intérêts et des objectifs communs, cela vous rapprochait bien plus que tout l'amour du monde, au moins au début.

1988, le père est mort, cette année-là. D'un cancer des poumons à force de fumer car l'ironie de ta famille ne date pas d'hier. Au cours de la même année, ta femme enfante une première fois. La mort d'un père et l'avènement d'un autre - c'est à cet instant véritablement que tu es devenu Gidéon Ò Murchù. Ce fut pourtant une déception sans précédent, puisque Maryan te donna deux filles, Hayley et Hecate. Il n'est pas difficile de comprendre ton sentiment : tu avais haï les deux premières femmes de ta vie, et on ne t'avait appris qu'à créer des mâles, des héritiers à ton image. Tu n'avais pas envisagé qu'obtenir un fils puisse être aussi délicat, c'est pourquoi dès lors, tu te mis à suivre les cycles de fécondité de ton épouse. Tu t'y repris tant et tant mais sans succès, tant et si bien que durant ces trois années te séparant de la naissance d'un fils, tu la détestas et l'accablas de culpabilité. Quant à tes filles, elles étaient trop jeunes pour que tu t'y intéresses, et tu léguais volontiers le soin de s'en préoccuper à madame.

1989 - Pourtant, il se passa une chose à laquelle tu ne t'attendais pas, personne n'aurait pu s'y attendre. Tu as eu le coup de foudre. Et ce n'était pas à Dublin mais à Bray, où vous étiez installés. Oserais-je le dire ? Ce n'était pas une femme, Gidéon. C'était encore une fille. Toi, tu avais 26 ans, elle n'en avait que 16 - elle n'était pas pour toi. Mais sa queue de cheval battant l'air, ses cils interminables, sa poussière de fée qu'elle laissait sur tes mains - tu ne pouvais détacher ton regard d'elle. Tu ne sais plus comment, mais vous vous êtes liés d'amitié. C'était étrange, la manière dont tu ne pouvais t'empêcher de lui sourire, et sa manière de te traiter parfois comme un père de substitution, à t'enlacer, à te permettre autant de contact que si vous aviez été du même sang. Tu savais à quel point c'était mal, à quel point c'était faux; tu voulais cesser, tu te dégoûtais toi-même. Tu voulais lui dire : si tu savais ces choses auxquelles je pense, mais tu ne voulais pas l'effrayer, ni la faire fuir. Bridget.
Plus le temps passait, plus tu te permettais. Tu sacrifiais des heures entières pour pouvoir la voir, l'écouter parler de futilités. Quelque part, tu avais réussi à te convaincre qu'elle était à toi. Tu avais beau cacher tes sentiments, tu étais certain qu'elle en avait connaissance. Ah, ça, c'était avant qu'elle te revienne enceinte. Comme tu t'es senti mal. Qui ? Son petit ami. Le coeur au pressoir. Si t'as jamais eu envie de mourir, c'était bien à ce moment-là. Mais trop bon trop con pas vrai ? Tu as pris sur toi. Tu avais de l'argent, alors tu lui as proposé de l'aide. Son refus t'a fait l'effet d'une claque. Tu ne sais plus trop ce qui s'est dit ensuite car l'alcool l'a effacé pour toi, mais à la fin, aucun de vous ne voulait plus revoir l'autre. Et vous ne vous êtes plus jamais revus. Depuis, tu as tout fait pour l'oublier, pour te convaincre que tu n'as jamais faibli pour qui que ce soit, et te cacher tes propres obscénités. Mais son nom t'évoque encore quelque chose, et tu ne saurais dire si elle a affaibli ton coeur ou épaissi ta coquille.

Ta vie a été un désastre pendant trois ans - avec le recul, tu te serais foutu des claques. Tu as été amoureux, tu as été infidèle, tu as été un véritable enfoiré avec ta femme qui restait inféconde en dépit de vos nuits, et ton travail s'est teinté d'immoralité sous l'effet du manque de sommeil. Trois ans qui t'ont ruiné, tu t'y es mis à fumer dans l'ombre angoissante de ton défunt père, tu buvais aussi un peu trop et ça te rendait violent. Mais à la fin de ces trois ans enfin, Maryan est retombée enceinte. A la fin de ces trois ans, tu as eu un fils, Castiel, ton héritier - et je crois bien que tu as pleuré ce jour-là tant tu as été soulagé d'un poids. Ces naissances t'ont remis la tête en place, tu as finalement pardonné à ta femme, et tu as jeté un regard neuf sur tes filles. Hayley, Hecate, et Niamh à présent. Je n'irai pas jusqu'à dire que tu les as soudainement aimées et dorlotées, mais tu les as reconnues comme tiennes. Tu as resserré la bride sur l'éducation de tes quatre mômes, tu ne les a plus quitté des yeux depuis lors. Puis deux ans plus tard, ce fut une paire de jumeaux supplémentaires - Phoebe et Nathan, que le destin voulut aussi placer entre tes doigts.

Tu étais un père, et cela impliquait bien des choses, mais pas forcément celles que l'on attendait de toi Gidéon. La tendresse, l'affection, ce n'était toujours pas pour toi. Tu n'étais pas facile à vivre, pour aucun d'eux. Tu emportais toujours avec toi cette aura de sérieux et de travail acharné, celle qui se respecte mais que personne n'envie - celle de l'homme sans passion apparente, l'homme froid, l'homme que l'on ne déplace pas lorsqu'il se met en travers d'un chemin. Être père, c'était représenter un nom et une lignée. C'est pourquoi toute ta vie semblait tourner autour de ton entreprise - ce cœur industriel battant aux rouages complexes qui s'abreuvait d'un sang dont tu tairais la provenance. Le formidable édifice Ò Murchù, engrangeant d'obscènes quantités d'argent, torréfiant ses employés, couvrant d'un voile de dentelle de bien noirs dessous - tu en étais la tête pensante hypertrophiée.
Mais cet homme composé et calculateur n'était pas tout ce que tu montrais de ta personne. Lorsque la colère te prenait - et elle te prenait souvent, tes enfants comme ta femme m'en seront témoins - ton visage était à peine humain. Il se déformait sous cette rage sourde et folle qui émergeait on ne sait d'où, une frustration de l'enfance dont on ne t'avait jamais guéri. Il suffisait d'une contrariété, et les volées de coups s'abattaient sur ces corps frêles que tu disais protéger. Ton désir de perfection justifiait les punitions. Il n'était pas étonnant, avec cela, que tes enfants te haïssent et que ta femme se fasse aussi transparente. Il t'arrivait pourtant quelques relâchements occasionnels, tu n'étais pas dans l'incapacité physique de sourire et tu savais manifester ton contentement et ta fierté lorsque la situation s'y prêtait. Mais cet adoucissement éphémère ne rendait le contraste que plus douloureux. Ainsi s'écoulèrent de douloureuses années, jusqu'à ce que les troubles, un par un, vous arrachent les uns des autres, dans un horizon où ton contrôle sur l'échiquier n'était déjà plus à tes yeux qu'un lamentable souvenir.

Partie II : La déchéance familiale

L'histoire d'un père, c'est l'histoire de sa famille. Une famille que le temps a détruite, bien souvent de ton propre fait. Tu as ruiné les tiens et tu t'es ruiné avec eux, mais ne pressons pas le récit. 2002 - En dix ans, tu as changé de bien des manières, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Tu as commencé à percevoir différemment ton rôle de père, à l'exercer de multiples façons, à commencer par tes filles. La gente féminine, tu l'avais toujours perçue assez mal - elle était vile, vicieuse, impure et imparfaite. Un outil de procréation qu'il ne fallait approcher d'aucun élément de pouvoir. Pourtant Gidéon, aussi impensable que cela puisse paraître, tu as appris bien des choses au contact de tes filles. Tes aînées t'ont appris la douceur féminine, et les qualités de ce qu'aurait dû être une véritable mère. Tu n'es pas stupide, et sans jamais l'avouer, tu savais parfaitement qu'elles entretenaient votre famille bien plus que ta propre femme. Si jeunes et pourtant si mures - à 14 ans à peine, elles valaient mieux que la mère qui t'avait délaissé toute ton enfance. C'était presque douloureux, cet enseignement, ça te laissait de l'amertume au fond de la gorge de découvrir le pouvoir maternel avec plusieurs décennies de retard, et ta fierté se portait mal d'apprendre davantage de tes enfants que de tes propres parents.
Cette douceur qu'elles t'ont indirectement apprise en la témoignant à l'égard de leurs frères et sœurs, toi tu as commencé à la ressentir pour tes enfants. Il n'y a pas eu de date précise qui puisse servir de pivot entre le monde de la haine et celui de l'amour, ce fut une marche progressive et éprouvante. Mais tu t'es mis à aimer tes enfants chaque jour davantage. Les aimer d'une manière absurde et déraisonnable. Les aimer à vouloir battre en eux tes idéaux pour le plaisir de ressentir de la fierté envers eux. Les aimer à leur remplir le crâne et à leur vider le cœur pour qu'ils n'aient plus à souffrir. Les aimer à être prêt à en éliminer un pour le bien de tous les autres. Pourtant, pas un mot tendre n'a franchi tes lèvres en trente années de paternité; tu n'as jamais été capable d'exprimer ce que tu ressentais et tu n'en as jamais eu l'envie. Du favoritisme ? Tu as dû en faire. Tu as toujours eu un sentiment particulier à l'égard de ton premier fils, tu n'as jamais oublié ta joie lorsque tu as appris qu'il s'agissait d'un garçon. Et ça, c'était encore risible à côté de l'amour protecteur qu'il t'était venu à l'égard de tes filles, notamment de ta cadette, dès l'instant où tu as commencé à changer ton regard sur le genre féminin. Cette fragilité, cette délicatesse, cette innocence - tu y sentais l'essence de ce qui pouvait apaiser ta colère. Mais ton orgueil Gidéon, il te tenait toujours hors de portée d'une pareille guérison. Tu continuais de fuir la féminité que tu commençais à admettre d'aimer.
Tu t'y laissais pourtant aller dans une toute autre mesure. Tes infidélités ne dataient pas d'hier bien sûr, mais ce changement de regard petit à petit fut ce qui déclencha réellement ta luxure. Ces femmes, elles te dérèglent, elles te font tourner la tête, tu les désires autant que tu redoutes leurs charmes. Leurs gestes te mettent hors de toi, tu voudrais les battre pour être aussi délicieuses et tout à la fois, il n'y a que ces caresses pour parvenir à dénouer tes larges épaules, à apaiser un je-ne-sais-quoi de douloureux en toi. Tu cherches cette douceur, bien plus que tu ne l'admettras jamais - tu as pourtant un mal fou à y répondre, brute épaisse avide de domination. Il y a une forme de culpabilité dans cet abandon - comment laisser ces gosses d’Ève et du péché originel faire de toi ce qu'elles veulent ? Et pourtant, elles te font te sentir vivant. Tu es loin d'imaginer le vide qu'a laissé ta mère dans ton enfance, et nul freudien ne s'étonnerait de tes pulsions charnelles, ni du refoulement constant que tu as à leur égard, celui qui te rend fou à t'en crever les yeux.

Les choses auraient pu tourner favorablement, mais c'était sans compter Gidéon Ò Murchù dans l'équation. Il y a quinze ans de cela - tu touchais tes 39 ans, tes deux aînées leurs 14 - un événement a renversé une partie de ta famille, et avec elle, une partie de ta conscience. Ton œil se glissait partout, tu voulais tout savoir, avoir toutes les cartes en main, ça avait toujours été comme ça. Forcément, quand Hayley a commencé à se lier avec un garçon que tu ne lui avais pas destiné, et un métamorphe par-dessus le marché, tu as fini par le savoir. Ça t'aurait tué de la laisser vagabonder dans son échappatoire en sucre - la situation était dangereuse pour toi, pour tes projets, et pour elle également, dans la mesure où elle se fiait à un autre que toi. Tu voulus mettre un terme à cette erreur de jeunesse, mais tu n'obtins pas l'effet escompté - Hayley, plutôt que d'entendre tes injonctions, d'obéir à l'ordre paternel et de respecter ton autorité comme elle aurait dû le faire, se sentit pousser des ailes sous le coup de l'amour et de la crise adolescente. Elle fugua le domicile parental, une nouvelle que tu accueillis très mal, cela va sans dire. Dans sa fuite, elle avait craint ton courroux et tes représailles, mais jamais elle n'aurait envisagé que tu puisses pousser le vice aussi loin.
Ton œil et ton oreille étaient partout, rien de nouveau sous le soleil. La retrouver fut un jeu d'enfant, la pauvre ne connaissait pas suffisamment la vie encore pour pouvoir prendre les bonnes précautions afin de te semer. Vos retrouvailles furent... houleuses, et le mot est faible. De ta vie encore, tu n'avais jamais été à ce point en colère. Une colère si puissante qu'on en aurait dit de la haine, et de cela à l'amour il n'y a qu'un pas. Non content de la terroriser par tes cris et tes coups, de la faire fondre en larmes et tomber à tes genoux, tu avais beau la défigurer, la punition n'était jamais assez. La frustration de ne pas pouvoir contrôler ses actes et ses pensées te déchaînait de minute en minute. Alors tu t'es saisi de la première chose te passant sous la main, et tu l'abattis sur elle encore, et encore, si fort que tu la sonnas, que tu lui tailladas la gorge, que tu lui arrachas la chair. Un corps sans vie, c'est tout ce qu'il resta de ta poussée de colère. Ce n'était plus ta fille, à terre, c'était un macchabée sans nom. Tu as oublié ce que tu as ressenti à ce moment-là, comme une douleur vive, fulgurante, mais la raison t'a repris assez tôt pour que te vienne le génie de maquiller la scène de crime. Elle servirait à l'éducation des autres. C'est ainsi que tu luttais contre ta culpabilité. Dans un monde de cruauté, il fallait savoir s'adapter.
La vie a manqué de te faire un cœur semble-t-il, Gidéon. Quand tu es revenu auprès des tiens, c'était le plus composé du monde, et tu imitais la peine en leur annonçant le décès. Tu leur disais que tu étais déchiré, que tu étais arrivé trop tard, qu'il l'avait tuée, ce maudit métamorphe, cette race cruelle, cette race qui ne devrait pas exister, ni se mêler à la vôtre. Tu as veillé à ce que chacun voit ces lambeaux de corps, à exciter leur haine et leur esprit de vengeance. Et tu t'es fait l’étendard d'une croisade contre ces semi-animaux, déclarant le début d'une chasse sans fin que tu supervisais sans en prendre part, comme un Roi distribuant ses hommes au front en chair à canon. Ils ont tous changé après ça, mais c'est ce que tu voulais, marquer les esprits, ancrer la haine et la peur au fer rouge, de peur de voir ta famille se décomposer entre tes doigts. Hécate, détruite, poussée dans ses retranchements. Castiel, en lequel tu rayais tout sentiment de faiblesse, de douceur ou de pitié. Tu n'y laissais que la rage, tu t'en faisais un disciple, quelqu'un qui te suivrait et t'obéirait au doigt et à l’œil. Hayley ? Ce nom n'existait plus pour toi. Tu te refusais d'y penser, de peur de devoir admettre à toi-même ta part de responsabilité. Car tu savais une chose que les autres oubliaient - tu étais le père, le gouvernail de cet famille, et tu ne pouvais te laisser abattre ou c'était abattre tous les autres avec toi. Pour un homme comme toi, pour un chef de famille, il n'y avait jamais qu'une chose à faire - aller de l'avant, regarder l'horizon, et les étoiles à atteindre.

Pendant plus de dix ans, tu as laissé tes noirs desseins gouverner ta famille. Chaque jour tu revenais avec un nouveau visage, pire que le précédent. Plus personne ne savait comment te parler, plus personne ne te comprenait. Tu étais devenu trop dangereux, et l'on ne savait jamais si tu étais fou ou diablement malin. Qu'est-ce qu'un père hors de la portée des siens ? Mais tu ne voyais pas les choses ainsi. Ta famille était ton entreprise, tu en étais le directeur, le monde extérieur était ton concurrent. Une règle simple, vous y étiez tous ensemble du premier jour jusqu'au dernier, tu ne pouvais admettre de fuite ou de trahison. Les liens entre vous tous, c'est tout ce qui comptait, et pour ne pas perdre un autre de tes enfants, tu avait fait primer la fermeté, tu te faisais pire que ton père, toi qui ne croyait pas cela possible. Un objectif - cette entreprise devait atteindre le sommet. Pour ne plus craindre l'extérieur, il fallait le dominer. Ce que tu comptais créer, c'était un tout nouveau monde basé sur la domination du capital, toutes ces autres races à la plèbe, les Ò Murchù au sommet, ta tête dans les étoiles. Et cela, tu ne pouvais l'envisager si ta famille se désagrégeait et trahissait ton nom pour des idées aussi absurdes que l'amour. Quelque part, tu devais tous les trouver stupides de ne pas comprendre que tu agissais par nécessité. Tu as toujours ressenti cela par rapport à tes actes - ce n'était pas par choix. Tu le faisais pour battre hors de leurs coeurs la faiblesse et l'indiscipline, tu le faisais pour eux.

Et tu as continué à être violent, à être exigeant, à être ferme. Tes enfants étaient des matériaux bruts que tu tordais à ta convenance, et tous étaient destinés à de grandes choses. Des études longues et complexes. Tout savoir, c'était ton crédo naturel, mais toi tu étais né curieux. Alors leur faire apprendre des ouvrages par coeur, leur faire réciter des leçons que tu choisissais minitieusement, les faire répéter des heures durant jusqu'à ce que chaque mot soit ancré profondément dans leurs petites têtes - ça te semblait normal. Tu ne connais pas ta leçon ? Tu ne feras rien tant qu'elle ne sera pas sue. Tu n'en connais pas le titre ? Je ne veux même pas entendre ce que tu sais de la suite. Chaque chose doit être en ordre, chaque chose doit être titrée, chaque chose doit être sue. Tu étais comme ça Gidéon, un tyran. Tu voulais qu'ils soient comme toi, qu'ils sachent autant à 20 ans que toi à plus de 40. L'entrainement physique n'était pas en reste. Tu voulais que ton fils devienne un type sachant se faire voir et respecter. La force physique et mentale. Tu en faisais des machines.

Ta femme aussi, pendant dix ans, tu lui en as fait subir. Tu te portais mieux de ne plus la voir, et elle s'éclipsait de ton champ de vision tant qu'elle le pouvait. Tes enfants ne sauront jamais les extrémités auxquelles tu l'as poussée. Elle qui s'était crue ton égal à votre mariage, tu étais passé sur elle comme un rouleau compresseur. Tu la battais, tu l'éprouvais émotionnellement, psychologiquement. Tu l'as faite crier, tu l'as faite pleurer, tu haussais la voix, tu lui disais des horreurs, tu proférais les pires méchancetés, tu la menaçais, tu la faisais trembler. Tu le faisais car tu ne te supportais plus seul. Tu étais trop pour toi, tu réfléchissais toujours trop, tu voulais faire taire toutes ces pensées insupportables, faire taire l'univers entier, plonger le monde dans le silence. Ses cris, ses plaintes, ses larmes, tu n'en pouvais plus. Combien de fois tu as voulu la tuer. Elle avait tellement peur de toi qu'elle n'osait même pas prendre le risque de partir, alors elle s'est mis en tête de tout faire pour te satisfaire, pour correspondre à l'image à laquelle tu aspirais. Tu ne la désirais même plus, mais tes pulsions te dépassaient. Vous avez essayé de faire d'autres enfants, parce qu'au fond elle n'était bonne qu'à ça, c'était sa dernière raison d'exister dans ta vie. Elle s'était mise à désirer enfanter de toi, dans l'espoir de te rendre plus doux, moins cruel, mais rien ne venait et tu la faisais culpabiliser, encore.
En 2010 finalement, elle est retombée enceinte. Ce fut un enfer à vivre. Elle fit un burn-out la même année ce qui t'obligea à la voir beaucoup plus fréquemment, et comme tu ne supportais plus sa présence quotidienne, tu t'es mis à la battre encore davantage. Tu ne te doutais même pas de ce qu'elle ressentait pendant ce temps-là, cloitrée dans sa chambre. Des crampes, des douleurs atroces, des saignements fréquents qui la terrorisaient car ils n'auraient jamais du se produire, mais elle n'osait pas t'en parler, elle ne pouvait risquer de te décevoir une fois encore. Son ventre ne gonflait pas, elle mangeait à peine, ne se déplaçait plus. Vos enfants n'en surent rien, seulement que leur mère était alitée et c'était amplement suffisant. Quatre mois durant, elle n'osa rien faire, espérant que les choses s'arrangent, mais la situation ne pouvait durer indéfiniment. Tu fus finalement contraint de lui appeler un médecin, et le diagnostic tomba violemment. Maryan faisait une fausse couche, et il n'y avait plus rien à faire, sinon vider un utérus gonflé de sang. L'expression sur son visage était insoutenable. Elle était comme détruite, mais elle s'était oubliée elle-même à cet instant. Tout ce qui lui importait, alors qu'elle relevait ses yeux vers toi, c'était de savoir si tu la tuerais pour ça.

Quelque part, ça t'a fait un choc, même si tu ne l'admettras jamais. Tu as cessé d'être violent avec elle, pour te contenter de l'ignorer purement et simplement. La vérité, c'est que tu ne savais plus comment te comporter avec elle, tu étais conscient d'aller trop loin mais tu étais incapable de maîtriser tes pulsions de colère. Alors tu t'es contenté de l'éloigner, ton regard s'arrêtait sur elle quelques fois puis passait comme au travers d'une vitre. Elle le vivait mal, ses enfants ne l'aimaient pas et elle avait cessé d'exister pour toi, alors que lui restait-il ? Sa fausse couche l'avait ébranlée. Elle avait comme pris conscience que la vie ne tournait pas autour du travail, mais le savoir ne lui rendait pas la tâche plus facile. Elle sombra dans la dépression et commença même à perdre un peu l'esprit, mais il n'y a que toi qui le savait. Toi, qui faisait semblant, mais qui à aucun moment ne l'avait quittée des yeux, car elle était devenu par alliance une Ò Murchù. Tu voyais là le résultat de tes propres erreurs, mais tu n'avais pas la moindre foutue idée de comment recoller les morceaux. Tu te sentais désolé, même si tu ne l'aimais pas, mais trop orgueilleux, trop fier pour reconnaître ton tort. Alors tu la laissais se détruire, en la graciant de la seule aide que tu étais en mesure de lui apporter - celle de ne pas aggraver son cas.
Quatre ans s'écoulèrent dans cette insupportable situation, alors que tu touchais tes cinquantes ans. Cela revenait à plus de 18 000 jours d'existence et pas un seul ne t'avait rendu plus sage. Finalement, tu n'auras jamais eu l'occasion de demander pardon à Maryan. Sombre jour - l'incendie s'était déclenché à l'étage. Le temps que tu quittes ton cabinet, il avait déjà rongé les portraits de tes ancêtres, enflammant la peinture, attaquant les murs, craquelant les cloisons. Calme, froid, méthodique, tu as sauvé tout ce que tu as pu. Tous tes enfants, ceux qu'il te restait, sains et saufs. Il ne manquait que Maryan. Et tu n'as pas hésité une seconde. Tu t'es élancé dans les flammes, tu as rejoint sa chambre tant bien que mal, la bouche couverte, les cendres te mordant les joues. Tu es parvenu jusqu'à elle, et tu l'as trouvée là, inerte mais consciente, tombée au sol, déjà rongée par les flammes. Et son regard qui te suppliait, comme cherchant ne serait-ce qu'une once d'humanité en toi. Tu la regardais, tu la faisais exister d'un seul regard, et tu as réalisé combien sa situation était insoluble. Tu as réalisé combien tu l'avais détruite, tu savais qu'elle ne s'en remettrait jamais, que chaque année la laissait plus faible et plus creusée. Le feu l'aurait rendue infirme, elle serait devenue folle, elle serait devenue Philomène. Elle voulait hurler, le temps que tu penses elle était déjà aveugle, elle n'arrivait pas à respirer. Tu pensais trop Gidéon. Mais tu as pensé que la mort était plus douce que cette vie-là. Ce n'était pas par amour, mais plutôt pour te repentir, en expiant par le feu purificateur l'une de tes innombrables erreurs. Alors tu l'as laissée pour morte et tu as rejoint les tiens, la conscience accablée, sourd à tes propres pensées alors que tu commençais ta rédemption. Mauvais mari, mauvais père, mauvais homme. Regarde tes imperfections.

Mais c'était trop tard pour ta rédemption Gidéon. Tu ne pouvais changer le passé, les engrenages étaient en place et tu n'avais plus qu'à subir les conséquences de tes actes. L'impuissance, tu commençais à la goûter, faible devant ta propre force, horrifié devant ta propre cruauté. Le 18 mars 2015, Nathan est venu à toi en présence de Castiel, et t'a confronté au sujet de la mort d'Hayley, alors même que tu t'étais cru tiré d'affaire depuis longtemps. Il t'accusait de l'avoir tuée, d'avoir trompé la confiance des tiens, d'avoir menti, manipulé, trahi. Ta colère montait, elle avait commencé à noircir ton oeil, mais tu restais aussi calme que faire se peut, de peur de t'emporter trop, et de perdre un autre de tes enfants. C'était un fils Ò Murchù, un futur père, ça aurait pu être toi - tu voulais lui expliquer ce qu'on t'avait toujours appris, qu'il n'y avait qu'une vérité et c'était la famille, que vous étiez tous responsables, ensemble jusqu'à la fin, que te vendre reviendrait à tous vous trahir. Tu voulais lui expliquer tout cela, mais tes mots ressemblaient davantage à des aveux. Tu pouvais clairement lire l'horreur et la haine dans les visages de tes deux fils, tes deux seuls fils, tandis qu'ils réalisaient l'envergure du crime que tu admettais. Mais c'était des hommes, il était plus que temps pour eux de se confronter à la dureté de la vie, et de cesser d'accabler une race plus que les autres alors que le seul responsable, au final, c'était toi.
Pourtant Nathan ne l'entendait pas de cette manière. Il a haussé la voix, il t'a traité de meurtrier, et t'a menacé de dévoiler la vérité aux yeux de tous. Il a perdu son sang froid et laissé la haine dicter ses mots et ses gestes. Il ne te voyait plus comme un père mais comme un ennemi. Tu aurais pu décider de le faire taire, tu aurais pu envisager ses menaces comme un danger pour votre famille, tu aurais pu le considérer perdu et le tuer. Mais tu avais besoin de tes fils et tu n'en as rien fait, et Castiel l'a fait pour toi. Sous tes yeux, alors que tu te tenais là, les bras le long du corps, impuissant. Impuissant comme devant le feu qui avait rongé tes biens, comme devant le corps ensanglanté de ta femme, comme devant les restes de ta fille, impuissant. Tu as vu le crâne de ton fils éclater contre le mur, tu as vu l'instant précis où la vie l'avait quitté, et son sang rougir le sol et les pieds de Castiel, qui réalisait à peine son propre fratricide. Et tu regardais Castiel, et c'est toi que tu voyais. Alors comme si tu te parlais à toi-même, comme si tu étais devenu ton propre père, tu es resté calme, tu étais même glacial. Et tu lui as dit quoi faire. Tu as distribué tes ordres. Et il t'a obéi - le bon fils, le fils fort et discipliné, le fils parfait pour la lignée Ò Murchù. Tu étais parvenu à concevoir un fils à ton image, à l'instant même où tu regrettais tout ce qui t'y avait amené.

Perdre l'un de tes fils t'avait ébranlé plus que tu n'aurais su le dire. Le sentiment était bien pire à présent que tu avais perdu ta femme, tu réalisais soudainement qu'il ne t'était plus possible d'agrandir ta lignée, et que tu perdais un par un tous ceux qu'il te restait. Tu te faisais vieux Gidéon, tu n'avais pas vu le temps passer. A quoi cela te servirait-il de concevoir un monde idéal si tu n'avais personne après toi pour en hériter ? Pour qui faisais-tu tout cela, si en chemin tu entrainais la mort de ceux que tu aimais ? Ta prise de conscience se faisait de plus en plus réelle et douloureuse, tu ne suivais même plus le fil de tes propres raisonnements, tu étais déboussolé. Ta seule certitude, c'est que tu ne devais rien laisser paraître de tes doutes si vifs soient-ils. Jusqu'à ta mort, il te faudrait rester un roc impassible, laisser cette image de pouvoir et de contrôle, dont tu ne pouvais qu'encaisser l'ironie. Tous ces drames avaient marqué tes enfants de manière indélébile, tu réalisais seulement à quel point. Castiel qui commençait à ne plus ressembler à rien, tes filles qui ne pouvaient plus te voir en peinture, qui n'arrivaient plus à faire semblant. Tu étais tellement bouleversé par ta propre impuissance, tu avais l'impression que la vie tuait à ta place et te mettait le sang sur les mains. C'est pas ce que tu avais voulu. Faudra que tu nous dises un jour ce que tu voulais, parce qu'au fond personne n'a jamais rien compris.

Comme si ça ne suffisait pas, quelques semaines plus tard, ce fut le tour de ton aînée. Hecate, la fille qui t'avait enseigné la douceur, qui avait passé sa vie à rassembler et relever la famille que tu n'étais pas foutu d'entretenir. Sans elle en fin de compte, ils auraient peut-être tous déserté. Tu l'aimais ta fille, même si tu la trouvais cruche, même si tu la trouvais faible. Elle n'était pourtant rien de tout ça, et elle te haïssait à en crever. Elle est venue vers toi, elle t'a traité comme un monstre, elle t'a dit tout ce qu'elle savait. Que tu avais tué sa jumelle, la moitié d'elle-même. Que tu avais laissé ton fils crever sous tes yeux sans lever le petit doigt, sans te précipiter sur ses restes, sans verser une larme. Qu'elle avait été là et tout vu de ses propres yeux, et toi, tu n'as pas su quoi lui dire, tu sentais que tu allais la perdre aussi, et c'était difficile à accepter. Mais tu n'avais pas le choix pas vrai ? Ce dilemme te plongeait dans l'hésitation et t'aidait à garder ton sang froid. La tuer, ça tu ne pourrais pas. Elle, en revanche, semblait décidée à te faire payer tes erreurs de ta vie. Elle s'est saisie d'un couteau, tu ne l'avais jamais vue dans une telle furie. Elle s'est jetée sur toi pour te trancher la gorge, mais elle était rendue si faible que tu n'eus pas le moindre mal à la maitriser. Tu serrais ses poignets, c'est là que tu les sentis - les cicatrices dans la paume de ta main. En fin de compte Gidéon, elle ne t'avait pas attendu pour attenter à sa vie.
Et tu l'as enlacée. Ce n'était pas par tendresse, ce n'était même pas affectueux. Mais tu étais son père, et toute ta vie était un jeu de domination. Tu lui fis lâcher son arme, tu la pressais contre toi sans violence mais avec fermeté, penchant ton regard au dessus d'elle pour mieux voir ses scarifications. Pendant un instant, tu es resté muet. Il faut dire que tu n'avais jamais compris l'automutilation, tu étais incapable de dire s'il s'agissait d'un signe de faiblesse, de résistance ou de stupidité. N'importe qui aurait levé la main sur ta fille, tu lui aurais fait la peau - mais puisque c'est ta fille elle-même qui s'en chargeait, qu'allais-tu faire, Gidéon ? Il n'y avait qu'une chose à faire, pour sa vie, pour la tienne. Elle n'était pas la première à perdre la raison, de toute manière tu portais la tare dans tes gènes, tu commençais à intégrer ce qu'était la démence. Alors tu l'as étreint comme si tu lui faisais tes adieux, et tu lui as juré en un murmure que tu agissais pour son bien, que tu ne la laisserais plus blesser sa famille, que ce soit à coup de révélation ou de couteau. Et tu l'as internée deux heures plus tard. Elle n'a jamais voulu revoir ton visage depuis, mais ton regard la suit à distance, et tu l'aimes trop pour la laisser en paix.

C'est à cette même période je crois que le mariage de Niamh devait se dérouler. Il faut bien dire que l'idée ne l'avait pas enchantée le moins du monde, cela faisait un moment qu'elle contestait cette décision injuste qui ne venait que de toi. Mais tu étais le père, ce que tu disais était loi. Là encore, tu avais cru maîtriser la situation. Tu avais envisagé toutes les possibilités, c'était vrai, mais par fierté, tu t'étais dit peut-être qu'il n'y avait rien à redouter. Et ce jusqu'à ce que le fiancé se retrouve seul devant l'autel, le jour fatidique. Bien sûr, tu t'en étais douté, tu le savais. Mais l'indiscipline, tu détestais ça. Cela te mit dans une colère noire, allez savoir ce qu'il se passait dans ta tête - cent choses à la fois. Pourquoi avais-tu échoué l'éducation de chacune de tes filles ? Pourquoi n'étais-tu pas capable d'en avoir une seule qui te respectait, qui t'obéissait, qui te comprenait - sinon, peut-être, Phoebe ? En tout cas, ta réaction fut spontanée. Les freins sabotés, ou quelque chose du genre. Tu l'avais exigé, puis tu l'avais comme oublié, une sélection de pensée qui t'arrangeait assez. Un accident effroyable, et c'est une bonne chose que tu ne l'aies pas vu de tes yeux, le choc t'aurait ébranlé. Mais tu le fus bien plus ensuite, lorsque Niamh oublia jusqu'à son propre nom en réchappant à la mort. Son père, sa mère, ses frères, ses soeurs. Sa maison, ses passions, ses souvenirs. C'est la première fois que tu faisais face à l'oubli, Gidéon, après ce jour tu t'es mis à le redouter, toi qui te souvenait toujours de tout dans ses moindres détails, toi qui avait la tête trop pleine. Une tête que tu rêvais de vider, mais à ce point, c'était bouleversant. Tu as eu peur Gidéon, et ça t'a calmé. A quel point tu t'en es mordu les doigts. Heureusement pour toi, ou malheureusement, la mémoire lui est revenue - mais ça, c'était un épisode que tu n'oublierais jamais.

Vous étiez huit, vous n'étiez désormais plus que quatre. Niamh prit le départ sitôt qu'elle en eut l'occasion et entreprit de traverser le globe, se tirant là où tu aurais du mal à la tracer. Il ne te restait plus que tes deux favoris, et quelque part tu étais heureux que ce soit eux. Mais être heureux, ça ne pouvait pas t'être permis après tout ce que tu as fait Gidéon, ta rédemption ne sera achevée que lorsque tu seras le dernier des Ò Murchù, et ça tu le pressens et tu le crains. Il y avait Castiel, le seul que tu avais réussi à modeler suivant tes objectifs, ou plutôt suivant ceux de ton père car tu n'as jamais su te détâcher de son ombre. Il t'horrifie parfois, parce qu'à travers lui, tu vois ce que les autres voient en toi. Et tu as l'impression de te découvrir un peu plus chaque jour chaque fois que tu poses les yeux sur lui. D'un côté tu sais que tu as merdé, mais de l'autre tu sais que ça n'aurait pas pu se passer autrement pour vous. Tout ce que tu peux faire maintenant, c'est essayer de minimiser ses débordements, mais ça te force à garder un contrôle total sur lui, et tu ne sais pas ce qu'il adviendra de lui le jour où tu ne seras plus là. L'avenir, c'était tout ce à quoi tu aspirais, mais maintenant tu commences à redouter ça. Mais c'est pour ça aussi que tu l'as marié, et tu espères que Anthea s'en sortira mieux que Maryan, parce qu'elle ne mérite pas un sort aussi cruel.
Et puis il y avait Phoebe. Sans elle tu vivrais seul, elle était la seule à n'avoir pas encore quitté le domicile parental et ça ne t'aidait pas question favoritisme. Tu aurais rasé un monde pour elle, tellement tu l'aimes, et de penser que tu la détruiras peut-être un jour, ça te fait mourir à petit feu. Tu veux la préserver, raison pour laquelle tu lui as caché la mort de Nathan et les circonstances du meurtre d'Hayley. Tu comprendrais qu'elle te déteste, mais qu'elle se meurtrisse comme Hécate, ça te tuerait. Tu as été fou de rage, de douleur et de haine, le jour où elle est revenue avec un bébé sur les bras. Un père qui ne prend pas son rôle au sérieux, qui foutait en l'air des fiançailles, ça t'a mis hors de toi. Tu n'as qu'une envie bien sûr, retrouver le coupable et le faire payer. D'un autre côté, c'est bête à dire, mais tu rêvais depuis un moment d'être grand-père, de tenir un petit-fils dans tes bras et de l'élever un peu mieux que tes enfants. Hécate t'avait toujours tenu loin des siens à ton grand désespoir, alors cette petite tête rousse, tu ne savais pas trop quoi en faire. Tu ne voulais pas l'accepter parmi les tiens, mais c'était ta seule descendance à portée de main. Mais quelle drôle d'idée d'espérer une descendance Gidéon, t'as donc toujours pas compris que la vie comptait détruire tout ce que tu avais ?

Salut salut ! Moi c'est Mos et je débarque du haut de mes 20 ans. J'aime Deliveroo, chanter faux, la bière blanche et le vin rouge, je déteste les carottes, le ménage et l'inexorable temporalité de l'existence et on me dit souvent que je suis pas croyable. On me verra dans les parages souvent. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à Naomi et d'ailleurs je le trouve beau comme tout. Je suis un scénario et puis je tenais à terminer en vous disant que j'aime les tarés riches !


jeffrey dean morgan ► gidéon ò murchù

gidéon ò murchù


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Re-bienvenue No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2039118571 ! Elle prend de l'ampleur cette famille No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 118876108
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Non monsieur j'accepte pas votre présence, merci de repartir No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 3692820387
Re-bienvenue chez toi en tout No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 1805094654
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Re-bienvenue !

Hâte de voir le premier vioc taré pété de frics rp sur ce forum ! Vive daddy Murchù No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 3692820387
(j'espère juste qu'un jour Bérénice soit prise pour voir le choc des retraités No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 118876108 )
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Re-bienvenue officiel ! Bon courage pour ce perso ;)
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@Ava : Oh que oui No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 118876108 de toute évidence, il n'y a jamais assez de Ò Murchù, et j'vous ramène un des pires No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2877644098

@Shura : Dis-donc jeune homme, je te permets pas No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 1805094654 Si je suis indésirable je crois que j'ai trois fois plus envie de rester No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 3692820387
MERCI ET TOUT No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 4239458947

@Toby : Ouiiiii en attendant qu'arrive la seconde vioc tarée bourrée de fric, j'suis hypée de fou No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 3692820387 (s'il y a bien une chose qu'ils ne sont pas, c'est retraités, ils feront chier leur monde jusqu'à leur mort No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 1620860120)

@Ethan : Merci, j'risque d'en avoir besoin No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2210271934

Puis merci tous pour votre troisième bienvenue du coup No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2402467468
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Un tel perso entre de telles mains, ça promet... J'ai comme l'impression qu'il va falloir faire profil bas à Bray... Bon courage pour la suite de ta fiche ! No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2675891970
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@Diane : En vrai tu me sous-entends un fat compliment là, j'suis émue No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 1226555958
Vous en faites pas, il va être sage No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 508348443 (les promesses n'engagent que ceux qui y croient No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 118876108/PAN/)
Merci tout plein No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2077382092
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No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 2077382092
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No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù 379025902
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No matter what we breed we still are made of greed | Daddy Ò Murchù
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