comme une impression de déjà vu. ft SHURA.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Comme une impression de déjà vu.Petit à petit, je me faisais à cette nouvelle vie qui s’offrait à moi mais au fond, j’avais cette angoisse permanente. Cette même angoisse que pouvait éprouver un fugitif. C’était ce que j’étais désormais, je me sentais toujours lié au magicien qui m’avait invoqué et ce qui m’angoissait tant était qu’il puisse un jour me retrouver. Après tout, Bray et Dublin étaient des villes proches. Le vieux sortait peu de sa tanière, mais tout était possible. Il avait des connaissances et le bras long, je m’imaginais toujours le pire, qu’il pourrait un jour me traquer et me faire regretter ma petite fugue.

Évidemment, mes inquiétudes, je les gardais pour moi. Bien sûr, j’étais mille fois redevable au magicien qui m’avait sorti de ce pétrin, j’apprenais doucement à le connaître mais je sentais bien qu’il se méfiait autant de moi que moi de lui. Je n’avais pas encore eu l’occasion de voir quelqu’un faire preuve de charité sur Terre et clairement, c’était ce qu’avait fait Ethan avec moi. Il m’avait trouvé un endroit où vivre, plus précisément dans le quartier West End à Bray. Ainsi, je n’étais pas trop loin de lui, histoire qu’il puisse me garder à l’œil. Je vivais donc dans un minuscule studio mal isolé depuis le printemps dernier, et pour le moment, tout ce passait -presque- bien. Après avoir été un tueur sanguinaire au crochet d’un magicien pendant plusieurs années, passer à une vie calme et paisible était loin d’être facile. J’avais.. des excès de colère parfois, dans les mauvais jours. Dans mes premières semaines à Bray, je me baladais beaucoup dans les différents quartiers de la ville, comme un vulgaire touriste. Alors que je me baladais dans Dragon Alley, un type tenta de voler mon porte-feuille. Il ne fit pas long feu, je le laissa pour mort comme un chien dans la ruelle. Je ne parla jamais de cet « incident » à mon cher protecteur, Ethan. C’était bien là la preuve que je pouvais être encore sacrément dérangé et imprévisible.

Plusieurs mois après cet événement, me revoici dans Dragon Alley. J’avais passé ma journée à me balader, à déposer des curriculum vitae aux quatre coins de la ville pour trouver un job. Bon d’accord, les offres d’emploi dans ce quartier mal famé de Bray ne me correspondaient pas vraiment, du moins j’estimais que j’avais suffisamment les mains recouvertes de sang. Le jour avait déjà laissé place à la nuit en ce jour d’automne pluvieux. Le dernier endroit où déposer un CV que j’avais sur ma liste était le drugstore. Je replia mon parapluie avant de rentrer dans l’échoppe, une chemise en plastique sous le bras contenant les fameux papiers qui vantaient mes capacités au travail alors que bien entendu, j’avais zéro expérience mis à par la mise à mort. J’allais me présenter au gérant au comptoir -avec toute mon innocence de petit Djinn- mais ce dernier était occupé avec un client. J’attendis patiemment que ce dernier tourne les talons pour partir, ce qu’il ne tarda pas à faire. Je croisa son regard gris une fraction de secondes, mais elles me suffirent à reconnaître ce visage. Un visage du passé. Il fut une des cible de mon invocateur, il y avait de cela deux années. Je me souvenais de lui car, forcément, il fut un des rare à avoir réussi à m’échapper. Les métamorphes étaient pleins de ressources et inventifs lorsqu’il s’agissait de survivre. Ce flash du passé ne me laissa pas indifférent, ma mâchoire se serra, mon regard se fit plus sombre. Je lâcha ma chemise plastifiée et ne put me retenir, je lui suivi à l’extérieur, avec une certaine soif de vengeance. Ne pas avoir réussi le tuer autrefois m’avait empêcher de retourner à l’immatériel, j’avais payé cher cet échec.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité



COMME UNE IMPRESSION DE DÉJÀ VU.
lonan & shura

Le temps avait repris son cours et Shura avait pu retourner à son appartement. Ça n’avait pas été une mince à faire après le passage de ce tsunami et il y avait eu pas mal de pertes. A commencer par la tapisserie et le bois qui empestaient encore l’humidité. L’odeur de la marijuana à longue durée lui permettait de couvrir cette odeur infecte –et Dieu sait qu’en journée, il ne sort pas beaucoup-, mais ça lui percutait toujours autant l'odorat quand il rentrait chez-lui. Étalé comme un pacha dans le canapé, le russe profitait de retrouver son confort habituel. Et quoi de mieux que devant la télévision avec la console. Oui, c’est nouveau, mais dealer avec des petits kékés de banlieues, ça paye plutôt bien et ça lui a permis de remplacer ses meubles en grande-partie. Parce qu’en soit, le canapé était toujours le même, mais tout ce qui touchait à l’électronique avait bien morflé. Alors, il en avait profité pour acquérir un nouvel écran plat et une PlayStation 4 tous neufs pour occuper ses longues journées de chômeur officiel. Un joint allumé coincé entre ses lèvres, il ne prêtait même pas attention à Sans, son chat protégé, qui s’était vautré sur son ventre pour dormir. Ça ne le gênait pas, il pouvait ainsi profiter d’une micro-couverture naturelle toute douce qui avait option ronron en prime. Avec tout ceci, on était en droit de se demander comment il arrivait à tenir le choc. Entre ses esprits embrumés par la beuh qu’il s’enfilait depuis qu’il était levé, le chat qui le berçait avec ses ronronnements et un gameplay chiant et répétitif sur Assassin’s Creed, le plus humain des hommes se serait sans doute endormis avec tout ça.
D’autant plus que sa nuit avait été courte. De vingt heures à quatre-cinq heures du matin, il avait passé son temps à traîner dans les bars histoire de pouvoir prendre du bon temps et aussi, arrondir sa fin de mois qui risquait de lui faire mal au cul avec tous ses précédents achats. Shura ferait mieux de se calmer d’ailleurs : nouvelle télé, nouvelle console, nouveau lit, nouveau rideaux, cet idiot allait finir par attirer les soupçons sur sa personne à dépenser autant en si peu de temps. Surtout pour quelqu’un qui est censé être au chômage et sans revenu. Quand il y pensait, il ne pouvait pas s’empêcher d’hausser les épaules. Les bobards, ça s’invente aussi. Et en matière de mensonges, il était plutôt imaginatif.

Kochtcheï aurait pu décuver en paix si son téléphone n’aurait pas sonné. Déjà 16h ? Et là Merde, sa tête avait penché en arrière. Autant la weed pouvait immuniser contre la douleur et apaisée l’esprit, autant ça n’aide pas à se remplir l’estomac. Dire qu’il avait mis son réveil exprès pour se souvenir d’aller faire les courses. Il était tellement bien avachis de tout son long sur le canapé, ça serait dommage de le quitter, non ? Non. S’il voulait manger, il avait tout intérêt à bouger ses fesses. Et puis, ça ne lui fera pas de mal de se dégourdir un peu les jambes. Jetant plus ou moins délicatement la manette sur la table basse –elle aussi neuve-, il avait empoigné Sans avec ses deux mains pour le virer de son ventre. Ça, il l’avait fait délicatement quand même. Oui parce que bon, le chat aussi avait faim et si son maître le laissait crever de la famine, il allait s’en vouloir. Attention, rare instant de tendresses : Shura avait frotté son museau contre son nez avant de lui faire une mitraillette de bisou. Y a vraiment qu’avec ce chat qu’il arrivait à être tendre. En même temps, Sans n’est pas chiant : il bouffe et il dort le reste du temps. Comment le détester ? Une fois qu’il était debout, le russe avait reposé son compagnon sur le canapé où il demeurait précédemment. Il avait saisi sa veste, ses clés, ses tunes et pouf ! Il était sorti. Quand il sent qu’il a un élan de courage, il ne traine pas. C’est que ça s’en va rapidement ces moments.

Son stick toujours coincé entre les lèvres, il avait pris le temps de le finir tout de même avant d’entrée dans le Drugstore et prendre ce qu’il lui fallait. Une pizza, un litre de vodka et des croquettes pour chat, l’affaire était pliée. Il avait un objectif à remplir à savoir retourner se poser dans le canapé et donc, pas une minute à perdre. En premier temps, il n’avait pas fait attention à la personne qui était entrée après lui. Il ne regardait pas ce que les autres faisaient, chacun ses affaires après tout et les cochons seront bien gardés. Cependant, son instinct lui fit relever la tête pour adresser un regard. Le doute, une once de crainte et une envie de partir rapidement d’ici. Voilà la cocktail dont la lueur de ses yeux verts s’était enivrée. Ce visage-là, il faisait partit de ceux qu’il avait gardé en mémoire, trop dangereux pour les oublier. Shura avait gardé un commentaire pour lui, pestant intérieurement tous les jurons possibles de la frustration en quittant le magasin en toute hâte. Non, pas lui. Il avait glissé sa main dans son dos, à sa ceinture, pour vérifier que Beasty était là. Son Negant était bien là, dissimulé sous son tee-shirt et prêt à dégainer en cas de besoins. Qu’est-ce qu’il foutait ici celui-là ? Ca n’augurait rien de bons en tout cas. Bon pour lui, les autres il s’en foutait.
Retourner chez lui tout de suite n’était pas une bonne idée, car il serait où le cueillir et aller chez Ethan non plus, il pourrait s’en prendre à lui pour l’atteindre. Où ? Où ?! Il ne savait pas. Shura tournait hasardeusement dans des rues qu’il connaissait par cœur maintenant, essayant de voir à travers les vitrines des magasins s’il continuait de le suivre. Il était toujours là, derrière. Il n’avait pas un CV à déposer ? Parce que Kochtcheï n’en voulait pas lui. Ce n’est pas en le suivant qu’il allait trouver du boulot. Ou alors, une balle dans le genou pour le ralentir et le distancer… Ce n’est pas une bonne idée non plus. L’énerver n’est pas le but. Il avait déjà vu ce que ça donnait et son dos s’en souvient. Au bout de la énième rue, il avait fini par s’arrêter une fois le tournant tout juste passer, faisant volte-face pour l’accueillir. Shura n’avait cependant pas dégainé son arme. Il faisait encore jour et les murs ont des yeux et des oreilles. A la place, il avait mis ses mains dans les poches de son jean noir, son sac pendant contre l’une d’entre elle accroché à son poignet. Quand il avait fini par tourner à son tour dans la rue, c’est face à un regard rempli de haine et de méfiance qu’il dû faire face. Ses yeux verts étaient plantés dans les siens. « Salut, ça faisait un bail. Qu’est-ce que tu fous ici ? ». C’était sans doutes totalement inconscient de la part du métamorphe de s’arrêter et de faire face, mais fuir ne changera rien de toutes manières.
Revenir en haut Aller en bas
 
comme une impression de déjà vu. ft SHURA.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Tsss le staff se barre déjà.... 24 - 26 février
» On t'a déjà dit que j'avais été frappée sept fois par la foudre? ♦ Rayna
» âme en perdition | Shura
» You know nothing Tobias... Or not. [V. Shura Bäckähäst]
» Comme on se retrouve!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-