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 I'm worried about you (Morrigan & Scylla)

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Morrigan ∞ Scylla

En ce moment, l'un des rares plaisirs de ma vie, c'est le sport. C'est grâce à ça que je tiens, il faut bien être honnête. Ma cousine n'a visiblement pas décidé de prendre sa vie en main, faisant connerie sur connerie pour me rendre la vie impossible. Associé à cela un caractère de merde, je dois bien avouer que je n'ai qu'une seule envie, la foutre dehors. Mais voilà, Kelan est à la maison et j'ai peur que ça le perturbe encore plus de savoir sa soeur dehors et je n'ai pas envie de devenir une source de conflit ou de peine pour lui. Il a déjà la vie suffisamment difficile, je n'ai pas envie d'en rajouter une couche. J'aimerais pouvoir l'aider également, mais il n'est pas facile de trouver un métamorphe. C'est vrai après tout je me vois mal me pointer vers les gens pour savoir s'ils sont des métamorphes. Si je tombe sur un humain lambda, il va me prendre pour une folle et si je tombe sur une créature magique, elle va me prendre pour une chasseuse. Non dans les deux cas je suis perdante donc autant éviter. Je pourrais peut-être me tourner vers ma meilleure amie, Alexis, mais en ce moment c'est tendu entre nous, je n'ai pas envie d'aller la déranger. Nous ne nous sommes pas vraiment revu depuis l'incident du vide-grenier, il y a quelques jours à peine et j'avoue que j'ai encore du mal à me dire que le plus dur est derrière nous. Parce qu'il faut être honnête, on n'a pas eu vraiment de discussion. J'ai juste pleuré dans ses bras en m'excusant et elle s'est excusée à son tour, point. Il va bien falloir qu'on aborde le sujet "Hunter" et pour le moment je ne suis pas prête.

Bref, tout ça pour dire qu'en ce moment, la seule chose qui me donne le sourire et me fait du bien, c'est le sport. Courir me vide la tête, mais la danse a un effet apaisant. Et je dois bien avouer que je suis contente d'avoir rejoins ce groupe d'amateurs. C'est loin d'être vraiment formateur ou professionnel comme entrainement, mais on s'en fout, on est là pour s'éclater et se détendre avant tout. Il y a une bonne ambiance et j'aime bien me rendre aux rendez-vous. Mais depuis quelques séances, il y a une personne qui manque à l'appel : Morrigan. Je ne la connais pas super bien, je dois bien l'avouer, mais elle m'avait l'air sympathique, du coup je trouve ça un peu étrange. A la fin de l'entrainement, j'interpèle un des membres du groupe et je lui demande. « Hé ! Tu sais pourquoi Morrigan ne viens plus aux entrainements ?Il lui est arrivé quelque chose ? » Visiblement personne n'est au courant mais personne ne s'inquiète plus que ça. Je leur dis au revoir et j'abandonne les autres pour partir de mon côté. Je dois bien avouer que moi ça m'inquiète, alors de faire un tour dans le classeur des fiches d'inscriptions, qui se trouve dans le petit local où nous stockons nos affaires. Je note rapidement l'adresse qu'elle a donné dans son formulaire. Je décide qu'il vaut mieux aller vérifier maintenant si tout va bien de son côté. Je peux comprendre qu'elle n'est plus envie de venir avec nous, mais au vu des derniers événements de Bray, je me dis qu'il vaut mieux être prévoyant. Je finis par trouver sa maison, aux abords de la ville et je sonne à la porte, espérant que je ne vais pas la déranger. 
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ft. Scylla

Depuis que je suis mère, j'ai toujours fais en sorte d'arranger mon emploi du temps en fonction de ma petite Emma. J'ai restreint mes moments de loisirs, puisqu'il faut bien que je travaille en plus de m'occuper d'elle. Oh, je ne regrette en rien d'avoir ce petit rayon de soleil dans ma vie, bien au contraire, elle a été voulu, et est un fruit de l'amour mais il faut se rendre à l'évidence, être maman célibataire, même si j'ai d'adorables parents sur lesquels compter, ce n'est pas de tout repos. Et puis j'ai commencé mes cours de self-défense, ce qui me prend à peu près le reste de mon temps libre. Bien-sûr, à long terme, selon ma progression, je pourrais reprendre une autre activité: LA DANSE.

Parce que ouais, je m'étais inscrite dans un club de danse, certes amateurs, afin de me défouler un peu et pourquoi pas apprendre de nouvelles techniques. Je m'éclatais plutôt bien là-bas, et j'avais rencontré des personnes super agréables et avenantes, mais l'auto-défense et ma fille primaient sur tout le reste. Je savais que je reviendrais un jour de toute façon, mais je ne m'étais pas rendue compte que le temps passait à si vive allure. Jusqu'à même me faire prendre au piège par la maladie. Je n'étais pas grippée, mais je crois que mon corps avait sonné l'alerte. Il était temps de prendre une pause bien méritée, et je me coltinais une bronchite carabinée, qui n'aurait pas été si réjouissante si je n'avais pas écopé en plus de la bactérie, d'une forte fièvre.

J'avais passé une bonne partie de la journée à dormir, mes parents ayant pris en pension ma puce pour quelques jours, mais au bout d'un moment, on en a bien assez. Je m'étais douchée quand un mince et éphémère regain de vitalité m'avait pris, puis avait enfilé un peignoir de bain, avant de finalement m'affaler dans mon canapé. Je m'ennuyais tellement que je m'étais regardé une énième fois la première saison de desperate housewives que j'avais en DVD et comme à mon habitude, l'avait visionné en mode version française sous-titrée. Je ne connaissais pas les dialogues par coeur, je n'avais jamais réellement appris le français mais j'avais capté puis mémorisé certains mots depuis le temps.

J'étais encore en train de regarder un épisode, Bree c'était vraiment mon personnage préféré par excellence je crois, et à moitié en train de maudire Rex d'être aussi primitif, en me mouchant le nez et en toussant toutes les demi minutes, quand la sonnette retentit.

-J'arrive...
, m'annonçais-je d'une voix faible.

Je ne sais pas d'ailleurs si j'ai pu être entendu, alors je me dépêche, autant que faire ce peu dans mon état, enfile mes chaussons, ne pense même pas à remettre un peu d'ordre dans mes cheveux et arrive tant bien que mal à me traîner comme un zombie jusqu'à la porte d'entrée. Quand j'ouvris, encore plus pâle qu'à l'ordinaire, SISI c'est  TOUT A FAIT POSSIBLE, je souris faiblement en voyant Scylla. Elle ne me dérangeait pas le moins du monde, mais j'étais tellement HS, que rien que de produire cet effort me paraissait presque inhumain.

Je reculais et la fit entrer:

-Entre , fis je dans un français approximatif.

Pour une raison que j'ignorais, je n'avais pas choisi de faire cela, mais ça sortait tout seul de ma bouche. Je n'avais même pas besoin de réfléchir que les mots sortaient tous seuls, autrement qu'en anglais:

-Tu veux un peu de thé? Une soupe?, complétais-je entre deux quintes de toux, et me laissais choir sur la première chaise venue, en attendant sa réponse. Je fronçais les sourcils, passablement agacée. Pourquoi c'était encore sorti en langue étrangère? Je ne savais même pas si ma connaissance avait remarqué quelque chose ou me comprenait. Qui sait, c'était sans doute moi qui divaguais à cause de ma maladie et de la température. Y'avait pas de quoi fouetter un chat.

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Morrigan ∞ Scylla

Pour être honnête je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'espérais juste qu'elle allait bien et qu'elle ne venait plus par simple manque de temps. Je ne souhaitais pas qu'un malheur se soit produit dans sa famille ou dans ses proches, ou alors qu'elle ait été blessé durant l'incendie et que nous ne l'ayons pas su. Nous ne sommes pas très proches, je ne considère comme aucun membre de ce groupe comme un ami, mais malgré tout se sont de bonnes connaissances que j'apprécie et je ne leur souhaite aucun malheur. Alors oui, j'étais un peu inquiète et j'ai eu envie de venir vérifier que tout aller bien. Si elle ne le comprend pas, je me contenterais de m'excuser du dérangement et soulagée, je pourrais m'en aller. Je ne suis pas là pour la gêner ou l'envahir, ni même pour la forcer à revenir, je veux juste vérifier qu'elle va bien. Visiblement sa maison n'a subi aucun dommage, c'est déjà une bonne chose. La voir en cendre, en ruine ou abimé m'aurait inquiéter, mais ce n'est pas le cas, ça veut dire que déjà elle n'a pas été blessé lors de l'incendie ou en tout cas pas chez elle. J'entends la tv résonner de là où je suis. Je ne pourrais pas dire ce qu'elle regarde et même si c'est elle mais en tout cas quelqu'un se trouve bien dans cette maison et regarde quelque chose à la tv. Peut-être aurais-je dû aller vérifier par la fenêtre, sournoisement pour éviter de la déranger. Si je la reconnais, j'ai ma réponse, elle va bien et donc ce n'est pas parce qu'elle ait blessé. Après ça peut-être un membre de sa famille et ça je ne le saurais qu'en sonnant à la porte.

Bref ... tout ça pour dire que je suis devant sa porte, que j'ai sonné et que j'attends que quelqu'un m'ouvre. J'entends vaguement une voix me répondre, mais pouvoir dire qui venait de me parler et surtout ce qu'elle venait de me dire, j'en serais bien incapable. J'ai juste entendu un bruit inaudible, je suppose que c'était une réponse à mon coup de sonnette mais peut-être que ça ne m'était même pas destiné, allez savoir. Ce qui est sûr c'est que quelques instants plus tard, je me retrouve nez à nez avec Morrigan. Elle va bien, ce qui est une bonne chose, par contre j'ai vu des gens en meilleure santé qu'elle. Elle a l'air de m'avoir reconnu, ce qui est une bonne chose, je ne me serais pas vu devoir lui expliquer qui j'étais et pourquoi j'étais là. Elle m'invite à entrer ou en tout cas c'est ce que je comprends. Je baragouinne deux ou trois mots en français, tout au plus. J'ignore pourquoi elle me parle dans cette langue mais n'allons pas la vexer tout de suite. J'entre chez elle et là elle me parle de nouveau en français et je me dis que ça ne va pas le faire entre nous. Les mots se ressemblent quand même beaucoup, du coup je comprends qu'elle me propose du thé ou une soupe, même si je ne comprends pas trop pourquoi elle me propose de la soupe, mais dois-je lui répondre en français ? Parce que là j'en suis tout bonnement incapable. « Heu ... je veux bien du thé ... Tu ... tu vas bien ? Pourquoi tu me parles en français ? » Oui bon, on repassera pour la délicatesse, je lui pose directe la question. J'ai pas envie de passer une demi heure à l'écouter me parler dans une langue qui n'est pas la mienne juste parce que je suis chez elle. Nous sommes en Irlande, on parle anglais, point.
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J'entends que la demoiselle me parle, mais je ne capte absolument rien de ce qu'elle me dit. Je la regarde un peu hébétée, parce que sur le coup je ne sais pas trop quoi lui répondre, bien assise sur ma chaise. Je me sens un peu idiote, en fait, comment je pouvais lui répondre à un truc dont je ne connaissais pas moi-même la réponse? Encore moins sans passer pour une folle. Bon, autant commencer par la question facile, au moins, ça aurait le mérite de me remettre les idées en place, à défaut du cerveau défaillant:

-Scylla...c'est bien ça hein... J'ai connu mieux... J'ai juste pas mal de fièvre... Rien de grave mais... peut-être que j'aurais pas du te laisser rentrer, je veux pas tout te refiler, fis-je d'une voix lente et traînante.

Si déjà parler m'achevait, alors imaginez s'il fallait que je me mette à réfléchir. Je fis un signe, désignant une des chaises ou le canapé:

-Tu devrais t'asseoir. J'ai juste une petite bronchite mais j'ai pas envie de te la refiler... pour ce qui est du français...

Je fit un effort monstrueux pour me relever, toussais, la main placée devant ma bouche, allais à l'évier pour me les nettoyer, c'est fou le nombre de gestes automatiques qu'on peut réaliser en étant malade, et commençais à mettre la bouilloire à chauffer. Je posais une tasse sur la table ainsi qu'une boîte avec du sucre, un peu de lait, et une autre avec de nombreuses variétés de thé en sachet. Je n'avais pas grand chose d'autre à lui offrir de toute façon. J’espérais qu'elle n'était pas de ces puristes qui voulaient qu'on leur prépare le thé fait maison, sinon elle allait être déçue. De toute façon vu mon état actuel, j'en aurais été tout bonnement incapable.

Je fis une pause le temps que l'eau chauffe, revenait à la table pour l'inciter à choisir son parfum et expliquais:

-En fait j'en ai aucune idée, c'est venu comme ça d'un seul coup. Je t'assure, je cherche pas à te faire une farce. C'est peut-être parce que je regardais une série en version française et que je suis malade, ça a du me griller mes neurones...

Je lui souris à demi, comme pour m'excuser, mais rien que de devoir remuer les zygomatiques était atroce sur le moment:

-Alors, que me vaut l'honneur de ta visite?


J'aurais pu faire mieux, et je grimaçais, ayant l'impression que mon intervention n'était pas passée comme je l’espérais. Je tentais de m'excuser au mieux:

-Pardon! Je suis contente de te voir, te méprends pas, mais... enfin comment t'as réussi à parvenir jusqu'ici? Comme on ne se connait pas beaucoup... Je pensais pas avoir laissé filtré mon adresse...

J'entendis un petit cliquetis qui m'annonçait que l'eau était prête, et me levais pour aller la chercher. Je revins et la versait dans la tasse, donna une cuillère à ma "collègue" de danse, puis me préparait également une infusion. Mince! J'avais oublié les gâteaux:

-Scylla... si tu as faim... je t'en prie serre toi dans le placard là, à droite, moi j'en peux plus là... J'ai plus de forces.

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Morrigan ∞ Scylla

Je me sens étrangement super mal. Qu'est-ce qui m'a pris de venir franchement. Elle se rappelle à peine de mon prénom ou en tout cas a besoin que je lui confirme que ce dont elle se souvient est vrai. Je me sens tellement stupide, je ne suis pourtant pas le genre de personne à courir après les autres parce que justement ma plus grande peur c'est de me retrouver face à ce genre de situation. Penser qu'une personne nous apprécier et se rendre compte qu'elle ne connait qu'à peine notre existence. Bon évidemment je m'emballe un peu, elle m'a quand même reconnu et elle est malade, ça lui altère peut-être un peu le cerveau, mais quand même, j'ai bien sentie mes joues chauffer quand elle m'a demandé si je m'appelais bien Scylla. Dans ma tête je me suis dis "pauvre gourde, qu'est-ce que tu fous là ?! Elle s'en fout que tu t'inquiètes, barres toi de là et ne refais plus jamais ça ! " ... Non mais franchement, je me suis crue dans une film ou quoi ?  Comme si les gens devaient obligatoirement bien se souvenir de moi juste parce qu'on fait un peu de danse ensemble ... surtout qu'elle n'est pas souvent venue, elle est dans son droit le plus stricte de ne plus se souvenir de moi. Enfin bref, le moment de gêne est passé, en tout cas pour ce qui est du prénom, maintenant je me sens mal juste parce que je constate que je lui réclame du thé alors que la pauvre a l'air d'être au plus mal. Bravo Scylla, tu fais de plus en plus fort, je te félicite ma vieille. « Je ... je suis désolée, je ne voulais vraiment pas te déranger. Ne te prends pas la tête, je peux très bien boire un simple verre d'eau ... ou rien même ... » Non mais en fait je devrais juste me la fermer, ça irait mieux. "Je prendrais juste un verre d'eau" ... la meuf est exigeante en plus. Je me sens si gênée de venir l'importuner comme ça, sans avoir prévenu que du coup je ne sais plus du tout ce que je raconte. Je la vois se déplacer tant bien que mal pour me sortir son assortiment de thé, une tasse et me faire chauffer de l'eau. Je suis mortifiée et gênée, je me contente de ne plus bouger, comme si le simple fait de presque retenir ma respiration allait m'aider à me faire disparaitre d'ici ...

Elle m'invite à choisir un thé, ce que je fais. J'avoue que je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un boire aussi du jasmin, non pas que ce soit rare mais ce n'est pas non plus le parfum le plus répandu qui soit. Je me sers donc d'un sachet, heureuse de pouvoir me délecter d'un parfum que j'apprécie mais toujours honteuse de la faire travailler pour un caprice. Elle finit par me répondre à ma question sur son accueil en français. Visiblement ça viendrait de son cerveau malade, associé au fait qu'elle regarde une série en français. Pourquoi pas, je veux bien la croire si elle le dit et même si c'est son trip de parler une langue étrangère, je ne suis pas là pour l'en blâmer « Non non t'inquiètes, ce n'est pas grave, tu as le droit de parler une langue étrangère si tu veux ... tu es chez toi après tout ... ça m'a juste surpris, voilà tout ! » Lui dis-je en esquissant un sourire, afin de la rassurer. Le moment gênant arriva plus vite que je ne l'eus cru. Bon après c'était normal qu'elle ait envie de savoir ce que je faisais ici, même si j'aurais aimé ne jamais répondre à cette question. Mes joues rougirent encore plus que tout à l'heure et je baissais les yeux, ne pensant pas pouvoir être plus gênée que ce que j'étais déjà jusqu'à présent. Son histoire de gâteaux me permit de reprendre un peu contenance, l'espace d'un instant. Je relevais la tête, me disant que de toute façon maintenant que j'étais là, autant être honnête jusqu'au bout. « Non non t'inquiète merci, je ne suis pas là pour ça et tu en as déjà assez fait. Mais ... merci !! » Lui dis-je en souriant. Je reprend mon souffle et j'essaie d'avoir l'air le plus assurée possible. Je vais paraître comme une grosse psychopathe mais tant pis, il faut assumer parfois. « En fait non, tu ne m'as jamais donné ton adresse ... Je ... je l'ai récupéré dans les inscriptions de la danse. Je sais, tu vas me prendre pour une tarée, mais je te promets que mes intensions étaient louables. En fait ... ça fait un moment qu'on ne t'a pas vu au cours et avec tout ce qu'il se passe en ville en ce moment, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose.   » Je me racle un peu la gorge avant de reprendre « Je sais que j'aurais pu appeler, plutôt que de venir te déranger mais ... en fait je n'y ai même pas pensé. J'ai vu ton adresse, je me suis dis que je pourrais venir faire un saut pour vérifier que tu allais bien ... Voilà toute l'histoire. » Voilà, donc maintenant elle va me sourire, me faire sortir gentiment de chez elle sous prétexte qu'elle est malade mais que mon intention était louable ou un truc du genre et après elle appellera les flics et je passerais pour une détraquer ... Non mais qu'est-ce qui m'a pris sérieux ?
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Je me rendis compte que ma question l'avait mise dans l'embarras. Décidément, quand j'étais malade je manquais cruellement de tact. Il fallait dire que je n'avais plus tellement les yeux en face des trous à ce moment là. Ce n'était pas une excuse, mais je ne pouvais pas vraiment faire mieux pour l'instant. Je n'étais pas spécialement offensée qu'elle ait trouvé mon domicile, je trouve cela même adorable qu'elle se soit déplacée pour une personne qu'elle connaissait à peine, en vérité. Je l'écoutais avec attention, un sourire s'allongeant largement sur mon minois, à mesure que j'entendis ses explications.

-Hey! Ne t'en fais pas pour cela...

Il fallait que je la rassure, je ne le prenais pas pour une folle, au contraire. Alors je posais mes mains sur les siennes comme pour les réchauffer, sans me rendre compte que le contact serait peut-être désagréable pour elle. Les yeux pétillants, sans doute à cause de l'émotion et de la fièvre, je la fixais et parlais paisiblement:

-Oh rassure-toi, non, je ne te prends pas du tout pour une folle. Je crois même qu'on n'ait jamais fait une chose aussi mignonne pour moi depuis un moment.


Je soupirais longuement, et expliquais:

-Navrée de t'avoir inquiétée. En fait j'ai du arrêter la danse pour un temps. C'est moi qui aurait du avoir la courtoisie de prévenir surtout, mais je me suis laissée dépasser par les événements. Disons que je suis assez prise en ce moment. Je veux profiter de ma fille, mais je ne le peux pas si je fais trop de choses de mon temps libre. Comme mes parents s'occupent de la petite quand je travaille, je ne veux pas non plus que ce fardeau leur pèse plus, tu comprends? Et pusi j'ai besoin de la voir. Danser me démange, je te l'avoue, mais ma puce me manque, et comme en ce moment je suis des cours d'auto-défense, il a fallu me résoudre à faire un choix...

Cette fois, c’est moi qui était gênée. Je retirais un mouchoir de mon peignoir et me tournais un peu pour contenter mon nez, puis repris mon discours, bien que me sentant tout honteuse de ne pas avoir fait le nécessaire pour prévenir. Je m'étais montrée vachement égoïste sur ce coup, en pensant trop à ma fille et moi.

-En tout cas cela me touche que tu aies pris cette initiative. Cela prouve qu'on fait un minimum attention à moi... Cela dit... Je te cache pas que c'est un peu effrayant que t'aies pu avoir accès à mon adresse aussi facilement... C'est pas tant toi qui ait trouvé qui m'interroge, plus que le fait que de savoir pourquoi mon dossier t'a été aussi facile d’accès. Cela fait pas très sérieux... Je pensais mes informations personnelles bien protégées.

Je parlais, parlais, et ma gorge devenait sèche, et je m'essoufflais un peu. Il faudrait que j'évite de faire des longues phrases quand je serais malade à l'avenir. Je le notais comme pour moi même, dans un coin de ma cervelle endommagée par la maladie, tout en buvant une gorgée de mon breuvage, puis désignais celui de la demoiselle du doigt:

-Alors, il est bon?

Je retins un petit frisson, j'aurais du être en colère au lieu de me préoccuper de contingences aussi futiles que le goût de la boisson de mon interlocutrice, mais il fallait croire que le fait que je sois enfiévrée paralysait ma bonne vision des choses, ou me rendait deux de tension, et au lieu de cela, je restais assez paisible en apparence mais préférais jouer carte sur table, parce que j'avais un peu peur:

-Ecoute, ça risque pas de te rassurer..
, j’hésitais avant de poursuivre, d'une voix chevrotante, mais un mec me suit depuis quelques temps, le soir... C'est pour ça que je prends des cours d'auto-défense. Alors, du coup... Je me dis que si tu as pu avoir mon adresse facilement, n'importe qui aurait pu se la procurer... Même ce type louche...

Une part en moi avait envie de résoudre ce conflit intérieur, et une autre de me laisser un peu de répit et de "profiter" de ne plus réussir à penser pour me détendre un peu du string, mais j'étais un peu trop sur le qui vive, maintenant que je prenais conscience de la situation.

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Morrigan ∞ Scylla

Je me sentais mal à l'aise d'avoir débarqué comme ça dans sa vie sans lui demander son avis. Pour qui me prenais-je sincèrement ? Bon évidemment mes intentions étaient louables, je m'inquiétais vraiment pour elle, mais ce n'est pas une raison pour débarquer à l'improviste, chez elle, j'aurais pu appeler ... non ... j'aurais dû appeler, voilà. Mais fort heureusement, Morrigan a l'air compréhensive comme personne et voit bien que mes intentions ne sont pas mauvaises. Mon but n'est pas de lui nuire, de la suivre ou un truc du genre, je voulais vraiment me rassurer. On ne se connait pas vraiment, c'est vrai, mais elle m'a l'air sympathique, j'aurais été au regret d'apprendre qu'il lui était arrivée quelque chose. Pire encore, j'aurais vraiment été mal s'il lui était arrivée quelque chose et que durant tout ce temps, où je pensais à elle, je n'ai rien fait, laissant faire le temps. Je sais que nous vivons dans une société individualiste mais ce n'est pas une raison pour ne pas se préoccuper des autres. « Je suis contente que tu ne me prennes pas pour une folle ou que tu ne le prennes pas mal. » Quand elle dépose ses mains sur les miennes, j'ai comme un frisson. Rien à voir avec un quelconque plaisir, ses mains sont glacées et cette sensation sur ma peau est assez étrange. Mais je ne bronche pas pour autant, je ne vais pas paraître impolie alors que je viens d'éviter le pire. Je ne dis rien et me contente d'esquisser un sourire, tout en écoutant ce qu'elle s'apprête à me dire.

C'est quand elle parle que je me rends compte que je ne sais définitivement rien sur elle. Je viens de découvrir qu'elle est maman, alors que j'étais très loin de l'imaginer en mère. Non pas qu'elle ne peut pas faire une bonne mère, mais c'est juste que j'ignorais ce détail. Je commence à la voir sous un jour différent. Maman ... voilà bien un rôle où je ne me vois pas vraiment. Je trouve ça formidable d'être maman, ne vous y trompez pas, mais je ne me vois pas être une maman. Déjà il faudrait avoir un papa, ne serait-ce qu'un temps et franchement j'imagine très mal Hunter en père. Et puis non, au vu de son tempérament, je ne veux pas qu'il se reproduise, ni avec moi, ni avec personne. Même si le gamin sera très beau, au vu du physique de son père, il sera une plaie, j'en suis persuadée. Et puis soyons réaliste, Hunter je le vois dans beaucoup de rôle, mais certainement pas celui de père. Me voilà qui me perds dans mes délires de parenté. Je ne suis pas prête d'être mère, pas besoin de se demander si Hunter pourrait devenir père. Je ne compte pas faire ma vie avec, même si nous prenons notre pied ensemble, il n'est pas l'homme que j'imaginais épouser un jour ... jamais même. « Oh tu es maman ?! Je l'ignorais. Et quel âge a ta fille ? Je comprends parfaitement, ne t'inquiètes pas, la danse sera toujours là alors autant profiter de ta fille tant que tu le peux, ils grandissent tellement vite les enfants » C'est étrange comme une simple information, un simple détail sur sa vie me fait la voir différemment. J'ai vraiment bien fait de venir finalement, j'ai au moins pu apprendre quelque chose sur elle. Ca ne sert pas à grand chose, c'est évident, mais ça fait toujours quelque chose en plus. J'ai toujours trouvé qu'elle était adorable comme personne, le peu que je l'ai vu, je suis contente de pouvoir en savoir un peu plus sur elle. Et puis maintenant que je sais qu'elle est maman, je me dis que j'ai définitivement bien fait de venir la voir pour vérifier qu'elle va bien.

Je la laisse se moucher et je bois une gorgée en attendant de mon breuvage. Quand elle reprend la parole, je suis un peu surprise de ses propos. Non pas qu'elle a tort ou que j'estime qu'elle abuse, mais il est vrai que je n'avais pas vraiment pensé à ça. En fait de mon côté, il est vrai que je n'y pense pas, je m'en fous un peu. Je pense qu'il ne doit pas être trop difficile de me trouver si on cherche un peu, mais je peux comprendre que cela lui pose problème. Je me sens un peu mal parce que par ma faute, je montre une mauvaise image du petit club de danse où l'on est inscrit, même si c'est un club amateurs donc avec très peu de moyen. « Tu sais c'est un petit club, créé par des amateurs de danse, il y a très peu de moyen ... Ils ne pensaient pas à mal en mettant nos fiches d'inscription dans un classeur, dans le bureau ... 'fin je veux dire qu'il faut vraiment le vouloir pour le trouver et qu'en dehors de moi ... 'fin je ne pense pas que quelqu'un irait fouiller dedans ... » Je me sentais tellement mal, comme une enfant qu'on vient de surprendre en train de faire une bêtise. Je ne veux pas qu'elle leur en veuille alors qu'ils n'ont rien fait. Il est vrai que ça aurait peut-être dû rester chez le secrétaire du club, par exemple, mais personne ne pensait à mal en les laissant dans le bureau. Je me sens comme une gourde, vraiment. Quand elle me demande si mon thé est bon, j'avoue que je ne sais pas trop quoi répondre. Un instant avant, elle avait l'air d'être en colère et inquiète et maintenant elle me demande si mon thé est bon. Je reste quelques secondes silencieuse, à la fixer sans comprendre. « Heu ... oui, très ... bon ...  » Je suis capable de comprendre pourquoi elle s'inquiète pour ses données personnelles, même si en soit, je trouve ça peut-être un brin excessif mais c'est certainement parce que la vigilance et moi, ça fait deux. Tu peux rentrer comme dans un moulin chez moi, ce n'est jamais fermé à clé. Entre Kelan et sa soeur, il y en a toujours un de sorti, alors il est difficile de fermer la porte à clé et puis je n'en vois pas l'utilité. Mais quand elle m'apprend que quelqu'un la suit, là j'en ai la chair de poule. Elle est sérieuse ? Vraiment ? « T'es sérieuse ? Depuis quand ? Et tu sais qui c'est ? Tu es allée voir les flics ? » Elle a raison sur un point, c'est loin de me rassurer. Déjà l'idée que quelqu'un la suive me fait froid dans le dos, mais maintenant que je sais que c'est une jeune maman, c'est encore pire. Je ne veux pas qu'on fasse du mal à cette petite famille, elle ne le mérite pas.
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Je lui décoche un demi sourire. Si j'avais été dans mon état normal, et finalement heureusement peut-être que je ne l'étais pas, j'aurais sans doute fait tout un laïus bien gonflant, mais sincère, sur la joie d'être maman, et ce que cela procure. Je n'en fis rien, et me contentais de lui dire que ma petite se nommait Emma, et qu'elle était âgée de quatre ans.  J'étais ravie de sa grande compréhension, souvent rares, chez les personnes qui n'avaient pas d'enfants. Généralement, on est plus à redouter en tant que parents, les phrases de type "tu ne dois plus avoir de libertés, c'est pas drôle, tu peux jamais venir depuis que tu es mère, avant tu n'aurais jamais refusé une sortie," j'en passe et des meilleurs.

Encore une fois, je savais que je ne raisonnais pas logiquement, cela aurait du me venir à l'esprit directement que le club n'était qu'un petit club. Je savais qu'ils n'avaient pas de gros moyens, ainsi, ils ne pouvaient sans doute pas rentrer les données de tout un chacun sur informatique. Il aurait fallu qu'on les dépanne d'un ordi, et qu'un volontaire accepte de s'en charger. Ils sont enthousiastes, donc la deuxième partie me paraissait tout à fait faisable. De mon côté, je n'avais malheureusement pas les moyens de me séparer de mon ordinateur portable, ou d'un quelconque ordinateur, parce que même si je vivais pas trop mal pour une personne dans ma situation, je n'étais quand même pas dans la classe aisée, et cela m'avait un peu coûté les yeux de la tête de m'en procurer un. Et encore, on m'avait fait une plutôt belle ristourne.

En tout cas, j'écoute quand même la jeune femme faire son plaidoyer pour l'association, et je ne peux que lui donner raison:

-Tu n'as pas tort.. Et puis c'est quand même fermé à clé quand vous n'êtes pas là, à moins de s'introduire dans le local par effraction, de savoir où se trouvent les documents et de les prendre, je ne pense pas que quiconque, hors des gens de l'asso puissent se les procurer... Et je ne pense pas avoir à craindre de qui que ce soit parmi notre groupe de danseur... Excuse-moi...

Je la regarde me fixer, sans me doutais de ce qui se jouait en son for intérieur, sinon j'aurais eu tôt fait de lui donner des explications et de lui faire comprendre que ce n'était pas de sa faute, que je ne lui en voulais pas et que tout allait bien, qu'il n'y avait pas mort d'homme. La surprise de la demoiselle passée, cette fois, c'est moi qui la regardait en me sentant mortifiée. J'étais un peu prise au dépourvu par ses questions, en réalité. Je fis un bref hochement de tête, pour accompagner ma réponse:

-On ne peut plus sérieuse... Je sais, c'est idiot... Je me suis peut-être emballée, et je suis peut-être un peu parano... Et non, je ne sais pas qui c'est... Mais plus j'y réfléchis...

Je soupirais, et sans doute que ma naïveté la choquerait, mais je ne pouvais que lui livrer la vérité sur mes pensées et mes doutes, et je croyais dur comme fer à ce que je disais:

-Peut-être que je me donne trop d'importance et qu'il prend juste le même chemin pour rentrer. Je ne voudrais pas faire passer un mec en garde à vue, s'il est innocent...

Je détournais le regard, me doutant à peu près de ce qu'elle pourrait me dire. Moi, même, si on m'avait annoncé une chose pareille, j'aurais réagis en protectrice. Anxieuse, je me mis à me ronger les ongles:

- J'ai peur que les flics me croient pas... Je ne veux pas crier au loup comme certaines de ces femmes qui s'imaginent qu'elles sont en danger ou draguées parce qu'un mec les regarde d'un peu trop près... Enfin, ne serait-ce que pour ma fille... J'aurais sans doute aller voir la police... Le soucis c'est qu'il faisait un peu trop sombre quand je le voyais... Sans description parfaite... Ils ne pourront pas faire grand chose, non? A la place je prends des cours de self-défense, ils sont terriblement efficaces, j'en suis certaine, j'ai une bonne prof...

On parlait un peu trop de moi. Je n'aimais pas que l'attention tourne autour de ma personne, mais étant donné qu'on était dans le vif du sujet, il me paraissait difficile de détourner la conversation pour lui donner une tournure plus communicative. Je me mordillais la lèvre en essayant pourtant de noyer le poisson.

-Et ... euh...donc j'en déduis que tu n'as pas d'enfants toi? Tu... as quelqu'un dans ta vie? Et qu'est-ce que tu aimes faire en dehors de la danse?

Malgré mes efforts pour camoufler tout ça derrière des questions plus triviales, je devais bien reconnaître que je me sentais très mal à l'aise, comme prise en faute à mon tour.

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Morrigan ∞ Scylla

Je me sentais si idiote mais en même temps qu'aurais-je dû faire ? Attendre bien sagement qu'elle revienne d'elle-même ? Mais si elle avait été blessé durant l'incendie, elle ne l'aurait certainement jamais fais et j'aurais attendu en vain. Aurais-je dû demander à un des membres du bureau d'appeler Morrigan pour avoir des nouvelles ? Oui peut-être que j'aurais dû faire ça, l'association n'aurait pas été mal vu par la jeune femme et tout aurait été pour le mieux. Je n'ai pas réfléchie, je suis parfois trop instinctive comme personne. Cela dit maintenant je sais où elle habite et j'en découvre un peu plus sur la jeune femme. Rien d'extraordinaire en soit mais c'est toujours plaisant de ce dire qu'on connait certains petits détails de sa vie, ça rapproche d'une certaine façon. Elle se montre compréhensive et abonde dans mon sens, j'en suis ravie et soulagée. J'avais peur qu'elle retourne à l'association scandalisée et que j'ai des ennuis après. C'est vrai, après tout je n'ai prévenu personne, si on apprend que j'ai fouillé dans les fiches d'inscription, je vais me faire virer. Même si mes raisons sont louables, je pourrais comprendre qu'on ne me fasse pas vraiment confiance. Mais Morrigan n'a pas l'air d'être en colère et ça, ça me soulage beaucoup. « Non c'est moi qui m'excuse, j'aurais dû demander à un membre du bureau de t'appeler pour vérifier que tu allais bien. Pour être honnête je n'y ai même pas songé, je ne voulais déranger personne, je ne pensais pas à mal en fouillant dans les fiches d'inscription. Mais tu as raison sur un point, il faut savoir que les fiches sont dans le bureau pour aller les chercher. » Je ne sais pas si ça va la rassurer mais c'est un fait malgré tout. Et puis pour avoir les renseignements qu'ils demandent sur les fiches d'inscription, ce n'est pas très compliqué, je pense qu'on peut les trouver facilement ailleurs. Si on est bon en hacking, on trouve tout ce qu'on veut en une fraction de seconde. Mais je vais éviter de le lui dire pour ne pas l'angoisser inutilement.

Elle me parle de cet individu potentiellement louche qui la suit. Visiblement elle n'est sûre de rien mais si elle a l'impression qu'il la suit, ce n'est peut-être pas pour rien. Certes c'est peut-être une simple coïncidence mais comment savoir ? Ce n'est pas en restant sagement dans son coin qu'elle pourra le découvrir et il risque d'être trop tard si elle attend trop. J'avoue que ça ne m'est jamais arrivée mais je n'apprécierais pas d'avoir la sensation que quelqu'un me suit. Je peux comprendre ses craintes, elle a peur de jouer à la fille qui a vu le loup alors que ce n'est peut-être pas le cas, mais si ça l'était ? Elle a un bébé, il faut qu'elle pense à elle avant tout. « Depuis quand l'as-tu remarqué ? Et combien de fois l'as-tu vu ? Est-ce que tu as tenté de changer quelque chose dans tes habitudes pour voir si tu le voyais encore ? Parce que si tu changes l'heure où tu rentres ou si tu changes le chemin et que tu le vois toujours, crois moi, ce n'est pas une coïncidence. Je n'y connais pas grand chose, je ne suis pas flic, mais je te conseille quand même de faire l'expérience et de voir. Si au bout de quelques jours tu ne le vois plus, alors c'est que c'était une coïncidence, même si je te conseillerais de continuer tes cours de self-defense et de rester prudente. Si au contraire tu le revois de nouveau, ne cherche pas plus loin et vas voir les flics. C'est leur boulot de veiller à la sécurité de leurs concitoyens. » Je m'emballais peut-être un peu, me croyant dans un feuilleton ou je ne sais quoi mais c'était plus fort que moi. Elle était seule avec sa fille, il fallait qu'elle soit prudente. Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose, même si on ne se connait pas bien, je le vivrais mal qu'elle soit en danger et que je n'ai rien fais, alors qu'elle s'est confiée à moi. Si les flics sont cons, ils lui diront peut-être d'aller se faire foutre, mais j'espérais qu'ils ne l'étaient pas à ce point là et qu'ils l'écouteraient. Même lui donner des conseils serait déjà un bon début. Je peux concevoir qu'ils ne peuvent rien faire tant que l'autre n'a rien fait mais quand même, ce serait un comble qu'ils lui rient au nez. Si ça devait m'arriver et que ça m'était en danger Kelan, je ne laisserais pas cet individu continuer son petit jeu. Je crois que je serais capable de l'emmener vers la plage pour lui montrer ce qu'une tempestaire qui maitrise la mer est capable de faire ...

La voilà qui change de sujet et étrangement, ça me met un peu mal à l'aise. C'est bête parce qu'elle a abordé un sujet vraiment intime avec moi, qu'elle ne doit pas abordé avec beaucoup de monde, la politesse voudrait que je lui renvoie la pareille en parlant un peu de moi. Autant avec Alex c'est naturel, c'est venu tout seul, j'ignore pourquoi. Un soir on s'est retrouvé chez moi, devant un verre de vin et des cookies et au bout de quelques minutes, nous discutions sans gêne de nos amours du moment et de tous nos secrets. Il ne m'a suffit que de quelques mois pour lui dire que j'étais une tempestaire, alors que certains de mes amis de longue date l'ignorent toujours. Mais tout le monde n'est pas Alexis et je ne suis pas le genre de personne à parler facilement de ma vie. Mais je me fais violence pour lâcher quand même quelques informations. « Non, je n'ai pas d'enfant. Je m'occupe de mon jeune cousin, Kelan, qui est au lycée maintenant et sa soeur vit à la maison aussi ... Du coup je suis déjà bien occupé avec eux deux. Et oui j'ai quelqu'un dans ma vie, mais cela ne fait pas assez longtemps pour que j'envisage quoi que ce soit avec lui. Mais ... pour être honnête je ne suis pas très pressée d'avoir des enfants. Je ne dis pas que je n'en veux pas mais ... je ne suis pas prête. » Autant être honnête, je connais des gens qui depuis leur plus jeune âge rêvent d'être parents, alors que moi, pas du tout. Je ne rêve ni du jour de mon mariage, ni d'une potentielle famille, rien. Je veux juste réussir dans la vie et être heureuse. Si un jour je rencontre la bonne personne alors j'envisagerais peut-être tout ça, mais pour le moment c'est hors de question. Je sais que l'on change avec le temps, mais avec Hunter dans ma vie, actuellement, je me retrouve un peu coincée. 1 an ... ça devrait passer vite, même si déjà aujourd'hui, j'ignore comment je vais le vivre cette séparation. Parce qu'il a beau être un beau salopard, je tiens quand même à lui. Gourde que je suis. « Je suis serveuse à l'Ambrosia, un restaurant huppé de Bray. Sinon je fais beaucoup de sport, j'ai besoin de me dépenser et ... je sors pas mal, notamment avec ma voisine, Alexis, qui est l'une de mes meilleures amies ... Et toi ? » On va éviter de lui dire que je m'entraine régulièrement à maitriser mon pouvoir, ça serait peut-être un peu trop intime et j'ignore si elle connait le surnaturel. Je pense que là déjà j'ai lâché beaucoup d'informations sur moi, on ne pourra pas dire que j'ai joué les filles mystérieuses.
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Si j'avais été honnête avec moi-même, j'aurais avoué à la demoiselle que j'étais assez flattée qu'elle soit passée d'elle-même chez moi, plutôt que d'avoir appelé. Je voyais à quel point son inquiétude était sincère, et cela me faisait chaud au cœur. Je ne me sentais pas transparente dans leur groupe. C'était une petite joie comme une autre, et comme une preuve que j'étais un peu intégrée, d'une certaine manière. Et si cela n'était pas le cas, l'autre point positif était qu'il existait toujours des personnes sur cette planète, pour se préoccuper des autres et de leur bien-être, même s'il restait bien trop d'indigents à mon goût à côtoyer les urgences de l’hôpital de Bray ou sa morgue.

Maintenant que ce sujet était clos, je voyais bien que la nouvelle suivante ne l'avait pas laissée indifférente. Elle avait l'air de prendre en compte ce que je lui avais dit avec un certain intérêt. Elle semblait réfléchir à toutes vitesses, et bientôt, elle se mit à me poser tout un tas de questions des plus logiques et que je ne m'étais pas vraiment posées. Ou bien, les avais-je balayées inconsciemment, afin de ne pas trop m'effrayer moi-même. Sauf qu'à bien écouter la demoiselle, le sujet était bien plus qu'important qu'il n'y paraissait, et j'avais presque honte de l'avoir pris avec plus de légèreté que j'aurais du.

Cette fois-ci, c'était à moi de réfléchir et de répondre à ses questions, mais c'était comme si j'avais subi un petit électrochoc, et il me fallut du temps pour admettre la réalité. J'étais ainsi, à m'enfermer parfois dans mes rêves, plutôt que de vouloir affronter certains problèmes, au point parfois de les occulter malgré moi.

C'était un peu un mécanisme de défense que j'avais fini par développer depuis le départ du père d'Emma pour une autre, histoire de ne pas plonger, pour pouvoir garder la tête hors de l'eau, pour ma fille. Je m'étais presque persuadée qu'il était mort tellement la dureté de la situation et la souffrance qui en découlait étaient trop dures à supporter.

-Je...

La conclusion se fit d'elle-même, la demoiselle avait raison, je devrais faire attention à tous les paramètres qu'elle avait déterminé. Depuis quand ce mec me tournait autour? Cela devait faire une semaine, ou deux. Je n'avais pas vraiment noté la date sur un calendrier. Combien de fois l'avais-je vu me suivre... A peu près chaque fois que je sortais du boulot. Mes heures changeant tout le temps, cela voulait-il dire que je devais m'inquiéter? J'essayerai dorénavant de changer d'itinéraire, pour tester l'homme en question. Peut-être qu'il travaillait dans les mêmes environs, et qu'il avait un travail du même type, mais cela commençait, en effet, à faire beaucoup de coïncidences pour ne rien vouloir dire. Vraiment, Scylla venait de me flanquer la réalité en plein visage. Je la rassurais, d'un petit hochement de tête, signifiant que je ne comptais sûrement pas arrêter mes cours de self-défense, et qui savait, si je pouvais découvrir un art martial au passage pour affiner ma technique... Cela dit, je serais forcée de faire l'impasse sur les cours de danses pendant un moment, et c'était un crève-cœur que d'y songer. Je promis aussi de prévenir les flics s'il s'avérait que je me faisais vraiment suivre. Vouloir protéger ma fille, c'était bien, mais si je ne me protégeais pas moi, qui s'occuperait de ma puce, et qu'adviendrait-il d'elle? C'était ces questions qui m'avaient d'ailleurs poussées à continuer plus férocement à prendre mes cours de self-défense. Les conseils de la demoiselle, en tout cas, avaient été entendus et pris en considération.

Non mécontente, encore une fois, de pouvoir passer et penser à autre chose, je l'écoutais avec attention, entre deux quintes de toux. Je venais de me confier, et j'étais contente qu'elle en fasse autant, au point de ne pas vraiment remarquer de suite que cela pouvait la gêner et réagissais à tout ce qu'elle disait.


-Dans l’hôpital dans lequel je travaille, je croise souvent des familles et je crois que si Emma était amenée à se comporter comme eux, j'aurais honte... J'espère pouvoir lui inculquer de bonnes valeurs, même si ce n'est pas évident quand on n'a pas de présence masculine pour nous soutenir. Bon, mes parents me dépannent beaucoup, c'est déjà ça... Ce n'est pas évident de s'occuper d'adolescents j'imagine? Ils t'en font voir de toutes les couleurs? Ou bien c'est parce qu'il y a fort à faire? Moi qui pensais comme une idiote que c'est plus facile une fois qu'ils sont plus proches de l'âge adulte et autonomes...


Je ris un peu, et m'étouffais à moitié à cause de ma grande tirade, car je n'avais pas pris le temps de reprendre mon souffle.

-De toute façon, avoir des enfants n'est pas une étape obligatoire en soi dans la vie. Il faut surtout se sentir prêt pour les avoir. Et je préfère qu'on me dise clairement qu'on n'est pas à l'aise avec les enfants, plutôt que d'en faire pour faire comme tout le monde et ne pas s'en occuper. Tout le monde se retrouve malheureux dans ces cas-là. Et puis entre ne pas en vouloir et ne pas être prête, il y a, certes, un bon gouffre. Tu as tout ton temps de toute façon. Tu as l'air jeune. Quel âge as-tu? Et puis tu sais... Pour les hommes... Là encore... Prends-ton temps... Certaines choses vont parfois bien trop vites... On ne sait jamais sur qui on tombe, et même quand on croît être sûre, parfois...

Je détournais les yeux et essayais de dissimuler une autre quinte de toux. Ce n'était pas le moment de parler de moi. Mais si j'avais eu une amie qui m'avait mise en garde sur les retournements de veste chez les hommes, j'aurais bien aimé qu'elle me prévienne à l'époque. Je n'aurais peut-être pas fondé tous mes espoirs sur le père de ma fille, et j'aurais peut-être été moins déçue. Pour ce qui était de l'Ambrosia, j'en avais entendu parler. Une fois ma mère avait voulu m'emmener là-bas pour mon anniversaire, et j'avais poliment refusé, quand je m'étais renseignée sur les prix indiqués sur la carte, en cachette, sur internet.

-Serveuse? Ce n'est pas non plus évident. Tu dois tomber sur toutes sortes de personnes... Comme moi... Je suis aide soignante, à l’hôpital. Et pour être franche, cela fait quelques années que je n'ai pas eu d'hommes dans ma vie.

J'en avais presque honte et rougis:

-Je ne suis pas une vieille fille... Je n'ai que 26 ans, j'ai le temps de refaire ma vie aussi... C'est juste que ma vie est très centrée sur ma fille... Je n'ai plus pensé à cela depuis bien longtemps... J'ai un peu oublié ce que c'était de sortir avec un homme. Et maintenant que tu le dis... Je pense que je me suis un peu trop isolée depuis la naissance de ma puce, au point d'en délaisser la plupart de mes amis. Je ne sais plus non plus, ce que c'est de sortir entre filles. On pourrait se faire quelque chose, à l'occasion, si tu veux, un de ces soirs... Ton amie Alexis est la bienvenue.

J’espérais qu'elle accepterait, mais pas qu'elle le ferait parce qu'elle avait pitié de moi. Ce n'était pas ce que j'avais cherché à faire, et je ne voulais pas qu'elle se sente obligée. Je n'insistais pas, et terminais mon thé sans rien ajouter de plus.

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