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 N°25 + Rome&Jägger&Alix + I can't help but want you

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I can't help but want youRome & Jägger & Alix Je sais pas trop à quoi je m'attendais. Je savais que Jägger m'en voudrait. Et c'était normal. Je crois qu'à sa place, je n'aurais pas été mieux non plus. Ca devait être horrible de rester sans nouvelles, de ne pas avoir de réponse. Surtout qu'on était resté sur une dispute. Et en général, c'était moi qui faisait le premier pas, surtout quand je savais que j'étais en tort. Puis j'aimais trop Jägger pour le laisser penser que je voulais rompre ou m'éloigner de lui. Au contraire, je voulais vraiment qu'on reste ensemble. On avait réussi à faire fonctionner cette relation pendant autant de temps, pourquoi y mettre fin sur une dispute aussi bête hein ? Puis surtout, larguer par message, ce n'était vraiment pas classe. Si j'avais voulu faire une telle chose j'aurais au moins eu le tact de l'appeler à défaut de pouvoir se voir.

Bref, tout ça était réglé maintenant. Tout du moins, c'est ce qu'il me semblait. J'étais soulagé que Jägger ne me repousse pas. Il ne semblait pas super enthousiaste, mais je me doutais bien qu'il était un peu secouer par tout ça. Puis Jägger n'était pas le genre de gars non plus à laisser ses sentiments s'exprimer aussi facilement. La preuve, sans le dire clairement, il s'excusa de ne pas être venu me voir pour trouver des explications à mon silence soudain.

- Ce n'est rien t'inquiète, je sais que c'est de ma faute, je n'aurais pas du attendre pour revenir te voir et j'aurais du te prévenir moi-même de ce qu'il c'était passé.

Je ne voulais pas que Jägger s'en veuille pour quelque chose d'aussi bête. Et j'estimais vraiment être le seul coupable. Quoique en soit, aucun de nous deux n'avait vraiment pu gérer cette situation. Donc au final, on pouvait même rejeter la faute sur le hacker. Mais ça ne nous ferait pas avancer des masses que de rejeter sans cesse la faute les uns sur les autres. Jägger m'embrassa à son tour, vraiment cette fois. Plus qu'un frôlement de lèvres. Cependant, notre baiser fut écourté par Rome qui se met à tousser et s'éclipsa assez rapidement, pour aller s'enfermer dans la salle de bain. J'avais un peu de mal à comprendre ce qu'il c'était passé. Mais Jägger étant parti à sa suite, je n'allais pas rester planté là tout seul. Je le suivis alors qu'il s'inquiétait pour la santé de sa colocataire. Cependant je n'osais pas trop m'approcher non plus.

- Si ça va mal, je peux toujours l'examiner…


Je n'étais pas un grand médecin, mais j'étais une fée. Les fées avait un don pour la guérison. Ok, je ne pouvais pas soigner toutes les maladies du monde. Mais pour le coup, j'avais quelques bases en médecine et si Rome allait vraiment mal, peut-être que je pouvais y faire quelque chose. Ou pas… Surtout qu'elle allait bien avant me semblait-il. J'espérais que ce n'était pas de ma faute, à cause de ce qu'il c'était passé avec Jägger… Soudainement j'étais bien plus perplexe quant à cette situation. Mais j'allais encore devoir patienter pour essayer de comprendre ce qu'il se passait.
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Alix & Rome
i can't help but want you
Inspiration. Expiration. Les yeux fixés sur ses mains, Rome remarqua qu’elles tremblaient. La sensation dans son ventre avait grandie, s’était étirée jusqu’à, en quelques secondes à peine, emplir tout son corps, son corps qui tremblait maintenant, tremblait d’une envie de violence qu’elle n’arrivait pas à contenir. Ça la dévorait, l’enflammait, le moindre centimètre carré de son corps était à vif, ses sens étaient sur-sollicités et elle se tint la tête presque à s’en faire mal, cherchant à faire disparaître cette sensation des plus étranges. Un grognement étouffé lui échappa, un grognement presque animal qui lui fit froid dans le dos en même temps qu’il fit naître une chaleur diffuse dans sa poitrine. Rome avait l’impression de perdre tout contrôle sur son corps, comme si une force grandissait en elle et s’emparait de ses os, de ses muscles, de toutes ses fonctions vitales.

La brune su qu’il était là avant qu’il ne lui demande si tout allait bien. Sa voix fit refluer la sensation de chaude violence qui s’était emparée d’elle et un petit soupir, soulagé presque, lui échappa. Est-ce qu’elle allait bien ? Sa réaction l’étonnait, l’inquiétait même. Elle pouvait être surprise d’avoir appris que Jägger était gay et en couple, rien de plus normal, elle vivait avec lui depuis plusieurs semaines et rien ne lui avait donné un seul petit indice lui permettant de penser que c’était le cas. Donc surprise, oui. Mais ça… Ces griffes qui lui lacéraient l’estomac et la bile qui lui montait au bord des lèvres… C’était tout, sauf normal. Elle ne l’expliquait pas, ne voulait pas l’expliquer, en voulait à Jägger de créer cette sensation chez elle.

Alix avait suivit Jägger vers la porte de la salle de bain, ça aussi elle le savait bien avant qu’il ne parle, propsant de l’examiner. Non, elle n’avait pas besoin qu’on l’examine, au pire, elle pouvait le faire elle-même, comme elle l’avait fait avec Jägger de nombreuses fois depuis qu’ils vivaient ensemble, dès qu’il rentrait d’une enquête un peu amoché, ou bien plus. Non non non. Ils ne vivaient pas ensemble. Elle squattait juste chez lui. Jusqu’à trouver mieux.

Rome se redressa, délaissant la porte pour s’approcher du lavabo. Elle ouvrit l’eau, se regarda un instant dans le miroir avant de remplir un verre d’eau, de le vider d’une traite, et se passer rapidement un coup de frais sur le visage. Ouvrant la porte, elle se retrouva face à face avec les deux garçons et sentit la sensation prête à la submerger à nouveau. Tout va bien, j’ai juste failli m’étrangler avec mes lasagnes. Son estomac lui criait de retourner s’attabler et de terminer de manger, après tout son repas était délicieux et ça la faisait chier comme pas possible de le stopper, mais elle n’avait aucune envie de se retrouver prise entre des retrouvailles de couple, de ce couple qui plus est. Je crois que je vais vous laisser, hein, je vais aller… chez Maverick comme ça vous serez plus tranquilles pour… discuter et rattraper le temps perdu ! Merde quoi, ses lasagnes… Bon elle allait pouvoir boire une bière avec son meilleur ami et se changer les idées, c’était aussi bien, mais ses lasagnes putain… Par contre vous me laissez des lasagnes. Ne pensez qu’à la bouffe pour ignorer cette sensation griffue dans sa poitrine, maintenant. Ouais, ne penser qu’aux lasagnes dont la dégustation allait être repoussée.
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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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Alix & Rome
i can't help but want you
T'arrives pas à encore à assimiler ce qu'il se passe ici. Quelque part, t'avais jamais fait le deuil de ta relation avec Alix, mais t'as fait avec. Tu te disais que même si ça se finissait jamais tu finirais par tourner la page et au bout d'un moment, ça n'aurait plus aucune importance. Parce que c'est comme ça que ça se passe, on part du principe qu'une personne fasse toujours partie de notre vie d'une manière ou d'une autre, parce qu'elle a toujours été là. C'était le cas d'Alix. Tu ne peux pas imaginer une période de ta vie sans lui. Depuis votre rencontre, il n'a jamais vraiment quitté tes pensées ou ton quotidien, même lorsque tu pensais y échapper. Alors ça a été dur, dur de perdre tout ça sans en comprendre vraiment la raison. Le retrouver, même si t'as du mal à l'assumer, c'est comme retrouver ce que t'as toujours connu, c'est rassurant, ça t'empêche de te noyer comme tu le faisais avant que Rome n'arrive dans ta vie. Parce que quand tu gères pas, toi, tu te noies dans l'alcool, dans le sexe, et dans le travail. Tu ne deviens plus que l'ombre de toi-même, et c'était ça précisément ton parcours des derniers mois. Pourtant, c'est bien trop. Tout d'un coup, tout de suite, ça te redonne un souffle d'air avant de te le couper comme si tu faisais une crise de panique. Tu revois tes derniers mois et tu t'en veux bien plus que tu ne pourras vraiment le dire. Il a beau dire ce qu'il voulait, tu ne lui as même pas laissé une chance de s'expliquer, parce que t'es beaucoup trop fier et que t'as préféré te prouver que t'avais besoin de personne pour avancer. T'aurais même pu aller voir Bridget, mais non, t'es resté à ne rien faire. La culpabilité, c'est une vraie teigne, hein? Quand elle te tient, elle te lâche plus.

Tu lui souris puis arrive devant la salle de bains. T'es pas encore assez observateur pour te rendre compte de ce qu'il se passe ici. Que ce soit pour Rome, que ce soit pour toi, tu le vois pas, encore trop aveuglé par tout ce qu'il y a en surface et qui t'empêche de regarder les choses en face. C'est le risque, quand on finit par faire le deuil d'une relation sans s'en rendre compte. Est ce que tu sais déjà que tu pourras pas revenir en arrière ? Probablement pas. Mais ça viendra. La jeune femme sort de la salle de bains avant que t'aies l'idée de défoncer ta propre porte, au cas où elle aurait eu un malaise. " Si tu mangeais plus doucement aussi ..." T'es pas très convaincant, surtout quand t'as cette sensation que c'était juste de la parlotte, et pas vraiment de la fiabilité. Tu l'observes, peut-être un peu trop, pour trouver un indice dans son comportement, mais t'as pas le recul nécessaire. T'aurais la même situation pour une enquête, tu l'aurais sans doute déjà résolue, mais là ça te concerne, alors c'est pas la même chose. Le nom de Maverick le fit presque tiquer. Non pas que tu ne l'aimes pas, vous avez passé trop de temps ensemble pour que cette ancienne amitié n'ait pas d'echo maintenant. Mais le fait était que tu le regardais maintenant avec plus de méfiance qu'autre chose. " Oh. Ouais je comprends."
Non tu comprenais pas, mais qu'est ce que tu peux dire d'autre ? La supplier de rester? C'est pas dans tes habitudes et sûrement mal venu pour Alix. Tu tentes un petit rire. " T'es bien la seule personne au monde à faire à bouffer et à partir en ayant mangé trois bouchées." Une pique ou une question, tu trouveras de toute manière pas la réponse tout seul.
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I can't help but want youRome & Jägger & Alix Je ne savais plus où me mettre. C'était étrange, mais j'avais vraiment l'impression d'être celui de trop. Alors que Jägger était mon petit-ami, je n'étais pas sensé me ressentir ça alors qu'il était à mes côtés. Pourtant, il y avait quelque chose ici. Non, je n'aimais pas trop ça, j'essayais de ne pas m'en formaliser, mais c'était difficile. La réaction de Rome, l'inquiétude de Jägger… Il y avait quelque chose. Ou alors je devenais totalement parano. C'était fort possible aussi. Depuis que je m'étais fait hacker, j'étais bien plus méfiant de tout, c'était assez horrible. Il fallait que j'arrête de croire n'importe quoi. J'étais de retours à la maison, j'avais retrouver mon homme, de quoi je pourrais bien m'inquiéter hein ? Puis je savais bien que ça ne serait pas des retrouvailles facile, je m'attendais à quoi ?

J'étais tout de même un peu soulagé de savoir que Rome allait bien. Enfin, elle n'avait pas l'air d'aller si bien que ça, mais elle assurait que si alors… Je n'allais pas faire de commentaire. Jägger se permit une réflexion sur sa façon de manger. Mais quelque chose me disait que rien qu'avaler des lasagnes de travers ne mettait pas dans un tel état. Ou pas. Il fallait que j'arrête avec ça. Combien de fois j'allais devoir me le répéter hein ? La suite se passa assez vite. Rome décida d'aller passer la soirée avec un ami apparemment pour nous laisser tous les deux. Je dois avouer que cette idée me réjouissait pas mal. Ca mettait un certain malaise d'avoir quelqu'un entre nous deux alors qu'on avait pas mal de truc à régler, il me semblait. Quoique, je n'en voulais pas à Rome, elle ne pouvait pas savoir non plus.

Avant de partir, la brune nous fit promettre de ne pas toucher à son plat. Et Jägger n'avait pas tort, c'était bizarre de partir ainsi alors qu'elle venait de faire à manger. Mais bon, la situation le justifiait un peu me semblait-il. Puis Rome avait l'air vraiment pressée de partir.

- Au pire, tu peux toujours les emmener avec toi, non ? Sinon on y touchera pas, promis.

Je souris, mais j'avais l'impression d'être tellement hypocrite, c'était horrible. Je n'aimais pas ce sentiment. Je n'avais rien contre Rome, elle était une jeune femme sympathique, elle m'avait accueillit, partagé son plat avec moi… Et j'étais juste incapable de lui rendre ça. J'avais cette sorte de mauvaise intuition à son propos qui ruinait tout. Mais je me forçais à oublier ça. Et à me convaincre que ce que je voyais dans le regard de Jägger, n'était pas du regret de la voir partir. Non, il était juste fatigué. Il y avait bien trop de non-dit dans cette scène, voilà l'impression que j'avais. Il y avait quelque chose, mais personne n'osait en parler.
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Alix & Rome
i can't help but want you

Un petit sourire amer lui étire les lèvres quand Jägger lui dit qu’elle devrait manger plus lentement. À n’importe quel autre moment, Rome lui aurait renvoyé une réplique acerbe avant de le défier du regard, mais ce n’était pas n’importe quel autre moment, elle venait d’apprendre qu’il était en couple et homosexuel, ça faisait beaucoup d’informations d’un coup à avaler. J’ai été un peu surprise par ce que je venais d’apprendre, rien à voir avec la vitesse à laquelle je mangeais répondit-elle finalement, un petit sourire appuyant ses propos pour les alléger. C’était en plus la stricte vérité : elle ne mangeait pas spécialement vite à ce moment là, mais elle avait avalé de travers quand Alix s’était approché de Jägger pour l’embrasser. Et que tout ce qu’elle croyait connaître de son colocataire d’infortune était entièrement chamboulé. Il ne lui avait jamais rien dit sur ça, c’était sûrement pour ça qu’elle se sentait trahie et qu’elle avait juste envie de fuir, fuir cet appartement, fuir le regard de Jägger qu’elle ne parvenait plus à soutenir, fuir sa présence et celle d’Alix, bien qu’il ai l’air parfaitement gentil, elle ne parvenait pas non plus à se sentir à l’aise en sa présence. L’air entier était chargé d’une étrange atmosphère et ça l’étouffait.

Se glissant entre les deux garçons pour se diriger vers le salon, Rome sentit que son visage perdait un instant son masque enjoué. Elle se mordit violemment les lèvres, ne voulant pas que les tremblements reviennent, non plus que cette sensation des plus étranges qui l’avait saisie tout à l’heure, alors elle éloigna les griffes dans son ventre, les enfouit bien profond et se saisit de son grand sac à main dans lequel elle vérifia que le nécessaire était bien présent. Puis elle ouvrit le petit meuble qui lui servait à ranger ses affaires et attrapa de quoi se changer demain. On était qu’au milieu de la journée, mais Rome préférait être prévoyante. Jägger et Alix se retrouvaient, ils allaient sûrement passer la soirée ensemble, et elle n’avait aucune envie de remettre les pieds dans cet appartement et de tenir la chandelle. Je dormirais sûrement chez Mav, profitez de votre journée tous les deux. Là encore elle parvint à appuyer ses paroles d’un sourire sincère, ignorant une nouvelle fois le monstre dans son ventre.

Passant son sac sur son épaule, elle posa une dernière fois les yeux sur ses lasagnes, les paroles de Jägger brisant le silence, aussitôt suivi par Alix. Rome ne comprit pas l’élan de colère qui l’envahit et qui la poussait à lui dire de se taire. Heureusement, elle avait assez de contrôle sur elle-même pour ravaler cette vague de colère qu’elle ne comprenait pas et l’approuva d’un geste de la main. Mais bonne idée ! Maverick allait râler si elle se ramenait les mains vides et elle avait faim, faim au point qu’elle voulait juste vider ce putain de plat de lasagnes, à la fourchette, en ronchonnant contre elle ne savait trop quoi. En quelques gestes précis et rapides, elle mit le plat dans un sac plastique puis se retrouva de nouveau face aux garçons, plantés là, en plein milieu du salon. Un petit sourire gêné, un dernier, et Rome leur souhaite une bonne journée avant de filer de cette ambiance pesante, avant de fuir cet appartement.
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