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 Le monde est petit (Alix)

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❝ Le monde est petit ❞
  Alix & Siam
Siam a beau avoir toujours tout fait pour se débrouiller seule, il reste un domaine où cela ne la sauve pas tant que ça : tout ce qui est paperasserie. Ca l’a toujours profondément ennuyé, surtout que pour tout ce qui est administratif, ça devient sans fin, au bout d’un moment. Aujourd’hui, la jeune femme venait pour terminer de signifier son changement d’ORL. A son plus grand désarroi, celui qui la suivait depuis son plus jeune âge partait à la retraite. Et un tel changement engendrait des changements à indiquer de partout, notamment pour ce qui est des quelques aides qu’elle peut bénéficier pour la prise en charge des frais de ses appareils auditifs.

Les changements, en ce moment, se bousculent dans la vie de celle qui se rêve mangaka. Entre un appartement intégré récemment, toujours avec Saskia, et un nouveau boulot, se trouve également un nouvel assistant social, en charge du dossier de la famille de la rousse. Pour l’heure, Siam n’a vu qu’une poignée de fois Alix. Elle ne sait que penser de lui, mais il faut dire que sa confiance, elle ne l’accorde pas facilement, la jeune femme, pas même à des personnes « sensés » l’aider. Toutefois, parce que c’est dans son caractère, comme à chaque fois qu’elle lui fait face, Siam lui lance de grands sourires. Car la rousse a le sourire facile, ce sourire qui illumine son visage en toutes circonstances, donnant un petit côté juvénile à ses traits délicats.

Alors qu’Alix explique 2-3 petites choses à la jeune femme, celle-ci pousse un soupir. « L’administration s’est donnée pour but de contribuer au déboisement de la planète ? », demande-t-elle, sans attendre de réelles réponses de la part du jeune homme qui lui fait face. Etant parfois comme une enfant, Siam dit parfois ce qui lui passe par la tête, du moins, quand ça ne représente pas une potentielle « attaque » pour la personne qui lui fait face. Les mots, Siam connaît leur impact, la malentendante ayant souvent été victime de railleries en tout genre. Au fil des années, tout naturellement, elle en est venue à peser ses mots, même si certaines phrases lui échappent, de temps à autre. C’est alors que son regard se pose sur un cadre photo, sur le meuble, derrière Alix. Photo qui représente une personne que la rouquine « connaît », pour la croiser de temps à autre, quand elle va faire ses emplettes, dans une petite boutique bio. Siam, elle ne dépense pas son argent sans réfléchir. Bien sûr, elle s’offre divers petits plaisirs, passant notamment par divers ou jeux vidéo. Mais ce qui est maquillage, ou vêtements/accessoires à la mode : ça n’est pas son genre. Les rares produits de beauté dont elle se serve, elle les fabrique elle-même. Et les vêtements, Siam prend ceux dans lesquels elle se sent à l’aise, non ceux qui sont tendances. Pour ce qui est de son alimentation, la jeune femme fait attention à ce qu’elle ingère. Bio et végétalienne, elle est, sans le savoir, une cliente régulière de la boutique tenue par la mère d’Alix. « Vous la connaissez ? ». Oui, Siam est curieuse, parfois. Et là, ça l’intrigue, de voir cette photo, qu’elle désigne du doigt à Alix.

 
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Le monde est petitSiam & Alix Ce n'était jamais aisé de reprendre des dossiers dont on avait pas la charge depuis le début et là, il m'en tombait pleins à la figure. En même temps, je savais à quoi m'attendre en reprenant le poste de quelqu'un d'autre. Et c'était ça ou je me retrouvais bêtement au chômage à Bray. Je ne doutais pas que j'aurais trouver autre chose plutôt rapidement. Mais j'aimais mon travail et je me voyais mal faire autre chose pour le moment. Peut-être qu'un jour je changerai, mais pas maintenant. Être assistant social, c'était un job stable et qui rapportait plutôt bien. Donc je n'étais sincèrement pas plus à plaindre que ça. Et ça se comprenait que je n'ai pas envie de quitter mon poste maintenant.

Puis me plonger dans le travail m'arrangeait plutôt bien en ce moment. Mon retour à Bray avait été plus compliqué que prévu. Enfin, retrouver ma mère et Lani n'avait pas été compliqué. Les deux étaient toujours aussi adorable et même si je ne connaissais pas énormément ma demi-sœur par adoption (oui c'est compliqué), je m'entendais bien avec elle et l'aimait déjà beaucoup. Non, ce qui était compliqué, c'était ma relation avec Jägger. J'avais aucune idée où on en était à présent, ni comment je devais prendre le fait qu'il préfère partager son appartement avec une brunette sortie de nulle part plutôt que moi. Enfin, ce n'était pas le moment pour penser à ça. J'avais un rendez-vous aujourd'hui avec une jeune femme dont le dossier de sa famille était un des plus importants que j'avais. Il faut dire que les pauvres n'avaient pas la vie facile.

La jeune O'Raghailligh était des plus aimable et c'était toujours un plaisir de la recevoir. J'avais de ces clients parfois, je vous assure que c'était loin d'être une partie de plaisir. Mais elle au moins, comprenait ce que j'expliquais et n'était pas à se mettre à hurler sur des détails inutile ou à insister sur des choses que je ne pouvais pas lui donner. Certain de mes clients devaient penser que j'étais leur banquier, je vous jure. Ou alors leur grand-mère à qui ils pouvaient réclamer de l'argent sans raison. Une fois les premiers problèmes réglé, il y avait toute la paperasse à s'occuper. Et ça allait plus être du remplissage assez bête qu'autre chose. La réflexion de la jeune femme me fit afficher un petit sourire et soupirer :

- J'en ai bien peur. Malheureusement, on ne peut pas vraiment faire autrement. Il y a beaucoup de procédure qui sont font pas internet maintenant, mais ça reste assez… Expérimental.

Il faudrait sans doute attendre encore une génération avant que tout le monde à l'administration ne sache se servir parfaitement d'un ordinateur. C'était triste à dire et je comprenais bien ma cliente. Je n'aimait pas le gâchis de papier non plus. Ca faisait mal à mon petit coeur d'écolo. A quoi bon protéger la nature quand on voyait que certains n'en avaient rien à faire. Pendant que je m'occupais donc des premiers papiers, Miss O'Raghailligh resta tranquille jusqu'à brisé le silence. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me demande qui était la personne sur la photo derrière moi. J'étais trop parti dans l'administratif. Pourtant, ce n'était pas rare que mes clients me demandent. Ca les rassurait, je crois, de savoir que j'étais humain et que j'avais une famille moi aussi. Et souvent ils étaient étonné de savoir qu'il s'agissait là de ma mère. La photo ne datait pas d'hier, mais elle n'était pas très vieille non plus. Ma mère était juste jeune. On m'avait déjà demandé si elle était ma sœur ou ma femme, c'était assez gênant pour ce dernier d'ailleurs.

- Mh. Non, j'aime bien afficher des photos de personnes que je ne connais pas dans mon bureau. Ca donne l'impression que j'ai une vie en dehors de cette pièce. Ce qui n'est pas le cas, rassurez-vous.

Evidemment, je blaguais. Mais ne rigolez pas trop, j'avais vraiment des clients qui pensaient qu'en dehors de cette pièce je n'existais pas. Un peu comme les enfants qui ne peuvent pas se figurer que leur professeurs ont une vie en dehors de l'école. Je n'aurais pas fait cette blague à n'importe qui non plus. Je savais que ma cliente en ce moment comprendrait que je racontais n'importe quoi et que ce n'était pas méchant. Je me mis à rire et corrigeai :

- Il s'agit de ma mère.

Je gardais un sourire en observant la photo avant de me remettre au travail. Je vérifiais une dernière fois ce que j'avais fait avant de tendre les papiers à ma cliente.

- C'est à vous de remplir maintenant… Il faudrait que vous datiez et signer, ici… Ici et là…

Oui, ça faisait beaucoup de papier à signer. Mais ce n'était pas moi qui avait créer le système. Je ne faisais que suivre les indications.
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❝ Le monde est petit ❞
  Alix & Siam
A défaut d’aimer s’occuper des papiers, Siam a la chance d’avoir un assistant social plutôt sympa. Le précédent était gentil aussi, donc, de ce côté-là, la rousse n’avait pas à se plaindre. Dans un monde parfait, elle n’aurait pas besoin de leur service, car l’administration exigerait moins de papiers. Ca éviterait de lourdes pertes de temps : car en étant occupée à faire ça, elle ne travaille pas, pas plus qu’elle ne peut avancer sur son projet de manga. Puis, de son point de vue, le papier ne devrait servir que pour des livres. Ou pour des lettres. Car l’artiste est vieux jeu, dans le fond, elle préfère recevoir des lettres que des mails ou des SMS, et même des appels. Au moins, les lettres, c’est plus « intimes », plus recherchés que les moyens de communication précédemment nommés. Malheureusement, ça n’est plus à la mode, à moins que ça ne soit Siam, qui n’est pas du tout à la mode. Chose qu’elle revendique fièrement, en ne se pliant pas à la tendance à être sur tous les réseaux sociaux. Les sourcils de la rousse se froncent, alors qu’elle réalise que ses pensées s’égarent : tout plutôt que songer à l’ennui qui est le sien. Car même si Alix est de bonne compagnie, il n’en reste pas moins qu’elle s’ennuie, à s’occuper de divers papiers. Siam pouvant se montrer sans filtre par moment, elle n'a pas hésité une seule seconde à ronchonner sur le surplus de papiers, ce qui a fait réagir Alix, bien entendu. La jeune femme esquisse un sourire, avant de dire en retour : « Ca serait emmerdant, que tout se fasse par Internet : ça vous laisserait plus de temps pour vous occuper des autres aspects de votre métier ! ». Nulle trace de raillerie dans la voix de l’artiste. Elle sait fort bien qu’un assistant social doit s’occuper de plein de choses. Comme les bibliothécaires, en somme. Un exemple que Siam connaît mieux, et qui est souvent moqué, car les gens pensent – à tort – que les bibliothécaires ne font que lire…. Si le ton de Siam contient un semblant d’ironie, c’est uniquement parce qu’elle estime que c’est une perte de temps, ces papiers à remplir de partout, pour Alix et ses collègues. Même s’ils peuvent avoir des personnes ne sachant pas lire, et/ou écrire en face d’eux, ils auraient plus de temps à leur accorder pour d’autres soucis, si les procédures se faisaient en ligne. Mais bon, c’est ainsi, et ronchonner contre ce système préhistorique ne servira à rien, aussi Siam n’engage pas le débat plus loin que nécessaire. D’autant plus qu’Alix ne peut pas y changer grand-chose, et ça doit l’énerver, de se coltiner de telles tâches – longues – alors que ça pourrait être raccourci. C’est pour des choses comme ça que Siam est contente de pas s’être engagée dans une telle voie professionnelle, même si elle admire ceux qui s’y sont engouffrés !

La jeune femme reprend la parole, quelques minutes plus tard, pour interroger son vis-à-vis sur une des photographies décorant son bureau. A la réponse d’Alix, le sourire de la jeune femme se fait plus présent sur ses lèvres, tandis qu’elle enchaîne, pince-sans-rire : « J’espère bien, que vous n’avez pas de vie en dehors d’ici, vous devez vous concentrer uniquement sur votre travail ! ». L’air malicieux qu’elle affiche montre bien qu’elle plaisante. Ca aussi, c’est un truc qu’elle a souvent entendu, balancé à diverses personnes, dont parfois certains membres de sa famille. A croire que les gens ont oubliés que la plupart des êtres humains avaient également une vie privée. Et ça ne s’est pas arrangé, avec l’essor des réseaux sociaux. Mais là aussi, Siam ne laisse pas ses pensées s’égarer trop longtemps, d’autant plus que ce qu’Alix lui dit à la suite a le mérite de ramener l’esprit de la rouquine dans ce bureau. Dès lors, elle n’entend plus rien. Oui,  je sais : assez peu original, pour une malentendante, mais il faut dire qu’elle ne s’était pas attendue à un tel lien entre Alix et la femme de la photo, qu’elle voit si régulièrement. Il n’y a bien que parce que l’Irlandaise sait lire sur les lèvres, qu’elle comprend ce que son interlocuteur lui dit, car bien que perdu dans ses pensées, ses yeux sont rivés devant elle, et donc, sur Alix. Elle se contente de hocher la tête, tout en signant. Mais ne tarde pas à s’arrêter. Oui, il faut qu’elle réagisse sur ce qu’elle vient d’apprendre. « C’est votre mère ? », demande-t-elle, surprise. Cessant totalement de s’occuper des papiers, elle poursuit : « Le monde est petit : je vais souvent à sa boutique ! ». Disons que c’est l’une des rares où les produits sont bons, et à un tarif raisonnable pour la bourse de Siam. « Et je crois qu’elle me parle souvent de vous… Enfant…. ». Elle lâche un petit rire amusé, en pensant aux diverses anecdotes qu’elle a pu entendre. Et se dire qu’elle a visiblement le protagoniste de ces divers péripéties, c’est plutôt marrant, elle qui ne s’était jamais attendu à le croiser un beau jour. Alors, qu’il soit l’assistant social en charge de son dossier, c’est plutôt marrant ! « Elle est vraiment chouette ! », ajoute-t-elle. Car Siam est comme ça. Elle dit ce qu’elle pense. Surtout quand ça ne peut pas être mal interprété ni blesser les gens. Mais là, c’est innocent, presque enfantin.

 
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Le monde est petitSiam & Alix Je ne connaissais que très peu de gens qui aimaient gérer la paperasse. Dans mon cas, je n'avais pas le choix, c'était une grande partie de mon travail. Et si je n'aimais pas ça… Et bien autant changer de vocation. Je pense que les gens n'aimaient pas ça, parce que, la plupart du temps, ils ne comprenaient pas de quoi il en retournait et surtout il n'en voyaient pas l'intérêt. L'administration était quelque chose de complexe, je ne pouvais pas dire le contraire. C'était parfois très désordonner, mais chaque chose avait un sens. Et une fois qu'on avait compris tout ça et bien, la tâche de remplir et signer chaque formulaire semblait bien moins pesante qu'avant. Mais bon, ce n'était que mon humble avis sur la question, peut-être que je me trompais totalement.

Cependant, je devais avouer que ça faisait beaucoup de papier dépenser. Et mon côté écolo n'aimait pas trop ça. Ainsi, je ne pouvais que compatir au désespoir de ma cliente. L'administration essayait de s'informatiser un maximum. Surtout qu'imprimer tous ça leur revenait cher en papiers, alors que lorsque c'était sur ordinateur, c'était bien plus simple et moins coûteux la plupart du temps. Malheureusement, on était jamais à l'abri d'un bug. Et apparemment l'administration ne brillait vraiment pas en informatique.

- Pas forcément. Le bon côté, c'est qu'on utiliserai moins de papier. Mais il faudrait sans doute toujours quelque pour vous aider à les remplir et à les comprendre. Donc niveau charge de travail je ne pense pas que ça me change grand-chose.

De toute façon, ça ne me dérangeait pas plus que cela. Je faisais ce travail parce que j'avais aider les gens. Même si certains étaient bien moins coopératif que d'autre, je faisais de mon mieux. Puis je pouvais dormir le soir avec la conscience tranquille. Sincèrement, je ne voyais pas ce que je pourrais faire d'autre de ma vie si ce n'était aider les autres d'une manière ou d'une autre. Il fallait croire que ma mère avait réussi à me transmettre ça. Tous ces week-end à faire du bénévolat quand j'étais jeune. Elle devait sans doute être fier que j'avais fait de mon travail le fait de venir en aide aux autres. Quoique, connaissant Bridget, j'aurais pu faire n'importe quel métier qu'elle en aurait été fière.

Et à parler de ma mère, ma client détourna mon attention sur une photo d'elle qui était sur mon bureau. C'était chose assez courant que d'avoir des photos de ses proches sur son lieu de travail. Personnellement, ça me permettait de me sentir un peu chez moi. Puis il me semblait que ça rassurait mes clients. Ils voyaient comme ça, que j'avais une vie aussi, que j'avais une famille, comme eux. Bref, que je n'était pas juste une machine qui ne faisait que travailler quoi. Je laisse volontiers échapper un petit rire à la réponse de la jeune femme à ma petite blague. Au moins elle ne le prenait pas mal, c'était bien.

Cependant je n'aimais pas mélanger ma vie privée et professionnel, alors je fut assez expéditif sur le sujet, ne voulant pas paraître trop rustre non plus. Puis je demandais à Miss O'Raghailligh d'en revenir à nos papiers. Elle commença à signer les pages que je lui avait indiqué. Cependant, elle n'avait pas fini qu'elle releva la tête et revint sur le sujet de ma mère, qu'elle connaissait apparemment. Cette idée me fit soupirer autant qu'elle m'embarrassait.

- Oh… je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne nouvelle pour moi ça. Bridget est bien trop bavarde. J'ai peur de savoir ce qu'elle a pu vous raconter…

Ma mère parlait trop, tout le monde le savait. Elle était une des plus grandes commère de la ville, si ce n'était la plus grand à vrai dire. Je préférais ne pas m'étendre sur le sujet. Je m'éclaircis la voix pour tenter d'éloigner de nouveau le sujet.

- Hm… il me faudrait encore que vous signez ces dernières pages, s'il vous plait.

J'allais peut-être passer pour quelqu'un d'un peu insistant et lourd. Mais ça ne me rassurait pas de savoir que Bridget avait pu raconter des anecdotes sur moi à une de mes clientes. Ca n'allait pas m'aider à avoir une bonne réputation ici. Je notais dans un coin de mon esprit d'en parler à ma mère à l'avenir.
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❝ Le monde est petit ❞
  Alix & Siam
C’est sans doute la fibre écolo de Siam, qui ressort, là, avec sa remarque sur l’usage un peu trop intensif de papier. « Certes, mais ça serait meilleur pour la planète ! ». Et la ferveur dont elle fait preuve, en s’exprimant, il faut être sourd pour ne pas l’entendre. La jeune femme est bien du genre à se lancer dans des combats – que beaucoup jugeraient perdus d’avance – pour défendre ses croyances, et surtout, l’équilibre de la planète. Elle sait que pour beaucoup, elle peut donner l’impression d’être tel Don Quichotte, à essayer de défendre de telles choses, mais elle s’entête malgré tout. C’est aussi pour ça, qu’elle a choisi de faire une chaîne Youtube, avec Saskia, pour parler un peu de ce en quoi elle croit, et faire indirectement découvrir le végétalisme. Cependant, elle ne s’étale pas sur le sujet, aujourd’hui. Ca n’est ni le lieu, ni le moment, ni le bon interlocuteur. Il n’y est pour rien, Alix, dans la situation, il ne fait que suivre les directives. Ca serait stupide de l’engueuler pour ça, comme il serait débile de faire la morale à Siam, pour le contenu des livres qui se trouvent dans la librairie d’Aisling. Si Siam est habituée aux combats très certainement perdus d’avance, elle a surtout l’intelligence de savoir face à qui les livrer. Voici pourquoi il ne faut pas s’étonner de croiser la rouquine dans la rue, parfois, pour manifester, ou juste distribuer des tracts, visant à aider les gens à ouvrir les yeux sur diverses problématiques. Militante, écolo, et convaincue : voici bien des manières de définir la frêle rouquine qui fait face à Alix.

Frêle, elle l’est, mais elle sait aussi se montrer curieuse, par moment. C’est ainsi qu’elle se risque à parler de la photo, car ça l’intrigue, mine de rien. Elle ne se rend pas forcément compte que ce sujet n’est pas celui qui met Alix le plus à l’aise, la rouquine. Un peu enfantine sur les bords. Tant que la personne en face ne parait pas « trop » blessée, Siam peut poursuivre la conversation, pour la stopper, dès qu’elle croit ressentir de la gêne chez l’autre. Un sourire amusé étira les lèvres de Siam : « Ne vous inquiétez pas, ça reste assez soft, ce qu’elle a pu dire ! Ma mère a fait bien pire, niveau anecdotes à raconter à des inconnus ! », admet-elle, même si ça ne l’a pas tant dérangée que ça, d’apprendre que sa mère – adoptive, mais véritable mère aux yeux de la future mangaka – a bien pu parler d’elle à son entourage. Pour Siam, cela prouve qu’elle tient à elle, peu importe l’absence de liens de sang. Elle est fière que sa mère agisse avec elle, comme elle peut agir avec ses véritables enfants. Bien entendu, elle a râlé en entendant la teneur de ses mésaventures, dont sa mère a pu se faire l’écho. Certaines anecdotes n’étaient clairement pas à l’avantage de la rousse. Mais elle s’est faite une raison. Sa mère ne pensait pas à mal, elle voulait juste parler de ses enfants, et partager ses expériences avec son entourage. Après, il est vrai que les situations n’ont rien à voir, et ne sont donc, de fait, pas comparables.

Par la suite, elle sent une certaine distance, prise par Alix, quand il la relance sur les papiers à signer. Indication assez claire pour Siam qu’il est l’heure de changer de sujets de conversation. Elle applique simplement la devise du « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse », en choisissant de passer à un autre sujet de conversation, que persister, alors que cela le dérange visiblement. En silence, elle se met donc à signer les papiers, réfléchissant à milles et une chose. Et c’est dans la continuité de ses pensées que, finalement, elle reprend la parole : « Dites… ». Mais elle s’interrompt, se mordillant les lèvres, ne sachant comment poursuivre. Il faut dire que c’est assez étonnant, la question qu’elle s’apprête à poser, même si ça tourne dans sa tête depuis un moment. Le problème, c’est qu’elle ne sait pas à qui parler de cela, à tel point que même Saskia n’est pas au courant.  Délaissant les papiers, la jeune femme cherche ostensiblement ses mots, avant de se lancer, d’une voix plutôt petite, comme si elle n’osait croire ce qu’elle disait : « Vous sauriez m’orienter vers des gens vraiment doués pour trouver mes parents ? Les biologiques, je veux dire ! ». On peut comprendre la difficulté qu’elle a éprouvé à formuler cette question. Car même si ça la hante depuis des années, elle n’en a pris conscience qu’il y a quelques mois. En conversant avec Sinead, au sujet des vrais parents de celle-ci. Et la rouquine a peu à peu finie par éprouver l’envie d’en apprendre plus sur ses origines. Pas qu’elle regrette d’avoir été adoptée, car c’est bien tout le contraire, même ! Elle est fière d’avoir été recueillie par sa famille. Même si celle-ci est loin d’être comme toutes les autres. De l’amour, elle n’en a jamais manqué. Mais en parlant avec Sinead, en entendant toute l’affection que sa sœur adoptive éprouvait pour sa mère biologique, elle a désiré savoir d’où elle venait. Qui étaient ses parents. Pourquoi ils l’avaient abandonné. Mais Siam ne sait pas où s’adresser, ni à qui demander conseil. Elle n’ose en parler à ses parents adoptifs, pour le moment, du moins, redoutant qu’ils n’acceptent pas cette quête. Aussi n'est-il pas étonnant de voir qu'elle demande à Alix s'il peut l'aider, estimant qu'il devrait être le plus à même, dans son entourage, de l'aiguiller.

 
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Le monde est petitSiam & Alix Ce n'était pas moi qui allait contredire ma cliente lorsqu'il s'agissait d'écologie. J'étais un fervent défenseur de cette cause et depuis toujours. Il faut dire que ma mère l'était, donc elle ne m'avait pas laissé d'autre choix que de servir cette cause également. Puis c'était un peu un truc de fée aussi que de vouloir protéger la nature, on allait pas se le cacher. Mais ça, ma cliente n'avait pas forcément besoin de le savoir. Je doutais assez que Siam soit une créature surnaturelle. Tout du moins, dans le doute, je n'abordais jamais le sujet avec mes clients. Même si j'étais sûr que certains étaient des métamorphes, des tritons ou des fées… Ce n'était pas mon travail que de parler de ce genre de choses avec eux.

D'ailleurs à songé à ma mère, ce n'était pas forcément une très bonne nouvelle que de savoir que cette dernière connaissait Siam. Bridget ne pouvait pas s'empêcher de raconter sa vie à tout le monde. On ne faisait pas plus commère que ma mère. D'un sens, on l'aimait tous pour ça. Et personnellement, ce n'était pas comme si je l'avais choisie. Mais je ne lui en voulais pas. J'avais un peu tendance à faire la même chose moi aussi, cependant, jamais au travail. Je mettais un point d'honneur à séparer les deux. C'était bien plus simple ainsi me semblait-il et cela évitait un bon nombre de complications, surtout dans une petite ville comme Bray. Je lâchais un rire assez embarrassé et répondit :

- Haha ! J'imagine que ça va alors… Pourtant il y a certaines histoire… Enfin si vous continuez à fréquenter Bridget, vous serez bientôt incollable sur le sujet.

Je n'avais pas grand-chose à cacher. Je m'en fichais que tout le monde connaisse ma vie. Seulement, je préférai que ça reste en dehors de mon travail. Mais je savais que ce n'était pas évident pour tout le monde se faire la part des choses. Et je craignais bien trop souvent que quelques anecdotes innocentes puisse affecter ma carrière. Il n'y avait pas énormément de progression possible quand on est assistant social. Cependant, j'aimais mon travail et je voulais le garder. Ce serait bête que quelques rumeurs ou histoires racontées me fasse perdre mon poste.

Je fus tout de même soulagé que Siam n'insiste pas davantage et accepte de signer les papiers que je venais de lui indiqué. S'en suivit alors d'un long silence. Alors qu'elle suivait mes indications, je rédigeait quelques notes à propos de ce rendez-vous. C'était important pour moi de garder une trace écrite de ce qu'il se passait ici. Vous imaginez bien que j'avais beaucoup de clients et que je ne pouvais pas retenir par coeur tout ce qu'il se passait à chacun de mes rendez-vous. Siam fini par me rendre ses papiers. J'allais lui demandé si elle avait des questions encore avant de la congédier, mais la jeune fille me prit de vitesse.

- Hm, oui, je peux faire ça. Vous êtes sûre de vous ? Ce n'est sans doute pas à moi de vous dire ça, mais les résultats sont parfois décevant…

J'étais sérieux quand je disais ça. Et on pouvait dire que je parlais en connaissance de causes. Je n'avais pas été adopté. Mais mon père nous avait abandonné avant même que je ne vienne au monde. Ce sujet ne m'avait jamais plus préoccupé que ça. Puis, par curiosité, je m'étais tout de même penché dessus et… Et bien j'avais été déçu. Donc, oui, il valait mieux être sûr avant d'entamer une telle procédure. Parfois c'était tout aussi bien de rester dans l'ignorance.
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❝ Le monde est petit ❞
  Alix & Siam
Parfois, Siam, elle se demande comment elle serait, quand elle sera mère. Elle espère qu’elle sera au moins aussi cool que sa mère – l’adoptive, pas la biologique, bien entendu – car à ses yeux, elle est la mère dont tout le monde rêve. Même si elle parle de ses enfants aux gens qu’elle croise, au point de leur raconter des anecdotes sur leur enfance, comme le fait la mère de son assistant social. « Je préférerais en apprendre plus sur vous, par vous ! », dit-elle, avec une honnêteté d’enfant. Derrière ses paroles, il n’y a pas la moindre volonté de draguer, elle n’a même pas capté qu’on pouvait interpréter sa phrase d’une telle façon. Pour elle, elle a simplement admis qu’elle préfère apprendre à découvrir les gens en les côtoyant et en les écoutant lui parler d’eux, plutôt qu’en se fiant à ce que d’autres peuvent bien raconter. Siam, elle est comme ça, à toujours dire ce qu’elle pense, sans pour autant prendre conscience qu’on peut comprendre autrement ses paroles. Mais c’est ce qui fait le charme de cette facétieuse rousse !

Facétieuse rousse, qui vient pourtant d’avouer quelque chose dont elle ne s’est ouverte à personne, pour l’instant : son souhait de retrouver ses parents biologiques. Mais elle ne sait pas par où commencer, pour une telle entreprise, qu’elle sait plutôt colossale. Alors c’est avec conviction qu’elle hoche la tête, à la suite de l’interrogation d’Alix. « Oui, je suis sûre de moi. Je ne crains pas d’être déçue, vous savez : je ne m’attends pas à grand-chose, de leur part. » Elle n’a pas beaucoup d’estime pour des gens qui ont abandonnés leur gamin, sans leur laisser un semblant d’explication. Ils ont peut-être de bonnes raisons, ils ont peut-être fait ça pour son bien, elle le sait. Mais elle, elle voit surtout qu’on l’a abandonnée, et qu’elle ne sait pas pourquoi. Et ça lui fait mal, d’ignorer ce qu’elle a bien pu faire, pour mériter un tel sort. Est-elle venue au monde alors qu’ils n’étaient pas prêts à l’élever, qu’il était compliqué pour eux de s’occuper d’elle, qu’elle aurait pu être en danger au vu de leur vie compliqué ?? Il y a tellement de possibilités, et pas l’ombre d’une seule réponse. « J’aimerai savoir pourquoi ils m’ont abandonné. Je ne m’attends pas à ce qu’ils me prennent dans leurs bras, ni m’accueillent dans leurs vies. Ils ne sont pas mes parents. Mes parents, ce sont les O’Raghailligh. » Il y a de la ferveur reconnaissante, dans sa voix. La rousse sait qu’elle est bien tombée, avec cette famille, même s’ils ont eu des soucis financiers par la suite. Elle aime ses parents adoptifs, ainsi que sa fratrie si incongrue. Jouant, du bout des doigts, avec une légère imperfection du bureau d’Alix, elle ajoute : « Et c’est aussi pour en savoir plus sur moi. Génétiquement parlant. Pour enfin pouvoir répondre aux diverses questions d’antécédents de soucis de santé dans ma famille, quand les toubibs me demandent d’en parler. Et… Pour savoir d’où ça vient, ça… », termine-t-elle en désignant ses oreilles, et, par là, ses problèmes d’auditions. « Vous croyez que je devrais éviter ? », demande-t-elle, intriguée. Elle peut faire une connerie, après tout. Elle peut sous-estimer l’impact qu’une telle découverte peut avoir, chez elle. Il y a une différence, entre ce qu’on imagine, et ce qui est vrai. Alors elle demande, curieuse, à Alix, ce qu’il en pense. Il est, après tout, un peu plus aux faits de tout cela, sans doute, via son métier. Il doit entendre et voir de sacrées histoires, via son boulot, pas toujours drôles ni faciles. Alors des histoires d’orphelins qui partent à la recherche de leurs parents, ça doit être presque habituel, pour lui.

 
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Le monde est petitSiam & Alix Siam O’Raghailligh était adorable, même moi je ne pouvais pas le nier. Elle annonçait avec tellement d’entrain et d’innocence qu’elle préférerais me connaître par moi que ma par ma mère, que c’était difficile de lui refuser. Et cela me mettait aussi dans le plus grand des embarras. Faire connaissance, parler de ma vie personnelle, de mes problèmes, ce n’était pas le but de ces rendez-vous. Nous étions là pour parler de Siam et de la condition de sa famille. Je lâchai un petit rire gêné et répondit :

-Et bien, c’est assez flatteur et difficile de refuser une telle proposition mais, je préférerai que nos discussions restent professionnelles, si cela ne vous dérange pas.

Oui, c’était une façon polie de décliner l’offre. Ou tout du moins de remettre ça à plus tard - en dehors de mon bureau. Je n’avais jamais été proche d’un de mes clients de la sorte. Tout du moins, je ne n’étais jamais sorti avec l’un d’eux pour aller boire un verre, loin du bureau, et parler d’autre chose que leurs soucis.

La conversation passa sur autre chose, et notamment le désir de Siam de retrouver ses parents biologiques. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Elle passait toujours par la tête des enfants qui avaient été abandonné. Cela semblait une chose logique à faire pour eux, mais il fallait bien songer au fait que ce n’était pa si simple que ça. Et apparemment Siam était d’accord avec moi. Elle était toujours aussi enthousiaste et m’exposa ses raisons que j’écoutai attentivement. Je hochai la tête en prenant quelques notes, au cas où.

-Et bien, se renseigner sur ses parent biologique et les rencontrer, c’est deux choses bien différentes. Si vous êtes sûre de votre choix, je peux me renseigner auprès de l’agence qui s’est occupé de votre adoption. Ils doivent avoir un dossier au sujet de vos parents qui contient les éventuelles informations que vous cherchez.

Dis comme ça, ce n’était pas bien compliqué, mais certains dossiers étaient parfois bloqués sous demande des parents justement. Cela pouvait prendre du temps pour obtenir des informations.

-Après, si vous préférez rencontrer vos parents les rencontrer et leur demander vous-même ce que vous voulez savoir, c’est également possible. Enfin s’ils acceptent de vous rencontrer.

Ce n’était pas pour être méchant que je disais ça, mais il fallait être réaliste aussi. Si les parents abandonnaient leur enfant c’était rarement sans raison.

-Tout ce que je peux faire dans l’immédiat, c’est vous mettre en garde contre les mauvaises surprises. Vous semblez bien décidée, mais je vous assure que c’est le genre d’expérience qui ne nous laissent pas indifférents, même si on pense être prêt pour. Et il faut songer que ce serait une épreuve pour vous, mais aussi pour vos parents biologiques et adoptifs. Mais la décision est la votre. Si vous voulez qu’on entame les procédures, vous n’avez qu’à me le demander. Personne ne vous y empêchera. Il ne faudra pa vous attendre à avoir une réponse rapide par contre. C’est beaucoup d’administratif et ce genre de choses prennent du temps.

Je crois qu’avec ça, mon discours était assez complet. Tout du moins il ne me semblait pas avoir oublié quelque chose. Après par expérience, j’avais assisté à plus de cas où l’enfant était déçu. Mais il était arrivé que certains parents biologiques se retrouvent très heureux de revoir leur enfant et tout se passait à merveille. Mais ce genre de situation c’était soit tout ou rien en fait.
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Le monde est petit (Alix)
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