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 L'art de se faire tabasser feat. V. Shura Bäckähäst

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L'art de se faire tabasserLeur conversation de chasseurs et de magiciens hantait sa petite tête. Même si elle ne laissait rien transparaître, elle avait bien compris que Shura avait eu une réaction plus que spéciale. Pour cette fameuse chasseuse qui causait tant de malheurs, elle avait l'espoir que c'était le partage d'une haine commune qui les rassemblait. Ana n'aimerait pas être tombée sur un de ses fanatiques qui étaient prêt à tout pour tomber dans les bonnes grâces de Bérénice Tétras. Rien que de penser à ce nom, ça lui donnait des petits frissons de dégoût. Ces histoires de créatures, personne n'en réchappait, apparemment. C'était rare qu'elle croise quelqu'un qui ne soit au courant de rien, ou qui ne se doute pas d'un petit quelque chose. La plupart des gens avait perdu des proches, ou connaissait des gens avec des pouvoirs, ou côtoyait des chasseurs sans forcément le savoir. Aucuns signes ne montraient que Shura était quelqu'un dont elle devait se méfier, mais c'était dans sa nature, aussi. Alors forcément, ne lui faisant pas complètement confiance encore, elle se dit mentalement qu'elle devrait faire attention à ses futures paroles. Ana devait être préparée à tout, elle s'était entraînée pour faire face à ce genre de situations. Mais cette discussion était remise à plus tard, et heureusement. Tellement de questions sans réponses et Ana avait hâte d'en savoir plus ; mais malgré sa curiosité maladive, elle savait ne pas foncer dans le tas quand il le fallait, même si c'était pas facile pour elle de résister. Dure vie qu'elle avait.

Leur prochaine aventure les mena donc à un supermarché pour qu'ils puissent faire leurs courses sans avoir à payer. Certains diraient que c'est un comportement de connard, mais pour Ana, c'était une compensation de l'état pour ce qu'il se passait. Ou un truc du genre, elle se rappelait avoir lu ces débilités sur un tract devant une université, des étudiants syndicats manifestant pour quelque chose d'injuste, enfin c'était ce qu'ils criaient en tout cas. C'était pas comme si elle allait tout dévaliser comme une charognarde, au contraire, elle n'allait prendre que le strict nécessaire. De toute manière, elle n'était pas venu pour faire ses achats du mois, donc bon. Ce fut d'ailleurs en passant vers le rayon déguisement qu'une idée de génie prit soudainement la jeune rouquine qui attrapa un masque de Batman, se tournant vers Shura pour lui faire une pauvre imitation du super-héro connu. Ana s'était attendue à une réaction, forcément, mais elle devait bien avouer que c'est la surprise qui s'invita en elle lorsqu'elle entendit l'homme devant elle rire. Pas un rire forcé, mais un rire qui semblait vraiment sortir de son petit cœur tout doux. « Papa ?! » souffla-t-elle, choquée. Et en plaisantant. Bien sûr que Shura n'était pas son daron, le sien était mort depuis des années. « Pas besoin de tes petits bras blessés pour m'aider. » Et la voilà partit un peu plus loin, attrapant un sac qui avait été mouillé. Elle s'en fichait bien, c'était qu'un sac après tout, si c'était trempé, ça allait sécher.

Son premier rayon fut celui des sucreries, juste à côté de Shura qui semblait prendre ce qui lui plaisait aussi. Ah, et il avait un petit penchant pour les gâteaux, apparemment. Après avoir raflé plusieurs paquets de bonbons, elle changea de rayon, regardant celui des snacks. C'était pas diététique, mais elle s'en foutait un peu, voire même beaucoup. Elle était en train de prendre son troisième paquet lorsque la douce voix de Shura résonna fortement, lui demandant ce qu'elle buvait. Bizarrement, elle avait l'impression qu'il ne parlait pas d'eau ou de soda. « De tout. Surtout ce qui arrache bien la gueule. » Était-ce vraiment une bonne idée, ça, elle s'en fichait pas mal. Ils venaient de se prendre une vague dans les dents, alors ils pouvaient bien se faire un peu plaisir, pas vrai ? Ça lui ferait peut-être oublier la grand-mère Tétras et toute sa famille d'idiots de chasseurs qu'elle tuerait bien un par un. Elle se risqua à jeter un coup d’œil aux rayons plus frais, et ce fut avec bonheur qu'elle aperçut ce qu'elle cherchait. Elle en attrapa plusieurs boîtes, posant son nez dessus pour sentir si c'était encore bon ou pas. Jugeant que oui, elle enfourna le tout, repartant chercher son ami l’alcoolo. « J'ai terminé. T'as tout ou tu veux encore passer ailleurs ? » Elle n'avait même pas tenté le rayon des appareils électriques, soit par culpabilité soit parce qu'elle se doutait bien que tout avait été saccagé par la méchante vague. « Je propose qu'on se pose quelque part. Je me vois pas y retourner maintenant. Et j'ai pas envie, aussi. Après, on va nous demander de partager l'alcool, non merci quoi. » C'était chasse gardée, ce genre de petit trésor.
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L'ART DE SE FAIRE TABASSER
anastasia & shura

Un secret parmi tant d’autre. Shura n’avait pas spécialement envie de parler de cet incident. De cette vieille peau pour qui il nourrissait une haine parmi tant d’autre. Après tout, elle n’avait pas été la première à manquer de le tuer. Il réservait ses pulsions meurtrières pour un autre. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il oubliait totalement ce qu’elle lui avait fait. S’il la recroisait aujourd’hui, il aurait obligatoirement une envie bouffante de lui faire manger la poussière, qu’elle soit une femme ou non. Mais il n’était pas non plus envieux au point de monter tout un dossier à son sujet. Il était opportuniste avec une très bonne mémoire, c’est tout. Le slave préférait se concentrer sur autre chose. Une autre besoin, une autre envie. Celle de digérer l’intervention musclée qu’il avait du entreprendre dans son appartement. Ils avaient vraiment un grain pour s’en prendre à lui, ils devaient bien se douter que ça n’allait pas se finir devant un café de venir comme ça se servir dans son chez-lui. Le plus étonnant, c’est qu’il n’avait pas vu Sans. Il a dû sentir le danger et partir, comme un bon gros lâche qu’il est. Son épaule était moins douloureuse que lorsqu’une balle logeait à l’intérieur et ce, grâce à Anastasia. Mais ce n’est pas ça qui allait l’empêcher de dévaliser un magasin après la bonne suggestion de la rouquine. Pourquoi il perdait son temps avec elle ? Aucunes idées. Une forme de compassion, et de remerciement aussi. Elle avait vraiment bon caractère pour accepter la compagnie d’un grincheux comme lui. C’était une façon de lui rendre, et puis il n’aurait pas ris aux éclats comme il venait de le faire face à sa petite blague avec le masque de Batman.
Cela dit, Shura restait fidèle à lui-même et il continuait son humour vaseux. Il avait levé les yeux au ciel lorsqu’elle avait repris le mot choc en échos, un petit sourire dans le recoin de ses lèvres. Il jetait sa main en arrière pour lui faire signe que ce n’était pas obligatoire de relever le détail de sa remarque, préférant aller se réfugier dans les gâteaux et autres bonnes doses de sucres addictives. « On verra ça dans une demi-heure alors » fit-il en guise de réponse. Il n’était pas oracle, ni doué en prémonition. Mais il se doutait bien que lorsqu’elle en aurait marre de porter ses sacs, il y aura deux possibilités : soit ils n’avanceront à rien parce qu’ils devront s’arrêter toutes les dix minutes –chose qu’il aimerait éviter-, soit il devra les porter pour soulager ses petits bras.

Ça aussi, il aimerait éviter, car il comptait bien profiter de la désertion du magasin pour rafler tout ce qui lui coûte un bras en temps normal. A commencer par l’alcool. D’où le fait qu’il n’avait pas plus trainer que ça dans le rayon gâteaux pour aller directement à la source d’éthanol et de bonne cuite. Surtout après ce tsunami, il avait besoin de se détendre et de se relâcher. C’est que vivre dans ce gymnase avec d’autres personnes toutes aussi bruyantes les unes après les autres grignotaient beaucoup son calme. Il attendait la réponse, poussant un soupir une fois que celle-ci était tombée. Quelque chose qui arrache bien la gueule ? Pourquoi pas. Et puis, il se demandait à quoi pouvait ressembler Anastasia lorsqu’elle était complètement bourrée. Des petits malins étaient déjà passés avant eux –il fallait s’en douter, avec des portes grandes ouvertes-, du coup Shura ne faisait pas la fine bouche. Il prenait les dernières bouteilles de vodka, allait même jusqu’à passer dans les “coulisses” du supermarché pour puisait directement à la source pour le rhum, le whisky et le bourbon. Les bouteilles les plus chères étaient déjà partie, mais croyez-en un expert : ce n’est pas forcément les plus chers les meilleurs. L’étiquette ou le nom n’est pas important, c’est le contenu. Il était ressortit de la zone de stockage avec un sac plein et bruyant. Une douce mélodie de verre s’entrechoquant. Son sac était soudainement plus lourd avec une bonne dizaine de litre, et il s’était même permit de prendre de la bière brune. Shura n’en buvait pas beaucoup –une honte lorsqu’on se trouve en Irlande- mais il ne peut pas résister face à la Guiness.

Anastasia était de nouveau dans son champ de vision, aussi chargée que lui. « Non, je pense que ça sera bon. De toute façon, s’il y a besoin, on pourra toujours y retourner. Le magasin ne va pas s’envoler. Hormis s’il y a une tornade qui s’ajoute à ce merdier climatique » fit-il en réajustant la bandoulière de son sac. Et vu qu’il n’y avait personne et que le magasin était à l’abandon, il s’était même permit de s’allumer un joins précédemment rouler dans les coulisses pendant sa petite fouille. « J’suis d’accord pour le point partage. J’ai pas envie de rassasier tous les alcooliques de Bray. Par contre où se poser, c’est une autre histoire … ». Shura soupirait et réfléchissait. Le premier lieu qui lui avait traversé son esprit, c’était son appartement. Mais il était tout sauf accueillant en ce moment. C’était trempé et y aurait rien pour s’asseoir. Puis lui était venu l’idée de squatter un pub abandonné. Et la possibilité que des clodos aient la même idée en espérant y trouver un établissement ouvert venait s’ajouter au calcul. Une dernière option, la forêt. Or si c’est pour se retrouver avec des chasseurs où des roublards. Sa main était venue se mêler à ses cheveux, grattant l’arrière de son crâne. « Je sais pas trop. Dans tous les cas, on risque de croiser du monde. On pourrait aller squatter l’immeuble désaffecté. Y a jamais personne qui y met les pieds, ils ont bien trop peur que le bâtiment leur tombe sur le coin de la gueule. Puis ça fait pas loin, on n’aura pas à traverser toute la ville avec notre package douteux ». Il avait expiré la fumée dans un soupir léger. De toute façon, elle avait tout le temps d’approuver son idée le temps de sortir du magasin. « Dans la même idée, y a bien mon appartement, mais il est détrempé ». Le russe avait haussé les épaules, grimaçant un peu. Il avait oublié qu’il s’était pris une balle récemment, c’est que ça pique de faire des gestes pareilles.
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L'art de se faire tabasser« Aucune foi en moi, merci beaucoup. » plaisanta-t-elle lorsque Shura annonça qu'ils verraient bien dans une demi-heure si elle pouvait toujours porter ses sacs. Ana avait des raisons de penser qu'elle pourrait le faire sans problème, et si jamais ses petits muscles commençaient à lâcher, alors peut-être qu'elle pourrait faire appel à un peu d'aide magique... Contrôler le vent, ça a toujours du bon : ça ne se remarque pas forcément et ça aide beaucoup. Mais pour le moment, ça allait alors à quoi bon ? Si elle ne pouvait pas tenir des sacs de courses alors elle devrait arrêter sa route de la vengeance parce que les chasseurs, surtout les Tétras, c'est pas des rigolos ici. En général, aucuns chasseurs ne l'étaient, mais certains étaient des cibles plus faciles que d'autres, tout simplement. Là, cette famille était, si elle pouvait appeler ça comme ça, sous la protection d'une vieille femme qui ne rêvait que d'une seule chose : le pouvoir, encore et encore. Les gens prêt à piéter les autres pour réussir étaient les plus dangereux, et Ana ne souhaitait pas se brûler les ailes en s'approchant un peu trop près de ce soleil. Pendant l'espace d'un instant, Ana en avait presque oublié l’existence de ce surnaturel. Avec Shura, c'était différent. Pas qu'elle soit sous le charme ou quelque chose de ridicule comme ça, mais c'était surtout qu'il n'était pas comme les autres. Ni trop hypocrite ni trop cinglant. Enfin, du moins, c'était le genre qu'elle appréciait. Les gens qui passaient leur temps à sourire pour dire oui à tout, elle les trouvait fade. Certains diraient qu'elle est pareil, et peut-être était-ce vrai, mais elle aimait à croire qu'elle avait gardé du piquant de son oncle, qui l'avait élevé pour survivre et non pour flâner.

Dans tous les cas, ils avaient enfin terminé leurs petites courses et les deux étaient chargés comme des mules. « Une tornade ? Suffit de demander. » plaisanta la jeune femme, riant sûrement toute seule. Après tout, Shura n'était pas franchement en position de comprendre sa blague à moitié drôle de base. Son regard se posa sur leurs sacs, scrutant les bouteilles qui tapaient les unes contre les autres. Quel doux son. On aurait dit deux alcooliques. « Et pas que les alcooliques. Juste des gens en général. C'est chiant les gens. » Et elle n'était pas d'humeur, en plus de ça. Peut-être garderait-elle quelque chose pour Ethan, mais hors de question de partager son petit trésor avec des inconnus. Ou même avec de simples connaissances, d'ailleurs. Écoutant attentivement les propositions données par Shura, elle ne mit pas longtemps à prendre sa décision. « Tu me donnes envie d'aller voir cet immeuble désinfecté, là. Si y a personne, je suis preneuse à 100%. Ton appartement, sans vouloir être pessimiste, j'ai pas envie qu'on s'y fasse assassiner. Avec toi, qu'on se ferait étrangler par des hérissons en colère que ça m'étonnerait pas. » D'ailleurs, elle ne savait rien de ces attaques. Shura se retrouvait toujours blessé et en plus de ça, c'était pas des petites éraflures à cause d'une chute. Mais rien que d'y penser, ça lui donnait un mal de crâne horrible. Peut-être se promenait-elle avec un psychopathe, un mafieux ou un juste un idiot qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, mais ça ne changeait pas beaucoup des gens avec qui elle passait son temps d'habitude. Dans un sens, chasseurs ou membres de l'OBCM, personne n'était jamais totalement blanc ou noir, malheureusement pour elle qui aimerait bien que tout soit contre ces maudits chasseurs.

« Par contre, je dois t'avouer que n'y étant jamais allée, je ne sais pas par où passer. Je vais donc vous suivre, cher blessé. » Son côté stratégique, toujours à l'affût, se dit que ça pouvait, en plus, devenir un point intéressant en cas de besoin. Si peu de gens voire personne n'y mettait les pieds, alors c'était la cachette rêvée, ou du moins, ça pourrait être pratique en cas de blessure impromptue et autre. Mais la rouquine se reprit rapidement. Elle n'était pas là pour ça. Avec le tas d'alcool qu'ils venaient d'amasser, elle allait pouvoir bien se bourrer la gueule pour tenter d'oublier tout ses problèmes. En espérant qu'elle n'ait pas l'envie soudaine de frapper quelqu'un, ce qui lui arrivait souvent après avoir trop bu. C'était bien pour ça qu'elle se faisait souvent virer des bars qu'elle visitait. Au moins, ce serait Shura la victime. Il semblait être assez fort pour survivre à des coups donnés par Ana. Même si vu son état... Ouais, peut-être pas. De toute manière, arrivera ce qui arrivera. C'est pas comme si elle allait tuer quelqu'un.
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L'ART DE SE FAIRE TABASSER
anastasia & shura

Il y avait une petite pointe d’approbation dans le regard de Shura aux propos d’Anastasia. Quoi ? Elle s’attendait franchement à ce qu’il est foi en elle au bout du troisième ou quatrième rencart ? Bon d’accord, c’est vrai. Le brun ne le disait pas à voix haute, mais il appréciait la rouquine et c’est aussi pour ça qu’il acceptait son aide. Sinon, il y aurait bien longtemps qu’il l’aurait poussé pour qu’elle se vautre dans un fossé et qu’il puisse partir en courant. Bien sûr, le slave n’était pas au courant pour ses facultés surnaturelles. Si c’était vrai, il aurait compris le rebond de sur sa propre blague. Or, ce n’était pas le cas, et il pouvait juste témoigner de sa contrariété. Shura avait d’abord ravalé ses mots. Il était partit pour lui demander si elle se foutait de lui. Sauf que, après mûre réflexion, il se pourrait que ça soit le cas et qu’il n’apprécie pas plus que ça. Donc autant ne pas tendre la perche pour une réflexion qui fâche. Le russe a préféré poser une toute autre question, plissant légèrement le regard d’un air suspicieux. Si Anastasia était magicienne, il ne serait pas étonné en soit, mais il se sentirait trahis. Pour qui ? Pour quoi ? On ne sait pas, mais c’est ainsi. Certain écrase des araignées à coup de pantoufle juste en croisant leurs regards, Shura c’est les magicien(ne)s pour ça part. Du calme, Thornade*, j’ai pas envie qu’il y en ait une qui tombe justement. T’écoutes seulement ce que t’as envie d’entendre en faites” avait-il commencé à dire avant de reprendre : “Comment ça “suffit de demander” ?”
Ce n’est pas faute d’avoir essayer de faire dans la délicatesse. Finalement, la question était tombée toute seule. Est-ce qu’il regrettait ? Pas vraiment. De toutes façons, ça l’embêtait de chercher midi à quatorze heure pour trouver une formule délicate. Puis c’était contre sa nature. Le paquetage réajusté sur son épaule, Shura gardait envieusement les bouteilles sous son bras, dans son sac. Il ne s’était pas privé pour s’ouvrir une bière afin d’accompagner son pilon pour se détendre et il écoutait la réponse d’Ana’ à propos de sa remarque. “Ça dépend lesquels… Ouai non, ils sont tous chiants en faites. Surtout quand ils sont en temps de crises comme maintenant. J’suis au refuge en attendant que mon appart’ soit remis en état : c’est affreux. Ça chouine, ça piaille, ça se plaint, ça geint, ça pue l’hypocrisie et la pseudo-solidarité. Putain ça se voit qu’ils ont jamais été à la rue ces pauvres types. C’est pour ça que je ne suis pas pressé d’y retourner : je vais vouloir faire sauter le gymnase à coup de dynamite.” Il avait rangé son briquet une fois son joint allumé, expirant la fumée distraitement. Le junkie regardait plutôt s’il était allumé comme il faut et qu’il n’était pas en train de partir en couille. Rouler debout parmis les palettes, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux niveau confort.

Puis il avait rebondi relativement vite à propos du lieu où il pourrait schuller en paix. Sur le coup, son appartement était la première chose qu’il avait eu en tête, mais après une petite réflexion, ce n’était certainement pas la meilleure idée qu’il ait pu avoir jusqu’ici. D’autant plus qu’il n’était pas présentable avec le dernier tsunami en date, qu’il y avait un bordel monstre -enfin plus qu’à son actif- à ranger. Ouai, non. Mauvais plan. Puis, cette histoire d’immeuble abandonné lui était revenu en tête. Juste le fait qu’il soit abandonné, pas la raison. Parce qu’à ce qu’il paraît, il serait hanté ce bâtiment. Mais très sincèrement, Shura n’est pas suffisamment con pour croire en ce genre de chose. C’est le genre de type qui, lorsque vous vous baladez avec dans une pseudo maison hantée, va avoir la réponse au moindre bruit qui se fait entendre. Le plancher grince ? Sûrement un môme à l’étage qui s’amuse à vous faire une blague. Une vague silhouette pas très très opaque dans les escaliers. Cherchez pas, ce sont vos yeux qui vous joues des tours à cause d’un changement brutal de luminosité. Vous avez entendu crier ? C’est son téléphone. Bref ! Ce n’est pas un grand adepte des histoires de fantômes.

Anastasia lui donne son feu vert pour aller dans l’immeuble en question, et Shura se contente d’hausser les épaules l’air de rien. “C’est moi qui assassine des gens dans mon appartement, pas l’inverse. Et puis j’ai bouté les pilleurs. Avec ce que je leur ais mis, ça leur passera l’envie de revenir. M’enfin, va pour l’immeuble abandonné. J’ai oublié de préciser un truc : parait qu’il est hanté. Alors j’espère que t’es pas du genre à croire ces conneries, parce que je tiens pas à ce que tu me cries dans les oreilles”. La délicatesse légendaire de Shura avec les femmes, elle m’avait presque manqué. Il se doutait bien qu’il allait devoir la guider jusqu’au bâtiment en question, c’est pour cette raison qu’il avait entamé la marche. Ne serait-ce que pour sortir de ce magasin avant que les flics ou le propriétaire se ramènent.
Une fois sortie, il avait pris tout droit, dans une des rues peu fréquentée de Dragon Alley. C’était là qu’il vendait sa came le soir. Enfin un de ses lieux de vente, quand il n’avait personne sous la main pour le faire, ou quand il avait envie de sortir de chez-lui. D’où le fait qu’il était aussi assuré dans cette rue. Tout le monde savait ici que Shura se baladait toujours armé, alors personne n’osait venir le racketter. Le slave avait pris la première à droite, puis la troisième à gauche. Il était passé par dessus un mur de béton avec une facilité déconcertante malgré la hauteur pour un blessé. Derrière se trouvait un terrain vague, sûrement l’ancien parc de jeu de l’immeuble. D’ailleurs, en parlant de celui-ci, le voici. Les étages supérieurs étaient déjà partie, et le tsunami n’avait pas arrangé ses fondations. Le pauvre, mais qu’est-ce qu’il s’en fichait. Il avait zieuté vite fait le cadena pour juger quel outil il allait avoir besoin pour le crocheter. Verdict : une épingle et une trombone dépliée devraient faire l’affaire. Personne n’osait venir, alors Shura n’avait même pas demandé à Anastasia de surveiller pendant qu’il faisait son affaire. Une fois le clic du cadena défait, Le slave avait retiré la chaîne, et il avait foutu un grand coup de pieds dans la porte pour l’ouvrir. Il a dû s’y prendre à deux fois vu les gonds rouillés. “Et voilà, le palais est ouvert. Après toi.” Shura n’était certe pas le plus aimable, mais il avait le sens de la galanterie. Il avait passé sa main dans le dos de la rouquine pour l’inviter à avancer un peu plus vite et il avait fermé la porte une fois tous les deux entrés. “Ça pue l’humidité là-dedans, mais au moins on va être tranquille.” Ramenant le sac contre son ventre pour y pêcher ce qu’il souhaitait, il avait ouvert en grand pour la laisser choisir. “Prends ce que tu veux, mais tu me laisses la vodka.” Cliché, je sais. Mais il y a des choses contre lequel on ne peut rien faire. Et puis, la Smirnoff, ça lui rappelle un peu le pays et ça l’aide à passer l’amertume d’être loin de chez-lui.

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