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 EVENT + All your pumpkin' faces

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All your pumpkin' faces
«I wanna give you Hell  »


Trick or treat

L'éclat sombre des citrouilles allumées répercute une ombre s'agrandissant au rythme des flammes, alors que les voitures commencent peu à peu à se garer dans l'allée de ce qui semble être un hôtel, en relativement bon état mais orphelin de propriétaire depuis des années. La ville entière semblait avoir oublié qu'en dehors de la ville, il trônait comme un prince, les ronces gagnant peu à peu du terrain sur le portail ouvert. Mais l'allure de cette bâtisse ne perdait rien du charme qui avait dû être des années plus tôt. On aurait presque dit qu'il avait été poli, de nouveau, pour l'arrivée des invités de la mystérieuse Dame Nature, déjà haïe par tant sans que personne n'ait jamais aperçu son visage.

Pourtant, ils étaient tous là, réunis dans une file qu'on aurait pu croire interminable, devant la grande porte à double battant, attendant que l'homme baraqué et muet posté devant la porte vérifie leur invitation. Ces délateurs, toutes les langues déliées de Bray, les infidèles de la ville, attendant impatiemment qu'on leur montre le chemin pour une soirée qui promettait d'être inoubliable, laissant courir leur regard sur ce que l'on pouvait apercevoir du jardin, les fleurs en pots qui n'avaient plus rien de rassurantes une fois la lumière du jour descendue. D'un haute fenêtre, l'ombre de leur hôte les observait, un sourire aux lèvres, comme un homme pourrait observer une fourmi.  

L'heure arrivant, et Dieu seul savait combien le timing était important pour notre hôte, les invités finirent par pénétrer, enfin, dans la salle de réception. Les plus impressionnables furent scotchés devant la fontaine intérieure d'où coulait un liquide rouge presque similaire à du sang. Bien sûr, les plus téméraires auront bien vite l'assurance qu'il ne s'agit que de vin rouge, mais l'image fait quand même son effet.

L'endroit fait l'effet d'un labyrinthe de l'horreur, de la fumée telle qu'on ne voit presque pas plus loin que le bout de son nez, des étoiles d'araignées accrochées partout sur les murs, sans parler des squelettes, sculptures angéliques et tableaux peu rassurants ayant l'air de fixer chaque personne aurait le malheur d'en rester à proximité.

Un claquement retentit, la porte se claquant pour laisser les divers monstres et créatures issues des contes populaires au bon vouloir de la Dame, qui n'avait pas encore fait son apparition, mais qui leur avait laissé en cadeau de la musique, de l'alcool, et de la nourriture en abondance.   

Informations complémentaires

+ L'event étant construit à partir des inscriptions,
seuls les membres inscrits peuvent participer au sujet.

+ Nous lancerons la suite de l'event dans 4 jours. N'hésitez pas à poster pour introduire votre personnage, mais si vous n'en avez pas le temps, il sera toujours temps de le faire plus tard!

+ Le nombre de mots et de posts par personnage n'est pas limité, enjoy EVENT + All your pumpkin' faces 508348443
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Depuis que ce colis a attéri devant ta porte, t'es bloqué devant. Tu t'es brièvement demandé si c'était voulu. Parce qu'il fallait être honnête, ce déguisement, il t'allait comme un gant, surtout pour quelqu'un qui aurait voulu te désarçonner. Alors tu le fixais comme s'il allait te donner les réponses à tes questions. T'as jamais entendu parler de cette Dame Nature, avant. C'était le cas de tout le monde. Elle sortait de nulle part, clamant que la ville était sienne, alors qu'elle ne semblait tirer les ficelles que depuis quelques jours. Tu te rassurais en te disant que c'était sûrement une blague. De très mauvais goût, qu'on soit bien d'accord, mais une plaisanterie qui durait peut-être un peu trop longtemps et qui avait dépassé l'abstrait. C'était peu probable qu'une personne ait échappé à ton radar, surtout le tien, parce qu'il fallait bien dire, tu tenais réellement à savoir qui pourrait être la prochaine menace, et d'ordinaire t'étais plutôt bon à ça. Mais pas là. Maintenant, tout de suite, tu ne savais pas à qui tu avais à faire et ça te rendait fou. Alors tu te montais peut-être la tête pour rien. Une bonne blague, une soirée qui pouvait être malsaine dans son ambiance, t'en avais connues des pires. Tu ne peux cependant t'empêcher de te demander si ce sera tout. Mais qu'est ce qu'il pourrait y avoir d'autre, après tout?

L'heure tournant, se faisant inexorablement s'approcher celle où tu devrais sortir de chez toi et te rendre à cette soirée, pour une fois sans être accompagné de personne, même pas de ta femme, qui n'avait pas daigné mordre à l'hameçon qui te fascinait bien trop pour que tu y restes indifférent, tu attrapes la boîte pour en sortir le costume. La seconde fois que tu l'empoignes, la première étant celle où tu t'étais rendu compte de ce que tu devrais subir pour toute une soirée. La tunique ne fut pas longue à mettre mais tu restes bloqué devant le masque. Non pas qu'il te fasse réellement peur, c'est un masque comme les autres, malgré les yeux ronds et vides, qui te donnent l'impression de vouloir aspirer ton âme, et le bec, ce bec qui te fait l'impression d'un corbeau, agressif, inquiétant. Tu te vois le poser sur ton visage, alors même que tu sens l'oxygène disponible se réduire. Tu l'enlèves automatiquement. Si la Dame inconnue souhaite que tu portes ce masque, c'est qu'elle te connait bien trop. Plus que la plupart, même que ton père, sans aucun doute. Tu sais que tu n'as pas plus le choix de le porter que celui d'y aller, pourtant, tu remets encore cela à plus tard. Tu te dis que le gros avantage que tu auras c'est de pouvoir voir sans être vu, qui pourrait réellement te reconnaître ? Une soirée dans l'anonymat ne pourrait pas te faire bien du mal, pas vrai Castiel?

Alors tu prends le chapeau, tu rentres dans ta voiture, le masque négligemment posé à tes côtés, et tu roules, aidé de ton GPS. Un médecin de peste. Tu pourrais saluer l'originalité, c'était certain. Forcément, ils étaient effrayants, comme des mauvais présages penchés au-dessus des visages des malades, comme la Mort venue spécialement pour eux. T'aurais pas fait mieux, il fallait le dire. Tu te garais dans une allée presque propre. Tu connaissais cet hôtel de nom, t'avais entendu dire qu'à l'époque de tes arrière grands parents, il avait sa petite côte. Mais t'es jamais venu jusqu'ici pour le voir, même en tant qu'adolescent t'as pas été tenté par l'aspect manoir hanté de la bâtisse. De toute manière, elle avait de toute évidence été remise à neuf.

Avant de sortir de ta voiture, tu prends une grande inspiration et remets le masque sur ton nez. Cette fois, tu ne l'enlèves pas, te contente de sortir et de te rendre dans la file d'attente. Tu ne sais pas combien de temps tu restes là, jetant un oeil au jardin noyé dans l'obscurité, mais on finit par te faire passer le pas de la porte, une fois ton invitation montrée. Tu es dorénavant invité à entrer. Il faut bien le dire, tu es admiratif devant la fontaine de vin. T'as des effluves qui te viennent au nez, et tu ris face à l'arrogance de l'hôte. Se croit-elle divine au point de citer la Bible pour parler d'elle-même? Tu t'approches du bar. Ce sera un whisky pour toi. Sec.   
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EVENT + All your pumpkin' faces
les pauvres fous inscrits

« The French don’t tell you to “leave them alone”… they tell you to “go and cook yourself an egg” (Aller se faire cuire un œuf). »
Tu ne savais pas qui était cette fameuse Dame Nature et pourtant, cela te suffisait pour la mépriser d’avance. Une petite virée dans un pub, des bières enfilées en grande quantité, un pari lancé et te voilà comme un crétin face à ton carton. Tu étais dépité, pris aux pièges. Ton souffle était retenu, tu essayais de relativiser. Avec le supplément longue barbe et cheveux gris, on n’allait peut-être pas te reconnaître. Mon Dieu, tu avais terriblement honte. Même ton chat Sans semblait se foutre de ta gueule couché sur le rebord de la fenêtre. Il te regardait d’un air à la fois méprisant et moqueur sournois, sa queue touffue battant son piédestal. S’il pouvait sourire comme Cheshire, il l’aurait sûrement déjà fait à l’heure qu’il est. Non, tu ne peux pas, c’est au-delà de tes forces et surtout de ta dignité. Tu as jeté le carton sur ton lit, l’ignorant de plus belle. Personne n’allait remarquer ton absence. Tu préfères sauter par-dessus le dos de ton canapé afin de te vautrer dedans, saisissant la télécommande dans ton élan. Tu hésitais entre continuer ta partie d’Assassin’s Creed II ou bien regarder un film. T’installant plus confortable, tu t’étais couché sur le côté, prenant ainsi toute le long de ton plus fidèle ami. Entre lui et ton chat, tu avais décidé un cercle plus que restreint, Shura. Il fallait peut-être que tu t’en inquiètes un jour, tu ne penses pas ? Pourtant, le carton était toujours là, dans ton esprit. Tu pesais le pour et le contre, avec un penchant dominant pour le second. Peut-être qu’une douille allait t’aider à te décider ? T’avais dit à Ethan que tu te pointerais à cette soirée, peu importe quel costume tu allais te taper. C’était ça le fameux pari, à croire qu’il avait anticipé la possibilité du ridicule. Oh tu le retenais pour ça, tu ne risquais pas d’oublier. Tu avais attrapé ton bang, il allait te falloir plus qu’un simple petit joint pour que tu décides à porter cette horreur. Toi qui aime tant le noir, toi qui méprise le rose et ses variantes, cela relevait de l’impossible. Tu inspirais un grand coup en inhalant la fumée blanchâtre, recrachant cette dernière en direction du faux-plafond. Quoi que, ça pourrait être “amusant”. Depuis quand tu ne t’étais pas amusé ? Tu ne te souviens pas avoir fêté halloween une seule fois dans ta vie. Cette fête, c’était autour de vrais cadavres que tu l’as passé autrefois. C’est peut-être pour ça d’ailleurs que ton cœur a du mal à supporter les macchabés. Ils t’ont marqué depuis ton plus jeune âge. Alors un peu de rose dans cette soirée noir et orange, ça ne ferait pas de mal ? Tu rigoles comme un con défoncé, laissant ta tête s’en allait en arrière. Ok, on prend les même et on recommence.
Tu ne savais pas qui était cette fameuse Dame Nature et pourtant, cela te suffisait pour l’apprécier d’avance. T’étais pas magicien, mais t’avais de la poudre magique dans tes manches. Tu sais, celle qui ressemble à la farine et qui fait voir des nains de jardins parler entre eux pour préparer un gang bang avec une princesse Disney ? Ton subconscient se manifestait encore, relevant un sourcil face au carton. Le ridicule ne tue pas, mais il peut aider. Heureusement d’ailleurs, parce que t’allais rendre ton dernier souffle ce soir sinon. T’étais à pieds. Faudrait peut-être que t’investisses dans un véhicule d’ailleurs ? Tu t’étais dit que ça serait peut-être mieux d’attendre d’être là-bas pour enfiler ce foutu costume. Ils sont mignons, ce n’est pas la porte à côté pour toi. Et t’as pas assez de fric pour te payer un taxi. T’aimes pas les taxis de toutes façons, ils parlent trop. Tu prends le carton sous ton bras, tes réserves de marijuana et de lsd. Comment tu vas faire à la soirée avec cette robe digne de Dumbledore, y a pas de poches. Ils font chier les costumiers, ils pourraient au moins pensé pratique. Bof, tu vas peut-être réussir à planquer ça dans ta fausse-barbe. Qu’était bien trop longue d’ailleurs, c’est quoi l’intérêt ? Planquer la beuh ? Ah ouai, vu comme ça, t’approuves. Tu plissais ton nez en essayant de lire l’adresse sur le carton d’invitation. Tu vas te la faire Dame Nature et pas de la manière la plus agréable qui soit. C’est peut-être ce qui te motivait à y aller même en somnolant à moitié. T’as une tête de défoncée encore, Shura. Mais au moins, tu rends ton rôle de Merlin crédible. T’as jamais vu un vieux magicien avec des yeux grands ouverts d’émerveillement. Tu gardes tes Vans par contre, rien à foutre. Elles te font gagner 10cm, et ils sont précieux. Tu roules une cigarette avant de partir, carton sous le bras. Y a que ton chapeau pointu tout aussi rose que le reste que tu as mis sur ta tête. Ce connard ne tenait plus dans le carton, il y a dû y entrer comme par magie pour ne jamais en ressortir. Ça pouvait se comprendre, personne n’aurait envie d’enfiler ça tous les jours pour aller au taff. Tu t’étais enfilé une bonne demi-heure de marche et tu t’es arrêté un peu avant. T’avais enfilé le tout, c’était trop grand pour toi. Dame Nature, tu l’emmerdes. Mais ce qui est le plus regrettable –ou respectable ?-, c’est que t’avais beau te taper un accoutrement totalement ridicule, tu refusais que ça soit porté comme un sagouin. Du coup, tu corrigeais le moindre pli, tu planquais un maximum ta tignasse ébène sous ce poil soyeux gris, et tu coulais ton tabac et ses supplément à l’intérieur de ta robe. Manquerait plus qu’on te demande de faire sortir un lapin de ton chapeau. La seule chose que t’allais sortir en cas de sarcasmes, c’est une beigne. Ils ont jamais vu un Merlin rose se castagner ? Eh bien, ils ne seront pas déçus. Tu finis le chemin et te voilà sur place. T’essaye de faire genre ce n’est pas toi. T’as intérêt de bien planquer ton accent russe pour continuer dans cette parade. Tu feintes, t’essayes de passer incognito tel un ninja. Mais ce n’est pas évident. T’as montré ton carton d’invitation, puis t’as envoyé chier l’hôte d’accueil avec un bon « Ta gueule » des familles avant même qu’il ait le temps de placer un commentaire. Tu l’as laissé en plan par la suite, entrant une fois validé. Tu t’en fous, tu le connais pas de toutes façons. Et puis t’as pas spécialement envie de le connaître. Le truc quand on veut passer inaperçu, c’est de ne pas chercher à se planquer. Du coup, en entrant, t’as tout de suite tiqué sur la fontaine. Woh, t’espères qu’ils n’ont pas dépecé les victimes du tsunami pour produire un tel effet. Puis l’odeur du raisin et de l’éthanol parvient à tes narines en t’approchant. Ok ce n’est que du vin, pas de raisons s’affoler donc.
(c) DΛNDELION
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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière

— Event + All your pumpkin' faces. —

Dame Nature, quel pseudonyme évocateur. Une entité cosmique à l’origine de la vie et qui décide de ce qui est ou n’est pas. Dame Nature, celle qui choisit de rendre tel être homme ou femme, beau ou laid, intelligent ou stupide. Une idée ressortait de l’ensemble - contrôle, et un contrôle qui se devait d’aller de soi comme une évidence. Qui que soit cette personne, elle savait se donner en spectacle. Elle se prêtait à un petit jeu dangereux, mais toi tu aimais ça. Tu aimais l’audace, tu aimais qu’on t’intrigue. Tu avais envie de lui obéir, de la laisser jouer un peu avec toi, de t’en approcher pour en ôter le masque. Cela pouvait être n’importe qui - un homme ou une femme, un enfant ou un octogénaire - mais si tel était le cas, il fallait au moins reconnaître qu’Elle avait un certain talent pour jouer dans la cour des grands. Qui que ce soit, tu le découvrirais, mais tu avais aussi un certain plaisir à ne pas savoir. Décidément Basil, les petits jeux malsains, c’était parfait pour toi.

Elle t’avait envoyé un petit cadeau. Oh, tu te doutais qu’Elle ne l’aurait pas envoyé qu’à toi. Le carton d’invitation était d’une banalité affligeante, et pour s’investir à ce point, une si piètre personnalisation laissait entendre que vous étiez nombreux à lui être captifs. Pourtant, l’écriture était manuscrite, en belles lettres bouclées, sur lesquelles on avait du s’appliquer longtemps. De toute évidence, Elle prévoyait son coup depuis un bon moment. Elle faisait la loi dans la ville, elle se voulait toute-puissante, terrifiante, monnayant les informations avec expertise. Tout laissait à penser à une petite graine de génie - mais une graine de génie non dénuée d’humour. Tu avais éclaté de rire en ouvrant le colis accompagnant l’invitation. De l’humour, de la terreur, du contrôle. Elle te plaisait de plus en plus, si bien qu’à l’approche de l’échéance, tu t’étais mis à ne penser qu’à cela. Lorsque tu creusais tes tombes, lorsque tu déterrais tes morts, lorsque tu écrivais, lorsque tu buvais ton thé, lorsque tu lisais, lorsque tu ouvrais des cadavres, lorsque tu t’attablais derrière une quelconque expérience - ta vie était loin d’être terne, et pourtant tu étais avide de cette nouvelle folie qui avait décidé de t’inclure à son échiquier. Please, do.
Tu avais dû vendre une information pour ton droit d’entrée. Les anecdotes, tu en avais des milles et des cents, et tu te plaisais toujours à les raconter. Tu n’eus aucun mal à te délester d’une petite histoire, et d’ailleurs tu n’eus pas non plus le moindre mal à la choisir. Quitte à faire savoir, autant que cela te soit profitable. Tu avais répondu à ses arabesques par ta propre jolie plume - allez savoir laquelle de vos écritures était la plus féminine. Et tu y avais mis toutes les formes de politesse, au point même que l’on aurait pu prendre cela comme des remerciements sincères, envers cette entité pour avoir finalement sû égayer ta journée. Alix aussi serait de la partie, tu ne savais pas qui il avait vendu pour cela, mais tu étais aussi un peu enjoué à l’idée de partager avec lui cette expérience « hors du commun », pour te citer. Il n’avait pas fait la même tête que toi devant les cartons d’invitation, mais bon, qui l’aurait fait. Tu t’étais presque épris de ce nom et tu ne parlais plus que de ça - en fin de compte, ils devaient tous avoir hâte que l’événement soit passé pour que tu fermes finalement ta gueule.

Ton costume. Parlons-en, de celui-ci. Il t’avait fait rire aux larmes, et c’était pour une bonne raison. Ton hôte avait de l’humour, et Elle te laissait subtilement deviner qu’elle était au courant de tes manies de travestissement. Le costume était taillé pour toi à la perfection, mais il n’était pas moins un costume de femme. Cela ne t’importait pas le moins du monde bien sûr, tu ne te souciais jamais des questions d’honneur ou de fierté, tu aurais été prêt à n’importe quoi pourvu que ta curiosité soit suffisamment excitée, et elle l’était. Alors tu avais sorti cette blouse qui tenait presque de la tunique, tu l’avais serrée contre toi et tu avais jeté un coup d’oeil au miroir, pour rire, et rire encore, rire de la bêtise de cette personne et de son goût formidable. Et ce soir encore, tu n’avais pu t’empêcher de sourire, alors que tu l’enfilais avec aisance devant le miroir par dessus ton boxer noir. Bon sang, cet uniforme d’infirmière venait probablement d’un magasin de farce et attrape, il n’y avait pas moyen que celui-ci soit réglementaire. Il te ceintrait la taille un peu trop, te collait au corps et soulignait tes fesses qui n’avaient probablement jamais paru aussi peu plates. Des bas blancs qui ne le seraient bientôt plus, des escarpins assortis, un masque chirurgical sur ton visage, une véritable seringue à la main.
Tout ceci tenait plus du fétichisme sexuel que de l’effroi - mais c’était sans compter le latex qui avait accompagné le paquet. Tout aurait été beaucoup trop simple sans la gentille petite précision sur le carton d’invitation. Lépreuse. Et bien, si avec cela, tu arrivais encore à séduire qui que ce soit… Il faudrait assurément que tu te souviennes de son nom, car il était très susceptible de te plaire. Tu t’étais donc attelé plusieurs heures avec ce maquillage que tu ne maitrisais pas tout à fait, pour approcher le plus scrupuleusement possible à une réalité malade, et tu te remerciais tes nombreuses lectures sur le sujet (les autres invités ne t’en remercieront sans doute pas, il aurait mieux valu pour ce costume que tu te passes de sembler plus vrai que nature, mais que voulez-vous, un Basil passionné ne fait pas les choses à moitié).

Et voila, tu t’étais présenté sur les lieux en trainant ton cousin derrière toi. Tu avais été remarquablement étonné de découvrir un hôtel désaffecté - que faisait-il ici celui-là, si loin du centre-ville, abandonné aux herbes folles, les façades couvertes d’épines, comme un décor hollywoodien de film vintage. Désaffecté, mais non pas abandonné pour autant, et il y avait presque davantage de visages sur les citrouilles que d’individus présents. A n’en pas douter, il s’agissait du lieu où il fallait impérativement se trouver en cet Halloween. Et toi, devant ce lugubre portail, ces jardins desséchés, ces vitres poussiéreuses laissant deviner comme un bal fantôme, tu avais les yeux qui brillaient. Tu étais surexcité, le coeur s’emballant beaucoup trop, l’estomac noué, comme un gosse arrivant pour la première fois de sa vie à Disneyland. Tu regardais partout, chaque détail, chaque trait de bon goût. Et tu avais pressé le pas malgré tes haut-talons pour pénétrer les lieux, en comptant le petit arrêt obligatoire à l’entrée pour leur présenter ton invitation. Tu n’avais d’yeux que pour les décors, tu t’en moquais des gens, tu t’en moquais aussi longtemps qu’ils seraient vivants. Ce que tu voulais, c’est cet hôtel, cette ambiance emplissant l’air, et cette Dame Nature qui avait su t’exalter.
Ton regard se posa en tout premier lieu sur la fontaine. Tu ne fus pas trompé une seule seconde - tu avais vu bien assez de sang pour savoir en quelles couleurs et textures celui-ci se déclinait, et l’odeur de vin prenait l’air bien assez pour appuyer ta certitude, d’autant que tu n’étais pas très vin, l’alcool te montant bien trop rapidement à la tête. Tu l’avais donc appréciée du regard mais t’étais empressé d’aller dans la direction opposée, adorant des yeux toutes les peintures, sculptures et décorations capables de t’intriguer. Tu te moquais de l’alcool, tu te moquais de la nourriture - tu voulais la nourriture de l’esprit, tu voulais l’inspiration, t’abreuver des détails, te noyer dans la fumée artificielle. Tu avais même sorti de ton décolleté un calepin et un plume, et tu t’empressais de griffonner toutes tes idées, toutes celles de ton hôte, tu ne voulais rien manquer et t’en dresser un portrait au travers de ses choix. « Alix, viens voir ça ! » Tu l’avais un petit peu lâché en chemin, mais tu t’étais mis dans l’idée qu’il t’avait suivi de près. Et puis, tu espérais qu’il y trouverait son compte finalement, à cette soirée. Parce que toi, t’étais clairement pas prêt de vouloir te barrer.

(c) oxymort

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Tobias au bal des monstres !

Tobias était songeur. Il était bientôt l'heure de partir et il était toujours pas sûr que se rendre à cette ''fête'' soit une bonne idée.Tobias tressaillit, Dame nature, ou plutôt la personne qui se donnait ce nom, ne lui inspirait un peu près tout et n'importe quoi sauf un quelconque sentiment de confiance. L'invitation avait été claire sur les intentions de Dame Nature : mettre le trouble.  Tobias aurait bien aimé rester de marbre devant tout ce spectacle mais il devait s'avouer qu'il était un peu impressionné par le pseudonyme et tout ces mystères. Il était intrigué c'était un fait et c'était ce qui l'avait poussé à accepter l'invitation. Sa grand-mère avait approuvé l'initiative, il fallait bien qu'un membre des Tetras enquête sur cet étrange événement et si possible en apprendre plus sur la nature de cette dame qui se présentait comme leur chef à tous. Tobias sourit légèrement, il ne savait pas qui était Dame Nature mais elle était bien imprudente d'affirmer une telle chose... Les Tetras n'était pas la seule à se considérer comme la maîtresse des lieux, la dame se créait beaucoup d'ennemi avec une telle affirmation. Elle était soit inconsciente soit terriblement dangereuse et sans réussir à déterminer pourquoi Tobias penchait pour la deuxième solution.

Il était de son devoir de se rendre à cette fête. Bray était toujours la proie au pire ennuis, surtout surnaturels, et c'était la tâche des chasseurs de vieller à les régler. Tobias espéra un petit instant que tout ceci, l'invitation et tout le bordel qui allait avec, soit juste l’œuvre d'une excentrique. Il avait peu de chance que ce soit le cas mais le jeune homme l'espérait vraiment. Après tout il était peut-être trop mélo-dramatique à force de voir le mal partout. Ces derniers temps n'avaient pas été facile avec l'inondation et certaines rencontres, il avait bien envie de s'amuser sans se prendre la tête. Les soucis était son quotidien et Tobias espérait que pour une fois ça ne soit pas le cas. Souhait un peu ridicule, le carton à ses pieds le prouvait, si il avait été accepté c'est qu'il avait révéler un secret, une chose honteuse sur quelqu'un... Et il n'était pas le seul. Pour pouvoir rencontrer Dame Nature ils étaient tous rentrés dans son petit jeu, ils lui avaient chacun donner une information et il avait pas vraiment pas de doute possible : la dame allait se servir de ces petits secrets comme une arme.

Nonchalamment Tobias se décida enfin à se préparer. Le costume était original, il devait admettre qu'il appréciait l'inspiration littéraire, même si les habits étaient clairement inspirés de la pièce de théâtre. Décidément Dame nature était bel et bien renseigné, même si conclure qu'un bibliothécaire était sensible à la littérature n'était pas difficile à deviner. Ce qui était vicieux dans l'histoire c'était que lui le chasseur allait devoir se déguiser en monstre.... Un ''monstre'' qui dans son histoire ne l'était pas vraiment. Devait-il y voir un message ? Tobias ricana, décidément il réfléchissait trop, il tournait en rond, il fallait qu'il se dépêche si il ne voulait pas arriver en retard à la fête qui se promettait d'être immémorable. Négligemment il revêtit son costume noir de jais la couleur sombre tranchant avec la chemise et le nœud de papillon de couleur blanche, plaça le masque dissimulant ainsi son visage et enfin dernière pièce un chapeau à large bord. Le fantôme de l'opéra était prêt.

C'est après un petit trajet en voiture qu'il arriva songeur devant l'hôtel abandonné, ou plutôt anciennement abandonné, le bâtiment avait bénéficier  une bonne remise à neuf. Un souvenir d'enfance refit surface, avec son frère Eliott ils avaient un jour explorer cette bâtisse soit disant hantée. C'est avec un léger sourire qu'il se souvint de sa peur enfantine. Ils avaient finis par vite rentrer, Eliott ayant cédé devant la peur de son petit frère. Aujourd'hui les choses étaient différentes, plus que de la peur il ressentait une certaine gêne et il n'était pas accompagné de son grand frère. cette fois-ci il était seul, il allait devoir se débrouiller par lui même. Après avoir présenté son invitation Tobias rentra enfin au cœur des festivités. Il fut frappé directement par la fontaine et son liquide couleur rouge sang. Le chasseur en lui devina tout de suite, notamment de par les effluves se dégageant de la fontaine, qu'il s'agissait de vin rouge. Ce qui ne  l'empêcha pas d'être légèrement mal à l'aise. Sans plus attendre il se mêla aux autre invités, prêt à attendre la suite des événements. La fontaine au faux sang allait t-elle être la seule surprise de leur hôte ?
 
lumos maxima
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All your pumkin' facesEventCette histoire de secrets et de Dame Nature ne me laissait pas des plus serein. Je savais que Bray n'était pas le pays des bisounours, d'abord le tsunami et maintenant ça ? Je n'aimais pas du tout cette histoire de chantage. Pourtant, j'y avais céder moi aussi. Oui, je savais que je n'étais pas le seul à avoir reçu les lettres de Dame Nature. Je savais que mon cousin aussi, on partageait la même boîte aux lettres après tout. Puis j'avais quelques clients qui m'en avaient parlé. Parce qu'ils ne savaient pas comment gérer ça. Je leur avait juste répondu que ce n'était pas à prendre au sérieux, pour ne pas les inquiéter. Mais moi-même j'étais inquiet.

Je voulais savoir jusqu'où irait cette histoire, alors je fis un trait sur mon idée de faire une tournée des bar pour Halloween et vendit un secret pour me rendre à cette fête organisé par cette Dame Nature. Je vous jure, j'avais l'impression d'être une des filles de Pretty Little Liar sous la menace de A-. Non pas que j'ai regardé tout la série hein ! C'est un truc d'ado et… Bon, ok, je m'ennuyais, ça passait à la télé et… Et je sais même pas pourquoi je me justifie. C'est sans doute bien plus respectable de regarder cette série que de participer à cette soirée. J'essayais de me convaincre que j'y allais pour m'assurer que tout allait bien, juste pour voir… mais dans le fond, je devais bien admettre que j'avais une folle envie de m'éclater à cette soirée, de boire tout ce que je pouvais et d'oublier le bordel qu'il y avait dans cette ville.

Je fus assez surpris de découvrir la tenue que m'avait réservé apparemment Dame Nature. Au début, je trouvais ça assez sympa comme idée. Edward aux mains d'Argent, j'aimais bien ce film. Et c'est vrai que Tim burton et Halloween ça collait bien. Mais ça, c'était avant que j'enfile la tenue. Sérieusement, comment une personne peut-elle supporter un truc pareil. J'avais joué le jeu, mais j'avais passé une bonne demi-heure dans le miroir à essayer de tirer sur ce pantalon en cuir qui, de mon avis, me serrait bien trop. Je n'étais pas contre les vêtements un peu moulant, mais à ce point ? J'étais loin d'être à l'aise. Peut-être que ça mettait en valeur mon postérieur, mais mon entre-jambe aussi et je n'aimais pas ça… En plus ça me serrait un peu trop… Il ne faudrait pas s'étonner si j'avais une voix suraiguë pendant la soirée.

Quelques heures plus tard, j'arrivais à l'hôtel peu rassurant où se déroulait la soirée en compagnie de mon cher cousin. On ne pouvait pas dire que ce dernier avait été gâté par Dame Nature non plus avec cette tenue d'infirmière sexy lépreuse. Il était horrible. Mais semblait plutôt fier alors, je ne me  permit pas de faire un commentaire. Si ce n'était que cette robe lui faisait de belles chances. Je dois avouer que rien ne me rassurait ici. L'endroit était lugubre, sinistre. C'était le but, je m'en doutais bien. Mais je n'avais pas l'impression d'avoir déjà participé à une soirée d'Halloween aussi terrifiante. Je restais un peu cacher derrière mon cousin, je dois l'avouer. Cependant, je m'arrêtais un instant pour observer la fontaine avec terreux. Après quelque secondes d'observation, je remarquais qu'il ne s'agissait pas de sang, mais de vin rouge. Je laissais échapper un soupir soulager avant d'entendre Basil m'appeler. Je le rejoignis en trottinant.

- Quoi qu'est-ce qu'il y a ? Hm… Dis Basil, tu ne penses pas que ce serait plus sage si on restait ensemb…

Je m'arrêtais, parce que j'avais comme la vague impression que Basil n'en avait rien à faire de se que je racontais. Je reconnaissais ce regard, il avait le même quand il travaillait sur quelque chose de nouveau. Il était passionné par ce qu'il y avait autour de lui et… Et j'allais sans doute savoir ce que ressentaient les parents quand ils emmenaient leurs enfants à Disneyland...
©️ YOU_COMPLETE_MESS
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Halloween, fête populaire dont elle a souvent entendu à défaut de pouvoir y participer dans son enfance. Courir les rues et mendier aux portes d'autres familles, impensable pour les parents Eoganachta et les friandises apportent des caries, on le leur a assez répété. Elle ne s'est jamais déguisée ou maquiller autrement que pour la vie de tous les jours. Chercher à s'enlaidir volontairement pour faire peur aux autres, c'est un peu inhabituel à ses yeux alors elle l'a longuement observé quand elle l'a reçu cette lettre. L'identité non révélée de l'hôte, son écriture soignée, ce pseudonyme sans doute choisi volontairement dénote d'une touche de mystère. Inutile de se mentir, Avalon est clairement intriguée par l'événement, par ce soupçon menaçant entre les lignes et la prétention d'être au-dessus des autres, de diriger. Elle ne peut pas dire qu'elle apprécie être prise de haut en recevant un simple courrier mais la curiosité l'emporte avant tout. Elle est venue à Bray pour prendre un nouveau départ et briser l'image bridée qu'on lui a collé sur le dos alors il lui faut peu de temps pour finalement prendre une décision et renvoyer ce morceau de carton en guise de réponse. Elle ne se formalise pas de devoir payer un prix, ne s'arrête pas vraiment sur la question éthique. Elle ne voit pas de mal, à l'instant, à parler des autres. Qu'importe que ce soit derrière leur dos ou non, tant que ce n'est pas briser une promesse faite à quelqu'un.

Nimue a sagement prévu de retrouver une amie ce fameux soir, de passer un moment calme sans extravagance et le fait que son aînée la laisse en paix semble l'enchanter plus que de raison. Dans un sens, ça arrange bien Avalon de ne pas avoir sa petite soeur dans les pattes. Elle commence à regretter un peu de ne pas avoir su lui dire non quand elle a décidé de déménager dans les parages. Dernièrement avec le Tsunami, Nimue a été bien plus envahissante que d'habitude et chaque fois qu'elle veut se rendre quelque part, Ava est souvent contrainte à l'accompagner. Elle ne peut pas lui refuser, lui cède toujours, peut-être guidé par un brin de culpabilité mais qu'est-ce qu'elle aimerait l'envoyer balader parfois. Heureusement que son sens de la famille est encore présent pour le moment et la retient d'être désagréable. Profiter d'une soirée seule -même si le terme est mal choisi- lui convient parfaitement. Le colis reçu avec la carte beaucoup moins. Son contenu est d'un goût douteux aux yeux de la blonde qui se demande si c'est volontaire ou une coïncidence sinistrement juste. Elle n'a pas une grande connaissance cinématographique en ce qui concerne tout ce qui est particulièrement moderne. Ses parents n'ont jamais approuvé la plupart des films pour les jeunes, voire les dessins animés jugés abrutissants mais la référence lui parle. Elle se souvient de ses leçons tant chères à sa mère et il faut croire que son amour incommensurable pour les vieilleries poursuit sa fille. Avalon sort la tenue paraissant basique, noire et hors du temps. Elle enfile le pantalon noir affinant ses jambes déjà peu charnues, se glisse dans cette sorte de pull près du corps avec un col roulé. Cette tenue suffirait amplement à lui faire peur mais sans doute trop simpliste. Elle attrape une image entre ses doigts fins et dans l'autre main le maquillage. Un teint blanc cadavérique, des cernes noires marquées et des lèvres minces de la même couleur, des traits et une silhouette qui donne une sensation disproportionnée. Il ne reste plus qu'à enfiler une perruque courte couleur corbeau et elle aura tout d'un vieux film impressionniste allemand. Muet... c'est là toute l'ironie. Le fait qu'elle ressemble à un homme avec des traits efféminés ne l'inquiète pas mais par contre, elle se voit difficilement ne pas parler de toute la soirée... Remarque, elle peut toujours prendre un carnet et un crayon.

L'heure arrive où elle se trouve devant l'hôtel. Le lieu est impressionnant et totalement inconnu pour la jeune femme. Il a l'air d'être assez ancien mais pas entièrement défraîchi. L'ambiance reste relativement lugubre, le jardin a l'air de vouloir étouffer l'imprudent qui se hasarderait en dehors de la file d'attente. Même le gardien de l'entrée a quelque chose d'imposant et de peu engageant pour la suite. Quand elle est à deux pas, les fins doigts blanchis de la demoiselle tendent le carton et il est trop tard pour choisir de rentrer chez soi, de se raviser. Au fond, elle ne le veut pas vraiment. La curiosité la pousse à dépasser des inquiétudes qui pourraient se pointer. L'horreur ne lui est pas non plus familière alors même si l'intérieur semble aussi bien décoré que l'extérieur, même si un sentiment un peu oppressant pèse sur ses épaules depuis qu'elle a franchi le seuil, Avalon est parcourue par un frisson et ce n'est pas pour lui déplaire complètement. La fontaine est immense mais pour avoir fait quelques études se rapprochant de la médecine, l'image du sang ne lui vient même pas à l'esprit. L'odeur lui est familière pour avoir souvent vu ses parents un verre de ce breuvage entre les mains. L'attention de la jeune femme est plus scotché par le reste en réalité. Les sculptures d'anges sont sans doute l'un des décors dont elle va éviter de s'approcher de trop près et les fixer la met vite mal à l'aise. Suffisamment pour qu'elle sursaute au claquement de porte et secouant la tête, décide d'aller manger un morceau au lieu de rester planter en plein milieu.
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Event d'Halloween





Que vois-je ? Que vois-je ?


Un colis. Tout part d'un colis. Un beau matin – ou un beau soir, qu'importe – trouvé au pied de la porte de Sirius. Il n'était pas certain de le recevoir, après tout, une blague est si vite arrivée. Pourtant, curieux, il avait joué le jeu. Il est joueur Sirius. Un jour, ça lui portera préjudice, j'en suis sûre. Il avait joué le jeu et il avait gagné, la preuve en était avec ce paquet devant sa porte, signé Dame Nature. Elle a su l’intriguer, le captiver. C’est beaucoup pour un être vivant – l’était-elle seulement ? Cette créature sans corps ni identité avait réussi à le prendre dans sa toile et il avait choisi de participer et de répondre à l’invitation. Curieux, curieux. Sirius était sûr de ne pas regretter son choix.
Pourtant, devant son costume, il resta interloqué pendant un instant. Qu’est-ce donc ? Il n’avait pas la moindre idée d’à quel personne ce masque et ce costume pouvaient bien appartenir. Jack Skellington. Qui donc était-il ? Heureusement qu’internet a été créé, sans quoi Sirius paraîtrait bien idiot en société. Quelle belle invention ! Grâce à elle, il pu regarder le film – ou en tout cas des extraits – pour se faire une idée du personnage. Très bien. Il était parfait. Comme lui, un incompris. Il enfilait donc avec plaisir. Il se ferait un plaisir de se prendre pour ce personnage pour la soirée. Pas d’appareil photo aujourd’hui. Seulement un costume à rayures qui l’affinait plus que nécessaire, et un attirail de gants et de masque en latex pour transformer son visage. Dans un sens, il ne sortait pas de sa gamme vestimentaire habituelle : du noir et du blanc.
Le mot accompagnant le colis fit rire Sirius. ‘Vous êtes donc officiellement des langues de vipères, prêtes à tout pour une soirée et un peu d'alcool, même trahir vos amis ... Félicitations !’ Des amis ? Quels amis ? Si Sirius en avait, cela se saurait. Au plus il tolérait les gens. Les appréciait, à la limite. Mais de là à les qualifier d’amis, il y avait un fossé. D’autant plus en voyant la personne que le métamorphe avait choisi pour être victime de sa langue de vipère. Serait-elle là ce soir, d’ailleurs ? Comme ce serait amusant. Pour l’un plus que pour l’autre.
Mais il était déjà l’heure… Que le temps passe vite. Une fois apprêté, maquillé, méconnaissable, Sirius se décida enfin à partir au lieu de rendez-vous.
En pénétrant dans la bâtisse, il ne put réprimer un frisson de plaisir. C’était tout à fait au goût du petit hibou. Le masque en latex était bien loin de cacher le grand sourire qui se dessinait sur le visage de Sirius. Cette soirée s’annonçait magnifique. Du sang dans la fontaine, vraiment ? Il ne fallu pas longtemps pour qu’il se rende compte de la supercherie. Il en était presque déçu… Détournant son attention du centre de la pièce, Sirius s’attarda sur les décorations de l’ensemble de la salle. Jusqu’à entendre – sans le vouloir, bien sûr – des noms. Toujours avec ce sourire aux lèvres,  le Jack Skellington de la soirée se retourna pour essayer de les reconnaître. Il aurait été surprenant de ne pas voir Basil ici ce soir, de toute façon. Une infirmière et un mec avec des ciseaux à la place des mains. Soit.

-Basil ! Alix !

Quel plaisir de les voir ici. La soirée était jusqu’à présente magnifique. Elle venait de passer au stade de parfaite aux yeux de Sirius.

-Vous êtes… magnifiques, dites-moi.

Le pire dans cette histoire, c’est qu’il était sérieux. De toute façon, Basil était toujours fabuleux en femme. Lépreuse ou non. Et le cuir allait particulièrement bien à Alix, il fallait bien le reconnaître. Tout ça lui donnait des idées de photos à faire avec le cousin de son modèle préféré, tiens…
 
This is Halloween...

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Basil Egerton
Basil Egerton
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— Event + All your pumpkin' faces. —

Ton pauvre cousin. Tu avais beau lui en faire voir de toutes les couleurs au quotidien, à lui montrer ou à lui raconter les pires horreurs comme de simples anecdotes sans profondeur, et chercher à éveiller en lui une passion semblable à la tienne sans succès - en dépit de tout cela, il semblait encore vivre assez mal ce contact avec le monde de l’étrange. C’était d’autant plus curieux qu’avec toi il avait tendance à trouver cela normal, pour t’excuser peut-être et échapper à la culpabilité de loger avec un potentiel hors-la-loi. D’autant que l’un comme l’autre, vous étiez au fait de l’existence du surnaturel puisque vous en étiez, et donc ce n’était rien qui vous soit réellement étranger. Il n’y avait pas de raison d’avoir peur, du moins pas à ton sens. Lui par contre semblait le vivre un peu moins bien, et il quittait difficilement le sillon que tu traçais dans la foule de ton mètre quatre-vingt quatre, réhaussé du talon de tes escarpins.

Sa réponse pourtant, lorsque tu l’avais rappelé à l’ordre, venait d’un peu plus loin. Tu n’avais pas daigné détourner le regard, beaucoup trop intéressé par ton activité immédiate pour t’en préoccuper. Tu ne lui portais pas vraiment d’attention, et puis il faut dire que tu ne te rendais pas vraiment compte de l’effet que pouvait avoir la soirée sur son mental. La compassion, tu ne connaissais pas vraiment, et la peur était un sentiment que tu envisageais très difficilement, pour ne la ressentir pratiquement jamais. Alix te parlait de rester ensemble, et c’est bien ainsi que tu l’avais envisagé. Ce n’était pas par crainte, ni dans une tentative de faire de cette fête une “sortie familiale”, mais seulement parce que tu aimais bien partager à l’occasion des moments que tu trouvais sympathiques. Tu t’y étais fait à ton cousin, à sa présence dans les moments où tu étais habitué à être seul, tu le tolérais presque comme une extension de toi-même tant il te mettait à l’aise. Et il valait mieux pour le monde que tu aies l’air de lui raconter des choses passionnantes plutôt qu’ils te regardent tous t’exciter seul sur un journal dans un coin de pièce.
Il n’avait pas terminé sa phrase, tu l’écoutais pourtant, même distraitement - après tout c’est à lui que tu t’étais adressé. Tu as donc tourné ta tête vers lui, haussant un sourcil, le crayon en suspens au-dessus du papier. « Oui ? », tu as commencé à lui dire, et tu comptais bien continuer pour lui exprimer le fond de ta pensée, mais ton regard s’est posé sur un autre invité qui s’exclamait ton nom un peu plus loin. Tu es resté muet quelques secondes à essayer de mettre le doigt sur le personnage et son acteur, mais c’est plutôt la voix familière qui te mit sur la piste. Tu l’as reconnu finalement, assez simplement en fin de compte. Sirius. Tu t’es mis à sourire, t’étais bien content qu’il soit là. Au moins maintenant, tu avais quelqu’un pour appuyer ton opinion: à deux contre un, Alix n’aurait plus rien à redire, et tu pourrais le convaincre de se dérider un peu. « Sirius ! Tu as la mine enjouée. J’aurais cru que tu sauterais sur l’occasion pour prendre quelques clichés originaux - pas d’appareil photo ce soir ? » Tu n’avais rien à redire sur sa remarque. La beauté était toujours une notion assez subjective, c’est vrai que ton costume te plaisait assez. Qu’il plaise aussi à Sirius ne t’étonnait pas vraiment, vous étiez deux exceptions, avec un petit peu trop de points communs.
Ton cousin aussi recevait pas mal d’attention. Il faut dire que son costume le mettait en valeur, c’était assez difficile de le manquer, et d’y résister. Le cuir avait toujours un certain charme, plus encore lorsqu’il était moulant. Et ce n’était pas vos deux esprits luxurieux portés sur le sadomasochisme qui allaient dire le contraire - Alix aurait mieux fait de s’en méfier. Bien sûr, c’était ton cousin, mais l’éthique, ça t’emmerdait depuis toujours et tu n’aimais rien mieux que la bafouer, alors vraiment, on ne pouvait pas dire que tu trouvais détestable de te faire accompagner d’un homme désirable. Même si, il faut bien le dire, il avait ce quelque chose de craintif et d’innocent qui tranchait pas mal avec le reste du costume. On aurait dit un chaton empêtré dans une paire de ciseaux, et plus susceptible de s’éborgner tout seul que de blesser qui que ce soit. Heureusement que vous étiez là - il avait désormais deux dangereux prédateurs pour l’aider à attraper ses petits fours. Rien que d’y penser, tu ne pouvais t’empêcher un sourire amusé. Tu as jeté un coup d’oeil à ton calepin, et tu as retourné ton regard vers l’un de ces portraits étranges et peu affables, pensif alors, répondant en retard avec comme une certaine distance - mais le plus sérieusement du monde : « Je me disais seulement que j’en verrais bien un semblable dans le couloir de l’étage. Tu ne le trouves pas fascinant ? » Tu avais le regard brillant, devant ce visage banal et à la fois si anormal, presque difforme. Les yeux ouverts et le teint mort, à vous fixer d’un lieu perdu entre deux mondes.

(c) oxymort

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Depuis combien de temps n'ai-je pas mis de robe ? Au moins trois ans je dirais... En tout cas, en voyant à quel point je me débats avec celle-ci, je me rappelle pourquoi ça ne m'a pas manqué ! Foutu corset ! Si seulement Ethan était là, je ne serais pas en train de galérer comme une forcenée dos au miroir en essayant de voir un minimum ce que je fais ! Et dire qu'il y a des gothiques qui enfilent ça au quotidien... Comment font-ils ?
Quand je pense que je fais tout ça pour une soirée... J'espère que cette Dame Nature a prévu les choses en grand pour tant de souffrances préalables ! Bon, il faut dire que la qualité du carton d'invitation est déjà un bon présage. Cela dit, je peine encore à comprendre comment je me suis fourrée dans tout ça. Bien sur, quand j'ai reçu cette première carte envoyée par cette mystérieuse inconnue prétendant tirer les ficelles de tout Bray monnayant un secret contre une invitation à une soirée au-delà de tout ce que j'ai pu vivre jusqu'à maintenant je ne pouvais rester indifférente ! À Londres, j'ai eu l'occasion de participer à des soirées mémorables au-delà ce que je pouvais imaginer alors je me demande ce qu'un trou paumé comme Bray pourrait bien me réserver qui puisse concurrencer les grandes extravagance des soirées de la capitale. Le secret à livrer en pâture a cette mystérieuse Dame Nature n'a pas été trop difficile à trouver et c'est même avec un certain plaisir que j'ai glissé cette honteuse vérité dans l'enveloppe... Deux jours plus tard, j'ai reçu ce colis avec une nouvelle carte m'annonçant que j'avais passé le test pour pouvoir rejoindre cette soirée, accompagnée d'une longue robe rouge sang d'un style assez baroque quoiqu'un peu plus allégée et une paire d'escarpin plus chic que tout ce qui m'a été donné de porter jusque là... Sur le coup, j'ai eu du mal à y croire mais cette soirée n'en est devenue que plus intrigante !

Mes doigts nouent un étage supplémentaire du fin ruban du corset quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir suivit des aboiement joyeux d'Harvard. J'ai l'impression que mon cœur va bondir de joie quand je passe la tête par l'encadrement de la porte pour découvrir la silhouette familière de Yelena. Sans lui laisser le temps de me poser la moindre question sur ma tenue, je l'embauche immédiatement pour m'aider à finir de lacer cette robe. Ça me gène un peu de le lui demander alors qu'elle ne va même pas à cette soirée mais je dois bien admettre que seule, j'en aurais encore eu pour un temps monstrueux. De plus, ça me permet de me consacrer un peu à ma coiffure et au maquillage fourni avec la robe. Je me suis déjà occupée de la teinture pour mes cheveux, il ne me reste qu'à les nouer en chignon, me pâlir le teint, à mettre les lentilles de couleur assortie à ma tenue. Les chignons complexes ne m'ont jamais passionnée, mais pour un événement aussi prometteur je peux bien me faire violence une fois de temps à autre après tout... Le résultat n'est pas si déplaisant à regarder si l'on fait abstraction du nombre ahurissant de barrettes que j'utilise pour faire tenir tout ça. Heureusement que j'ai volé un mini-chapeau floral plutôt assorti il y a deux semaine. Ça servira de cache-misère. Si je m'étais attendue à devoir le sortir de mes affaires si tôt...

Après avoir joué du pinceau et du liner, je prends un instant pour me regarder dans le miroir. Heureusement que je ne suis pas vraiment une vampire car ça aurait été une sacrée perte de ne pouvoir voir ce reflet. Les cheveux teints en blond mielleux me vont merveilleusement bien. Je ne m'étais jamais fait de couleur jusqu'à présent. Il faudrait peut-être que j'y songe vu le résultat ! Pour ce qui est du maquillage, je trouve que me suis bien débrouillée aussi. Mention spécial aux filet de faux sang au coin de mes lèvres. Quant à la robe... Les mots me manquent pour dire à quel point elle est belle. Ça pourrait être une robe de mariée ! En tout cas, je pourrais passer des heures à me regarder dedans. Quel dommage que je ne vais la porter que pour la soirée... D'ailleurs, il serait bon que je ne traîne pas car je ne suis pas vraiment en avance ! D'un geste rapide, je saisis la boite destinée où est rangé le dentier et... Attends-voir, qu'est-ce que c'est que cette blague ?! Où sont passées les dents longues et affûtées ? Il n'y a que les gencives sur ce dentier. Comment je suis censée mordre quoique ce soit sans la moindre dent ?
C'est là que je remarque l'éclat d'un objet dans le fond de la petite boite où était rangé le dentier ou plutôt le gencivier : une paille métallique. Et bien, cette Dame Nature a de l'humour en tout cas ! Bon, autant jouer le jeu. Par contre je ne les mettrai qu'à la dernière minute. Il serait vraiment dommage de gâcher une beauté pareille avec ces accessoires là... J'enfonce le gencivier et la paille dans leur écrin, saisis mon sac à main, mes clés et me dirige vers l'entrée en souhaitant bonne soirée au passage à Yelena.

L'adresse indiquée m'emmène devant un vieil hôtel somptueux. Je ne peux retenir un sifflement impressionné en arrivant devant le vieux bâtiment. On croirait qu'il est à l'abandon depuis des années. Ça fait un peu cliché de film d'horreur mais ça en jette sacrément. J'ai presque honte de me garer sur le parking avec ma petite voiture de location au milieu d'un cadre aussi noble... Une fois le contact coupé, je jette un énième coup d'œil à mon visage dans le rétroviseur central pour m'assurer que mon maquillage n'a pas coulé... Ou pour m'admirer une dernière fois avant d'y aller. Puis, je sors la petite boite et mets non sans regret le gencivier en place dans ma bouche. Ce truc n'est vraiment pas pratique. Je sens que je vais parler comme si j'avais une patate chaude dans la bouche toute la soirée... J'espère qu'il n'y aura pas à manger par contre, sinon ce truc finira droit dans mon sac et tant pis pour la blague du vampire édenté !
En descendant de la voiture, je rejoins la file d'attente à l'entrée en jetant des coups d'œil un peu partout pour voir si je peux repérer Ethan quelque part. Il est parti un bon moment avant moi donc il est peut-être déjà rentré mais si je pouvais lui mettre la main dessus assez vite, ce serait bien.
Tandis que je remonte la file, j'ai cependant une drôle de sensation en croisant une infirmière au visage déformé. C'est drôle, j'ai l'impression d'avoir déjà vu cette personne où d'avoir entendu sa voix quelque part... Bizarre, il faudra que j'y repense si je la recroise pendant la soirée.
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